Carte d'identité Italie
- Superficie : 302 000 km² avec 2 États indépendants enclavés, le Vatican et Saint-Marin.
- Population : 58 800 000 d'habitants.
- Capitale : Rome.
- Langue officielle : l'italien.
- Régime : démocratie parlementaire.
- Président de la République : Sergio Mattarella (1er mandat : février 2015-janvier 2022 ; 2e mandat depuis février 2022).
- Président du Conseil : Giorgia Meloni (Fratelli d'Italia, extr. droite, depuis octobre 2022).
- Indice de développement humain : 0,895 (30e rang mondial).
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco :
- En Ligurie : les Strade Nuove et le système des palais des Rolli à Gênes ; Porto Venere, les Cinque Terre et les îles Palmaria, Tino et Tinetto.
- Dans le Piémont : les résidences royales des Savoie à Turin et dans la province ; les Sacri Monti ; les paysages vitivinicoles du Piémont (Langhe-Roero et Monferrato) ; Ivrea, cité industrielle du XXe siècle.
- En Lombardie : Chiesa e convento Santa Maria delle Grazie avec La Cène de Léonard de Vinci à Milan ; Crespi d'Adda : village ouvrier du XIXe siècle ; les Sacri Monti à Varese et Ossuccio ; Mantoue et Sabbioneta : deux villes Renaissance.
- En Vénétie : Venise et sa lagune ; Vicence et les villas de Palladio ; jardin botanique (Orto botanico) de Padoue ; Vérone ; les sites palafittiques préhistoriques de Tombola (Cerea) et du Laghetto della Costa (Arquà Petrarca), près de Padoue ; les collines du Prosecco de Conegliano e Valdobbiadene ; les cycles de fresques du XIVe siècle dans plusieurs édifices religieux de Padoue (2021).
- En Émilie-Romagne : Ferrare et son delta du Pô ; les monuments paléochrétiens de Ravenne ; le Duomo, la torre Ghirlandina et la piazza Grande de Modène ; les portiques de Bologne : construits entre le XIIe s et nos jours, il s’agit des portiques les plus représentatifs sur les 62 km que compte la ville (2021).
- En Toscane : le centre historique de Florence ; le centre historique de Sienne ; le centre historique de San Gimignano ; le centre historique de Pienza ; la piazza del Duomo à Pise ; le paysage de la vallée de l'Orcia.
- En Ombrie : la basilique Saint-François à Assise.
- En Campanie : le centre historique de Naples ; la côte amalfitaine ; les zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata ; le palais royal de Caserte, l'aqueduc de Vanvitelli et l'ensemble de San Leucio ; le parc national du Cilento avec les sites archéologiques de Paestum et Velia, et la chartreuse de Padula.
- Dans les Pouilles : Castel del Monte ; la basilica di San Michele Arcangelo ; les trulli d'Alberobello.
- En Basilicate : les sassi et le parc des églises rupestres de Matera.
Économie
Une situation délicate
Comme les autres pays européens, l’Italie a connu une crise financière majeure à la suite du « krach » de 2008. S’ensuivirent plusieurs années de récession et il a fallu attendre 2015 pour que la croissance économique du pays sorte la tête de l’eau. Mais en 2020 le pays a été très affecté par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Celle-ci a frappé violemment l’Italie du Nord, en particulier la Lombardie et l’Émilie-Romagne. La bourgade de Codogno est considérée comme l’épicentre de la contagion du coronavirus. Cette année-là, le PIB a plongé pour atteindre - 8,9 %, le pire chiffre de son histoire depuis 1945. L’Italie figure parmi les pays les plus touchés de la zone euro.
En parallèle, la dette publique, déjà colossale, s’est fortement accrue : elle est passée de 2 410 milliards d’euros en 2019 à près de 3 milliards d’euros en 2023 ! Même si la croissance économique a connu un fort rebond en 2021 (autour de 6 %), elle s’est stabilisée à moins de 1 % en 2023. Quant au taux de chômage, il a heureusement décru à 7,5 % en 2023. La productivité demeure médiocre, le travail fortement taxé, la main-d’œuvre vieillissante et trop peu qualifiée, la bureaucratie tatillonne et le système bancaire fragilisé par des créances douteuses. Bref, si l’Italie garde pour le moment sa place dans le top 10 des plus puissantes économies mondiales, sa marge de manœuvre se réduit comme peau de chagrin.
Inégalités géographiques
Un des gros points noirs de l’économie italienne demeure la fracture persistante entre le Nord, où se concentre une grande partie de l’activité industrielle dans le triangle Turin-Milan-Gênes, et le Sud, agricole et soumis à un chômage élevé, et une économie souterraine qui mine la région.
On parle également d’une « 3e Italie », correspondant aux régions entre le Nord et le Sud (Ombrie, Toscane, Marches, Émilie-Romagne, Vénétie) et dont les configurations sociales et économiques varient. L’origine de ces contrastes géographiques est historique.
Dans le Nord et le Centre-Nord, la féodalité (qui émergea des ruines de l’Empire carolingien) est liquidée dès le XIIe s au profit des villes et des oligarchies marchandes des cités-États, qui ne tardent pas à inventer la vie économique moderne (comme Venise, Florence ou Pise, pour n’en citer que 3).
Dans le Sud, au contraire, le système féodal, introduit par les Normands de Sicile (puis consolidé au fil des siècles), constitue un frein durable au développement économique. Tout aussi désastreux pour le Mezzogiorno (l’Italie du Sud) furent le rôle de la Contre-Réforme et celui de la domination espagnole, qui s’évertuèrent contre vents et marées à maintenir le même cap (c’est-à-dire celui d’une société traditionnelle dominée par une minorité de riches – grands propriétaires fonciers, hauts fonctionnaires – et dépourvue de classe marchande).
La carte du tourisme
Le tourisme représentait avant la crise de la Covid environ 13 % du PIB de l’Italie, et le pays figurait à la 5e place du podium mondial (65 millions de visiteurs par an). Beau palmarès ! Or l’Italie du Sud en a bien besoin. Si Naples, Capri, Pompéi ou la côte amalfitaine sont des régions touristiques de longue date, les Pouilles, elles, ne sont à la mode que depuis le début des années 2000 et sont devenues l’une des régions les plus visitées du pays. En été, on est au bord de la saturation... ce qui est loin d’être le cas dans le reste de l’Italie du Sud qui, à quelques exceptions près (Matera en Basilicate, Tropea en Calabre), reste toujours à l’écart des grands circuits touristiques.
Comme dans toutes les régions agricoles de l’Italie, on y voit le développement d’un tourisme œno-gastronomique qui combine agriculture et tourisme en proposant des logements en pleine nature et des repas faits à partir de produits frais et locaux. Les agriturismi, comme on les appelle, présentent l’avantage de ne pas être gangrenés par la Mafia, mais il est évident que ce tourisme ne suffira pas, à lui seul, à relancer l’économie du Sud.
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