Le vol du paon mène à Lhassa
Auteur : Elodie Bernard
Editeur : Gallimard, Le sentiment géographique
206 Pages
Seule, sans autorisation de pénétrer à Lhassa, Elodie Bernard est partie sur les routes du Tibet. Agée de seulement 24 ans, l’auteure s’est fixé un objectif : être à Lhassa pour l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Relever ce défi n’est pas chose facile : la jeune fille s’accroche au témoignage d’Alexandra David-Néel, première femme européenne à avoir séjourné à Lhassa en 1924, qu’elle cite tout au long de son ouvrage. Avant de parvenir à la destination tant attendue, Elodie Bernard doit mettre sa patience de côté et errer dans les campagnes du Qinghai. A force de persévérance, elle parvient jusqu’au Toit du monde.
Tirant partie de ce voyage en solitaire, elle multiplie les rencontres. Deux adolescentes écartelées entre les cultures chinoise et tibétaine l’invitent à leur table. Plus tard, elle fait un bout de chemin avec une joyeuse bande de vagabonds. Sans suivre aucun itinéraire, Elodie Bernard quitte Lhassa pour découvrir le reste du pays. Près de Gandem, elle retrouve Gyaltsen, croisée lors d’un festival. Au milieu de nulle part, elle participe avec son acolyte à une fête villageoise.
Grâce aux précieux témoignages de ses interlocuteurs, qui prennent de grands risques en se livrant ainsi à une étrangère, l’auteur montre la vision de la vie des Tibétains fidèles à leur culture et renonçant à l’exil. Bien plus qu’un simple récit de voyage, cet ouvrage bien documenté en dit long sur le peuple tibétain.
Texte : Virginie de Rocquigny
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