Histoire Washington DC
Conçue par les « pères fondateurs », en particulier George Washington et Thomas Jefferson, comme la capitale idéale d’une jeune république qui se voulait parfaite, à l’image de sa toute nouvelle Constitution (1787), la capitale fédérale américaine a été créée ex nihilo au tout début du XIXe siècle. Pourquoi ici ? Parce qu’elle offre (déjà) un compromis géographique entre nordistes et sudistes. C’est Pierre-Charles L’Enfant, un ingénieur militaire, fils d’un peintre à la cour de France, engagé en 1777 à l’âge de 23 ans aux côtés des insurgés américains pendant la guerre d’Indépendance, qui est chargé de dessiner ses plans.
« Inaugurée » en 1800, lorsque le gouvernement fédéral s’y installe, la ville connaît une croissance d’abord très modeste. Revêtant pourtant une forte valeur symbolique, elle est presque totalement détruite par les Anglais lors de la guerre de 1812, le Capitole se retrouvant quasiment réduit en cendres. La paix revenue en 1815, le Congrès hésite longuement avant de financer la reconstruction. Beaucoup de congressmen sont tentés d’abandonner Washington pour installer le gouvernement à Philadelphie, autrement plus attirante... Mais un vote (83 pour, 74 contre) décide finalement de maintenir la capitale des États-Unis à Washington. C’est à cette époque que la résidence présidentielle, noircie par les flammes, doit subir un ravalement complet qui lui donne le nom de « Maison Blanche »...
C’est la guerre de Sécession (1861-1865) qui confère enfin sa légitimité à Washington. Le conflit voit débarquer soldats et fonctionnaires en masse, conduisant à un rapide accroissement de la population – soutenu par l’arrivée grandissante de Noirs fuyant l’esclavage. À la fin du conflit, la ville, malgré son manque de développement, devient le symbole de l’unité retrouvée.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Washington connaît une croissance soutenue, symbolisée par la réalisation de l’immense trait de verdure du Mall et du 1er de ses monuments commémoratifs, le Lincoln Memorial (1922).
Les 2 conflits mondiaux renforcent l’importance nationale et internationale de la ville, et lui apportent une population qui atteint un sommet historique (plus de 800 000 habitants) pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle décroît ensuite, tandis que les Blancs partent s’installer en banlieue – située dans les États voisins.
Résultat : dans les années 1970-1980, les Afro-Américains représentent plus de 70 % de la population (contre 47 % actuellement). La ville y gagne le surnom de Chocolate City.
On assiste aujourd’hui au phénomène inverse : Washington D.C. connaît un véritable phénomène de gentrification : les populations à fort pouvoir d’achat ont réinvesti les quartiers autrefois défavorisés, repoussant de fait les plus pauvres hors du district.
Le fort pouvoir d’achat de certains, lié à l’importance des activités gouvernementales, du secteur de l’armement et de l’informatique est à l’origine de grandes inégalités. Peut-être faut-il y voir la raison pour laquelle le district est un bastion du Parti démocrate (dont les candidats recueillent généralement 80 % des suffrages).
Depuis le 11 septembre 2001, Washington donne l’impression d’être en état de siège permanent. Dans tous les bâtiments publics (musées inclus), les contrôles de sécurité se multiplient avec portiques de détection et fouille des sacs... Si vous allez au Capitole et dans d’autres endroits dits « sensibles », soyez prêt à dégainer (doucement !) votre passeport.
Les derniers reportages sur le meilleur à Washington DC
États-Unis : Washington, ville capitale
Infos pratiques Washington DC
Bons plans voyage Washington DC
Vous préparez un voyage à Washington DC ?
Recevez gratuitement nos newsletters personnalisées pour préparer au mieux votre séjour
(3 e-mails avant le départ, 2 à votre retour)