Plus de 50 randonnées d'exception à travers la France !
La France possède l’un des réseaux de sentiers de randonnée parmi les plus importants, les plus denses et surtout les plus variés du monde. À travers l’Hexagone, on peut marcher dans une multitude de décors naturels, de richesses patrimoniales et d’ambiances.
À l’image de la diversité du pays, aucune région naturelle, plaines, montagnes ou bords de mer n’est oubliée par les GR® et autres sentiers balisés.
Difficile de faire un choix… Pour vous inspirer, voici notre sélection de plus de 50 randos coups de cœur à travers la France !
Les plus belles randonnées : Sud-Est de la France
Le mythique GR 20 en Corse, les calanques, les gorges du Verdon, les monts d’Ardèche, le Mercantour, le Vercors, l’Oisans, la Vanoise, le mont Blanc…. Autant de sites exceptionnels où randonner !
GR® 20 (Corse)
Commençons par le plus célèbre de tous les sentiers français : le GR® 20 ! Il faut dire que traverser l’île de Beauté du nord au sud est un programme grandiose. La montagne corse se révèle au fil des étapes aussi belles que difficiles.
Le GR® 20 se révèle un gros défi, même pour un randonneur expérimenté. Mais la récompense est à la hauteur des efforts fournis: depuis les premiers points de vue sur la baie de Calvi jusqu’aux aiguilles de Bavella, en passant par les rudes pierriers du cirque de la Solitude, les pentes du mont Cinto ou encore les fameux pozzine, ces trous d’eau si pittoresques des tourbières corses, chaque jour de marche apporte son lot d’émerveillement.
Le soir, on découvre un refuge ou un lieu de bivouac, posé dans la montagne ou au creux d’un joli village. On pourra y goûter quelques spécialités corses, fromages et charcuteries en tête, pour se remettre des efforts du jour et surtout apprécier les saveurs du terroir.
C’est aussi l’occasion de rencontrer et d’échanger sur le parcours avec les autres marcheurs : le GR® 20 reste très fréquenté et vous n’y serez pas seul ! Ce peut être d’ailleurs le seul bémol de ce grand classique : en juillet et août notamment, vous n’y connaîtrez pas la solitude, même en traversant le cirque du même nom…
Longueur : 180 km – 16 000 m de D+
Durée : 16 jours
Difficultés : le parcours est très pentu, les terrains pierreux et techniques. Un vrai trek montagnard.
Traversée des Calanques de Marseille à Cassis – GR® 98-51 (Bouches-du-Rhône)
Le GR® 98/51 (rien à voir avec le pastis !) permet d'effectuer une traversée spectaculaire des calanquesde Marseille à Cassis, ces fjords à l’accent méridional et au charme méditerranéen. On est plongé dans cet écrin de nature ponctué de criques sauvages, de vues imprenables sur la Méditerranée et de plages qui invitent à la baignade.
On visite ainsi les calanques de l’ouest, Marseilleveyre, Sormiou et la Triperie, avant de faire étape au port de Luminy. Sans la voir bien sûr, elle est sous-marine, on passe tout près de la grotte Cosquer, perle d’art rupestre. Le lendemain, le festival continue, avec la calanque de Sugiton et ses îlots, le col de l’Oule, En-Vau et sa falaise du « doigt de Dieu » et enfin le curieux « trou souffleur » avant de rejoindre Cassis, pour un final les pieds dans l’eau !
Longueur : 28 km – 995 m de D+
Durée : 2 jours
Difficultés : un parcours exigeant, avec un fort dénivelé et des passages exposés. Il faut parfois mettre les mains. L’été, le soleil peut taper fort ! Pas de points d’eau sur le parcours. Attention au mistral également. Nous sommes près de la ville mais sur un parcours montagneux.
La Grande Traversée du Mercantour par le GR® 52 (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence)
Au sud-est des Alpes françaises, le parc national du Mercantour offre un terrain exceptionnel pour les randonneurs épris de sommets et d’alpages.
Sur le GR® 52, on parcourt un univers entre roches et torrents, verts alpages fleuris et cimes découpées. Les forêts de mélèzes et les lacs d’altitude rythment les étapes. Les cimes du Gélas, l’arête du mont Colomb et du mont Ponset, dominé par l’aiguille du Cayre de la Madone, donnent le ton.
La suite conserve cette impression de grandeur minérale : on remonte vers le lac de la Fous, dominé par le sommet en pain de sucre du mont Ponset. On marche en pleine montagne, un milieu un peu hostile mais grandiose.
On pénètre ensuite dans la fameuse vallée des Merveilles. Ce site fait l’objet d’une réglementation stricte : il est interdit de s’écarter du sentier. La vallée abrite en effet des milliers de gravures rupestres datant du néolithique. Les figures anthropomorphiques, rares, sont bien sûr les plus commentées. On les a surnommées selon leur ressemblance avec des thèmes connus (« le Christ », « le sorcier », « le chef de tribu », « la danseuse »…).
Leur pouvoir de fascination reste immense, après tant de siècles, tout comme le mystère de leur création. Voici en tout cas une étape… merveilleuse, avant de descendre vers la Méditerranée.
Longueur : 95 km – 6 225 m de D+
Durée : 6 jours
Difficultés : un parcours montagnard, terrains rocailleux et fortes pentes. Attention aux orages sur ce massif. Peu de points d’eau en été.
Tour des Gorges du Verdon (Alpes de Haute-Provence)
Les gorges du Verdon forment l’un des canyons les plus profonds d’Europe. Elles attirent les amateurs de sensations fortes (sauts à l’élastique, escalade, kayak) mais le randonneur y trouve aussi des sentiers panoramiques.
Le plus célèbre reste le sentier Blanc-Martel, dédié aux premiers explorateurs. Ce sentier panoramique, créé par le Touring club de France en 1928, parcourt les gorges sur 16 km entre le chalet de la Maline et le Point Sublime. On marche au plus près des gorges, par des passages vertigineux et en empruntant des tunnels, où il vaut mieux disposer d’une lampe.
Sur l’itinérance proposée ici, on évolue sur ce fameux sentier, aujourd’hui intégré au GR® 4, mais aussi sur des pistes forestières, des voies romaines et des traversées hors sentier. Oratoires, chapelles et villages pittoresques complètent l’expérience.
Longueur : 65 km – 3 050 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : terrains difficiles, pentes fortes. Évitez les mois d’été et méfiance quant aux orages !
Le Ventoux, tel un phare, se voit de loin dans le paysage du Midi. Forcément, sa silhouette massive, unique, attire. Son sommet, qui domine les monts du Vaucluse du haut de ses 1 910 mètres, a été célébré par la route et ses forçats, les coureurs du tour de France, dont il reste un passage mythique.
Ici, nous ne marchons pas sur leurs traces, ni sur du bitume, mais sur celles des sentiers de transhumance bien plus anciens qui parcourent la montagne depuis des siècles : le tracé actuel s’inspire des anciennes drailles.
Au départ de Sault, on profite d’abord des villages perchés et authentiques, avant d’aborder le versant nord du Géant de Provence. La montée est rude mais l’arrivée au sommet reste un grand moment, au bout des pierriers. La vue s’étend des Alpes au nord aux collines de Provence au sud.
On redescend ensuite sur le versant sud, à travers les forêts de hêtres et les genévriers, typique de l’environnement méditerranéen. Voici une randonnée provençale, idéale pour l’arrière-saison et même au début de l’hiver.
Longueur : 61 km – 2 440 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : terrains rocailleux, fortes pentes, c’est un parcours exigeant. L’été les températures peuvent être élevées.
GR® de Pays Tour des Baronnies provençales (Drôme)
Les Baronnies provençales offrent un subtil mélange de montagnes et de champs de lavandes et d’oliviers. Un pays qui sent bon le Midi, tout en teintes chaudes et ocre, rehaussées du vert des pins, des chênes verts et du jaune des genévriers qui couvrent les pentes.
Les sentiers escarpés mènent vers des villages perchés sur les flancs de collines calcaires, dominés par des châteaux ruinés et qui répondent souvent au lyrique nom de « Poët ». Les maisons aux belles pierres de taille complètent l’harmonie.
Les vallées sont douces, couvertes de vignes, d’oliviers et de lavandes. On passe ainsi de l’une à l’autre, en suivant les courbes tourmentées de ce paysage creusé par les rivières de l’Eygues, de l'Ouvèze, de la Méouge et du Toulourenc, entre le Büech et la Durance, qui délimitent ce massif des Baronnies, mosaïque provençale baignée de soleil.
On fait étape dans des villages préservés : notamment Orpierre, village médiéval du XIVe siècle, aujourd’hui surtout connu pour ses sites d’escalade sur les impressionnantes falaises qui l'entourent.
Les panoramas s’enchaînent, dévoilant jusqu’à la vallée du Rhône, des cimes du Vercors jusqu’à celle du Ventoux, pour donner encore plus d’ampleur à cette balade d’exception, d’où se dégage une symbiose rare entre nature et habitat, dans un patchwork de terres cultivées et sauvages à l’équilibre aussi délicat qu’une odeur de lavande.
Longueur : 229 km – 9 500 m de D+
Durée : 12 jours
Difficultés : bien prendre en compte le dénivelé et les terrains rocailleux. Évitez l’été, il fait trop chaud !
Chemin de Stevenson - GR® 70 (Haute-Loire, Lozère, Gard)
C’est l’essence même de l’itinérance douce. Stevenson, l’écrivain écossais qui a voyagé, en 1878, en compagnie de sa fameuse Modestine, à travers les Cévennes, n’allait pas bien vite : ils mirent 12 jours pour parcourir 190 km (le GR® 70 actuel en compte 60 de plus).
Le sentier nommé en souvenir de leur épopée – à l’époque, ce voyage constituait une véritable expédition – est l’un des plus courus en France par les randonneurs, qui ont troqué l’âne pour un simple sac à dos, voyageant léger. On goûte encore, un siècle et demi plus tard, à la beauté intacte des grands espaces du Velay et du mont Lozère, puis aux sentiers rocailleux des Cévennes, trait d’union entre le Massif central et le Midi.
L’expérience du chemin peut encore mieux se vivre en famille, en compagnie d’un descendant de Modestine. L’âne, doux camarade de balade, est tout de suite adopté par les enfants, qui marchent plus volontiers à ses côtés. Les soins à lui apporter sont aussi fédérateurs et les pauses l’occasion de nombreux câlins. Comme Stevenson, on tombe amoureux de ce compagnon au doux regard !
Longueur : 250 km (la longueur du chemin de Stevenson, GR® 70, actuel)[EF1]
Durée : 12 jours
Difficultés : un profil de moyenne montagne ; le sud du parcours est plus chaotique. L’étape du mont Lozère est exigeante.
La traversée des Monts d’Ardèche par le GR® 7 (Ardèche)
L’itinérance débute dans la forêt et les pâturages des hauts plateaux du Vivarais. Voici bientôt les pentes du mont Mézenc. Au sommet se dévoile une impressionnante vue à 360° jusqu’aux Alpes.
Prenons ensuite la direction du cirque des Boutières, formé par un ancien cratère volcanique. Les landes d’altitude, souvent embrumées, ajoutent un parfum mystérieux. Bientôt se dessine la silhouette du mont Gerbier-de-Jonc, un « suc » volcanique, érodé mais encore pointu. Nous sommes ici aux sources de la Loire.
Au travers de belles prairies, de sous-bois et de quelques sagnes – ces marais caractéristiques de l’Ardèche – se poursuit l’aventure. La ligne de crête est soulignée par les mires de Pra Pouzols, une des œuvres d’art contemporain installé dans le parc naturel régional des Monts d'Ardèche afin de rendre plus « sensible » la fameuse ligne de partage des eaux que suit ce GR® 7 !
On marche ensuite vers la Vestide du Pal, le deuxième plus grand cratère volcanique d’Europe. Les vues s’enchaînent, tout comme les montées et les descentes, avant d’atteindre l’église de Notre-Dame-des-Neiges puis La Bastide-Puylaurent, lieu d’arrivée finale après ce voyage dans la montagne ardéchoise, rude et authentique !
Longueur : 102 km – 2 900 m D+
Durée : 4 jours
Difficulté : de bonnes pentes mais abordable pour les marcheurs découvrant l’itinérance.
Le tour du Queyras (ou GR® 58) est l’une des plus anciennes randonnées balisées dans les Alpes. On y marche entre forêt de mélèzes, panoramas spectaculaires et hameaux pittoresques.
Des montagnes qui sentent le sud, la Méditerranée toute proche, l’Italie voisine... On s’accorde des pauses au bord de torrents rafraîchissants, de lacs où l’eau semble aussi pure que l’azur du ciel.
Les villages de Ceillac mais aussi Saint-Véran, le plus haut perché de France avec ses 1 758 m d’altitude, participent au charme. Leurs rues sont pittoresques à souhait.
On gagne ensuite le refuge Agnel pour jouir d’un imprenable panorama sur le mont Viso et le Pain de Sucre. Plus loin, le lac Foréant offre des eaux cristallines où se mirent d’autres cimes.
Pierriers, forêts de mélèzes, doux alpages aux troupeaux de moutons et hameaux préservés nous ramènent ensuite vers la quiétude de Ceillac, pour boucler un tour alpin authentique et ensoleillé.
Longueur : 113 km – 8 000 m D+
Durée : 8 jours
Difficulté : un parcours exigeant en montagne qui s’adresse à des randonneurs expérimentés. Certains passages sont pierreux et l’altitude frôle parfois les 3 000 m. Accessible de mai à octobre.
GR® 54 Tour de l’Oisans et des Écrins (Hautes-Alpes, Isère)
Le GR® 54 décrit un cercle autour du massif des Écrins et de l’Oisans, qui permet de découvrir jour après jour les merveilles du parc national. Une nature particulièrement sauvage et préservée sera le décor de ces deux semaines de marche. Les cols aux ambiances minérales, les lacets serrés tracés dans le schiste, les hameaux d’alpages, les calmes prairies où seuls les sifflets des marmottes viennent troubler le silence marquent à la fois les esprits et les mollets.
L’ascension du col de la Muzelle, le point culminant du parcours, reste un moment inoubliable, avec son sentier tellement impressionnant vu d’en bas, qui serpente dans les schistes. On compte plus de 50 virages pour se hisser tout en haut !
Longueur : 184 km – 11 350 m de D+
Durée : 12 jours
Difficulté : un parcours montagnard qui exige une bonne condition physique et une expérience des terrains alpins. Le dénivelé cumulé est très important. Les passages techniques, sur les schistes, sont délicats. Des névés peuvent subsister tard dans la saison.
Traversée du Vercors par les Hauts-Plateaux - GR® 9 et variantes (Isère, Drôme)
Dominant Grenoble et Valence, le Vercors se dresse telle une place forte naturelle aux impressionnantes façades minérales, qui culminent à plus de 2 000 m d’altitude. À l’intérieur de cette citadelle de roches s’étendent de vastes hauts plateaux, des forêts dignes du Nord canadien. Les panoramas offerts par les sommets dominant les falaises sont impressionnants, donnant à voir selon l’orientation la Chartreuse, les Écrins ou Belledonne.
Que de contrastes entre Grenoble et le Diois : on passe d’une ambiance nordique, avec les vastes forêts des quatre montagnes à un paysage méditerranéen, qui annonce les vignes de la clairette. Entre les deux, la découverte des hauts plateaux, où la mémoire de la résistance demeure, et d’impressionnantes lignes de crêtes d’où l’on admire la silhouette du mont Aiguille, premier sommet de l’alpinisme, conquis en 1492.
Plusieurs options sont possibles pour cette Grande Traversée, permettant de l’adapter à votre forme et à vos envies. Attention, en plein été, la traversée des Hauts-Plateaux demande de bonnes réserves d’eau car l’eau est rare !
Longueur : 140 km (traversée nord-sud par le GR®9) – 8 200 m de D+
Durée : 5 jours
Difficultés : un parcours montagnard, qui alterne entre forêts, passages alpins et grands espaces. Réservé aux randonneurs aguerris. Mais la GTV offre différentes alternatives.
Le parc national de la Vanoise, le tout premier fondé en France en 1963, demeure un paradis pour les amoureux de montagnes préservées et de grands espaces. Au plus près des cimes et des glaciers, le tour des glaciers de la Vanoise est l’un des grands classiques de la randonnée dans les Alpes, assurément parmi les plus beaux et les plus accessibles.
Les panoramas sur les glaciers – la Grande Motte, la Grande Casse ou encore la Dent Parrachée – s’enchaînent tout au long du parcours. Bien sûr, avec un tracé le plus souvent au-dessus des 2 000 m d’altitude et un dénivelé important, l’effort pour admirer les vues aux cols sera important. Mais quel bonheur d’atteindre ces altitudes ! Ici, les paysages se révèlent imprenables et on sent déjà l’ambiance des sommets, en découvrant un univers de roches et de glaces, notamment vers le col de Chavière à près de 2 800 m d’altitude.
Les torrents dévalant les glaciers, les troupeaux de moutons, les lacs et les vastes alpages rythment aussi ces journées. Pour couronner l’expérience, vous aurez le bonheur de croiser bouquetins et marmottes. Enfin, les nuits en refuge font partie intégrante de cette immersion en pleine montagne.
Longueur : 71 km – 3 660 m de D+
Durée : 5 jours
Difficultés : un parcours exigeant mais accessible. L’altitude, le dénivelé et les terrains rocailleux doivent être pris en compte. Une bonne introduction au trek en montagne, car la durée totale reste abordable. Attention aux névés en début de saison.
Un parcours classique, balisé dès les années 1970 et qui inspirait déjà les premiers randonneurs alpins dès le XIXe siècle, mais toujours incontournable ! Faire le tour du sommet de l’Europe est un Everest pour de nombreux trekkeurs.
Sur ce TMB, on parcourt les sentiers de 3 pays, réunis dans une même culture de la montagne. C’est l’un des sentiers les plus populaires d’Europe. La diversité des langues entendues aux refuges en atteste !
Au départ des Houches, on découvre d’abord les alpages du col de Voza avant de poursuivre plus haut vers Notre-Dame-de-la-Gorge puis le col du Bonhomme. Après le col de Seigne, on entre en Italie, pour admirer le lac Combal puis repartir à travers le val Ferret et les fameux refuges Bertone et Bonatti : dégustez la polenta en savourant l'accueil valdôtain.
Le point culminant du parcours, le Grand col Ferret, permet d’aborder la coquette partie suisse, avec les jolis chalets de la Peule et de la Fouly. Bovine et ses pentes raides ramènent ensuite en France, où la fin de parcours par le balcon sud et le col du Brévent réserve encore de belles surprises et un panorama final grandiose sur la face nord des Jorasses.
On ne tutoie certes pas les sommets, mais en faire le tour c’est peut-être encore mieux : tout le loisir d’admirer, tout en étant pleinement immergé dans la montagne.
Distance : 152 km – 11 000 m de D+ – nombreuses variantes possibles
Durée : 7 jours
Difficulté : les dénivelés ne sont pas négligeables et certains passages sont rocheux. L’ensemble demeure tout de même très accessible techniquement. Physiquement, un minimum de préparation s’impose !
Le Tour des lacs d’Auvergne – GR® 30 (Puy-de-Dôme)
Plongez au cœur de la nature volcanique de l’Auvergne sur ce GR® 30 qui parcourt la chaîne des Puys, mais aussi le massif du Sancy, avec en point d’orgue la montée sur le point culminant du Massif central (le puy de Sancy, 1 886 m), ainsi que le plateau du Cézallier, lui aussi d’origine volcanique. Les traces des anciennes glaciations sont aussi présentes : on traverse le plateau granitique de l’Artense. Ici, on sent la force tellurique qui a sculpté au fil des millénaires ces reliefs et paysages.
Nul besoin cependant d’être féru de volcanisme et de géologie pour apprécier l’itinéraire. Les randonneurs contemplatifs qui aiment s'immerger dans un environnement préservé et parfois même sauvage seront comblés. Les lacs tiennent la vedette : le lac Pavin, le lac Chambon, le lac Chauvet et d’En-Haut, évoquent les cratères dont leurs eaux ont remplacé la lave. Celui d’Aydat et le lac de Guéry se sont formés sur des coulées de lave, il y a deux millions d’années.
Enfin, les amoureux du terroir seront aux anges dans ce pays de fromage et les amateurs de vieilles pierres apprécieront les joyaux d’architecture romane et le petit patrimoine rural tout au long de ces 10 jours de marche.
Longueur : 199 km – 5 600 m D+
Durée : 8 à 10 jours
Difficulté : un parcours typique de la moyenne montagne, avec des terrains variés, parfois rocheux et des pentes bien marquées.
Ici, les reliefs sont bien présents, on pense aux Vosges et au Jura, mais c’est avant tout une belle variété d’ambiances que l’on aura à cœur de découvrir pas à pas, sur ces massifs et à travers les vignes, les forêts de Bourgogne ou de la Marne, les Ardennes ou les collines du Clunisois.
La Grande Traversée du Jura (Doubs, Jura)
Les doux reliefs duJura offrent un terrain parfait pour la randonnée. Ses vastes plateaux, entrecoupés de falaises et reculées spectaculaires, sont parfaits pour l’itinérance pédestre. La GTJ, l’itinéraire phare du massif côté français, est devenue un classique, qui se décline d’ailleurs à ski de fond l’hiver ou à VTT, autres activités phare de cette région idéale pour les déplacements doux.
On démarre au nord près de Montbéliard pour traverser de bucoliques hauts plateaux avant de descendre au bord de la rivière Doubs. Les troupeaux, les prés fleuris, les fermes typiques et les douces pentes boisées constituent le décor immuable de cette entame.
On remonte ensuite vers le mont d’Or, 1463 m d’altitude, où la vue sur les Alpes est fantastique. Mais ce n’est pas fini : les panoramas s'enchaînent ensuite à travers le Haut-Jura, sur les Alpes, les plateaux du Jura mais aussi la vallée du Rhône.
On apprécie les bords des lacs intimistes ou animés, notamment près des Rousses, avant d’aborder les plus hauts sommets du massif. Vous atteindrez ainsi la cime du Grand Colombier avant de redescendre dans la vallée, sur Culloz, pour conclure votre voyage.
Longueur : 385 km – 12 500 m de D+
Durée : 15 jours
Difficultés : de bons sentiers mais il ne faut pas négliger la durée totale de la traversée ni les pentes.
Voici une belle alternative à la GTJ, plus contrastée sur le plan géographique et davantage axée sur la culture et le terroir. Les beaux villages, les vignobles et les forêts n'y sont pas exclus : une vraie découverte en profondeur de la richesse naturelle et patrimoniale du Jura (Dôme, Arc-et-Senans…).
Un véritable voyage, avec ses contrastes et sa progression : on commence ainsi la marche par la forêt de Chaux, la plus vaste du département. De beaux feuillus, des chemins ombragés accueillent vos pas jusqu'à Salins-les-Bains, où les premières pentes apparaissent.
Le vignoble et ses collines habillent la suite de l'itinéraire : on est au pays du vin jaune, entre villages vignerons et coteaux. Les reculées, typiques de la géologie jurassienne et qui conservent le souvenir d'un ancien glacier et de sa moraine, sont bientôt là : ils offrent, outre de très jolis points de vue, de fortes montées.
Enfin, on aborde le Haut-Jura et la montagne. L’altitude dépasse les 1 000 m, les montées sont longues mais régulières. Le parcours fait alors la part belle aux lacs et aux cascades, véritables joyaux naturels. De quoi en prendre plein les yeux sur la fin !
Longueur : 352 km (mais deux options pour terminer, vers Saint-Claude ou Nyon en Suisse) – 8 000 m de D+
Durée : 20 jours
Difficultés : un parcours assez exigeant, où les montées courtes mais nombreuses du Bas-Jura surprennent. Ensuite, on évolue en moyenne montagne.
Via Francigena GR® 145 en Franche-Comté (Haute-Saône, Doubs)
La via Francigena est un long périple qui reprend les traces des pèlerins médiévaux qui cheminaient vers Rome et le trajet effectué par l'un d'entre eux, Sigeric, un archevêque du Xe siècle, de Canterbury à Rome.
L'itinéraire traverse ainsi le nord de la France d'ouest en est, à travers le Pas-de-Calais, l'Aisne, la Champagne puis la Franche-Comté. Il est aujourd’hui entièrement balisé GR® 145
On marche dans la région d'abord à la rencontre de terres méconnues et pourtant fort agréables pour un voyage à pied : la Haute-Saône verte et vallonnée se dévoile, sur des journées très rurales.
Ensuite, on gagne la splendide citadelle de Besançon et le trajet s’élève pour gagner les montagnes du Jura, l’un des passages les plus pittoresques de la via Francigena en France.
On atteint bientôt Ornans, le village natal de Courbet, pour longer la Loue en découvrant de jolis villages préservés puis les gorges qui mènent aux sources de la rivière, un des summums de l’itinéraire en France. Bientôt, Pontarlier s’annonce. La capitale du Haut-Doubs, et de l'absinthe, marque la dernière ligne droite avant la Suisse. Le château de Joux, un peu plus loin, invite à une dernière visite historique avant de poursuivre vers Rome à travers les cantons helvétiques.
Longueur : 91 km (sur les montagnes du Jura) – 2 336 m de D+
Durée : 7 jours
Difficultés : un terrain abordable malgré quelques pentes.
Au nord-est du département de la Haute-Saône, au sud-ouest du massif des Vosges, se cache une petite perle de nature exceptionnelle et préservée, un paysage unique en France.
D’origine glaciaire, ce plateau est constellé d’étangs et de mares, de ruisseaux et de marais, qui sillonnent landes et forêts. Surnommée « la petite Finlande » pour sa ressemblance avec la Laponie, ce petit écrin de nature nordique en plein cœur de la Haute-Saône se découvre idéalement à pied ou à vélo.
Ici, on peut tout à fait envisager un séjour de plusieurs jours pour découvrir le réseau de sentiers de randonnée, bien dense, qui permet de sillonner les étendues préservées, de lac en étang. Ces différents circuits permettent aussi de découvrir des villages pittoresques et un petit patrimoine rural intéressant, ainsi que de séjourner dans des hébergements (fermes, chambres d’hôtes) qui se fondent bien dans la nature des milles étangs.
Longueur : variable (réseau de sentiers, plutôt des balades à la journée que l’on enchaîne) ; 32 parcours proposés par l’OT.
Durée : variable
Difficultés : malgré quelques pentes et des terrains parfois gras, les parcours s’adressent à tous.
Grande traversée des Vosges – GR® 5 et 53 (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges, Territoire de Belfort)
La Traversée des Vosges fut un grand précurseur : l’itinéraire est balisé depuis 1897 par le fameux club vosgien. Les petites balises faites de triangles, carrés ou losanges demeurent sur le massif, une particularité unique en France, sur ces moyennes montagnes qui fourmillent de sentiers.
Sur cette grande traversée, de Wissembourg à Belfort, on suit principalement les GR® 5 et 53. De nombreuses variantes, plus ou moins sportives, sont possibles. Leur dénominateur commun reste les grands espaces boisés, à couvert des pins qui sont l’emblème végétal de la région, mais aussi des feuillus, chênes, hêtres et aulnes, et la fameuse ligne de crête, entre l’Alsace et la Lorraine.
Cette ancienne frontière offre aujourd’hui des perspectives pacifiées. On peut jouir pleinement de leurs beautés, les anciens forts n’étant plus que de romantiques éléments de décor, les vallées où se blottissent quelques villages coquets, et les forêts, toujours, sillon vert au-dessus de la ligne bleue.
Les lacs, notamment ceux autour de Gérardmer, petite Annecy vosgienne, permettent des pauses appréciées.
Le mont Saint-Odile, haut lieu de pèlerinage en plein bois, les refuges typiques encore tenus par le club vosgien et enfin les villages vignerons achèvent de donner à cette traversée sa personnalité, une nature préservée au parfum de mirabelle.
Longueur : 430 km – 15 000 m de D+
Durée : 19 jours
Difficulté : une grande randonnée de longue haleine mais des terrains relativement faciles et des pentes raisonnables.
Voici un nouveau parcours qui permet de découvrir les Vosges, sur le versant alsacien, et ses fameux ballons. La boucle tracée autour de Guebwiller se parcourt en une semaine, un format particulièrement adapté pour apprécier la beauté et la diversité du massif vosgien.
Après une journée tranquille, à travers le vignoble et les petits villages typiques, jusqu’à Thann, on s’élève vers les hauteurs. De splendides panoramas nous attendent bientôt, blottis sur les crêtes, entre les pins avant d’atteindre le ballon d’Alsace.
Après une belle traversée forestière, on atteint la vallée de Saint-Amarin. On grimpe ensuite à nouveau vers le Grand Ballon, sommet des Vosges, d’où la vue sur la plaine d’Alsace, la Suisse, la Forêt Noire en face et jusqu’aux Alpes est magique.
Après avoir atteint la station du Markstein, un petit effort mène au Petit Ballon, dernier point haut du tracé, avant d’entamer la longue descente à travers vigne et bois pour revenir à Guebwiller.
Chaque soir, on apprécie l'accueil, le confort et surtout la cuisine des fermes auberges, véritables institutions locales où l’on déguste les produits du terroir alsacien. Le fameux repas marcaire est un must pour récupérer des efforts !
Longueur : 120 km – 4 800 m de D+
Durée : 6 ou 7 jours
Difficulté : un parcours de moyenne montagne où il ne faut pas négliger le dénivelé. Les terrains accessibles et la qualité des hébergements en font une bonne introduction à l'itinérance.
Chemins des châteaux forts d’Alsace (Haut-Rhin, Bas-Rhin)
Les châteaux forts constituent un patrimoine essentiel de l’Alsace et des contreforts vosgiens. Ces anciennes places fortes, qui veillaient autrefois sur ces territoires stratégiques, sont pour la plupart en ruine aujourd’hui, mais l’aspect romantique des lieux accroît encore l’intérêt de cet itinéraire qui s’étend sur 450 km du nord au sud de la région, de Wissembourg à Thann.
On marche ici sur l’étage intermédiaire entre la route de vins et les crêtes vosgiennes, en dominant la plaine d’Alsace. Les vues sur celle-ci ainsi que sur la Forêt Noire en face s’enchaînent à bon train, à mesure que l’on découvre les quelque 80 châteaux qui marquent les 26 étapes conseillées. On explore aussi des villages authentiques et pittoresques, à l’instar de ceux que l’on aperçoit sur la route des vins, que le parcours rejoint parfois en regagnant la vallée après la visite d’un château.
C’est une véritable plongée dans l’histoire de l’Alsace et des Vosges, en même temps qu’une belle exploration naturelle. Le parcours est entièrement balisé maintenant (le projet a démarré en 2015). Grâce aux fameux panneaux directionnels du Club vosgien, si particulier au massif. C’est un petit château rouge qui symbolise ce parcours, à la fois panoramique, historique et naturel !
Longueur : 428 km – 13 000 m de D+
Durée : 26 jours
Difficultés : une grande randonnée exigeante, avec des dénivelés affirmés. On peut facilement la découper en tronçons le long de son axe nord-sud.
Voici une belle diagonale entre la ville historique de Bar-le-Duc et les sources de Vittel, entre les départements de la Meuseet des Vosges, entre les cours de la Marne et de la Meuse. Elle fait bien sûr la part belle aux bois et aux champs, circulant au cœur d’un couloir de verdure.
On arpente ainsi, depuis Bar-le-Duc, sa tour de l’horloge et ses canaux, les sentiers du plateau du Barrois et sa forêt domaniale. Ici, sous le couvert des chênes, des hêtres et des charmes, au royaume des feuillus, on peut aussi rencontrer cerf, chevreuils, biches et sangliers.
Cette immersion forestière se poursuit ensuite par la forêt du Vau d’où l’on entre au pays de Jeanne d’Arc. L’arrêt sur le promontoire de la basilique Sainte-Jeanne d’Arc de Domrémy-la-Pucelle, village natal de l’héroïne, est incontournable.
On marche ensuite aux confins de la Meuse et des Vosges, à travers une région particulièrement verte et riche en cours d’eau. La fin du chemin nous mène, logiquement, vers les fameuses villes thermales de Contrexéville puis Vittel, dont les eaux possèdent une renommée internationale. Voici un cadre idéal pour se détendre encore après cette longue balade au vert !
Longueur : 157 km – 2 000 m de D+
Durée : 8 jours
Difficultés : un parcours gentiment vallonné, essentiellement en forêt. Peu de gîtes sur l’itinéraire.
GR® 14 Sentier des Ardennes (Île-de-France, Aisne, Marne, Meuse, Ardennes)
Cap à l’est ! C’est le credo de ce GR® qui permet de découvrir l’est du pays. Au départ de la capitale, il file en effet vers l’orient en suivant les rives de la Marne puis du Grand Morin à travers l’Île-de-France, boisée et préservée dans ces confins de l’est.
L’itinéraire traverse ensuite les grands espaces de la Marne et de la Champagne, avec un passage sur les vignobles et la montagne de Reims, avant de filer encore plein est vers Bar-le-Duc. On marche à travers champs et forêts domaniales, notamment celle des Trois Fontaines puis celle de Beaulieu, joliment vallonnée avec ses petits monts caractéristiques.
Les Ardennes – le département et le massif – sont en vue. On y découvre des reliefs arrondis par l’érosion mais encore bien marqués, souvent couverts par la forêt et les champs. Une nature bucolique, des bois où l’on surprend un rapace, des lavoirs anciens et de jolis villages qui nous mènent, après un passage à Sedan, à la frontière belge. Les bières artisanales sont déjà là pour nous aider à récupérer à l’étape et nous donner envie de poursuivre l’aventure chez nos voisins !
Longueur : 580 km – 6 500 m de D+
Durée : 25 jours
Difficulté : un parcours essentiellement forestier et champêtre, accessible. Plus vallonné dans les Ardennes.
Voici une montagne qui rime avec champagne. Certes, ce ne sont pas les Alpes mais le plateau forestier de la montagne de Reims marque une nette rupture du relief au-dessus de la plaine champenoise et ses pentes sont bien marquées jusqu’à son point culminant à 286 m sur le mont Sinaï.
Ses pentes accueillent bien sûr les vignobles dont sont issus parmi les plus grands crus du fameux vin pétillant et les arrêts pour visiter les caves et les villages vignerons sont incontournables sur cet itinéraire. La montagne de Reims offre aussi de beaux passages boisés. Ses chênes, ses hêtres, et bien sûr ses hêtres tortillards, procurent un décor forestier à de nombreuses promenades.
Sur ce GR® Pays, mais aussi d’autres sentiers qui traversent cette montagne champenoise, le couvert des arbres alterne souvent avec les vignobles et les points hauts offrent de spectaculaires panoramas sur ces raisins de légende, jusqu’à la ville de Reims et sa fameuse cathédrale.
On parcourt avec intérêt la fameuse forêt de Verzy, qui conserve près de 1 000 faux, ces hêtres tortillards aux troncs torsadés et aux branches si denses qu’on pourrait penser qu’ils ont abusé d’un certain breuvage ! Ces enchevêtrements et courbes qui évoquent l’Art nouveau, sont parfois surnommés d’après les formes que leurs branches suggèrent : le fau parapluie, le fau de la Mariée, le fau de la tête de bœuf. De quoi décidément bien s’amuser !
Longueur : 52 km – 600 m de D+
Durée : 3 jours
Difficultés : un parcours très accessible. Quelques pentes, quelques passages boueux mais rien de bien méchant !
GR® de Pays Vins et fromages, Chaource (Yonne, Aube)
Voici une randonnée particulièrement indiquée pour les épicuriens, les amoureux de nature bucolique et les débutants dans l’itinérance. Cette cinquantaine de kilomètres sillonne en effet une douce campagne, entre bois et bocages, particulièrement verdoyante.
On démarre de Chaource, village bien connu des amateurs de fromages à pâte molle, et des amoureux de sculpture, grâce à sa mise au tombeau du XVIe siècle, œuvre majeure d’un maître resté anonyme. Le sentier parcourt gentiment la campagne, au sol calcaire mais fertile : non loin s’épanouissent les vignobles des Riceys, en Champagne et de Chablis, côté Bourgogne. On marche de clocher en clocher, en découvrant des villages authentiques, où l’on peut visiter des petits musées (consacrés aux poupées, à la tonnellerie) et découvrir de l’artisanat.
On fait étape à Étourvy, où l’on croise le GR® 654, venu de la colline éternelle de Vézelay, qui file vers Compostelle, avant de terminer ce grand week-end de marche par la traversée de la belle forêt de Cussangy, à l’ombre des chênes.
Une fondue aux champignons (ceux de Cussangy sont cultivés sur le parcours) et au chaource pour fêter cette belle balade entre nature, culture et bons produits ? Laissez-vous tenter !
GR® de Pays des Grands Crus de Bourgogne (Côte-d’Or)
Marcher, contempler, déguster… tel pourrait être le credo de cette grande balade à travers les vignobles parmi les plus prestigieux du pays. Entre Chenove et Santenay, on marche en effet à travers les vignes de Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny, Vosne-Romanée et la Romanée Conti, Clos de Vougeot... Excusez du peu !
Si les arrêts visites de caves prestigieuses et dégustations sont quasiment obligatoires, le parcours permet aussi – même à ceux qui n'aiment pas le vin ! – de découvrir de beaux endroits à travers les coteaux et les vignes. Les villages sont coquets, on croise de belles demeures et on découvre aussi un petit patrimoine rural (puits, pressoir, four à pain…) particulièrement riche et bien conservé. Une randonnée viticole et gourmande qui se marie donc avec une douce itinérance rurale, que l'on peut découvrir quasiment en toutes saisons, avec sans doute un petit plus à l'automne lorsque les feuilles de vignes flamboient.
Longueur : 87 km – 600 m de D+
Durée : 5 jours
Difficultés : quelques coteaux et de gentilles côtes, mais un parcours accessible pour commencer la randonnée itinérante.
Ce nouvel itinéraire franco-suisse part sur les traces des bâtisseurs et des moines du Moyen Âge, en reliant entre eux de grands sites clunisiens jusqu’à la « maison mère », Cluny.
Le parcours entier offre 27 jours d’itinérance depuis le Jura suisse, puis français, la Bresse puis les collines du Clunisois. Assurément, il a été tracé par des randonneurs, car l’itinéraire ne se contente pas d’aller de sites historiques en merveilles du patrimoine : il emprunte de jolis sentiers à travers les beautés naturelles de chacune des régions traversées.
À partir de la frontière suisse, on parcourt ainsi le Jura français en passant notamment par la « petite Sibérie », les sources de l’Ain et bien entendu Baume-les-Messieurs. On découvre les hauteurs du Revermont, sauvage et préservé, avant de descendre vers Cuiseaux, jolie cité des peintres.
La plaine de Bresse, célèbre pour ses poulets, attend nos pas. On la traverse plutôt agréablement, à travers villages et chemins ruraux. Enfin, après Tournus et sa puissante abbaye dominant la Saône, on entre dans la dernière partie du parcours, belle et vallonnée, entre collines et vignobles, jusqu’à Cluny. Malgré les destructions, la cité monastique offre encore une visite inoubliable.
Longueur : 360 km en France, 570 en tout – 6 000 m de D+ en France
Durée : 27 jours
Difficultés : une longue itinérance si on l’entreprend en entier. Des terrains variés, assez bosselés si l’on excepte la Bresse, plate mais pas si facile.
GR® de Pays Tour du Morvan (Saône-et-Loire, Nièvre, Yonne, Côte-d’Or)
Le Morvan est le plus petit massif de montagnes de France, issu d’un relief granitique et volcanique très ancien. Pas d’alpinisme à l’horizon – le plus haut sommet culmine à 921 m et la plupart des monts ne dépassent pas 600 m d’altitude – mais une évasion au vert pas si loin de Paris, à travers une région préservée, aux vertes collines boisées parcourues de ruisseaux, de prairies et de lacs bucoliques.
Le GR® Tour du Morvan permet vraiment de s’imprégner des lieux. Il décrit une circonvolution parfaite tout autour du massif, tout en permettant grâce à plusieurs variantes de le traverser dans sa largeur, pour mieux y pénétrer encore ou pour rejoindre quelques lieux d’intérêt, comme la petite « capitale » des lieux, Château-Chinon, autrefois chère au président François Mitterrand, qui y appréciait le charme de cette France rurale et authentique.
Sur plus de 200 km, il parcourt les bois et les villages aux maisons de caractère, fait la part belle aux lacs. Il permet aussi d’admirer le panorama du haut du mont Beuvray, en ayant une pensée pour Vercingétorix, puisque c’est de là qu’il y fut nommé chef des Gaules unifiées. Sur ce tour du Morvan, on se lance sur les traces de Lacarrière, de Mitterrand et de Vercingétorix, à la recherche d’une certaine idée de la France, ou de la Gaule, intime, un peu secrète et éternelle.
Longueur : 232 km – 6400 m de D+
Durée : 12 jours
Difficultés : un terrain assez facile et des pentes raisonnables.
Nous poursuivons notre tour d’horizon des plus beaux sentiers de randonnée en France par le quart nord-ouest de l’Hexagone. Les randonnées côtières, sur le continent ou les îles, et les évasions en forêt tiennent ici la vedette !
Tour du massif de Fontainebleau (Seine-et-Marne)
La forêt de Fontainebleau inspire les marcheurs depuis longtemps : saviez-vous que les premiers sentiers balisés en France étaient ici ? En 1832, le peintre Charles-François Denecourt avait mis en place les tout premiers sentiers de randonnée français.
Les peintres, les écrivains et intellectuels de l’époque s’y promenèrent beaucoup et c’est sur leurs pas que nous marchons sur ce TMF. Ces 74 km permettent en effet de se plonger totalement dans cette forêt, assurément la plus célèbre d’Île-de-France. On y découvre toute sa diversité : les fameux rochers bien sûr, prisés des grimpeurs, mais aussi les larges futaies, les platières délivrant de beaux panoramas, les carrières et passages sablonneux typiques de « Bleau ».
Les pauses dans les villages aux belles maisons participent aussi au charme de cette grande échappée forestière. À la fin de la boucle, on prendra le temps de découvrir la ville et le château de Fontainebleau, demeure royale et impériale historique.
Longueur : 74 km – 1 000 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : quelques bonnes grimpettes, mais ça reste très abordable.
Le GR® 1 de Malesherbes à Rambouillet (Loiret, Essonne, Yvelines)
Le GR® 1 est, comme son numéro l’indique, un des plus anciens sentiers balisés de grande randonnée en France. Il décrit un tour complet de l’Île-de-France, donnant à découvrir les grands espaces, les forêts et la campagne entourant Paris sur 600 km.
Ici, nous vous invitons à découvrir le sud de la région, à travers les parcs naturels du Gâtinais français et de la Haute Vallée de Chevreuse notamment. On démarre aux confins du Loiret, à la limite de l’Île-de-France, pour parcourir d’abord les sentiers vallonnés, entre buttes, rochers et carrières de sable du massif des Trois Pignons et des bois environnant.
Le parcours part vers le nord-ouest, en suivant astucieusement les bois et forêts qui bordent champs et rivières. On passe ainsi à Boutigny, puis au large de La Ferté-Alais. Les courbes de niveau ne sont pas si plates et le parcours réserve quelques surprises en termes d’engagement physique.
Plus loin, c’est toujours le vert et les feuillages qui dominent, en passant vers Saint-Chéron, puis Dourdan. On entre un peu plus loin dans la fameuse forêt de Rambouillet, pour un final très agréable entre chênes historiques et étangs, à travers l’une des plus belles forêts domaniales du pays.
Longueur : 113 km – 1 600 m de D+
Durée : 5 jours
Difficultés : un parcours abordable, même si les buttes sont parfois raides et les terrains peuvent être boueux.
Traversée du Vexin français (Val-d’Oise, Yvelines)
Au nord-ouest de Paris, le parc naturel régional du Vexin français demeure une région préservée : vastes étendues de champs, petites buttes boisées, jolis villages aux petits clochers, c’est un petit coin de France presque rural à un jet de pierre de la capitale.
Sur cet itinéraire, nous avons la chance d’en explorer parmi les plus beaux aspects. Cette traversée, entre Oise et Seine, emprunte essentiellement les GR® 1 et 2. Elle débute sur les rives de la première citée àAuvers-sur-Oise, haut lieu d’inspiration des impressionnistes, se poursuit à travers la campagne, en passant notamment par Vigny et la maison du Parc, le bois de Morval puis le domaine de Villarceaux. Une grande bouffée d’oxygène, bucolique à souhait, qui nous mène vers le passage le plus spectaculaire du parcours : les falaises de la boucle de la Seine, entre La Roche-Guyon, le seul « plus beau village de France » en région parisienne, et Vétheuil. Église troglodytique, châteaux et belles maisons rehaussent encore l’intérêt des lieux, avant qu’une jolie traversée entre bois et champs nous conduise à Mantes-la-Jolie pour conclure cette mise au vert ô combien agréable à deux pas de Paris.
Longueur : 100 km – 1 100 m D+
Durée : 5 jours
Difficultés : les pentes – courtes mais sèches – se succèdent à bon train et la boue peut être présente.
Marchons au bord de l’eau, de la Manche en l'occurrence, vers le nord et surtout dans le Nord sur ce GR® 120 qui trace son chemin de la baie de Somme jusqu’à la frontière belge.
Les ambiances maritimes se succèdent ici à bon train : après les confins de la Normandie, la baie de Somme ouvre le bal des Grands Sites de France sur l’itinéraire. On traque du regard les phoques gris, on surprend plus sûrement aigrettes et goélands dans ce paradis des oiseaux.
Les plages de Berck, l’ambiance du Touquet-Paris-Plage, où résonne le souvenir des années folles, puis l’air du large de la baie de Canche animent les étapes suivantes. Après le château d’Hardelot et une pause un peu plus urbaine à Boulogne-sur-Mer, le spectacle naturel monte encore d’un cran à l’approche des caps Gris-Nez et Blanc-Nez. Les falaises de ce dernier dominent les flots de 124 m de hauteur.
Après Calais, on longe encore les plages immenses, le regard vers l’horizon, avant de découvrir les remparts de Gravelines puis les beffrois de Dunkerque. Le cordon des Dunes de Flandre, troisième Grand Site de France du parcours, nous accompagne ensuite dans la poésie des vagues et du sable, sous le ciel flamand, jusqu’à la frontière.
Longueur : 292 km
Durée : 15 jours
Difficultés : un parcours abordable, quelques passages sableux et boueux. Assez longue itinérance si l’on effectue l’ensemble !
Le GR® 21 suit de près la ligne de côte de la Seine-Maritime, du Tréport au Havre. Ces 186 km sillonnent de vertes prairies, s'aventurent sur les hauteurs d’impressionnantes falaises de craie ou d’argile qui donnent à la région sa splendeur naturelle.
Les ports, les plages aux cabines colorées, les villages de pêcheurs, les panoramas immenses sur les champs et les flots de la Manche rythment les étapes. Parmi les temps forts patrimoniaux de cette traversée côtière, citons Dieppeet son ancien quartier des pêcheurs, le village de Veules-les-Roses, aux pittoresques maisons à colombages, Fécamp et son palais Bénédictine et bien sûr l’architecture d’après-guerre d’Auguste Perret (Stalingrad-sur-Mer ou Californie normande, c’est selon !) au Havre.
Côté nature, on se laisse envoûter par les vues sur la côte d’Albâtre, le mystère de l’aiguille d’Étretat (est-elle creuse mon cher Arsène ?!) et la magie de l’aiguille de Belval.
Longueur : 186 km – 3 440 m de D+
Durée : 8 à 10 jours
Difficultés : quelques bonnes bosses pour parcourir les falaises et les valleuses, mais l’ensemble reste assez facile. Certains passages peuvent être glissants par temps humide (rare en Normandie !).
Voici un parcours étonnant, qui nous emmène vers les reliefs les plus affirmés du Grand Ouest ! La Suisse normande, dont le concept avait été inspiré par les premiers touristes alpins dès la fin du XVIIIe siècle, se situe en effet aux confins nord-ouest de l’ancien massif armoricain. Si les altitudes restent modestes, les rivières, l’Orne en tête, creusent ici de véritables canyons, parfois surmontés d’impressionnants rochers.
On aperçoit ainsi au fil d’étapes vertes et agréables, ponctuées par quelques franches grimpettes, les roches de la Houle, le site du Pain de Sucre, bien connu des parapentistes locaux et, plus loin sur le chemin de crête, la fameuse Roche d’Oëtre, réputé pour être le site le plus « montagneux » de Normandie. Il est vrai qu’à défaut de surplomber une mer de glace, la vue y est spectaculaire, dominant les gorges de la Rouvre. On peut voir dans la forme des rochers le profil d’un visage humain.
À travers landes, prairies et bois, on gagne chaque soir, entre deux sites spectaculaires, de calmes lieux d’étapes, à Pont-d’Ouilly, Clécy ou encore Condé-en-Normandie. Un vrai dépaysement paysager !
Longueur : 111 km – 2 660 m de D+
Durée : 6 jours
Difficultés : quelques bonnes montées mais l’ensemble reste accessible.
Tour du Cotentin GR® 223, de Carentan à Cherbourg (Manche)
Le Cotentin, tout au bout de la Normandie, est une terre qui respire les embruns, entre larges plages de sable fin, pointes découpées et pittoresques ports de pêches. C’est dans cette ambiance de charmant bout du monde que se déroule cette randonnée.
Nous débutons à Carentan, d’où nous rejoignons de vertes prairies, en longeant la réserve naturelle de Beauguillot, refuge de nombreux oiseaux aquatiques avant d’atteindre la fameuse plage d’Utah Beach, haut lieu du débarquement.
Entre nature et histoire, entre plages et bocages, nous voguons ensuite vers Sainte-Mère-Église et son célèbre clocher au parachute, avant de retrouver le trait de côte vers Saint-Vaast-la-Hougue. Les tours Vauban et l’île Tatihou derrière nous, nous filons de pointe en cap vers Barfleur. La cité est classée parmi les « plus beaux villages de France » : on comprend aisément que le petit port de pêche et ses maisons anciennes en granit aient obtenu ce label.
Plus loin se dresse le phare de Gatteville, qui veille sur la pointe de Barfleur et sur l’ensemble de la presqu’île du Cotentin depuis le début du XIXe siècle. La grimpette des 349 marches pour admirer la vue, imprenable, est plus que conseillée !
Enfin, une série de belles plages, agrémentées d'anciens blockhaus, de caps et de phares, nous mène jusqu’à Cherbourg et sa Cité de la Mer.
Longueur : 122 km – 400 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : quelques passages sableux mais dans l’ensemble, c’est facile.
Chemin des douaniers en Bretagne – Tour de la côte de Granit rose (Côtes-d’Armor)
Nous voici cette fois dans les Côtes-d’Armor, au nord de la Bretagne. La côte de Granit Rose est l’une des plus belles de l’Armor, avec ses rochers ocre. Au départ de Lannion, la capitale du Trégor aux belles maisons du XVIe siècle, on rejoint sur les rives du Léguer, seule rivière sauvage bretonne, puis celles de la Manche.
On explore l’Île-Grande, aujourd’hui rattachée au continent mais qui demeure un refuge pour de nombreux oiseaux marins, puis la presqu’île Renote. Là, outre les formidables chaos rocheux, on admire les vues sur l’archipel des Sept-Îles, l’île du Gouffre, le phare de Ploumanac’h et le château de Costaérès.
Le sentier mène ensuite à Ploumanac’h, village emblématique, puis Perros-Guirec. On quitte alors le GR® 34 pour une petite exploration de l’intérieur des terres qui nous ramène à Lannion.
Longueur : 69 km – 600 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : un parcours très abordable, malgré quelques bosses et passages sablonneux.
Ouessant, située à 25 km au large du Finistère, légèrement au nord de Brest, est un petit bout de terre posé au milieu de l’océan, révélant des paysages battus par les vents, vertes prairies et côte découpée.
Le tracé de son sentier côtier, souvent au plus près de la côte, est parfait pour marcher les pieds sur terre et le regard entre ciel et mer. On y croise aussi quelques moutons, qui semblent être les maîtres des lieux.
Le soir venu, à la fin de chaque étape, on rentre par une diagonale vers le centre de l’île et le bourg de Lampaul, qui concentre la majorité des jolies maisons bretonnes. Elles semblent se blottir ici à l’abri des tempêtes, permettant de savourer une nuit dans ce bout du monde océanique, avant de reprendre le tour de l’île où on l’a laissé, le lendemain.
Les lieux résonnent encore de légendes de naufrages et de trésors. Parmi les cinq puissants phares qui entourent désormais l’île, celui du Creac’h, au bout, et le phare de la Jument, en pleine mer à 2 km au sud-ouest, un des plus fameux « enfers » (les phares de pleine mer) bretons, sont les plus emblématiques. Cette randonnée permet de les admirer, sous le soleil ou la tempête.
Longueur : 33 km
Durée : 2 jours
Difficulté : un sentier côtier sauvage et assez vallonné, mais tout à fait abordable.
Chemin des douaniers en Bretagne GR® 34, presqu’île de Crozon (Finistère)
Parmi les passages les plus emblématiques du GR® 34, le sentier côtier breton, la presqu’île de Crozon, joyau de côte sauvage dans le Finistère, offre la possibilité d’une semaine de randonnée côtière parmi les plus marquantes.
On démarre sur les rives de l’Aulne, rivière maritime pittoresque, avant d’entrer dans le vif du sujet. Les panoramas sur la rade de Brest se succèdent au fil des anciens forts, notamment à la pointe des Espagnols. Camaret et son joli port fournissent une étape plus qu’agréable.
Ensuite, direction la pointe de Pen-Hir. De là, la vue est impressionnante sur la mer et la côte, les flots, les roches et les récifs des « tas de pois ». Par beau temps, mais aussi lorsque le vent agite les vagues, le spectacle est impressionnant. Savourons crêpes ou fruits de mer sur le port de Morgat, joli village de pêcheurs connu pour ses grottes marines, pour récupérer !
Le lendemain, le spectacle continue avec l’île Vierge et le cap de la Chèvre, puis on savoure les grandes plages de Pentrez et les dunes de l’Aber avant de boucler par une ascension du Ménez Hom pour conclure par une vue à 360° !
Longueur : 175 km – 2 500 m D+
Durée : 7 jours
Difficultés : assez difficile. Les côtes sont nombreuses et soutenues, bien qu’assez courtes. Le passage entre le cap de la Chèvre et Morgat est sans doute un des plus physique du GR® 34 !
Chemin des douaniers en Bretagne GR® 34. Tour du Golfe du Morbihan (Morbihan)
Parmi les plus beaux coins de Bretagne, le golfe du Morbihan mérite une mention spéciale. Cette véritable « petite mer » bénéficie d’un climat particulièrement doux et son littoral bordé d’îles et de plages de carte postale est particulièrement attrayant.
Le sentier côtier le longe au plus près le plus souvent, s’aventurant parfois dans les jolies landes, un peu à l’intérieur des terres. Il est parfois bordé de pierres sèches, donnant encore un petit côté « sud » à cette partie méridionale du sentier côtier.
Les pointes, les anses, les criques et les plages se succèdent à un bon rythme, sur un terrain plutôt facile : assurément l’un des secteurs les plus aisés du GR® 34, il convient même aux débutants.
Les points d’intérêts patrimoniaux ne manquent pas non plus : la ville de Vannes et son centre historique bien sûr, mais aussi les jolies maisons de pêcheurs bordées d’hortensias, les petits ports de pêche ou de plaisance. Enfin, les mégalithes se fondent dans le décor, pour nous rappeler que les lieux ont vu passer bien des marcheurs avant nous…
Longueur : 180 km – 1 500 m de D+
Durée : 8 à 10 jours
Difficultés : le terrain est assez facile, avec quelques bosses.
La plus grande des îles du Ponant, située à moins de 13 km de la côte et de Quiberon et facile d’accès, est longue de 17 km et large de 9. Avec tous les accidents de sa côte découpée, il ne faut compter pas moins de 80 km pour en faire le tour. Le GR® 340, petit frère insulaire du GR® 34, propose ainsi 5 jours de randonnée bien remplis.
Belle-Île-en-Mer, c’est un petit monde en soi : avec ses quatre communes, ses villages et hameaux, ses troupeaux – l’agriculture est encore présente – ses sardineries et ses ports de pêche et bien sûr, son littoral pittoresque.
Les sites majeurs, les aiguilles de Port-Coton et la pointe des Poulains, nous rappellent que Claude Monet et Sarah Bernhardt furent inspirés par les lieux.
On peut parier qu’en découvrant ces quelque 80 km qui longent au plus près la côte, ponctués de criques et de plages, de falaises et bien sûr de panoramas sur le large, changeant au fil des saisons et des jours, au gré du vent et des marées, vous le serez aussi, inspiré.
Au fil des bosses (le parcours est bien vallonné), votre effort sera assez soutenu et vous apprécierez d’autant plus les charmantes étapes dans les villages !
Longueur : 75 km – 750 m de D+
Durée : 5 jours
Difficultés : un parcours accessible mais il faut tout de même prendre en compte le relief en montagnes russes et quelques passages sableux !
L’île d’Yeu, au large de Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, est directement accueillante. Le petit port de Port-Joinville, où l’on accoste, puis le premier coucher de soleil sur la plage de la Pipe (les noms des lieux sont souvent curieux, à Yeu !) nous charment déjà. Le sable et le sentier côtier guident nos pas le lendemain : nous commençons par une plage, juste en face de Saint-Jean-de-Monts. Les lumières sont belles, les petites maisons ajoutent à la beauté des lieux.
Nous filons vers le nord de l'île pour trouver dès lors une côte plus découpée. Le sentier côtier demande quelques efforts, tout en admirant les flots et la côte. Quelques arrêts pour découvrir dolmens et pointes majestueuses émaillent notre balade.
La côte sud révèle un visage différent : nous voici en Bretagne ! En tout cas, cette côte sauvage, découpée, rocailleuse, nous y fait forcément penser. Le sentier bien bosselé rend notre marche ludique. Nous nous amusons, profitons à fond des lieux en admirant le Vieux Château avant de nous octroyer une pause sur la plage des Vieilles.
Nous complétons notre tour de l’île par quelques kilomètres faciles, savourant le charme coquet des villages aux maisons blanches. Phare, chapelles et moulins complètent ce tableau idyllique.
Longueur : 27,5 km (on compte 72 km de sentiers balisés sur l’île)
Durée : 1 jour (mais on peut marcher davantage)
Difficulté : facile. Il faut tout de même compter sur de nombreuses petites côtes et des passages sableux.
Chemin de l’évêque saint Martin de Tours (Vienne, Indre-et-Loire)
Partons sur les traces de Saint-Martin, qui fut enlevé par les Tourangeaux, en 371, de son abbaye de Ligugé, près de Poitiers, pour être fait – contre son gré – évêque de Tours.
Pourtant, nulle contrainte pour les marcheurs contemporains qui partent sur les traces supposées de cet enlèvement épiscopal. On part de Poitiers, pour commencer par les richesses patrimoniales de la ville autour du joyau roman de Notre-Dame-la-Grande, avant de se plonger dans la douce nature de la Vienne et de gagner Ligugé, premier monastère fondé par le saint.
Un peu plus loin vers le nord, on atteint Angles-sur-Anglin, charmant village aux ruelles pittoresques, avant d’aborder les jolis paysages doucement vallonnés du Sud Touraine. On marche souvent sur d’antiques voies romaines, à travers notamment la forêt de Preuilly pour arriver comme il se doit à Tours, au pied de la basilique dédiée à saint Martin.
La figure du saint homme guide nos pas sur ce parcours, ponctué par de nombreux sites martiniens : outre Ligugé, on visite ainsi l’église de Tournon-Saint-Martin, plusieurs fontaines et sources dites de Saint-Martin, miraculeuses bien entendu, et encore d’autres monuments et lieux marqués par son passage. Une randonnée aussi bucolique que spirituelle !
Longueur : 230 km – 1 670 m de D+
Durée : 12 jours
Difficultés : terrains faciles, parfois boueux. La longueur totale de l’itinéraire est à prendre compte.
Les plus belles randos du quart Sud-Ouest, avec de grandes classiques pyrénéennes, des itinérances qui vous portent sur les pas des pèlerins anciens ou encore des parcours qui sentent bon le foie gras et l’armagnac le soir à l’étape !
GR® de Pays Plateau des Millevaches (Corrèze)
Voici un endroit parfait pour déconnecter et oublier instantanément le stress citadin. Ici, sur le contrefort occidental du Massif central, sur le toit du Limousin, la nature est douce et le calme règne.
Le plateau de Millevaches, plus vert et moins austère que ses cousins les Causses, Larzac et Aubrac, n’en est pas moins tranquille et préservé. Le décor invite vraiment à la balade bucolique, où l’on oublie l’horaire, où l’on se laisse bercer, où les pauses au bord d’un étang ou sur un banc se fondent dans une douce rêverie.
Parmi une foule de possibilités au sein du PNR, ce GRP® offre une réelle plongée dans l’ambiance du plateau sur un format accessible, une parenthèse parfaite pour un long week-end en pleine nature.
On y admire un joli échantillon des paysages corréziens : étangs, landes aux belles bruyères, petits villages aux clochers romans, forêts de pins Douglas, panoramas sur le massif du Sancy au loin… La variété est impressionnante ! Et c’est toujours avec ce sentiment de calme et de sérénité que l’on arpente ce patchwork de couleurs et d’ambiance, le songe bucolique du promeneur en Limousin.
Longueur : 53 km – 1 258 m de D+
Durée : 3 jours
Difficultés : un parcours accessible aux terrains abordables, même si certaines pentes sont soutenues.
Cette itinérance, surnommée « l’itinérêve » par ses créateurs, suit la rivière Dordogne en fil d'Ariane, à travers les fabuleuses gorges de la Haute-Dordogne en Corrèze.
L’idée de ce tracé est vraiment de faire découvrir ce site naturel exceptionnel, classé réserve mondiale de biosphère par l’Unesco, et cela se sent au fil des étapes. Le couloir forestier en pente dessiné par les gorges reste en effet un paradis pour les animaux qui y trouvent refuge.
On y observe des panoramas exceptionnels sur la rivière et les gorges, on y chemine à travers bois et clairières, on savoure les haltes au sein de villages corréziens accueillants et préservés.
Si la nature sauvage mais loin d’être hostile est la marque de ce sentier, c’est aussi une rivière apprivoisée par l’homme et son ingéniosité que l’on admire : cinq barrages, splendides ouvrages d’art, jalonnent cet itinéraire original, qui fait découvrir un petit coin de France hautement pittoresque.
Longueur : 193 km – 5 950 m de D+
Durée : 10 jours
Difficultés : une itinérance accessible, avec des pentes affirmées tout de même.
Chemin de Saint-Jacques, voie de Vézelay en Périgord – GR® 654 (Dordogne)
Le GR® 654 est l’une des plus belles voies françaises pour marcher vers Saint-Jacques. Venue de l’est – on démarre en Bourgogne au pied de Vézelay – elle est particulièrement bucolique, champêtre et rurale. On y marche souvent seul, à la rencontre de facettes méconnues de notre pays.
Parmi ses plus beaux passages, on peut retenir la traversée du Limousin et du Périgord, sur la via Lemovicensis (« voie des Limousins »). Depuis le Berry, le parcours file vers Saint-Léonard-de-Noblat et sa collégiale, bijou roman au bord de la Vienne. Limoges est tout proche et on savoure l’étape dans la capitale de la porcelaine, en prenant le frais à l’ombre de la cathédrale ou même dans la crypte Saint-Martial !
On repart ensuite à travers cette France rurale, discrète, à l’écart des grands axes et néanmoins belle, en abordant le Périgord pourpre. Les châteaux dominent les vignobles et les villages encore marqués par le passage des anciens pèlerins, jusque dans les toponymes, comme le village de La Coquille, particulièrement évocateur.
On alterne toujours les belles étapes au sein des villes, notamment Périgueux et sa cathédrale Saint-Front puis Bergerac et son vieux pont, après des journées à marcher en pleine nature. La douce France, la vraie, se découvre ici !
Longueur : 231 km – 1 750 m de D+
Durée : 11 jours
Difficultés : il faut compter avec un terrain vallonné et des chemins ruraux parfois boueux, mais c’est davantage la longueur des étapes et de l’itinérance qu’il faut considérer.
Le bassin d’Arcachon est une véritable petite mer intérieure, protégeant une nature préservée entre les coquets ports de pêches et les stations balnéaires historiques.
On s’élance ainsi depuis la jetée d’Arcachon pour atteindre le parc Mauresque et les dunes, avant de grimper au belvédère Sainte-Cécile, pour embrasser du regard le parcours et le bassin. On rejoint la Ville d’Hiver et ses belles villas typiques de l’essor du tourisme balnéaire.
Après les prés salés autour de la Teste-de-Buch, on découvre Gujan-Mestras et ses installations ostréicoles. Une petite douzaine d’huîtres pour récupérer ? C’est tout indiqué ici !
On repart ensuite à travers la réserve ornithologique du Teich, qui abrite 310 espèces d’oiseaux (sortez les jumelles !), avant d’atteindre le pittoresque port de Biganos et ses cabines colorées.
Les jours suivants, on alterne ainsi entre espaces naturels sauvages et préservés – notamment la réserve des prés salés d’Arès-Lège –, forêts de pins, dunes, mais aussi petits ports ostréicoles, cités balnéaires et plages où la pause baignade est bien tentante ! On pourra toujours se l’accorder à l’arrivée finale, au cap Ferret, avant de reprendre le bateau pour boucler la boucle.
En complément, on vous conseille d’aller grimper sur la dune du Pilat toute proche, histoire de contempler encore les lieux vus d’en haut !
Longueur : 90 km – 200 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : un parcours très accessible, quelques passages sableux.
Voici un parcours facile qui fait la part belle aux douces collines du Pays basque et à sa richesse culturelle. On part d’Urt, à la limite de la Gascogne, sur les rives de l’Adour, pour rejoindre la croix de Mouguerre, dominant Bayonne et la côte Atlantique.
Les vues sur les Pyrénées s’enchaînent ensuite à bon rythme, à mesure que l’on pénètre plus avant dans la campagne basque. Prairies, bosquets, sous-bois, troupeaux et fermes traditionnelles composent l’essentiel de ce doux patchwork où le vert domine.
On marche ainsi en passant par Espelette, où l’ascension du mont Urzumu pimente encore la randonnée. La vue sur la Rhune et d’autres montagnes, au sommet, est imprenable.
On poursuit ce doux cheminement jusqu’à Sare, village aux architectures typiques du Pays basque, pour conclure cette randonnée aux subtils contrastes.
Longueur : 69 km – 1620 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : un parcours vallonné mais très accessible, sur les collines.
Le pic du Midi d’Ossau est un sommet emblématique des Pyrénées. Cet ancien volcan, avec son double sommet isolé, domine la vallée d’Ossau de ces 1 000 m de proéminence. Depuis les plaines d’Aquitaine, il semble un phare indiquant la montagne.
Plusieurs parcours permettent d’en faire le tour et de découvrir notamment le parc national des Pyrénées et des paysages où demeure l’harmonie entre l’activité pastorale et la nature.
Nous avons choisi le grand tour qui se parcourt en sept étapes, afin de mieux encore s’imprégner des lieux. Les lacs, notamment celui d’Isabe et celui de l’Aule ou encore d’Artouste, rythment notre progression. Dans leurs eaux pures se reflètent les cimes enneigées.
Le paysage est contrasté, entre les estives où l’on rencontre de nombreux troupeaux de brebis dont le lait donne les tomes si appréciées et les sommets rocheux. Côté culturel, on apprécie les villages préservés qui nous plongent dans une ambiance où le riche folklore pyrénéen – nous sommes au pays de Jean de l’Ours – vit encore, notamment lors des carnavals traditionnels.
Longueur : 100 km – 4 000 m de D+
Durée : 7 jours
Difficultés : un parcours qui reste sur des altitudes moyennes mais comporte tout de même de franches montées.
GR® 10 – La Grande Traversée des Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Ariège, Pyrénées-Orientales)
Le GR® 10 propose un menu grandiose : entre cimes et alpages, ses 800 km sont ni plus ni moins qu’une traversée d’est en ouest (ou l’inverse) de la chaîne des Pyrénées, côté français. Au fil des étapes de cette grande aventure, on découvre une diversité naturelle unique et la richesse des paysages de ces massifs verts et préservés. La beauté rustique des villages, les refuges posés au milieu des prairies, les rencontres animales – isards en tête – sont aussi marquantes.
Le GR® 10, que certains préféreront mixer avec son alter ego ibérique le GR® 11, ou même avec l’aérienne haute route, traverse des paysages d’une rare pureté.
Depuis le Pays basque jusqu’aux rives de la Méditerranée à Banyuls, en passant par le parc national des Pyrénées, les pentes du Canigou, du Vignemale, de l’Aneto ou du pays luchonnais, les surprises et les émerveillements seront aussi pléthoriques que les mètres de dénivelé !
Longueur : 920 km – 51 400 m de D+
Durée : 40 jours
Difficultés : un parcours de haute volée, tant par son caractère montagnard que sa durée si on l’aborde dans sa globalité. Nombreux découpages possibles !
Les chemins de Saint-Jacques offrent des aventures au parfum unique, mêlant spiritualité, patrimoine et découverte intimiste des paysages naturels à travers la France. La « voie du Puy » reste la plus courue et la plus mythique d’entre elles (elle fut balisée sous sa forme actuelle dès 1970).
Il faut dire qu’elle propose des trésors d’architecture, des villages authentiques et de belles rencontres ainsi qu’une richesse naturelle exceptionnelle. Des vastes étendues du Velay puis de l’Aubrac, on passe ensuite dans un Sud-Ouest qui sent bon l’Armagnac, avant de découvrir les contreforts pyrénéens du Pays basque pour arriver à Saint-Jean-Pied-de-Port, aux portes de l’Espagne, après un périple de plus de 700 km.
Un voyage, un vrai, à travers la « douce France », celle des clochers romans, des bons vins, du foie gras, de l'aligot et de l’Armagnac. Un périple pour marcheur introspectif et ouvert à la rencontre, elles sont nombreuses, aux rêveries inoubliables et aux douces contemplations.
Longueur : 727 km – 10 800 m de D+
Durée : 32 jours
Difficultés : l’ensemble du sentier est plutôt facile. Les sols sont bons presque partout et les dénivelés restent raisonnables.
Ce nouveau GR®, labellisé sous le code GR® 367, relie les rives de la Méditerranée aux balcons des Pyrénées, en traversant le Pays cathare, dans le sillage de ces hérétiques qui marquèrent l’histoire médiévale. De Port-la-Nouvelle, on traverse garrigues et vignobles, gorges découpées et falaises impressionnantes, sur une ligne de crête vertigineuse qui marquait autrefois la frontière entre le royaume de France et l’Aragon.
Si le parcours est situé sur le piémont pyrénéen, il offre néanmoins des points de vue impressionnants sur les cimes et les forteresses qui lui donnent tout son caractère. On découvre d’abord les Corbières, entre littoral et vignobles, hauts plateaux et sentiers pastoraux. Les premières citadelles, dont celle de Peyrepertuse, la « Carcassonne céleste », perchée sur son piton rocheux, sont déjà à portée de regard.
Les gorges de Galamus et Cucugnan et son moulin offrent des étapes pittoresques. Plus loin, on atteint le château de Puilaurens, autre « citadelle du vertige » qui accueillit la fuite des Cathares.
Le spectacle culmine encore en passant de l’Aude à l’Ariège, où l’on grimpe sur les fameuses citadelles de Montségur et Roquefixade, pour poursuivre jusqu’à Foix, ou telle la marchande de la chanson, on posera notre balluchon, les yeux encore emplis de ces panoramas méridionaux, le nez des senteurs des garrigues et des forêts.
Longueur : 208 km – 4 220 m de D+
Durée : 12 jours
2 variantes : nord et sud au milieu du parcours.
Difficulté : parcours abordable même si les sols sont parfois pierreux et les pentes soutenues.
Partons ici sur une section d’une des grandes randonnées parmi les plus célèbres d’Europe : Collioure – Cadaquès, en partant même d’un peu plus haut puisque nous démarrons ici dans les ruelles d’Argelès-sur-Mer. Le sentier littoral, que l’on trouve aux portes du village, nous conduit vers la cité Vauban de Collioure, au pied du massif des Albères, où les Pyrénées rencontrent la Méditerranée.
L’étape suivante sur la Côte Vermeille est forte en dénivelé, mais aussi en jolies vues entre mer et montagne : cap, phares, criques et hautes falaises constituent le spectacle permanent de cette côte rocheuse et découpée. Quelques belles plages invitent à la pause.
On atteint ensuite, par des cols à plus de 300 m d’altitude surplombant les flots, la frontière espagnole, en passant notamment devant l’hôtel Belvédère.
La Côte Vermeille devient Costa Brava et les découvertes se poursuivent le long du littoral rocailleux à souhait : les ports de plaisance et les villages se succèdent à bon rythme. On s’arrête à Portbou, Colera, puis à Llançà avant d’atteindre El Port de la Selva. Le GR® 92 se poursuit tout au long de la Costa Brava et il réserve encore bien d’autres belles surprises, loin des clichés bétonnés attribués à cette côte. Si le cœur vous en dit, poursuivez donc vers le sud, jusqu’à Cadaquès au cœur de la Catalogne de Salvador Dalí et même bien au-delà !
Longueur : 65 km – 3 000 m de D+
Durée : 4 jours
Difficultés : un parcours sportif sur une côte découpée et rocailleuse. L’été, le soleil tape fort.
Chemin de Saint-Guilhem (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault)
Parmi toutes les traversées du Massif central permises par la randonnée, c’est notre préférée. En effet, ce sentier, tracé sur les pas des anciens pèlerins se rendant à l’abbaye de Gellone et des bergers qui emmenaient leurs troupeaux à travers la grande draille d’Aubrac, offre une beauté et une diversité naturelle et patrimoniale exceptionnelle.
On débute par les vastes espaces de l’Aubrac et du causse Méjean. Sur ces plateaux d’altitude, aux quatre vents, les pensées s’évadent le regard fixé sur un horizon infini. Les jolies vaches Aubrac animent ces paysages infinis.
Plus loin, après les spectaculaires gorges du Tarn, vous monterez vers les Cévenneset le mont Aigoual. Les pentes se font plus fortes, le sentier plus technique. Puis vient le clou du spectacle : le cirque de Navacelles, aussi impressionnant qu'inattendu, surgit tel un gouffre béant sur le causse.
Après ce fantastique passage au-dessus des gorges de la Vis, il reste encore de majestueux kilomètres sur le Sud Larzac puis à travers les collines rocheuses, la garrigue et les pins.
Côté patrimoine, les perles de l’art roman s’enfilent entre les murets de pierres sèches. Saint-Guilhem-le-Désert, joyau médiéval parmi les plus beaux villages de France, est la cerise sur le gâteau de ce superbe itinéraire.
Longueur : 243 km – 6 300 m de D+
Durée : 12 jours
Difficulté : une randonnée itinérante plutôt accessible, avec des dénivelés typiques de la moyenne montagne. Plus dure sur la fin avec des sols rocailleux.
GR® 736 Vallée et gorges du Tarn (Aveyron,Tarn, Lozère)
Tout récemment homologué GR®, le balisage de cette nouvelle aventure itinérante est tout frais : il a été terminé à l’été 2022. Le tracé promet : il permet de découvrir, sur près de 300 km, les départements de l’Aveyron, de la Lozère et du Tarn en suivant la rivière du même nom comme fil d’Ariane.
Les gorges du Tarn, les parcs naturels régionaux des Cévennes et des Grandes Causses offrent une nature grandiose, sauvage et préservée. Au pays des Templiers, du roquefort et des vignobles, les arrêts contemplatifs seront nombreux et les étapes riches en patrimoine : Albi, Brousse-le-Château, Peyre, Millau, Les Vignes, Florac, Le Pont-de-Montvert, Saint-Enimie ou le Mas de la Barque, pour n’en citer que quelques-unes.
Attention tout de même, le parcours reste sportif : il compte près de 10 000 m de dénivelé positif et négatif. De quoi en prendre plein les yeux et les mollets.
L’originalité de ce GR® 736 est aussi de proposer des alternatives à VTT ou en kayak sur certaines portions : on peut ainsi varier les plaisirs de l’itinérance !
Longueur : 300 km – 9 730 m de D+
Durée : 15 jours
Difficultés : un parcours de moyenne montagne plutôt sportif, sur des terrains souvent rocheux et des pentes soutenues.
Le plus méridional des Grands Causses offre des espaces immenses, landes sauvages ponctuées par des rochers aux formes fantasmagoriques. Des grandes étendues tout à fait propices à la marche contemplative et à l’introspection.
Les anciennes commanderies érigées par les moines chevaliers au Moyen Âge apparaissent tels des navires de pierre dans cet océan de lande, havre où il fait bon se détendre à l’étape, tel les pèlerins médiévaux qui allaient chercher dans ces lieux une protection sur leur périlleux chemin vers Compostelle ou d’autres lieux de culte. Nous découvrons ainsi les villages fortifiés de La Couvertoirade, de La Cavalerie ou encore de L’Hospitalet, fiefs des Templiers puis des Hospitaliers sur ces hautes terres du Larzac.
Point de brigands sur notre chemin aujourd’hui : le calme n’est qu’à peine troublé par nos rencontres avec de paisibles troupeaux de brebis, dont le lait fournit la matière première du fameux fromage local : le roquefort, qui mûrit dans les caves voisines. On ne boude pas notre plaisir d’en déguster un bon morceau à l’étape, étalé sur une tranche de pain de campagne et accompagné comme il se doit par un verre de vin rouge, pour mêler des plaisirs terrestres à nos contemplations spirituelles du jour.
Longueur : 83 km – 1 200 m D+
Durée : 4 jours
Difficultés : quelques pentes et des terrains rocailleux mais c’est une bonne introduction au trek itinérant en moyenne montagne.
GR® de Pays Tour des Monts d’Aubrac (Aveyron, Cantal, Lozère)
Voici un vieux massif d’origine volcanique dont les reliefs ont été érodés par les siècles et qui offre maintenant aux randonneurs un terrain de jeu privilégié. Ce haut plateau aux immenses horizons offre à la fois une plongée en pleine nature et un voyage dans le temps, tant les lieux sont encore marqués par les puissantes confréries qui ont, au début du Moyen Âge, façonné les lieux.
Des sentiers prestigieux, Saint-Jacques et Saint-Guilhem en tête, célèbrent la spiritualité des lieux, mais ce GRP® permet de découvrir mieux encore sa diversité naturelle et son patrimoine. On marche à travers cette véritable steppe à la française, entre grandes prairies fleuries, où l’on rencontre les fameuses vaches typiques des lieux, petites forêts, tourbières et marais. La biodiversité est fantastique.
Les petits hameaux fortifiés semblent souvent les seuls havres d’humanité dans cette nature préservée, pourtant héritière de l’intervention des moines sur la forêt qui couvrait les lieux avant leur installation. Enfin, quelques étapes « urbaines », à Laguiole, Saint-Chély et Aumont-Aubrac, nous permettent de goûter la gastronomie locale !
Longueur : 175 km – 3 300 m de D+
Durée : 10 jours
Difficultés : le dénivelé est abordable et les sentiers ne sont pas très difficiles. Toutefois, il faut prendre garde au climat, qui peut être rude.