Transports et déplacements Botswana

Face à la faiblesse des transports en commun, les visiteurs n’ont guère le choix pour atteindre les sites touristiques : louer un véhicule ou faire appel aux services d’un tour opérateur (ne serait-ce que pour quelques jours).

Pour louer une voiture au Botswana, il faut avoir un permis de conduire international et 21-23 ans minimum. Le conducteur doit avoir son permis depuis au moins un, voire jusqu’à 3 ans. En tout état de cause, les conducteurs de moins de 25 ans sont soumis à des frais supplémentaires. Les grandes agences comme Europcar, Hertz, Avis et Budget sont présentes dans le pays. L'assurance est fortement conseillée.

Les tarifs pratiqués au Botswana commencent à environ 100 € par jour. pour un 4x4 avec assurances de base. On peut aussi envisager de louer un véhicule en Afrique du Sud, voire en Namibie, c’est souvent moins cher. Plusieurs compagnies autorisent le franchissement des frontières régionales (avec un petit supplément) et certaines permettent un drop off du véhicule en un lieu différent de celui ou vous l’avez pris (re-supplément). Il est ainsi possible de commencer au Cap et finir aux chutes Victoria en traversant le Botswana !

• aroundaboutcars.com
• britz.co.za
• keacampers.co.za

Quitte à louer un 4x4, nous ne saurions trop vous conseiller d’un louer un gros avec tente de toit : vous pourrez ainsi passer vos nuits confortablement, à l’abri des bêtes… En général, tout est fourni : matelas, couvertures, table, chaises, bombonne(s) de gaz, caisse à outils, pelle de désensablage, etc. Un compresseur peut être loué (en général pas cher) pour regonfler les pneus après les passages un peu hasardeux dans le sable.

La conduite est à gauche.

Le réseau goudronné est impeccable, mais fait souvent place aux pistes. Celles-ci sont bien entretenues sur les axes les plus importants, mais elles sont souvent sablonneuses ou entrecoupées de passages sablonneux. Prudence donc ! Elles peuvent être impratiquables une partie de l’année, surtout si vous n’êtes pas trop expérimenté(e). Sous une croute superficielle, une piste en apparence bonne peut cacher une boue épaisse dans laquelle un véhicule peut s’enliser jusqu’à la lie… Dans les parcs, les pistes peuvent s’avérer encore plus difficiles : boueuses par endroits en saison des pluies, plus souvent noyées d’eau sur 50 à 80 cm (!), entravées de sable sur une grosse épaisseur en saison sèche.

Même en dehors d’un safari, roulez en convoi de 2 véhicules si possible (préférable en cas de pépin) et faites le plein à chaque occasion. Attention aux animaux sauvages responsables de beaucoup d’accidents, comme aux vaches et ânes qui traversent la route. Pour cette raison, abstenez-vous de rouler de nuit.

La vitesse est limitée à 30 km/h dans les parcs nationaux, 80 à 120 km/h sur les routes, et 30-60 km/h en agglomération.

On peut rejoindre Gaborone en bus depuis Johannesburg avec Intercape (1 bus par jour vers midi ; 260-350 rands ; compter environ 6-7h de trajet). Seul hic : les chauffeurs se doublent de prêcheurs zélés et passent en boucle de mauvais films chrétiens américains !

Si, après le Botswana, vous envisagez de visiter les chutes Victoria et la Namibie, vous pourrez profiter de leur ligne reliant Livingstone (côté zambien des chutes) à Windhoek. 2 bus par semaine ; trajet environ 20h-21h ; tarif : 590-730 rands. Il passe par la bande de Caprivi.

À l’intérieur du pays, bus et minibus relient entre elles la plupart des grandes villes par les routes goudronnées : de Gaborone vers Francistown ; de Francistown vers Maun (7h) et Kasane (6h, environ 120 pulas) ; de Maun vers Ghanzi (4h) et Shakawe, à la frontière namibienne (bande de Caprivi). Pour rejoindre Kasane depuis Maun, il faut prendre le bus de Francistown et changer à Nata. Les départs se font surtout le matin et jusqu’en début d’après-midi. Le plus souvent, les véhicules ne partent que lorsqu’ils sont pleins.

Des tour opérateurs locaux proposent des transferts entre Kasane et Victoria Falls (2h) pour environ 50 $ par personne. Contactez par exemple Wild Horizons qui effectue normalement 3 aller-retour par jour.

Pour rejoindre directement Windhoek depuis Maun, adressez-vous à Tenna Express Shuttle, mais ce n’est pas donné.

Il suffit de lever l’index pour arrêter un taxi collectif plein à craquer. Un camion ou un particulier pourra aussi jouer les taxis (convenez du tarif avant de monter). Prévoir snack, eau, sac de couchage et tente car l’attente peut être longue.

Le ferry de Kazungula traverse le fleuve Zambèze au nord du pays et mène en Zambie. C’est le chemin le plus court depuis le parc Chobe (Kasane) jusqu’à Livingstone. Un autre ferry relie Kazungula à Katima Mulilo (bande de Caprivi, Namibie).

Le réseau ferroviaire traverse le pays de la frontière zimbabwéenne à la frontière sud-africaine, soit 900 km (Francistown-Gaborone-Lobatse). Tous les services de transport de passagers ont été suspendus, mais ils pourraient reprendre fin 2015.

Il n’existe aucun vol direct vers le Botswana depuis l’Europe. On s’y rend généralement via Johannesburg. Gardez à l’esprit qu’il vous faudra passer la douane à l’arrivée à Johannesburg avant de vous réenregistrer et de rembarquer (prévoyez au moins 3h de marge pour ne pas stresser, l’attente est parfois longue à l’arrivée des vols européens).

Le Botswana compte plus de 80 aéroports et aérodromes, dont une dizaine à piste goudronnée. L’aéroport international de Gaborone est relié par Air Botswana au Zimbabwe (Harare et Vic Falls), à la Zambie (Lusaka) et à l'Afrique du Sud (Johannesburg, Le Cap). Il existe en outre des directs Johannesburg-Maun (avec Air Botswana et South African Airways) bien pratiques pour rejoindre directement l’Okavango (compter environ 300 € l’AR).

Air Namibia relie Windhoek à Maun à raison de 2-4 vols directs par semaine.

Des vols nationaux desservent en outre Francistown, Kasane et Maun depuis la capitale.