Traditions et coutumes Mali
Rappelons qu’il est actuellement formellement déconseillé de se rendre au Mali.
Animisme
Cette croyance reconnaît l'existence d'une force vitale dans les êtres naturels, que ce soit l'homme, l'animal, un arbre ou une rivière. Les rites animistes cherchent donc à capter ces forces vitales qui habitent l'univers et peuvent assurer la sécurité et l'amélioration des conditions de vie.
Des sortes de divinités, en général les forces de la nature personnifiées et les esprits (parmi lesquels ceux des ancêtres), sont donc honorées. Dans les grands moments de la vie du paysan et de son groupe (naissance, initiation, mariage, funérailles, etc.), elles sont consultées et des animaux leur sont sacrifiés.
Les prières animistes visent essentiellement à assurer la force, la richesse et la fécondité du groupe. La notion de péché n'existe pas, il vaudrait mieux parler de transgression d'interdits. La maladie, la sécheresse, la faim sont toujours ressenties dans l'esprit des animistes comme les conséquences d'une faute grave. Pas de dualité entre la matière et l'esprit non plus.
L'attachement aux croyances traditionnelles est très vif dans la majorité des populations.
Savoir-vivre et coutumes
Lorsque vous visitez un village, si vous n'êtes pas accompagné d'un guide, allez toujours voir le chef en premier lieu et pensez à lui apporter des noix de cola, qui ont des vertus énergisantes. Elles sont importées de Côte-d'Ivoire, ce qui explique leur prix assez élevé. Le chef vous fera peut-être visiter le village et vous permettra de photographier. En règle générale, l'hospitalité malienne est chaleureuse.
Il est bon de connaître des rudiments de bambara au Sud et de peul ou songhaï au Nord à partir de Mopti.
Tontine
Pratique symbolisant bien l'esprit d'entraide des Africains, la tontine est une sorte de caisse d'épargne entre amis ou voisins. Depuis longtemps, les paysans se mettaient ensemble pour défricher les champs ; celui dont c'était le tour offrait le vin de palme. Aujourd'hui, elle est surtout très pratiquée dans les pays d'émigration.
Les membres d'une tontine mettent en commun une certaine somme d'argent et chacun à son tour en fin de mois en empoche la totalité. Cet argent sert en général à monter ou à renflouer une affaire. Aucun papier n'est signé, toutes les relations sont fondées sur la confiance. Et puis on se connaît : on appartient à la même famille, au même village ou quartier.
Tonti, le banquier italien du XVIIe siècle qui lui a donné son nom, ne pensait pas qu'un jour son « invention » se retrouverait en Afrique, à une grande échelle. Ce qui est intéressant dans cette pratique, c'est que, plus qu'une épargne forcée, c'est avant tout un état d'esprit, l'occasion de se retrouver, de s'épauler. La tontine peut aussi prendre en charge des initiatives à caractère social, comme l'école d'un village. Elle remplit également le rôle de la sécurité sociale : aucun membre ne sera laissé seul en cas de maladie ou d'accident.
Cette entraide est fondamentale. Il est fréquent de voir la famille des malades faire la cuisine dans les cours des hôpitaux publics où les repas ne sont pas pris en charge. Elle les assiste, elle reste proche. Les Africains ne comprennent pas les Européens qui confient leurs parents à l'hospice ou à la maison de retraite.