Où manger, gastronomie et boissons Îles Vierges britanniques
Cuisine
Influences nord-américaines et britanniques
Au premier abord, les restaurants des îles Vierges britanniques semblent pour la plupart proposer une cuisine évocatrice de celle que l’on trouve en Amérique du Nord. Sur les menus se côtoient salades (Caesar’s notamment), pizzas, burgers, steaks, ribs, chicken wings, pâtes, wraps (sandwichs roulés dans une tortilla, souvent au poisson poivré) et plats d’inspiration méditerranéenne plus ou moins élaborés. Les barbecues sur la plage en saison et les brunchs dominicaux sont aussi très populaires.
À y regarder de plus près, pas mal d’autres notes viennent pourtant pimenter les menus, surtout à la maison. La mère patrie apporte ses fish & chips (accompagnés de petits pois à la menthe !), ses fish fingers, ses chutneys (condiments épicés) à l’ananas, la mangue, la banane ou la papaye accompagnant les viandes, et encore sa pea soup, souvent relevée de sucre et de lait, que l’on mange avec des beignets ou un bon plat de queue de cochon. Les soupes sont en vérité très communes à la maison (plus rares au resto), notamment celles au poisson, au pied de bœuf, à la tête de chèvre et au potiron.
Influences antillaises et jamaïcaines
Les très antillais ragoûts de queue de bœuf (stewed oxtail), de chèvre, de mouton remontent eux aussi aux temps anciens, lorsque les esclaves devaient se contenter des bas morceaux et imaginer les meilleures manières de les accommoder.
Les jerk chicken et jerk pork, d’origine jamaïcaine, sont des plat de poulet rôti et de porc marinés dans une décoction (souvent incendiaire) de piment, clou de girofle, thym, oignon, échalote, muscade, cannelle…
Pour le reste, ne craignez pas trop les épices : si la nourriture est volontiers relevée, la hot sauce (au piment et ail) trône sur la table pour ceux qui aiment s’engourdir les papilles mais est rarement incorporée aux plats.
Ragoûts
S’il fallait citer un national dish, ce serait immanquablement le fish and fungi : du poisson servi avec une sorte de polenta préparée avec du gombo (ou okra ou lalo), un légume gélatineux, et accompagnée de beurre et/ou mayonnaise. Le fish pot, plutôt qu’un ragoût, désigne un plat de poisson du jour (retour de pêche).
En accompagnement, signalons aussi le très populaire Johnny cake, une sorte de galette de gruau de maïs frite, les diverses ground provisions (patates douces, ignames), les bananes plantains, le fruit de l’arbre à pain (excellent grillé mais rare au resto) et le potato pudding.
Poissons
Les poissons locaux peuvent être grillés, préparés en ceviche, mais aussi rôtis au four, cuits en papillote (dans une feuille de bananier) ou bêtement frits. Ils comprennent le mérou (grouper), le mahimahi, le thon, le poisson-perroquet, la bonite, le vivaneau (snapper), le baliste royal (alias old wife), apprécié pour son absence d’arêtes (sauf une grosse centrale). Les insulaires mangent parfois des bulots (whelks), rôtis ou dans une sauce à l’ail, mais il est rare de les croiser au restaurant. Plus commune, la conque peut être marinée au citron, préparée en salade, grillée, coupée en morceaux et frite en beignets (cracked conch). Très bon ! Le lait de coco, voire le curry, parfument nombre de poisson et fruits de mer (y compris en wraps).
Influences indiennes
L’influence des immigrants indiens a, elle, vu se répandre les samossas et les rotis (chapatis), des galettes fines préparées façon wraps – fourrées de curry de légumes, de poisson, de crevettes… On les accompagne de chutney de mangue. Essayez-les au Roti Palace, à Road Town, ou à Treillis Bay, également sur Tortola.
En novembre débute la saison de la langouste, qui dure jusqu’en juin – l’occasion d’un grand Lobster Fest à Anegada à la fin du mois. L’office de tourisme promeut d’ailleurs avec entrain la cuisine locale, lors du BVI Food Fête, au gré de plusieurs festivals successifs, entre fin octobre et début décembre – Pork Festival à Jost Van Dyke, Taste of Virgin Gorda et Taste of Tortola, sans oublier la Barefoot Gourmet Soiree sur Norman island et le Peter Island Food Festival. Le principe : on paye un billet d’entrée et on peut essayer sans limitation les offres culinaires des différents chefs, locaux ou étrangers, participant aux divers événements (infos au (284) 494-3134.
Restaurants italiens, boulangerie-deli français à Road Town, sushis, végétariens et restos internationaux interprétant quelques plats asiatiques apportent leurs touches de variété.
Selon la saison, vous trouverez plus ou moins de fruits frais : mangues (en été), bananes, corossols (soursop), quenettes (guineps) en grappes, rappelant un peu le litchi avec leur gros noyau central (bien que vertes), annones (sugar apples), etc.
Boissons
Pays de voileux, les îles Vierges britanniques comptent leur lot de beach bars tout au long des côtes des quatre îles principales. On serait même tentés de dire qu’ils font partie de la culture locale, avec leur déco de bric et de broc et leurs longues séances de picole sur fond de soleil couchant (les Angliches parlent de sundowners…).
On y descend une Carib lager (une blonde brassée à Trinidad), une Red Stripe jamaïcaine ou une IPA artisanale brassée dans les Iles Vierges Américaines – à moins de dégoter une des 3 bières brassées localement par le Cooper Island Beach Club.
Les locaux, eux, apprécient au moins autant le rhum. Une seule des 26 distilleries qui officiaient jadis à Tortola demeure : Callwood. Hébergée dans des bâtiments du XVIIe siècle qui ont peu changé, elle produit environ 100 000 litres par an. Au menu : un rhum blanc basique, 2 rhums vieux (4 et 8 ans) et un drôle de cane rum très sucré réputé pousser les filles à se laisser séduire (surnom : panty dropper, soit « tombeur de culotte »)…
Le rhum entre dans la composition de l’iconique Pusser’s painkiller concocté par le bar-resto du même nom, à Road Town (jus d’ananas et d’orange, lait de coco, muscade), mais en vérité les cocktails sont partout chez eux… Essayez aussi les classiques painkiller (coco, ananas et orange sur lit de glace) et bushwacker.
Diverses boissons sont réalisées à partir des fruits locaux : jus et vin de tamarin, limonade, vin de coco-carette (guavaberry wine), etc.