Culture : que voir Italie
Peinture, sculpture et architecture italiennes
Depuis la plus haute Antiquité, l'Italie est l’un des grands foyers de l’art et de l’architecture en Occident. L’art italien plonge ses racines dans les traditions esthétiques de la Rome classique, elles-mêmes issues des cultures grecque et étrusque.
Malgré les divisions politiques que connaît la péninsule jusqu'à la formation de la nation italienne, au milieu du XIXe siècle, on peut parler d’un héritage classique commun et de l'influence considérable de l'Église catholique romaine sur l’ensemble de la production artistique italienne.
Le Quattrocento (Renaissance)
Profondeur de champ, perspective, vision naturaliste du monde... les peintres florentins ont bouleversé les règles de l’art au XVe siècle. En 1434, Cosme de Médicis accède au pouvoir. Ce grand mécène finance des artistes tels que Brunelleschi, Donatello, Fra Angelico ou Filippo Lippi.
Avec le règne de Laurent de Médicis (1469-1492), Florence, capitale du grand-duché de Toscane, connaît son apogée. Protecteur des artistes et des philosophes, « Laurent le magnifique » s’entoure de personnalités comme Botticelli, Léonard de Vinci ou Michel-Ange.
Quattrocento est une contraction de l'italien millequattrocento (quatre-mille), cette période correspondant au XVe siècle.
L’âge baroque
À l’âge de la Contre-Réforme, le Vatican cherche à séduire et à impressionner ses contemporains. Architecture, sculpture et peinture rivalisent de magnificence et de dynamisme. Plans complexes, perspectives changeantes, courbes et ondulations, proportions imposantes, éclairage théâtral, matériaux somptueux et ornementation exubérante : le baroque cherche à épater.
Le Bernin et Borromini sont les plus illustres représentants de cette école. En peinture, le Caravage invente le clair-obscur, tout en mariant réalisme cru et théâtralisation.
Le futurisme
De 1910 à 1920, le futurisme et la peinture métaphysique contribuent au développement de l'art moderne. Ces deux mouvements voient le jour à Milan, le plus important centre de l'art, de l'architecture et du design italiens au XXe siècle. Les futuristes (Marinetti, Balla) se font les chantres de la technique et de la vitesse. De son côté, Giorgio de Chririco invente la « peinture métaphysique » qui annonce les univers déroutants du surréalisme.
Littérature italienne
En raison de son morcellement politique et linguistique, l'Italie se constitue tardivement une littérature nationale.
Il faut attendre le XIIIe siècle pour voir l’apparition d’une littérature dialectale. Avec La Divine Comédie (1306-1321), Dante écrit en toscan une épopée poétique initiatique qui compte parmi les chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
Toujours en Toscane, Pétrarque est l’un des grands poètes de la Renaissance. Ses sonnets auront une grande influence sur la littérature européenne. Nourri de l’héritage antique, le Décaméron (1348-1353) de Boccace est une grande œuvre humaniste, qui cherche à libérer l’homme de la hiérarchie féodale. L’époque est à la redécouverte des anciens, de Cicéron à Lucrèce.
Au XVIe siècle, Machiavel rédige Le Prince, l’œuvre majeure de la philosophie politique, qui décrit magistralement l’exercice du pouvoir. Il explique comment on se l’approprie et comment le maintenir. Il tire de ses constatations des lois régissant l’action politique qui sont toujours d’actualité.
Ce n’est qu’au XIXe siècle que le roman italien voit vraiment le jour avec Les Fiancés de Manzoni (1826). Puis s’impose le vérisme, une école proche des naturalistes français, dont le plus illustre représentant est Giovanni Verga (I Malavoglia, 1881). L’œuvre de Gabriele d’Annunzio, en réaction, s'inscrit dans l'esprit décadent ou « fin de siècle » et suscite le scandale.
Au XXe siècle, la littérature italienne fait preuve d'une grande diversité avec de très nombreux auteurs dont la réputation dépasse les frontières. Luigi Pirandello (Chacun sa vérité) s’interroge sur la représentation théâtrale. Italo Svevo (La Conscience de Zeno), Alberto Moravia (L’Ennui) ou Cesare Pavese (Le Métier de vivre) scrutent, chacun à sa manière, le désarroi de l’homme contemporain. Primo Levi (Si c’est un homme) livre une œuvre bouleversante inspirée par sa déportation dans les camps de la mort. De leur côté, Dino Buzzati (Le Désert des Tartares) et Italo Calvino (Le Chat perché) arpentent les terrains non balisés du fantastique ou de la fantaisie. Umberto Eco, découvert par le grand public en 1980 avec Le Nom de la rose, met son érudition au service d'essais (sur la communication, la linguistique, la sémiotique...) et de romans.
Cinéma italien
C'est après la Seconde Guerre mondiale que le cinéma italien connaît une audience internationale avec les films du néo-réalisme, tournés avec des acteurs non-professionnels, qui montrent la réalité de l'Italie d'alors. Les deux grands maîtres de ce mouvement sont Roberto Rossellini (Paisa, Rome ville ouverte) et Vittorio de Sica (Le Voleur de bicyclette).
Des années 1950 à 1970, le cinéma italien connaît son âge d'or, avec des cinéastes aux styles et aux univers aussi différents que Luchino Visconti (Le Guépard, Mort à Venise), Federico Fellini (La Strada, Amarcord) et Michelangelo Antonioni (L'Avventurà, La Notte). C'est aussi la grande époque de la comédie italienne avec des acteurs géniaux comme Alberto Sordi, Sophia Loren, Marcello Mastroianni ou Claudia Cardinale.
Les années 80-90 voient un relatif déclin du 7e Art, accentué par une désertification des salles de cinéma. La télévision privée se développe avec les chaînes de Berlusconi. Des cinéastes comme Nanni Moretti (Journal intime, La Chambre du fils) ou Daniele Luchetti (Le Porteur de serviette) perpétuent la tradition sociale et critique du meilleur cinéma italien.
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