Traditions et coutumes Mongolie
Modes de vie
La culture nomade de Mongolie a subi de grandes transformations au XXe siècle, mais s’est bien conservée. Elle n’est pas celle des hordes de Gengis Khan. C’est une culture à part entière et non un folklore.
La population des éleveurs nomades mongols est très dispersée sur le territoire et vit encore sous la yourte, l’habitat démontable adapté à leur mode de vie. La densité de population moyenne à l’échelle du pays est très faible. Les pâturages étant rares, il faut à un éleveur des centaines d’hectares pour nourrir son troupeau. Il lui faut aussi se placer, avec tente et bétail en quête de points d’eau et d’herbages. Cette quête n’a rien d’une errance, c’est un déplacement calculé, reconnu à l’avance et répété de génération en génération.
L’essentiel de la population est bouddhiste, mais perpétue des croyances chamaniques. Le bouddhisme est en effet un apport récent, à l’inverse des croyances chamaniques dont l’origine semble plonger dans la nuit des temps. Les Kazakhs qui vivent essentiellement dans l’ouest du pays sont musulmans. Tous font preuve d’une remarquable ouverture d’esprit et d’un respect de l’autre, quelle que soit sa confession.
Plusieurs ethnies mongoles et turques vivent en Mongolie, mais le milieu de la steppe les a tous contraints à adopter le même mode de vie nomade. Il y a donc une véritable fraternité entre ces populations de religion et de langue différentes qui vivent sous la yourte, à la campagne comme en ville.
Savoir-vivre et coutumes
Soyez décontractés, soyez patients, ayez de l’humour ! Le peuple mongol est joyeux et blagueur. Il n’a pas la même notion du temps que nous Européens, et vit dans une société pleine de tabous religieux. Écoutez tout ce que vous disent les Mongols : ils ont à cœur votre sécurité, mais aussi le respect des règles et de l’harmonie mongoles. Adoptez leur attitude !
À faire
Serrez immédiatement la main de la personne que vous avez bousculée ou sur le pied de laquelle vous avez marché.
Dans une yourte, gardez votre chapeau, évitez de stationner sur le seuil de la porte, asseyez-vous tout de suite à gauche de l’entrée et attendez qu’on vous invite vers la place d’honneur au fond de la yourte.
Respectez infiniment l’autel qui se trouve à l’opposé de la porte dans la yourte.
Dans une yourte ou autour d’un ovoo (amas de pierres, de branches et d’offrandes dans la campagne), déplacez-vous dans le sens des aiguilles d’une montre.
Recevez ce qui vous est tendu des deux mains, ou de la main droite avec la main gauche collée au coude droit (en signe de bonnes intentions).
Mangez ou buvez les aliments qu’on vous offre, ou à défaut goûtez-y. Si c’est de l’alcool et que vous n’en buvez pas, trempez-y les lèvres par politesse. Accepter ce qu’on vous tend, ce qu’on vous donne, c’est faire preuve de politesse.
Si on vous offre de la vodka ou de l’arkhi, trempez-y l’extrémité de l’annulaire et jetez-en quelques gouttes en l’air d’une pichenette.
Quand vous croisez une personne plus âgée que vous, laissez-la passer devant vous.
À ne pas faire
Ne portez pas de vêtement simplement posé sur vos épaules ; ne gardez pas vos manches roulées au-dessus des coudes.
N’enjambez rien ni personne, contournez les objets, même s’ils sont posés au sol.
Le feu est sacré. N’y jetez rien, ne le montrez pas du doigt, ne pointez rien en sa direction. Ne tendez pas les jambes vers lui. Ne dispersez pas les cendres d’un foyer, même éteint.
Ne frappez jamais à la porte d’une yourte. Faites-vous entendre en arrivant à proximité, puis entrez-y directement en franchissant le seuil du pied droit.
Dans une yourte, ne vous appuyez pas aux deux poteaux qui portent le toit (ils sont empreints d’une symbolique religieuse) ; ne passez pas entre eux, mais contournez-les. À l’intérieur, vous pouvez chantonner, mais pas siffler. N’apportez pas d’arme dans une yourte, ne franchissez pas le seuil avec une cravache à la main.
Symbole national
Présent sur le drapeau national et de nombreux monuments, le soyombo est la première lettre d’un alphabet inventé par une personnalité religieuse célèbre dans l’histoire de la Mongolie, le jebtzundamba Dzanabadzar, au XVIIe siècle. C’est une figure stylisée des grands principes de la vie : la prospérité dans le passé, le présent et le futur, la défaite de l’ennemi, la stabilité, le dynamisme, le yin et le yang, la fermeté et la force.
Histoire
On distingue 5 phases dans la chronologie mongole.
- La 1e se compose de la Préhistoire et de la formation des premiers empires nomades des steppes.
- La 2e naît avec la formation du plus grand empire que l’histoire ait connu, celui de Gengis Khan et de ses successeurs. C’est de cette période que nous viennent les premiers témoignages de voyageurs (les moines italien Jean de Plan Carpin et français Guillaume de Rubrouck visitent alors la Mongolie !).
- La période suivante est passionnante. Elle voit les tentatives de restauration du vieil empire échouer, les clans mongols se partager, puis progressivement passer sous la domination des Mandchous, conquérants et maîtres de la Chine.
- Une autre page se tourne dans les années 1920 avec la prise d’autonomie de la Mongolie et surtout la révolution communiste qui libère les Mongols du joug mandchou pour les faire passer sous obédience soviétique.
- La 5e phase a commencé en 1990 avec l’effondrement de l’URSS, la démocratisation de la politique et la libéralisation de l’économie.
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