Bastia et le cap Corse : l’Île de Beauté autrement
Le cap Corse, pointé vers le continent
Sur la carte, le cap Corse, c’est le « doigt » qui pointe vers le continent, une montagne surgissant des flots et recouverte de maquis, se déployant sur une quarantaine de kilomètres au nord de Bastia. Une région authentique, où l’on ne vient pas uniquement pour la plage, mais pour savourer un pays à part, quelque peu sauvage, que les Corses qualifient d’ « île dans l’île » (l'Isula ind'è l'Isula).
Une route (la D80), à parcourir en faisant l’éloge de la lenteur, en fait le tour, découvrant en chemin des criques, des plages de galets (et parfois de sable) et des marines, ces petits ports de pêche les pieds dans l’eau.
Partant des marines, quelques routes étroites s’élèvent dans la montagne, vers des hameaux perchés dans le maquis, à l’abri d’une mer qui s’est faite menaçante plus d’une fois dans l’histoire. Un passé riche et tourmenté, dont témoignent les tours génoises du littoral, les églises des villages ou les étonnantes « maisons d’Américains », ces luxueux palazzi construits au 19e s par les émigrés revenus au pays.
Les paysages sont très contrastés. Le versant est, entre Bastia et Macinaggio, se compose de vallées descendant vers la mer.
Changement de décor sur le versant ouest : la montagne surgit de la Méditerranée, formant de spectaculaires à-pics et des nids d’aigle où nichent des villages isolés.
Tout au bout du cap, les ports de Tollare et Barcaggio, accessibles par une route étroite et sinueuse de 8 km, font face à l’îlot de la Giraglia. Quelques maisons, des bateaux, une plage, le sentier des douaniers, le maquis et rien d’autre, sinon une impression de bout du monde. Un Finistère corse, en quelque sorte.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Jean-Philippe Damiani
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