Philippines : en pays Ilocos, sur l’île de Luzon
Sept mille îles et une ribambelle de peuples et de paysages, à l'angle nord-est de l'Asie du Sud-Est. Une culture unique, marquée par 3 siècles de colonisation espagnole puis 50 ans de présence américaine. Une population aux origines métissées, venue de Malaisie, de Polynésie, de Chine, mais aussi d’Espagne.
Les Philippines, pays méconnu des voyageurs français, possède deux atouts majeurs : un territoire aux paysages variés et incitant à la découverte, ainsi qu’un peuple à l’accueil chaleureux.
Exemple en pays Ilocos, au nord-ouest de l’Île de Luzon, île la plus vaste et septentrionale du pays, dont Manille occupe le centre.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- La région d'Ilocos : patrimoine, mer et rizières
- De Manille à Vigan : 100 îles et surf
- Vigan, espagnole et métisse
- Vigan : visites des demeures, artisanat et feria
- Laoag, la capitale d'Ilocos Norte et ses environs
- Les musées de la région d'Ilocos
- En route vers Pagudpud
- Pagudpud : petit paradis entre mer, rizière et montagnes
- La cuisine ilocana
- Fiche pratique
La région d'Ilocos : patrimoine, mer et rizières
Adossée à la célèbre cordillère à l'est, tournée vers le Vietnam à l'ouest et regardant Taïwan au nord, l'Ilocos, riche par son histoire, son patrimoine et sa nature, compose une parfaite introduction à la variété des Philippines.
Ilocos a pour origine « looc », terme local signifiant les « baies ». Elles s’égrènent sur le littoral d'où, bien avant les Espagnols, les Ilocano commerçaient avec les Indochinois, Chinois et Indiens, ces derniers situant ici Suvarnadvipa, leur Eldorado.
Forte, l'identité socioculturelle ilocano est marquée par l'héritage espagnol (proximité de Manille, Vigan), la mer (villages de pêcheurs, plages), un ancrage paysan (forte exploitation de l'étroite plaine) et la cuisine.
Découverte en 1572 par Juan de Salcedo, petit-fils de Legazpi, premier colonisateur du pays, la région est coupée en deux en 1818. Une manière de mieux contrôler sa propension à se révolter, comme, en 1807, contre le monopole étatique imposé sur le basi, vin de canne à sucre.
Terre de puissants clans politico-économiques, les rivalités d'Ilocos alimentent les chroniques nationales. Futur président du pays, Quirino naît en 1890 dans la prison provinciale de Vigan, où son père, homme politique, est incarcéré. Tristement célèbres pour le dictateur Ferdinand, les Marcos sont de Laoag. Évoquons aussi les Crisologo, Singsong.
Vigan (classé à l’Unesco) est une vedette du tourisme philippin, pour son patrimoine architectural et culturel espagnol et mestizo (métis). Laoag ajoute ses musées et églises « baroque des tremblements de terre » (Unesco). Répandus dans le pays et autrefois bien au-delà, les artisanats et produits locaux sont encore vivaces et populaires.
Plus au nord, Pagudpud étale ses plages de brochure, propices à la baignade comme au surf. Non loin, un parc national chevauche les montagnes perdues de l'Ilocos. Autrefois refuge de rebelles, elles se sont converties au tourisme, option bio-responsable.
De Manille à Vigan : 100 îles et surf
Parti de Manille, on se retrouve, plus ou moins vite selon la circulation, sur une autoroute sur pilotis, entourée de rizières.
Précédant celle d'Ilocos, la région de Pampanga est connue pour sa cuisine et les rites Lenten. Pratiqués le Vendredi saint par les habitants du village de San Pedro Cutud, à 7 km au sud de la ville de San Fernando-Pampanga, ils rejouent le chemin de croix et la crucifixion du Christ. Âmes sensibles s'abstenir.
Au-delà de Pampanga, la route, plus modeste, partage la direction de Baguio, porte d'accès de la cordillère.
Après 100 km, le vaste golfe de Lingayen s'ouvre sur la côte, orienté vers le nord. Son cap ouest, où se trouvent Alaminos et Bolinao, abrite le parc national des 100 îles, en réalité 123 petites terres calcaires en mer, dont la base grignotée par l'érosion maritime leur vaut le surnom de champignons. Protégé après des années de pêches destructrices, cet univers maritime dépaysant et serein s'explore depuis le port de Lucap, à 5 km d'Alaminos. Camper sur les îles est possible, seules Quezon, Children et Governor sont habitées.
La province de La Union s'étire sur le flanc est du golfe de Lingayen et au-delà. 5 km au nord de sa capitale San Fernando-La Union, San Juan est devenu un des grands centres de surf des Philippines.
Pendant la saison du surf (octobre à mars), les 3 breaks, leçons très abordables, et la présence de toute l'infrastructure nécessaire (petits hôtels, bars-restos etc..), attirent notamment les débutants. Les surfeurs confirmés les rejoignent de décembre à janvier, quand les vagues gagnent en volume.
Au-delà de La Union, on entre dans la province d'Ilocos Sur (Ilocos sud), ayant Vigan pour capitale.
Vigan, espagnole et métisse
Fin du 16e s, les Espagnols fondent Vigan sur l'emplacement d'un comptoir chinois. Classé en 1999 par l'Unesco, son centre historique déploie un quadrillage typique de rues bordées de maisons du 18 et 19e s.
Coloniale, Vigan incarne aussi le melting-pot philippin, puisque ce centre correspond majoritairement au Kamestizoan District, quartier des mestizo, métis d'autochtones, Européens et surtout de Chinois.
Début 20e s, l'ensablement du delta de l'Abra entraîne le déclin de celle qui fut jusque là une opulente île portuaire, mais la préserve en retour des démolitions et reconstructions. Les demeures combinent élégamment le style hispano-mexicain « bahay na bato » (murs de pierre, balcons et volets de bois) à des éléments de « bahai na kubo », maison philippine traditionnelle en bois et bambou.
Leur taille généreuse découle de l'utilisation mixte, typiquement sino-coloniale : magasin et stockage au rez-de-chaussée, famille élargie à l'étage. Souvent en bois, l'étage à encorbellement et planchers massifs est entouré de baies coulissantes sur balustrades, équipées de fenêtres en capiz, carreaux de nacre translucide insérés dans un treillis.
Seul au petit matin, on s'attend à voir Zorro débarquer Calle Crisologo, tant la perspective est homogène. Puis, les boutiques ouvrent et les kutcheros proposent aux badauds de petits tours dans leurs kalesa hippomobiles. Le soir, la rue devient piétonne et se garnit de terrasses.
À son extrémité, la place Burgos et ses cuisines de rues précèdent la fière cathédrale Saint-Paul, adjointe du petit musée San Pablo. Devant sa façade s'étire vers l'ouest la plaza Salcedo (spectacle de fontaines lumineuses le soir), bordée au nord par le palace de l'archevêque (18e s).
Pour s'immerger dans le Vigan populaire, faire un tour au grand marché.
Vigan : visites des demeures, artisanat et feria
Seules deux demeures se visitent librement. Pour d'autres possibilités (sur rdv) se renseigner à l'office de tourisme.
Syquia Mansion appartient à l'un des puissants clans de Vigan, descendant d'un immigrant chinois venu de Xiamen en 1834. Glissant sur de magnifiques parquets, on découvre les différentes pièces dédiées au travail, à la famille ou aux invités. La richesse du mobilier et de la déco combine l'héritage chinois à la fascination pour le luxe et la modernité à l'espagnole, propre aux grandes familles mestizo de l'époque.
Au sud de la ville, la demeure des Crisologo est convertie en un petit musée rassemblant mobilier, collections d'objets agraires et culturels et souvenirs du clan. La chapelle familiale est truffée d’ex-votos. Député, Floro Crisologo lance la sécu dans les années 60 sans pour autant renoncer aux légendaires travers populistes et violents de la politique nationale. Il sera abattu en 1970 dans la cathédrale de Vigan !
Antique artisanat régional toujours pratiqué (visiter Abel Weavers, à 2 km au sud-est du centre-ville), le tissage « abel » est plébiscité dans tout le pays. Il le fut aussi à travers l'histoire et l'océan, via Mexico et les galions : les voiles de l'Armada espagnole détruite en 1558 au large de l'Angleterre en sont tissées ; en 1610, un voyageur remarque qu'il est le favori des Indiens d'Amérique. L'un de ses motifs, le Kusikos, censé protéger du mal, reproduit les vagues de l’océan dans un effet optique très « Vasarely ».
Introduites au 14e s par les Chinois pour la conservation des aliments, la poterie non émaillée burnay est toujours produite dans le quartier de Pagburnayan, où l'argile est extraite. Visiter la fabrique rue Gomez, avec son four de 50 m de long et sa butte de tessons.
Bonne humeur générale, danses aux rythmes entraînants et processions... les Philippins adorent leurs pittoresques fiestas. À Vigan, l’une d’entre elle unit même saint Paul et la longanissa, une petite saucisse de porc !
Laoag, la capitale d'Ilocos Norte et ses environs
Sur la route de Laoag, située 75 km au nord de Vigan, quelques vieilles maisons des bourgs traversés sont en triste état. Vigan est, en fait, un miracle... À Magsingal, l'église Saint-William (1676), restaurée à l'exception de son clocher séparé, est célèbre pour son autel en bois.
La route se rapproche de la mer, mais garde en ligne de mire, au-delà des champs et rizières, la cordillère, ondulant jusqu'à 1 700 m d'altitude. Même en fin de saison sèche, la région reste assez verte. Chèvres dans les champs et petits bovins clairs.
Particularité régionale, des dunes s'étendent de Curimao (entrée sud de la province) à La Paz au nord (rive droite de la Laoag). Leur visite est organisée depuis Paoay, 16 km au sud de Laoag.
Excursion agréable avec sa grande place et ses restos, Paoay est surtout connue pour son église « baroque des tremblements de terre » (début 18e s ; classé à l’Unesco), aux épais murs de blocs de corail, renforcés par 24 contreforts massifs, et au clocher isolé, pour ne pas tomber sur la nef...
Marcos State University, palais Malacanang of the North, Marcos Presidential Center à Batac, « Marcos Trail » sur la brochure de l'OT..., nous voici assurément chez les Marcos, mondialement connus « grâce » à Ferdinand, président-dictateur (1965-1986) et son épouse Imelda. Revenue veuve d'exil en 1992, elle est députée régionale depuis 2010. Suivent ses filles et ses neveux...
8 km à l'est de Laoag, l'église Santa Monica (1779), joliment soulignée de blanc, fut plusieurs fois détruite. Dont en partie en 1983 après la célébration du mariage de la fille Marcos... Combinant les styles « tremblement de terre » et néo-classique, elle possède la plus longue nef de la région (140 m). Un passage surélevé en brique la lie au couvent, converti en petit musée.
Un grand pont met en scène l'arrivée à Laoag. La capitale d'Ilocos Norte n'est pas désagréable, mais peu patrimoniale, hormis au centre de l'avenue Rizal : anciens entrepôts Tabacalera (musées, restos et bars) et, côté opposé, la cathédrale saint William et un clocher solitaire.
Les musées de la région d'Ilocos
À Vigan, le musée National s'est installé dans l'ancienne prison provinciale datant de 1657, où le président Quirino naquit en 1890. Il abrite une célèbre série de 14 peintures naïves du 18e s, relatant la révolte du basi (vin de canne à sucre) ; une intéressante collection d'équipements et d'outils agricoles ; des céramiques burnay ; des kimonas – très légères chemises-blouses en fibre d'ananas, portées lors des grandes occasions ; des souvenirs de Quirino et des expos photos.
À Laoag, les anciens entrepôts à tabac Tabacalera hébergent deux musées. Le Taoid décline une fascinante collection de pièces locales (mobiliers, éléments d'architecture, ustensiles, paniers, tissages), des photos et panneaux légendés consacrés aux ethnies Isnag, Isneg-Yapayao et Igorots du versant provincial de la cordillère et au-delà. Nombre d'entre elles laissent paraître un lien culturel évident avec les peuples de Sumatra et Bornéo. Au 1er étage, quelques crânes, hérités d'anciennes « chasses aux têtes » et objets de magie noire...
Voisin, dans un son bel entrepôt de pierre, le musée Ilocos Norte exhibe sur deux étages le « trésor provincial ». Comprendre par là une présentation des richesses géographiques, économiques, artisanales et culturelles de la région. Renforcée par de belles mises en scènes, l'abondante collection est déclinée sous les thèmes « terre », « mer » (pêche, sel et bagoong), hautes terres, ferme (exploitation des sols pauvres grâce à la rotation des cultures ; emblématiques séchoir à tabac Pugon, etc.), villes et leurs marchés, habitat et ameublement, dont ceux des maisons communautaires Dap-Ayan, artisanat (tissus abel, paniers, etc.) et culture (instruments de musique, théâtre, etc.).
En route vers Pagudpud
Longue de 75 km, la jolie route filant de Laoag à Pagudpud suit la côte. Bordée de terres cultivées et toujours dominée à l'horizon par la cordillère, elle franchit quelques élévations, comme le cap Bojeador, portant le plus grand phare du pays.
Au deux tiers du parcours, à Burgos, le pays s'incurve est-ouest à son extrémité. Taïwan est à seulement 400 km à vol d'oiseau, au-delà des fascinantes îles Batanes, où les cousins germains Ivatan habitent d'épaisses maisons de corail et calcaire, en partie enterrées pour se protéger des typhons.
Bientôt voici l’impressionnant champ d'éoliennes de Bangui, plus grand d'Asie du Sud-Est avec déjà plus de 100 turbines. Faut dire que ça souffle souvent dans le coin. Avec d'autres recherches et projets en matière solaire et hydroélectrique, la province a un petit côté vert plutôt réjouissant.
Bourg étalé et indistinct, sans bâtiments ni monuments remarquables, Pagudpud concentre la majorité des habitants du district. Des 3 grandes plages du coin, Saud est la plus vaste et proche, Blue Lagoon, la plus spectaculaire, et Pansian, la plus perdue dans sa grande baie juste avant la province de Cagayan, malgré son petit village.
Très bien pour se baigner, pas mal pour le surf en saison (août-octobre) et selon les conditions météo, la plage de Saud est la meilleure base pour explorer la région. On vous conseille de résider dans les établissements proches du cap Burayoc, au sud, où ils ont les pieds dans l'eau, plutôt que vers le village au nord, un peu anarchique et moins plaisant.
Les couleurs vives des prahus des pêcheurs ponctuent la blancheur de la plage. Par un beau ciel bleu et en fréquentation calme, ce qui est souvent le cas, ce tableau est parfait.
Pagudpud : petit paradis entre mer, rizière et montagnes
À 13 km au nord-est de Pagudpud et à 30 min de marche plaisante à travers les rizières, la jolie cascade de Kabigan permet la baignade. 16 km plus loin, une bifurcation descendant vers la mer à rebours de la route mène au lagon bleu, par une côte venteuse et semée de rochers.
Le promontoire d'où s'élance une populaire tyrolienne découvre un panorama saisissant sur le grand arc sablonneux et pentu conférant à l'océan sa couleur ultra-marine.
Beaucoup de Philippins viennent au lagon les week-ends et congés. Quelques surfeurs se mesurent aux vagues.
Devenue sentier herbu, la piste sablonneuse atteint le point le plus au nord du pays, hormis les îles Batanes.
Sur la route principale après le lagon, le long viaduc de Patapat sur pilotis est un héritage des années Marcos, palliant à l'érosion côtière pour l'instant. 4 km plus loin, la baie de Pansian (resort assoupi, petit village) étale son vaste et sauvage contours. Des pêcheurs de crevettes manient l'épuisette entre les rouleaux de l'océan, qui charrie les galets et creuse des lagunes.
C'est aussi d'ici, à 22 km de Pagudpud, que s'élève brusquement la petite route d'Adams. Elle sera normalement terminée à votre passage ; ne pas s'y engager par fortes pluies. 30 min suffisent à atteindre un col, avant que la voie, superbe, ne s’enchaîne à d'étroites et profondes vallées. Autrefois refuge de rebelles communistes, la région est peuplée d'ethnies montagnardes. Un parc naturel tente d'y protéger les dernières forêts primaires de Luzon.
Jouant avec la rivière Bulu dans le village d'Adams, le homestay Ilyn's (mignons bungalows avec vue, tentes) organise des activités alentour : rando (plusieurs cascades, point de vue), visite d'un producteur de vins de fruits et autres produits naturels, etc.
La cuisine ilocana
Rendons d'abord hommage à la région de Pampanga, traversée de Manille en Ilocos. Mitonnée, sa cuisine travaille les fruits de mers et aime les douceurs (crêpes et gâteaux). On lui doit aussi le sisig, plat d'abats grillés servis sur plaque chaude avec piments et calamansi (sorte de citron vert). Bien préparée, cette grande spécialité pinoy, terme populaire désignant à la foi les Philippins et leur culture, est délicieuse.
La cuisine ilocano n'est pas en reste. D'origine hispanique, les chaussons farcis empenadas ont des enveloppes orangées par l'annatto, graine aromate-pigment qui colore aussi la robe du livarot. Ceux d'Ilocos sont très réputés.
Vigan voue un culte à sa saucisse longganisa ! Il est vrai qu'elle y atteint un sommet. Tout comme le bagnet, poitrine de porc frite à laquelle une cuisson lente et soigneusement épicée confère un fondant et croustillant à se damner.
Servi chaud, assaisonné et souvent additionné de bagnet, le pinakbet mélange courgette, potiron, okra et autres légumes, selon lieux et recettes.
Pour les spécialités suivantes, scruter les menus ou demander : sinanglao, ragoût d'abats de bœuf ; warek warek, tête et foie de porc en vinaigrette épicée ; igado, mélange de filet, foie et abats de porc d'origine espagnole ; poki poki, aubergines sautées avec oignon, ail, tomate et longganissa et dinuydoy, courge et concombre amer sauté avec du bagoong.
Bagoong... Indissociable du pays, cette pâte de poisson fermentée fait l'objet en Ilocos d'une préparation plus soignée qu'ailleurs. Parfait pour la sauce KBL, à qui kamatis (tomate) et lasona (petits oignons d'Ilocos) apportent leurs initiales.
L'Ilocos n’existerait pas sans son basi, vin de canne à sucre qu'on consomme aussi en Guyane. Lors de la fiesta de Vigan, un concours culinaire réinterprète et détourne les spécialités provinciales. Dégustation dans la foulée et bonheur partagé.
Fiche pratique
Consulter notre guide en ligne Philippines.
Quand y aller ?
Aux Philippines, il est judicieux de choisir la meilleure saison possible selon les îles. Éviter le cœur de la saison des cyclones du Pacifique, de mi-août à mi-sept (voire de juin à oct). Si possible, conserver de la flexibilité pour s'adapter à la météo capricieuse de ce pays fait d'îles.
Sur l'île de Luzon, attention au pic de la mousson estivale (juin-oct) : fréquents glissements de terrain, amplifiés par une déforestation excessive, finalement plus dangereux que les cyclones. Meilleure période météo pour Manille et le nord-ouest de Luzon : déc-février, période la plus fraîche (moyenne des min/max : 24/31) et sèche. Pic touristique : vacances de Pâques (mars-avr). À éviter autant que possible. Évidemment, Noël-Nouvel An est très fréquenté aussi. Meilleur compromis : le mois de février.
À Pagudpud, mars est également très bien, voire jusqu'à mai-juin (belle mer). Surf : oct à mars, meilleures vagues en déc-janv.
Taux de change
1 € = 61 pesos (P)
Comment y aller ?
Depuis l'aéroport de Manille, les gares routières de Pasay sont les plus proches. Aéroport de Laoag : à 7 km du centre, desservi par Cebu Pacific. Distances depuis Vigan : Laoag/San Fernando (La Union)/Pagudpud/Baguio/Manille : 83/132/160/200/400 km.
Se déplacer ?
Chaque compagnie de bus longue distance (Partas, Farinas, Florida) a son propre terminal. Prévoir 1,5-2P/km. Du terminal, side-car-taxis vers les centre-villes (10-15 P pour le 1er km ; puis négociable). Quelques trajets : Pagudpud-Manille (Pasay) : 12 h de route, env. 1 000 P ; Pagudpud-Baguio, 8-9 h, env. 500 P ; Laoag-Pagudpud : 4 h, 70P.
Excursion en side-car-taxi : pas très confortable mais pittoresque ! Ex. : Laoag et environs (Batac/Dunes de Pasang/Église de Pasoay Church/Lac Malacanang), prévoir 700 P, en une demie journée.
Jeepneys : depuis différents parkings selon leurs destinations (courtes distances) : en moyenne 10-15 P/km.
Location de voiture avec chauffeur : env 3 500P/j. Location de moto : Rek Teknikal, Jaion T. Mahor (100 m à l’ouest de l'arrêt des bus de Pagudpud). Tél. : 091-6679-1387 : 700/1 000 P/j. selon types et durées.
Adresses
Tarifs incluant petit déjeuner, clim et wifi (au moins dans les lobbys) ; à Pâques, les prix peuvent doubler.
Vigan :
- Escolta's : Crisologo St. Tél. : 091-7719-9241. Lit en dortoirs ou double spartiate à partir de 500 P. Petit déj 150 P/pers. Draps et serviettes en sus.
- Transient house du quartier San Julian Norte : au sud-ouest du centre, côté opposé au pont. Nombreux motels « à la philippine ».
- Cordillera Inn : 29 Crisologo St. Double, 2 500-3 500 P. Resto. Bonne adresse familiale.
- Metro Vigan Inn : Neuva Segovia St, Tél. : 077-674-0448. Double 2 600-3 300 P. Avec agence de voyage et café.
- EAApartelle : gen Santos St., quartier Poblacion, nord-ouest de la ville, dans un immeuble récent. Double 1 400 P. Pas de petit déj.
- Irene's : cantine aux réputées empenadas, préférer l'adresse originale, rue Salcedo.
- Food court : place Burgos.
- Gargotes du marché : typique et prix dérisoires.
- Bistro 23 : angle rues Reyes et Salcedo. Toutes les spécialités de Vigan et d'Ilocos, soignées et dans un cadre plaisant, musical à l'occasion. Plats 120-250 P.
- Calle Cristologo : terrasses, dont celle du Bar Tech, à partir du début de soirée.
Laoag :
- Ziur Inn : double à partir de 800 P.
- Renzo: double à partir de 1 000 P.
- Tacos del Norte : terrasse au Tabacalera. Tacos et boissons.
- Food Court : coté sud de l'av. J.P. Rizal, entre V. Llanes et Balintawak.
- Kahel La Luna : Gen Ant. Luna St. Tél. : 091-7329-8668. Mignonne cantine familiale. Plats 100-150 P.
Pagudpud (Saud beach; Burayoc Point, par bifurcation au sud du Saud Resort) :
- Northridge Beach Resort : face à la mer. Tél. : 09214159545, thessrmero@yahoo.com. Double 1 000 P, étage avec balcon et vue. Petit déj non inclus, resto.
- Britanya Lodge : un peu en retrait. Tél. : 09387973771. Double un peu vieillotte et humide, 800 P.
- Restos de plage : nombreux (Casa Maria, Evangelina, etc.).
Pagudpud (plage de Caparispisan) :
- Natsuca : nipa ou chambre, à partir de 1 000/1 500 P.
- Bergblick restaurant : route nord entre Saud à la nationale. Lun-sam 8-21 h. Fine cuisine allemande, internationale et régionale. Salle soignée et climatisée, terrasse avec vue sur les rizières. La meilleure adresse du genre à des kilomètres à la ronde. Tenue par le sympathique Detlev et sa femme Marites. Plats 180-700 P. Plateaux à partager, 500-800 P. Sélection de vins.
Adams:
Homestay et Restaurant Ilyn's : Tél. : 09206610632. homeystay@yahoo.com
Texte : Dominique Roland