Bastia et le cap Corse : l’Île de Beauté autrement
Bastia, la Méditerranéenne
C’est à une place forte (Bastiglia) érigée au 14e s au-dessus de l’actuel Vieux-Port par Leonello Lomellini, un gouverneur génois, que Bastia doit son nom. Tournée vers la mer depuis l’origine, la préfecture de la Haute-Corse est une ville profondément méditerranéenne, à la fois austère et baroque, farouche et séduisante.
Lomellini a eu le bon goût de jeter l’ancre dans un site magnifique, entre mer et montagne. Porte d’entrée de la Corse pour bien des continentaux, Bastia dépayse d’emblée. Les palmiers de la place Saint-Nicolas lui donnent un air ultramarin, le linge aux fenêtres et les maisons colorées évoquent l’Italie toute proche, tout comme le splendide – et quelque peu austère – siège des gouverneurs génois (15-18e s), qui abrite désormais le musée d’Histoire de Bastia.
Terra Vecchia, Terra Nova… Les noms des quartiers de Bastia résonnent comme autant d’appels au voyage. Les rues de la vieille ville invitent à la flânerie : en chemin, on découvre l’église Saint-Jean-Baptiste, la plus grande de Corse. Ses deux tours-campaniles dominent le Vieux-Port, autour duquel les vieilles demeures bastiaises se déploient comme dans un amphithéâtre.
De l’autre côté du port, la Citadelle génoise se rejoint via un escalier monumental et le jardin Romieu. Là-haut, l’ancien palais des gouverneurs aux teintes ocre-orangées surplombe la ville. L’unique oratoire rococo de France attend le visiteur, caché derrière les éclats baroques de la cathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption. Quant aux ruelles, elles semblent achever leur course dans la Méditerranée, là où tout a commencé.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Jean-Philippe Damiani
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