Traditions et coutumes Qatar
Dromadaires
Difficile d’imaginer la péninsule arabique sans ses dromadaires… Véritable icône régionale, le dromadaire a de tout temps accompagné les Bédouins dans leurs longues randonnées à travers les terres desséchées et les mers de sable. Conscients de son rôle essentiel, ils l’appelaient jadis Ata Allah, « don de Dieu » !
Le dromadaire fournissait tout : le moyen de transport des hommes et des marchandises, la viande lors des festivités (riche en protéines), le lait (jusqu’à 15 litres par jour !), le cuir pour faire des sacs, le poil utilisé pour tisser tapis et capes…
Si les 4x4 et l’explosion de la société de consommation les ont remisés au rang de loisir, les dromadaires emportent encore la ferveur du public chaque vendredi, de novembre à février, au champ de course d’Al Shahaniya, situé à 1h de route à l’ouest de Doha. La saison se termine en mars ou avril par le grand prix de l’émir - au cours duquel le vainqueur, parmi plus de 6 000 engagés, se voit décerner le sabre d’or de son excellence. Poignards d’or et d’argent récompensent les autres finalistes.
Au début des années 2000, un scandale a bien failli mettre fin aux courses dans toute la péninsule arabique, lorsqu’on s’aperçut, en Occident, que les jockeys n’étaient autres que de très jeunes enfants, généralement âgés de 4 à 10 ans. Le problème est aujourd’hui « réglé » : ce sont des robots-jockeys (à 6 000 $ pièce) qui drivent les vaisseaux du désert ! Pendant la course, les propriétaires de dromadaires encouragent leur bête à distance, par talkie-walkie (l’autre est « tenu » par le robot), depuis… leur 4X4, sur la route parallèle à la piste ! Ce sport pas-comme-les-autres n’est certes pas à la portée de toutes les bourses : si un chameau destiné à l’abattoir ne vaut guère plus de 3000 rials, les stars des courses peuvent atteindre un prix de 1, 2 ou même 3 millions.
Fauconnerie et chasse au faucon
Autre héritage de la vie passée, la chasse au faucon se pratique toujours avec passion au Qatar. Traditionnellement, les oiseaux étaient capturés à l’automne, durant leur migration vers le sud depuis la Russie, et dressés en quelques semaines avant que ne débarquent à leur tour les outardes - leur proie favorite. Capables de ramener aussi lièvres et même jeunes gazelles, ils étaient libérés au printemps et reprenaient le chemin du nord avec leurs congénères de passage. Deux espèces étaient particulièrement recherchées : le faucon pèlerin (shaheen) et le faucon sacré (hurr).
Comme les courses de dromadaire, la fauconnerie est entrée dans le XXIe siècle. Les faucons, désormais élevés en captivité, sont équipés de transmetteurs radio pour ne pas être perdus et possèdent leur passeport pour éviter vols et trafics.
À Doha, à l’arrière du souk Waqif, le souk aux faucons voisine avec un falcon hospital dernier cri, employant une trentaine de spécialistes, soigne tous les bobos, petits et gros. Les traitements sont même subventionnés par l’État ! La chasse, elle, se pratique de plus en plus à l’étranger, les outardes ayant quasiment disparu du Qatar.
Un grand festival international de fauconnerie est organisé en janvier. Depuis 2012, cette activité est classée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
Parfums
Si l’air conditionné des centres commerciaux a pour l’essentiel remplacé les effluves odorantes des marchés d’autrefois, le goût des Qataris pour les parfums et les épices demeure - que l’on trouve encore en vente aux souks Waqif et Omani.
L’encens et la myrrhe, provenant principalement du sud de la péninsule arabique (Oman et Yémen surtout) sont brûlés pour parfumer les intérieurs, les vêtements et jusqu’aux habitacles des véhicules - des brûleurs électriques que l’on peut brancher sur l’allume-cigare ont été inventés à cet effet ! L’aoud, le bois d’Agar (ou calambac), est le plus recherché pour sa richesse en résine très odorante. Il peut valoir une petite fortune.
À défaut, certains se rabattent sur les boules de bokhur, faites de résidus d’agar, d’huiles de bois de santal et de rose, d’ambre gris et de musc blanc.
Jours fériés
- 2e lundi de février : National Sports Day.
- 18 décembre : fête nationale.
Fêtes mobiles
- Aïd al-Fitr (fin du ramadan).
- Aïd al-Adha.
Chaque année, leur date est avancée d’environ 11 jours.
Savoir-vivre
Dans ce pays de tradition musulmane ultraconservatrice, bannissez les vêtements courts et les décolletés. Les maillots de bain ne doivent pas dépasser la piscine de l’hôtel. Les marques d’affection dans le couple, même marié, sont aussi à proscrire.
Si vous deviez vous trouver au Qatar durant le Ramadan, respectez l’interdiction de boire, manger, fumer ou mâcher un chewing-gum en public durant la journée. Tout cela reste possible à condition de le faire à l’abri des regards.
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