Carte d'identité Îles Vierges britanniques

- Superficie : 153 km² pour une cinquantaine d’îles et îlots, dont 15 habités.
- Capitale : Road Town, sur l’île de Tortola. Sa population avoisine les 13 000 habitants.

- Population : 35 800 habitants (estimation 2018). Depuis 2002, les îles Vierges britanniques possèdent le droit d’acquérir la nationalité britannique pleine et entière. Plus des trois quarts des habitants sont d’origine africaine. Le quart restant est composé d’un cocktail d’une centaine de nationalités, avec plusieurs minorités d’importance (notamment Latinos, Indiens et expatriés Blancs). On distingue les Belongers, installés de longue date et disposant de droits spécifiques (priorité à l’emploi et sur les terres), des non-Belongers (les autres).

- Monaie : le dollar américain.

- Religions : méthodistes (18 %), baptistes et pentecôtistes (16 %), anglicans (9,5 %), adventistes du 7e jour (9 %), catholiques (9 %), Church of God of Prophecy (10 %), New Testament Church of God (7 %), témoins de Jéhovah (2 %), mormons et Transformation Church International.

- Régime : territoire britannique d’outre-mer (ex-colonie), les BVI possèdent leur propre Parlement (House of Assembly), composé de 15 membres.
- Chef de l’État : la reine Elizabeth II d’Angleterre, représentée depuis 2014 par un gouverneur général. Celui-ci désigne le premier ministre (issu du parti vainqueur des élections) et le cabinet.

- Partis politiques : 2 partis principaux se partagent la scène politique locale : le NDP, classé (un peu abusivement) au rang des formations sociales-démocrates ; et son adversaire, le Virgin Islands Party (VIP), théoriquement plus « traditionnaliste », qui a gouverné aux destinées du pays de 1986 à 2003, puis de 2007 à 2011. Les orientations de l’un et l’autre parti sont parfois floues, et les transfuges de l'un à l'autre ne sont pas rares. Leur principal sujet de discorde : la corruption. Il existe aussi un courant indépendantiste, mais il est très faible.

Le 1er secteur de l’économie en importance (23 % officiellement) n’est pas le tourisme, comme on pourrait le penser, mais la banque. Centre financier de premier plan, les Iles Vierges britanniques possèdent le record mondial du plus grand nombre de compagnies off-shore.

Ses arguments sur la scène économique : le dollar comme monnaie, la sécurité d’une législation britannique, l’exemption de taxes (y compris sur les dividendes et les successions), un secret bancaire bien établi et la capacité de ne pas faire apparaître publiquement les réels propriétaires des entreprises… La comptabilité est plus qu’allégée et il n’est même pas nécessaire de préciser de champ d’activité. Résultat : beaucoup, dans le secteur financier, parlent désormais d’une « BVI » pour désigner une société off-shore…

Cela étant, les Iles Vierges britanniques ont quitté fin 2015 la liste noire des paradis fiscaux favorisant la fraude fiscale, établie par le gouvernement français.

Second poumon de l’économie, le tourisme et le nautisme sont soutenus par plus de 900 000 visiteurs annuels (dont plus de 50 % de croisiéristes en courte escale). Si banque et tourisme font largement vivre les BVI, ils les rendent aussi très dépendants aux fluctuations liées à l’état global de l’économie.

 Résultat : le PIB est assez erratique, parfois en nette croissance, parfois en récession. Cela étant, le PIB par habitant est élevé pour la zone caraïbe.