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Gitans, manouches et tsiganes : la route du romEntre ostracisme et reconnaissanceRéputation en Europe Le nomadisme n’a pas bonne réputation en Europe, ensemble de contrées où l’on est extrêmement attaché à la terre nourricière. Cependant, le continent a toujours été traversé par des voyageurs : colporteurs, travailleurs en quête d’emploi, saisonniers, pèlerins…
Ainsi en France, voyait-on les maçons de la Creuse ou les ramoneurs savoyards prendre la route pour trouver à s’employer dans les villes. Il existe aussi des communautés nomades non roms, tels que les Yéniches dans les pays germaniques, les Tinkers, dans îles britanniques et les Fanters en Scandinavie, en plus des Sami (Lapons). La sédentarisation forcée Elle représente le principal acte répressif des gouvernements. Dès le XVI e siècle en Espagne, on oblige les gitans à se fixer, sous peine d’être expulsés comme les Maures et les Juifs. Au XVIIIe, leur bannissement est décrété, mais n’est pas suivi d’effet, les populations espagnoles manifestant leur solidarité. À la même époque, en Russie et en Europe de l’Est, on leur interdit tout déplacement ou on les déporte dans des régions périphériques comme la Crimée. Calomnie et peur Lorsqu’on évoque les Roms, la calomnie et la peur règnent en maître dans l’esprit des Européens. En Europe centrale, on les a accusés de cannibalisme au XVIIIe siècle, à tel point que des Tsiganes ont été torturés et exécutés pour ce motif. Il a également été dit que les clous du Christ furent forgés par un Rom. Voleurs d’enfant, sorciers… De quoi ne les a-t-on pas traités ? Plus généralement, et encore aujourd’hui, ce sont la mendicité, les chapardages et autres petits trafics dont se rendent coupables tous les nomades, roms ou pas, qui ont pu excéder les gadje. Le Poraimos C’est ainsi que les Roms nomment les crimes dont ils furent victimes durant la Seconde Guerre mondiale de la part des nazis. Ce régime a, comme on le sait, établi d’ineptes critères raciaux. Même en suivant la « logique » des autorités allemandes d’alors, on reste sidéré par leur bêtise. En effet, l’origine indo-européenne des Roms en faisait des aryens pure souche ! Pour que les nazis puissent commettre leur crime contre l’humanité, il a fallu que de pseudo-scientifiques inventent le fait que s’étant tellement métissés, les Tsiganes n’étaient plus… eux-mêmes. Après-guerre La situation des Roms ne s’améliore pas significativement. Les difficultés de circulation continuent pour les nomades. Pour tous, la ségrégation reste de mise. Dans certains pays, on stérilise les femmes de force, on se livre à des ratonnades, surtout en Europe de l’Est où les Roms sont nombreux. Aujourd’hui Majoritairement sédentaires, les Roms européens seraient aujourd’hui 15 millions, un tiers d’entre eux se situant dans les pays de l’Est – des communautés importantes existent aussi aux États-Unis et au Mexique. Des droits sont reconnus en Europe, mais ils restent de principe. Illustrations : © Marcel Ville |
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