Géographie et paysages Maldives
L'archipel des Maldives comprend 22 atolls. Un atoll est un collier d’îles, d’îlots ou de rochers surgissant de l’eau. La taille de ces atolls est variable. Celui de Huvadhoo, le plus vaste au monde, s’étend sur 2 240 km². Chaque atoll est creusé en son centre d’une cuvette naturelle formant le lagon, et entouré d’une barrière de corail dont l’anneau offre cependant quelques ouvertures, permettant aux bateaux de circuler entre le lagon et l’océan.
Le mot atoll (atholu) est le seul mot de dhivehi, la langue maldivienne, à avoir été adopté dans les autres langues du monde. Les origines des Maldives divisent les savants depuis que Darwin étudia les atolls du Pacifique et de l’Atlantique en 1842. D’après certains géologues contemporains, la chaîne des Maldives, comme celle des Laquedives, serait « l’épine dorsale d’un continent disparu » reliant jadis l’Afrique à l’Inde.
Sur une superficie estimée à 100 000 km², les Maldives ne comptent que 302 km² de terre ferme, soit 0,3 % du territoire. Ces îles, en raison du mouvement des océans, donnent parfois l’impression de se déplacer. Les marées emportent régulièrement des plages entières qui s’érodent, alors que, plus loin, des îlots nouveaux peuvent surgir de la surface des eaux. Ce fut le cas, il y a une cinquantaine d’années, quand 3 îles nouvelles sont apparues dans un atoll à l’extrémité nord-est des Maldives, à la suite d’un très violent orage.
Le nombre des îles est donc approximatif. Les autorités en ont fixé le chiffre officiel à 1 190, mais si l’on comptabilise aussi les grands bans de sable et les petits massifs coralliens on atteint facilement le chiffre de 2 000.
Le point le plus élevé des Maldives culmine à moins de 2,50 m. Le réchauffement climatique provoque une montée des eaux menaçant à terme l'archipel.
Environnement
Flore
Au cours des siècles, des graines portées par la mer ont échoué sur le sable où elles ont pris racine ; d’autres ont emprunté la voie des airs, nichées dans le bec, le plumage ou l’intestin des oiseaux. De nombreuses espèces furent aussi importées par les navigateurs.
On a recensé 600 espèces de plantes aux Maldives. Le cocotier, l’arbre le plus répandu, et qui figure sur le blason national, s’est imposé dans toutes les îles où il représente près de 90 % de la végétation. Le reste est constitué d’arbres à pain, de pandamus, de banyans, de mangroves etc. Les fleurs tropicales (frangipaniers, hibiscus, bougainvillées) abondent, particulièrement sur les îles touristiques.
Faune terrestre
Plutôt pauvre, elle se limite à des crabes de cocotiers, des geckos, de musaraignes, des rats et des chauves-souris. Les serpents, scorpions et araignées sont très rares. En revanche, il y aurait plus de 110 espèces d’oiseaux, dont une vingtaine serait endémique. Les migrateurs venus hiverner aux Maldives hantent ses plages où l’on peut observer, entre autres, des mouettes, des aigrettes et des hérons gris. Les corneilles se retrouvent partout où il y a de la nourriture à dérober.
Économie : du coquillage au dollar
Si l’on ne tient compte que du revenu par habitant, les Maldives figurent parmi les 20 pays les plus pauvres du monde. Avant les années 1970, l’économie des Maldives était basée davantage sur le troc que sur des échanges monétaires.
Pendant des siècles, les Maldives étaient considérées comme une banque dans tout l’océan Indien et dans certaines régions d’Afrique. En effet, sur un vaste territoire allant jusqu’à la Chine, les échanges s’effectuaient avec des cauris, un coquillage porcelaine (Cyprea monita) ramassé sur les plages de l’archipel.
Au XVIIe siècle, le Français Pyrard de Laval note que 40 navires effectuaient une navette pour transporter la précieuse monnaie. À l’époque, 1 150 coquillages s’échangeaient contre un dinar d’or soudanais.
Aujourd’hui, le tourisme et la pêche sont les principales ressources des Maldives. Le dollar y règne en maître.
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