L’Italie est infinie.
Quand on y va la première fois on visite les lieux les plus prestigieux : Venise, Rome, Florence.
On en a plein les yeux et on décide de découvrir Naples ou Milan ou Bologne ou Sienne.
On y voit encore tant de beautés qu’on s’en va à Turin ou Vérone ou Taormina …
Et ainsi de suite et au énième voyage on n’en revient toujours pas de continuer à faire des découvertes et de s’extasier autant dans un petit village ou devant un paysage unique dans un coin perdu.
L’Italie c’est le raffinement : quand, à la Cour de France on mangeait avec ses doigts, c’est une Médicis qui a introduit la forchetta, et alors qu’on ne mangeait que du bouilli ou du rôti ce sont toujours les cuisiniers d’une Médicis qui ont créé la gastronomie française…
L’Italie c’est l’Art, ni plus ni moins.
Du Palazzo Pitti au Palais du Luxembourg il y a le passage de témoin de la nouvelle architecture, finies les tours crénelées à nous les châteaux de la Loire …et les Britanniques copiant à l’infini (Inigo Jones en tête) les villas de Palladio pour leurs maisons de campagne tout comme plus tard les Russes ou les Américains … Bramante conçoit sa coupole et les voilà qui fleurissent partout …
François Ier ramène dans ses bagages Le Primatice ou Léonard de Vinci pour que les Français apprennent à peindre, Louis XIV fonde la première académie étrangère à Rome et tous les souverains font de même, le Roi d’Espagne envoie Velazquez en Italie pour qu’il constitue ses collections d’œuvres d’art…
Que serait la sculpture s’il n’y avait eu Verrocchio, Cellini, Donatello, Giambologna, etc?
Quel cinematographie nationale peut afficher autant de génies que ceux qui ont dominé la scène internationale pendant 30 ans de Dino Risi à Pasolini, de Fellini à Ettore Scola, de Visconti à Pietro Germination, d’Antonioni à Franceso Rossi…?
Que serait notre univers musical s’il n’y avait il barbiere di Siviglia, La Traviata, Rigoletto our les livrets de da Ponte pour Mozart?
D’où viennent le sonnet, les comédies de Molière ? Pourquoi y a-t-il des Arlequins chez Marivaux? Et pendant des siècles y a-t-il eu plus grand dramaturge que Goldoni?
Et je ne parlerai ni de Dino Buzzati, ni de Dante, ni de Pirandello, ni du Baron perché, ni du Prince…