Titanic. L’histoire, le mystère, la tragédie
Auteur : Corrado Ferruli et Patrick Mahé
Editeur : Editions du Chêne
321 Pages
Cent ans après son naufrage tragique au large de Terre-Neuve, le Titanic fascine toujours autant. Alimenté par le succès mondial remporté par le film de James Cameron (1997), l’intérêt pour ce paquebot réputé insubmersible, dont le premier voyage fut le dernier, ne faiblit pas.
Clichés d’époque en noir et blanc, illustrations, cartes, schémas, photographies sous-marines, dessins… Corrado Ferruli et Patrick Mahé ont tout épluché pour parvenir à reconstituer l’unique voyage du paquebot. Les journées des 11, 12, et 13 avril 1912 sont passées au crible par les auteurs qui dressent un compte-rendu époustouflant des activités menées à bord du bateau par les membres d’équipage et les passagers.
Le 14 avril 1912, Charlotte Collyer et sa fille Marjorie, Bridget Dalia Bradley, Selena Rogers Cook, Marshall Drew, Mary et Daniel Marvin et Robert Hitchens entre autres, deviennent les héros malheureux de cet ouvrage qui se lit comme un roman, à un détail près : les 1 500 morts n’ont pas été imaginés.
Ce livre contient tous les éléments propres au polar ; suspense, tension et agitation sont palpables jusqu’à la dernière page. L’investigation est menée avec minutie, le récit de la catastrophe nous dévoile tous les détails que l’on croyait déjà connaître sur les failles, les manquements, les erreurs qui ont conduit au naufrage du paquebot.
Jusqu’au bout, le lecteur est happé par ce récit dont il connaît pourtant la fin. Sans doute parce qu’il y a du mythe dans ce Titanic, qui est à l’océan ce qu’Icare fut au soleil. La puissance technologique s’est fracassée sur un iceberg, l’ambition de l’homme a échoué à domestiquer totalement la nature. Et, pourtant, alors que le Titanic s’enfonçait dans l’océan glacé, l’orchestre continuait à jouer, comme si l’espoir n’était pas totalement soluble dans la tragédie.
Texte : Camille Bruère
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