Transports et déplacements Italie

- Même si le réseau ferroviaire italien est désormais ouvert à la concurrence, l’essentiel des trains est encore géré par la compagnie Trenitalia.

Carte ou billets à l’unité ?

Tout dépend de la durée de votre séjour et de votre parcours. Si vous souhaitez sillonner toute la péninsule de long en large, vous pouvez éventuellement envisager une carte InterRail (pour l’Italie spécifiquement, ou un Global Pass pour l’Europe) ; cela dit, c’est assez contraignant pour le prix (surtout si vous avez plus de 28 ans !) car, si la carte est valable 1 mois, vous n’avez qu’un nombre limité de jours pour voyager (et ce nombre varie selon le prix payé).

De plus, les suppléments ne sont pas rares, notamment à cause des réservations obligatoires sur les lignes à grande vitesse ou dans les trains de nuit. Par conséquent, si vous limitez votre périple à quelques grandes villes ou à l’Italie du Nord et parcourez des distances peu importantes, mieux vaut acheter au coup par coup. D’autant plus que, si vous faites attention aux trains que vous prenez et au nombre de changements, le prix des billets reste très raisonnable.
– Pour rejoindre l’Italie depuis les grandes villes européennes (comme Paris ou Bruxelles), pensez aux tarifs fortement réduits si vous les achetez longtemps à l’avance, comme les Prem’s.
– Les agences de voyages autorisées vendent tous les types de billets de train possibles et imaginables. Vous pouvez également acheter et retirer vos billets aux guichets automatiques des grandes gares.

On peut, globalement, les diviser en 2 grandes catégories : les régionaux et les trains à grande vitesse.

- Les régionaux : répondent aux noms de Regionale (et toutes ses variantes) et Intercity. Les Intercity relient les grandes villes et sont normalement plus rapides que les Regionali car ils sont plus directs (et aussi plus confortables). Les réservations sur ces trains sont optionnelles.

- Les trains à grande vitesse : ce sont les Frecce qui relient très régulièrement les grandes villes ; la réservation y est obligatoire.
Vous constaterez rapidement que l’on fait tout pour encourager les voyageurs à prendre ces Frecce (y compris sur le site Internet de Trenitalia où il faut veiller à bien demander les liaisons avec « tous les trains »), mais sur des distances moindres, le gain de temps n’est pas énorme, contrairement à la différence de prix.
Nous nous garderons bien, cependant, de généraliser. Donc, n’hésitez pas à comparer durée et prix si vous achetez votre billet en ligne, ou à insister pour connaître les différentes alternatives au comptoir.

- Les Eurocity : ce sont des trains à grande vitesse de la Deutsche Bahn (DB, la compagnie des chemins de fer allemands) et ÖBB (les trains autrichiens) qui assurent plusieurs fois par jour la liaison Venise (ou Bologne)-Vérone-Bolzano-Innsbruck-Munich.

Quel que soit le type de train, ne pas oublier de composter son billet (en cas d’oubli, le signaler tout de suite au contrôleur).

Entre les grandes villes et pour les longues distances, le train est souvent plus rapide et plus confortable, et les gares situées au cœur des centres-villes. En revanche, entre 2 villes de moyenne importance, les bus sont souvent plus pratiques, car plus directs, et parfois l’unique moyen de transport entre certains villages. Les gares routières ou arrêts des bus se situent presque toujours à côté des gares ferroviaires. Il est très facile d’obtenir des renseignements sur les lignes et les horaires par Internet.

Inconvénients du bus : ils sont moins nombreux à rouler le week-end ou les jours fériés, et les correspondances sont quelquefois hasardeuses.

Les tickets de bus des réseaux urbains sont en vente dans les kiosques à journaux, les bureau de tabacs, certains distributeurs automatiques, ainsi que dans les magasins autorisés (signalés par un autocollant).
Une fois monté dans le bus, il est rare de pouvoir acheter un titre de transport, et même si on le peut, il est alors vendu plus cher et la monnaie rarement rendue. Les contrôles sont fréquents et les contrôleurs intraitables...

C’est bien entendu le moyen idéal pour plus d’autonomie. Toutefois, la macchina commence à poser problème dès qu’on entre en ville (stationnement problématique, restriction d’accès au centre historique) ou qu’on la traverse (nombreux radars).

La voiture est quasiment bannie de tous les centres historiques d’Italie du Nord.

Dans quasi chaque ville, la circulation dans le centre historique est réglementée par la ZTL (Zona Traffico Limitato) et l’accès interdit aux véhicules non autorisés. Cette ZTL, applicable ou non en fonction de certains jours et/ou horaires, est normalement bien indiquée (mais soyez vigilant, surtout si le GPS accapare toute votre attention ; il nous est arrivé de rentrer dans des ZTL sans même nous en rendre compte !).
Inutile d'espérer passer outre car des caméras de surveillance enregistrent les plaques d’immatriculation. Les autorités adressent ensuite un PV au possesseur du véhicule, c’est-à-dire à vous si vous avez loué une voiture ! Et si vous tournez en rond, sachez que chaque passage devant la caméra vous vaudra un PV ! Une amende (souvent majorée pour défaut de paiement) que vous recevrez tranquillement à votre domicile, parfois 1 an plus tard ! Un vrai jackpot pour les municipalités italiennes !

Généralement, si votre hôtel est situé en zone ZTL, votre hébergeur fera le nécessaire auprès des autorités pour vous affranchir de la restriction de circulation. Encore faut-il que vous le préveniez de votre arrivée et qu’il n’oublie pas de le faire !
Surtout, exigez une facture de votre séjour car elle peut vous être utile au cas où vous contesteriez l’amende. En revanche, bien souvent, cette règle ne s’applique pas aux B & B ou locations d’appartement.

Pour éviter tout désagrément, le plus simple est de se garer dans un parking en périphérie. Si vous dormez sur place, contactez au préalable votre hébergement pour savoir comment arriver sans encombre et quelles sont les règles appliquées dans la ville en question.

Cela varie beaucoup selon les villes.

- Dans les centres historiques soumis à la ZTL (Zona Traffico Limitato) : vous n’avez pas le droit d’entrer dans cette zone, ni de vous y garer, sauf si votre hôtel se trouve à l’intérieur de la zone, auquel cas vous êtes au moins autorisé à y déposer vos bagages (se renseigner auprès de l’hôtelier).
On le rappelle, ce droit ne s’applique souvent qu’aux hôtels, pas aux B & B et autres appartements.

- Hors du centre historique, les places de stationnement à lignes bleues sont payantes (achat du ticket à des horodateurs, ou disque bleu quand elles sont limitées dans le temps) sauf le dimanche et les jours fériés ; les jaunes sont réservées aux résidents (et donc interdites !) et les blanches gratuites pour tous (attention quand même aux restrictions du genre jour de marché, de balayage de la rue, etc.).

Où se garer, alors ?

- Si vous votre l’hôtel possède son propre parking, pas de souci. Il se peut aussi qu'il ait des tarifs préférentiels dans un parking couvert voisin ou même dans les rues du quartier. Sinon, dans les villes de taille moyenne, il n’est pas rare de trouver des parkings à proximité du centre, pas trop chers, voire gratuits. L’affaire se corse dans les grandes villes. Là, soit vous partez en périphérie pour épargner votre porte-monnaie, soit vous allez vous garer dans un grand parking à proximité du centre.

- Ne négligez jamais votre stationnement et respectez-en absolument les règles.

- Un dernier conseil : pensez à vous munir d’un disque horaire (disco orario).

- Attention : il est désormais obligatoire de rouler feux allumés sur les routes, hors des villes, jour et nuit.

- À garder en tête : l’autoroute est signalée en vert et les routes nationales en bleu.

- En Italie du Nord, le réseau routier est souvent engorgé. Les nationales traversent une succession d’agglomérations, de zones commerciales ou d’activités, où la vitesse est limitée (beaucoup de rarads) et la circulation très dense.

- À quelques exceptions près, ces autoroutes sont payantes, mais plutôt moins chères qu’en France. Les autorités ont créé la Viacard : à chaque péage, la valeur du trajet effectué est débitée. On peut se procurer dans les bureaux ACI et TCI, les restos Autogrill, les principales stations autoroutières et dans de nombreux bureaux de tabac.

- Signalisation : elle manque de rigueur, de clarté et parfois de cohérence ce qui peut rendre la navigation difficile. En parlant GPS, attention, ils ne tiennent pas toujours compte des fameuses Zona Traffico Limitato.

Maintenant que les centres historiques ont été en grande partie rendus aux piétons et aux cyclistes, la petite reine a vraiment la cote en ville et on trouve assez facilement des magasins de location de vélos !

Toutefois, quand vous vous promenez ou, pire, au volant, faites attention aux cyclistes qui surgissent d’un peu partout... Certaines villes ont aussi mis en place un système de vélos partagés, mais ce n’est pas toujours avantageux pour les touristes.
L’incitation à prendre sa bicyclette ne se limite pas aux centres-villes. La Lombardie, par exemple, a aussi mis en place des itinéraires à vélo dans la région du Pô ou pour rejoindre le lac de Garde depuis Mantoue (voir l’introduction de cette région). De même, la côte ligure a vu ses anciennes voies de chemin de fer reconverties en pistes cyclables... sur le front de mer. En revanche, en Vénétie, à l’exception de quelques rares petites enclaves vertes, la densité du trafic et l’étroitesse des routes ne rendent pas la circulation à 2-roues bien agréable et celle-ci requiert une grande vigilance.

Il a mauvaise réputation, et ce n’est pas totalement injustifié. Ne prendre que des taxis officiels, généralement de couleur blanche ou jaune. Des suppléments peuvent être exigés pour des bagages, des services de nuit ou les jours de fête. En cas d’absence de compteur, n’oubliez pas de bien fixer le prix de la course avant de partir, à l’aide de la liste tarifaire qui doit normalement être suspendue derrière le siège du chauffeur ; sinon, changez de taxi !

Parfois difficile d’en trouver dans les plus petites villes (contacts quelquefois indiqués sur les panneaux d’informations de l’office de tourisme ou dans votre hôtel).