Les plus beaux villages de Toscane

San Gimignano © SCStock - stock.adobe.com

Florence, Sienne, Pise, les vignobles du Chianti, les cyprès et la beauté exceptionnelle des paysages, mais aussi des œuvres d’art des musées…

La Toscane subjugue pour toutes ses raisons, mais n’oublions pas ses villages façonnés par des siècles d’histoire parfois mouvementés. Les villages de Toscane ou la dernière touche à un tableau d’une étourdissante beauté. Des couleurs, des panoramas, de la culture… à croire que la Toscane ne déçoit jamais !

Découvrez notre sélection des 15 plus beaux villages de Toscane.

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Radda in Chianti (région du Chianti)

Radda in Chianti (région du Chianti)
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Sur sa colline de Poggio alla Croce, Radda in Chianti voit et revient de loin. Des guerres entre Florence et Sienne ont pour toujours fortifié sa carrure. En plein cœur du Chianti, corseté par les vignobles, il a su conserver pas mal de ses charmes d’antan. De loin, sa silhouette percée par l’ancienne tour du château, désormais passé à trépas, se découpe sur les monts verdoyants du Chianti.

On rit piazza Francesco Ferrucci, on prie à la chiesa di San Niccolò et on vide des verres de chianti classico lors de Radda nel bicchiere, à la Maison du Chianti Classico ou dans n’importe quel troquet qui a la bonne idée d’en servir.

Lire aussi La Chiantigiana : en Toscane, sur la route du Chianti

Monteriggioni (région du Chianti)

Monteriggioni (région du Chianti)
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C’est à se demander si la Porta Franca, marquant l’entrée de Monteriggioni, n’est pas un vortex temporel qui nous aurait trimballés en plein cœur de l’Italie médiévale, quand la ville était un avant-poste siennois. Comme si les remparts superbement conservés (570 m de longueur) et qui s’arpentent encore, l’avaient protégée des outrages du temps.

Peut-on faire place plus charmante que la piazza Roma ? Son puits, sa chiesa di Santa Maria Assunta, l’or qui maquille ses maisons de pierre au couchant. Une beauté crépusculaire, ramassée, qui réjouit les marcheurs partis à l’assaut de la Via Francigena et les flâneurs en quête d’un bon verre de chianti.

Montalcino (Val d’Orcia)

Montalcino (Val d’Orcia)
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À l’horizon, un îlot longtemps imprenable (demandez aux Florentins), tracé comme un cercle parfait qui se frotte au vert ambiant. Montalcino, dans le Val d’Orcia, est un mirage ocre recroquevillé derrière ses remparts et ses hautes portes d’où surgit une forteresse pentagonale, bâtie en 1361.

Au bout de ses âpres vicoli (ruelles), défis à sa déclivité, un Duomo, des églises (chiesa di Sant’Agostino, chiesa della Madonna del Socorso, chiesa di Sant'Egidio), un musée civique et diocésain d’art sacré et des places accueillantes (la piazza del Popolo). Il fait bon s’y délecter de nectars légendaires comme le Brunello di Montalcino ou le Rosso di Montalcino, fruits d’expérimentations de vignerons du XIXe siècle, bien perchés eux aussi.

Pienza (Val d’Orcia)

Pienza (Val d’Orcia)
Piazza Pio II © GISTEL - stock.adobe.com

Pienza doit une fière chandelle à Pie II, l’enfant du pays et 210e pape, qui voulut en faire la cité Renaissance idéale et une résidence papale d’été. Ses désirs étant des ordres du genre divin, on s’attela, sous la houlette de l’architecte Bernardo Rossellino, à bâtir un palais (le palazzo Piccolomini) dont l’adorable jardin plonge sur la campagne toscane et une place évidemment centrale (la piazza Pio II). Elle est surveillée par un Duomo (cathédrale Santa Maria Assunta), curieusement modeste, mais recélant des chefs-d’œuvre de l’école siennoise.

Puis Pie II passa l’arme à gauche, ce qui mit un sacré coup de frein au lifting patrimonial de la ville qui s’enrichit tout de même de quelques gracieux palais (palazzo Comunale, palazzo Borgia qui héberge le musée diocésain). Bien suffisant pour qu’on l’inscrive au patrimoine mondial de l’Unesco en 1996.

San Quirico d’Orcia (Val d’Orcia)

San Quirico d’Orcia (Val d’Orcia)
Collegiata dei Santi Quirico e Giulitta © suronin - stock.adobe.com

On a déjà le souffle court quand on arrive à San Quirico d’Orcia. La faute, peut-être, à ces collines mordorées piquées de cyprès, d’oliviers et de vignes ou à cette élégante chapelle de la Madonna di Vitaleta, à 7 km de là, augurant des plus belles surprises.

San Quirico, Pienza, Montalcino, les trois comparses se tirent la bourre pour rafler la couronne du plus beau bourg du Val d’Orcia. Sûr de sa beauté surannée, San Quirico égrène avec délice ses vestiges médiévaux et Renaissance (torre del Cassero, sa collegiata dei Santi Quirico e Giulitta et le plus tardif palazzo Chigi) avant d’abattre sa carte maîtresse, d’époustouflants jardins à l’italienne du XVIe siècle, les Horti Leonini (entrée gratuite). Une enclave verte, truffée de statues et de parterres coupés au cordeau, qui tourne le dos aux squares avec tables de ping-pong et jeux pour enfants.

San Gimignano (Province de Sienne)

San Gimignano (Province de Sienne)
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Impossible de rater San Gimignano, à 56 km au sud de Florence, le « Manhattan du Moyen Âge » avec ses tours hérissées au-dessus du Val d’Elsa. Entre les XIe et XIIIe siècles, les hobereaux de San Gimignano « delle Belle Torri », alors ville libre, se piquèrent de cette manie de faire ériger de hautes tours-maisons fortifiées (il y en aurait eu 72 !) pour signifier, très humblement, leur richesse. C’est à celui qui avait la plus grosse.

Aujourd’hui, il en reste 14, surtout autour de la triangulaire piazza della Cisterna (place du puits) et de la piazza Duomo. La torre del Podesta, dite « torre Grossa », est la plus haute (54 m) à avoir tenu le coup, tandis que la torre Rognosa, voisine de la torre Chigi, serait la doyenne, édifiée aux alentours de 1200. Le centre historique de la ville, serti des magistrales fresques de la basilica collegiata di Santa Maria Assunta (le Duomo) et de la chiesa San Lorenzo in Ponte, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1990.

Montepulciano (Val di Chiana)

Montepulciano (Val di Chiana)
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Comment ne pas tomber amoureux de et sur la piazza Grande en forme de L (comme Love) de Montepulciano ?

Peut-être faut-il demander l’autorisation au patriarche des lieux, le palazzo Comunale du XIVe siècle, toutes dents crénelées dehors, qui monte la garde. Et il n’est pas le seul puisqu’ici, trois autres palais (del Capitano del Popolo, Contucci, Nobili-Tarugi) aux tons clairs sont de faction. Et si ces quatre vigies vous refusent le privilège de l’amour, il ne vous reste plus qu’à vous jeter au fond du puits des Griffons et des Lions ou à prier pour le salut de votre âme à la cathédrale de l'Assomption.

La longiligne Montepulciano regorge de palais et d’églises qui peuvent cependant prendre ombrage, en contrebas, de la majesté du Tempio di San Biagio (église de San Biagio), joyau de la Renaissance toscane.

Pitigliano (Maremme)

Pitigliano (Maremme)
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On a beau le regarder sous toutes ses coutures, on ne lui trouve aucun défaut. Voilà un bourg de pierre qui semble avoir été creusé dans la falaise de tuf qui l’élève à 300 m au-dessus des gorges de la Lente. Cette ravissante symbiose brune hisse très souvent Pitigliano parmi les plus beaux villages d’Italie. Et le centre historique, bordé en partie de remparts médiévaux et d’un impressionnant aqueduc des Médicis du XVIe siècle, est à l’avenant.

Une fois dépassée la porta della Cittadella, il faut s’égarer dans son réseau de passages couverts, de ruelles serrées et fleuries, de maisons de guingois pour tomber sur des placettes d’un autre temps (piazza S. Gregorio VII, piazza della Repubblica et sa Fontana delle Sete Cannelle), sur une gracieuse église (chiesa di Santa Maria e San Rocco) ou sur le quartier juif du XVIsiècle, qui lui a valu le surnom de « petite Jérusalem » (« La Piccola Gerusalemme »). Le paysage alentour, parfois raviné, déplie du vert à perte de vue.

 

Orbetello - Monte Argentario - Talamone (Maremme)

Orbetello - Monte Argentario - Talamone (Maremme)
© Massimo - stock.adobe.com

La Toscane ne peut être réduite – et pourtant beaucoup s’en contenteraient – à ses paysages de vignes où le vert profond le dispute à l’ambre des blés. Il en existe aussi une version azur quand on s’enfonce dans la Maremme.

Monte Argentario est une presqu’île que des tomboli (cordons littoraux) chaînent au littoral, tout autour d’Orbetello. Cette excroissance, maillée par une seule route circulaire qui embranche Porto Santo Stefano à Porto Ercole (la dépouille du Caravage y a été retrouvée), déborde de criques et de plages à faire verdir de jalousie les plus vernies des Cyclades. Cala del Gesso, Cala Grande, Caletta de l’amore, Spiaggia Lunga et bien d’autres encore.

Si Orbetello reste charpentée pour le tourisme, Talamone, plus au nord, est une ancienne cité étrusque, matronnée par une forteresse du XVe siècle toisant les îles de la mer Tyrrhénienne, qui a fait place nette aux pêcheurs, aux curieux l’été et à Daniel Craig dans le James Bond Quantum of Solace (2008).

Capalbio (Maremme)

Capalbio (Maremme)
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Évidemment, Capalbio ne révolutionne pas le genre « joli village sur son piton rocheux ». Mais c’est déjà pas mal, non ? D’autant qu’il n’a pas que cette situation rêvée à faire valoir. Le village a bichonné son ADN d’ancienne place forte de la République de Sienne. Résultat, une forteresse aldobrandesque (la puissante famille Aldobrandeschi mit la main sur cette Rocca aldobrandesca au XIIIe siècle) bien pimpante, qui reste à l’affût, et une armure encore intacte de murailles (en fait, une double muraille), qui aménage une balade panoramique (ancien chemin de ronde, comptez 15 minutes) sur la Maremme.

Et puis, si les pierres multiséculaires, les ruelles escarpées, les fresques de la chiesa di San Nicola, la joliesse des piazze italiennes ne vous satisfont toujours pas, vous pourrez toujours aller vous extasier, à 8 km de là, devant les statues de Niki de Saint Phalle au jardin des Tarots (réservation obligatoire). Un spécimen garde d’ailleurs l’entrée de Capalbio

Bagni di Lucca (Province de Lucques

Bagni di Lucca (Province de Lucques
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Il est là le visage d’une Toscane thermale, presque pyrénéenne (certains y voient plutôt une « Suisse toscane ») avec son cours d’eau indocile, son Canyon Park et sa Riserva Naturale Orrido di Botri qui labourent des parcours de randonnée ou des aventures « bleues » plus sportives.

Au cœur de la Garfagnana, Bagni di Lucca, troué par la rivière Lima et flanqué des Alpes apuanes et de l’Apennin tosco-émilien, sait faire les yeux doux aux eaux chaudes qui sourdent sous ses fondations. Il sait ce qu’il leur doit alors qu’au XIXe siècle, l’intelligentsia et la noblesse européennes s’y pressaient pour y ragaillardir leurs chairs ou dilapider leurs richesses dans l’un des tout premiers casinos du monde ouvert en 1839.

Aujourd’hui, le village a retrouvé son calme et la plus agitée reste encore cette Lima tempétueuse.

Volterra (Province de Pise)

Volterra (Province de Pise)
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Elle semble voler, Volterra. Haut perchée, entre le Val d’Era et celui de Cecina, la cité accumule les traces des civilisations passées. De sa période faste et étrusque résistent la porta Diana, la porta all’Arco et quelques fortifications. De son indépendance (XIIe et XIIIe siècles), des murailles (encore), des maisons-tours et, une fois rattachée à la ligue des Guelfes (donc de Florence), la splendide piazza dei Priori. Parmi les plus belles d’Italie, elle répond, à la pierre près, à l’idée que l’on se fait d’une place du Moyen Âge avec ses palazzo dei Priori (antérieur à la domination florentine) et Pretorio.

Sur la piazza San Giovanni, en face du Battistero di San Giovanni, on continue avec le Duomo, son merveilleux plafond à caissons et sa façade en marbre polychrome qui serait l’œuvre du grand Nicola Pisano. La Pinacoteca ou le Museo Etrusco Guarnacci vous en apprendront davantage sur l’histoire de la ville qui doit, également, sa fortezza du XVe siècle aux Medicis.

Lire aussi En Toscane, sur les traces des Étrusques

Texte : Florent Oumehdi

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