Santé et sécurité Ukraine

Février 2022 : le Quai d'Orsay déconseille de se rendre en Ukraine en raison des tensions avec la Russie

Les installations médicales et hospitalières publiques sont plus vétustes qu’en Europe de l’Ouest. Présents dans les grandes villes, les hôpitaux privés dispensent des soins de bon niveau, mais aux prix très élevés. Il est conseillé d’avoir une assurance de voyage couvrant les soins et le rapatriement. Commerce très lucratif en Ukraine, les pharmacies sont omniprésentes et parfois ouvertes 24h/24. Le problème principal sera la communication et le nom des médicaments.
Il est recommandé d'être à jour de ses vaccins universels DTCP et ROR, et pour la tuberculose, selon les conditions de voyage, en cas de séjour rural ou en forêt prolongé, il peut être conseillé d’être vacciné contre la fièvre typhoïde, la méningite, les hépatites virales A et B, la rage et l’encéphalite à tiques.

Maladies liées aux piqûres de tiques
Le risque existe du printemps à l’automne lors de promenades dans les zones boisées et certains parcs, même dans les villes.
- Maladie de Lyme : présente en Ukraine comme en Europe, aux États-Unis etc. Il est conseillé de porter des vêtements couvrants et/ou d’utiliser un répulsif. Au retour, vérifier qu’on n’a pas ramené un hôte indésirable. Si oui, retirer le tique précautionneusement avec une pince à tique, petit achat très utile, et surveiller l’éventuelle apparence d’un érythème. Dans ce cas, ou si on découvre tardivement un tique, consulter afin d’obtenir un traitement par antibiotique spécifique.

- Encéphalite à tiques : contrairement à la maladie de Lyme, cette dernière est plus fréquente et souvent sous des formes plus graves que dans l’Ouest de l’Europe. Mêmes précautions que pour Lyme mais savoir qu’il existe un vaccin,  nécessitant de s’y prendre à l’avance...

- Même dans les grandes villes, la consommation d'eau du robinet non bouillie est déconseillée.
- Potentiellement dangereux s’il a été mal distillé ou frelaté, en sus des précautions habituelles, l'alcool fait maison, le samohon, est dangereux, il frelaté est très populaire en Ukraine. S’il peut-être difficile de refuser le verre offert par un hôte, la modération est alors de mise. Il est recommandé donc important de faire attention à la provenance et d’acheter le vin et les spiritueux de l’alcool dans dles commerces formels licenciés.

En dehors de la zone d'exclusion de 30 km autour de Tchernobyl et Pripiat, interdite d’entrée (check-point rigoureux) hormis dans le cadre de visites organisées et guidées (voir la section « Itinéraires »), les taux de radioactivité dans le pays sont revenus à la normale depuis longtemps.

Le ministère français des Affaires étrangères précise que « le risque nucléaire a sensiblement diminué depuis la mise à l’arrêt définitive fin 2000 du dernier réacteur de type Tchernobyl » et que ceux en activité aujourd’hui (Zaporishshya, Rivne, Sud-Ukraine, Khmelnistsky) sont équipés de réacteurs de type proches de ceux existant en France ».
Comprendre… L’Ukraine ne présente pas de risque radioactif particulier, qui serait supérieur à celui existant en Europe de l’Ouest.

Se rendre dans la partie séparatiste du Donbass, un bassin houiller situé à la frontière russe de l’extrême est de l’Ukraine est formellement déconseillé par le ministère des Affaires étrangères et interdit par les autorités locales. Sont ainsi concernés environ 50 % des oblasts (régions) du Donetsk et de Louhansk, et leurs abords immédiats sur une distance d’environ 10 km. Attention : si la présence militaire est importante, il n’existe pas de cartes précises ni de frontières marquées de cette zone dont les contours peuvent évoluer.

De même, le ministère des Affaires étrangères déconseille également, sauf raison impérative, de se rendre dans la péninsule de Crimée, séparée aujourd’hui de l’Ukraine par une frontière de facto équipée de postes de contrôles et d’un « mur » de clôtures. L’Ukraine, elle, interdit à tout étranger de se rendre en Crimée sous peine de sanctions lourdes allant de l’interdiction de séjour à la prison.
Mais surtout, que cet avertissement ne vous décourage pas de visiter l’Ukraine ! Ce serait complètement exagéré et sans fondement. D’une part, vous ne risquez pas de rejoindre ces zones par erreur. Ensuite, la situation dans ces deux régions n’affecte pas la sécurité actuelle du reste du pays, sauf évolution contraire que vous auriez tôt fait de connaître en amont de votre voyage, ou sur place.

- Passeport : il est obligatoire de l’avoir toujours sur soi.
- Vols à la tire et pickpockets : ils ne sont pas plus fréquents en Ukraine qu’en Europe occidentale. Les résidents étrangers en Ukraine vous diront qu’ils sont en fait plus rares… Il conviendra juste de respecter les règles habituelles en la matière. Attention particulière : dans les lieux publics et les transports en commun, éviter la pochette banane proéminente garnie de tous ses effets, fermer sa chambre d’hôtel à clé, être attentif dans les zones isolées la nuit.

- Circulation : rouler très prudemment car les accidents sont fréquents et meurtriers. Même en cas de banale collision entre deux véhicules, il est obligatoire d’attendre que la police établisse un constat.
- Fraude à la carte de paiement : ne jamais perdre de vue sa carte lors d’un paiement, autre conseil d’ordre général, commun à tous les pays.
- Hooliganisme : le déplacement de supporters de clubs de football opposésà des clubs ukrainiens est déconseillé.
- Escroqueries liées aux rencontres et certains lieux : dans ses conseils aux voyageurs, le ministère des Affaires étrangères précise qu’il faut être vigilant dans le choix de ses fréquentations, et se méfier en particulier des formes dissimulées de prostitution, émanant d’agences ou sites de rencontres, ou liées à des bars dédiés, clubs et salons de massage, d’où arrivent la plupart des incidents signalés à l’ambassade.