L’Odyssée Atlantique
Six nouvelles inspirées par le Belem

Auteur : Collectif

Editeur : Actes Sud - Fondation Belem

333 Pages

Entre 1896 et 1914, avant que les bateaux à voiles ne soient remplacés par les navires à vapeur, le Belem, magnifique trois-mâts barque nantais, transportait dans ses cales des produits manufacturés français vers le Brésil et les Antilles d’où il rapportait sucre, rhum, fèves de cacao... Le 8 mai 1902, il échappe par miracle à l’éruption de la montagne Pelée qui détruisit Saint-Pierre de la Martinique et tous les bateaux qui mouillaient dans sa rade... Cent ans plus tard, en février 2002, le grand voilier quitte Saint-Nazaire pour une odyssée atlantique de six mois durant lesquels il va faire escale dans les villes qui ont marqué son premier siècle de vie : Montevideo, le Parà, Buenos Aires, Fort-de-France, Saint-Pierre, Cayenne, Trinidad, Aruba, La Barbade... À son bord, six écrivains vont vivre cette incroyable aventure et chacun rapporte de son voyage une nouvelle. Le Belem est au centre de chacune d’elles. Il raconte avec nostalgie les souvenirs de sa grande époque dans Le testament du mal de mer de Lyonel Trouillot : les capitaines, boscos, matelots gabiers, gens des mers et des terres, marchandises, voiles, grand-mât, bastingages... Son histoire est imprégnée de magie, de légendes : Sur le flanc gauche du Belem, d’Aminata Sow Fall, retrace la vie d’Amari, jeune marin sauvé de la mort grâce au Belem lors de l’éruption de la montagne Pelée le 7 mai 1902. On retrouve cet épisode dramatique de la destruction de Saint-Pierre dans plusieurs des nouvelles de ce recueil, plus troublantes les unes que les autres. Dans Le dernier chant de l’Ernestine d’Alain Guédé, Ernestine Dugazon, cantatrice à l’Opéra Comique, part pour Saint-Pierre en 1902 pour retrouver la partition de l’opéra l’Ernestine de son ancêtre le Chevalier de Saint-Georges. Elle arrive dans la ville le 8 juillet... Quant à la nouvelle de Gérard Rosenzweig, D’écume et d’or sur champ d’azur, elle met en scène un jeune élève officier qui embarque en 2002 avec d’autres stagiaires sur le trois-mâts. Au cours de la traversée, il se lie d’amitié avec le capitaine du navire, un amoureux du Belem qui connaît son vaisseau par cœur et ne tarit pas d’anecdotes plus fabuleuses les unes que les autres… Au cours de la traversée, le jeune officier fait un rêve troublant qui le projette cent ans auparavant, et lui fait revivre au détail près la vie d’alors sur un voilier, et... l’épisode du 8 mai 1902.
Les six nouvelles sont réunies dans un coffret, leurs couvertures magnifiquement illustrées par Laurent Corvaisier. Entre rêve et réalité, leurs auteurs nous entraînent par vents et marées dans l’univers magique de la mer, et rendent par la poésie de leurs mots un véritable hommage à ce monument de la marine à voile qu’est le Belem. Une véritable invitation au voyage !