Traditions et coutumes Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Certains disent qu’il s’agit du sport national de Saint-Vincent... Le dimanche, les hommes se retrouvent autour du pitt, une sorte de stade en bois, où s’affrontent les coqs, tous ergots dehors.

Sous des abords brouillons, le rituel est immuable : sélection des animaux par l’arbitre, pesage, lavage (pour éviter que les animaux ne soient enduits de poison !)... On parie, parfois gros, sur le favori ou l’outsider en espérant décrocher la timbale. Les propriétaires des animaux, eux, les choient comme des purs-sangs, les brossent, les cajolent, après les avoir nourris d’une pâtée à base de poivre et de jaune d’œuf pour accentuer leur agressivité. Et soudain, les plumes volent : le vainqueur le sera par mort de l’adversaire.

Les combats de coqs ? La corrida des Antilles, avec ses partisans et ses détracteurs.

Comme souvent aux Antilles, la musique est partout : dans la rue, dans les bus, les bars, jusque tard... Les Vincentians sont de grands amateurs de calypso et de soca, mais vous entendrez aussi reggae, rap, RnB, etc.

Le calypso, c’est l’enfant chéri du métissage, mélange de rythmes africains à deux temps et de traditions européennes. On y brocarde les politiciens, on y noue et dénoue les affaires sentimentales, on y parle de sexe, encore et toujours, d’injustices, de revendications identitaires et sociales. Jadis, les paroles n’étaient pas écrites.

Le contrepoint du calypso, ce sont les steel bands, ces orchestres de percussions métalliques. Dans la pratique, le steel drum, c’est souvent un vieux baril transformé... Peu importe qu’il ait auparavant transporté du pétrole ou de l’huile de moteur ! Les reconvertir et les accorder est tout un art réservé aux initiés. Plus récente, la soca est développée dans les années 1970. Son rythme est plus rapide, plus syncopé, plus danse.