Planète attitude
Auteur : Gaëlle Bouttier-Guérive et Thierry Thouvenot
Editeur : Seuil
144 Pages
Le combat pour la protection de l’environnement n’est pas le lot de quelques allumés post-soixante-huitards, d’intégristes de l’écologie ou de riches bobos pouvant se permettre de dépenser plus pour polluer moins. Tout le monde peut faire de petits efforts qui, mis bout à bout, auront un impact significatif. C’est ce que propose ce guide, édité en collaboration avec WWF, qui répertorie les gestes écologiques que chacun peut effectuer au quotidien. Ce n’est pas forcément révolutionnaire, pas compliqué non plus, et ça peut même permettre de faire des économies, d’énergie et donc d’argent.
Le livre s’ouvre sur un constat angoissant : d’après les calculs de chercheurs mis à contribution par WWF, si tous les habitants de la Terre vivaient comme un Français, il faudrait deux planètes supplémentaires pour subvenir à nos besoins matériels et énergétiques. Pour en arriver à cette conclusion, ils ont établi une unité de mesure, « l’empreinte écologique ». Celle-ci évalue la surface de la planète servant à produire les ressources nécessaires aux besoins de chaque personne. À titre d’exemple, il faut environ 5,2 ha pour un Français : c’est loin des presque 10 ha pour un Américain, mais bien plus élevé que les 0,5 hectares pour un Mozambicain ! Précisons que d’après les mêmes calculs, la Terre ne peut fournir qu’une moyenne de 1,9 ha par personne… On commencera donc par calculer sa propre empreinte écologique, histoire de se motiver pour la suite.
Quels sont les gestes simples qui feront de monsieur Tout-Le-Monde un sauveur potentiel de la planète ? De la cuisine à la salle de bains, du marché au bureau, les recettes sont multiples et passent par le dépoussiérage des ampoules électriques (luminosité accrue de 40 %), la fermeture du robinet pendant que l’on se brosse les dents, l’utilisation du papier d’Arménie à la place de l’aérosol désodorisant… Il suffit d’y penser.
Les routards consciencieux prêteront une attention particulière aux chapitres « Les transports » et « Les vacances ». Ils y apprendront que l’avion émet 300 fois plus de gaz carbonique que le train pour une même distance, et décideront peut-être de privilégier le second lorsque c’est possible. Les randonneurs adopteront le cheval qui, en plus d’être l’un des moyens les plus écolos de se balader dans la nature, avec la marche et le vélo, permet d’approcher des animaux qui, autrement, auraient déguerpi (son odeur couvre celle du cavalier). Enfin, l’écotourisme est bien évidemment abordé, avec quelques adresses qui permettront d’en savoir plus.
Comme le dit le proverbe amérindien : « la Terre n’est pas un don de nos parents. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent ». Profitons donc aujourd’hui de la chance qui nous est donnée de pouvoir voyager, mais faisons en sorte, par de petits gestes comme ceux qui nous sont conseillés ici, que nos enfants puissent profiter à leur tour des richesses de notre belle planète.
Pour en savoir plus : wwf1.gaulois.biz.
Texte : Clémentine Bougrat
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