Il fait froid dehors... Et si on allait au musée ?
Ça tombe bien, la France est couverte de musées en tout genre. Leur origine remonte en grande partie à la Révolution française, quand il s’agissait autant de préserver les collections privées du pillage que de les montrer au grand public. Cet élan s’est amplifié au gré de diverses politiques culturelles nationales et locales, tandis que se créaient aussi des institutions privées.
C’est ainsi que, dans chaque grande ou moyenne ville de France, on peut visiter un musée présentant de l’intérêt grâce à ses collections, qu’elles soient de dimensions modestes ou grandioses, à la pertinence de sa manière d’approfondir un thème précis, à ses expositions temporaires, ses animations, ou encore à son architecture.
Voici une sélection – loin d’être exhaustive – de 30 musées incontournables. Suivez le guide !
Grands musées : Paris
Quatre musées parisiens à voir, mais il y en a aussi beaucoup d’autres… À vous de choisir vos coups de cœur à Paname !
Musée du Louvre
Faut-il présenter ce musée célébrissime, qui est le plus visité au monde ? Rappeler qu’il se trouve dans un ancien palais royal et qu’on y pénètre par une pyramide de verre et de métal imaginée par Ieoh Ming Pei ?
Il se constitue de huit départements dédiés aux arts antiques, aux arts d’Islam, ainsi qu’aux arts qui se sont exprimés en Occident, du Moyen Âge à 1848.
Les chefs-d’œuvre sont innombrables : « Scribe accroupi », « Taureau androcéphale ailé », « Victoire de Samothrace », « Vénus de Milo », « La Joconde » (Vinci), « Captif » de Michel-Ange, « Les Noces de Cana » (Véronèse), « Le Tricheur à l’as de carreau » (La Tour), « La Liberté guidant le peuple » (Delacroix), « Le Radeau de la Méduse » (Géricault), « Une odalisque » (Ingres)…
Musée national d'art moderne – Centre Georges Pompidou
Bon à savoir : le Centre Pompidou fermera ses portes pour travaux progressivement à partir de l'automne 2024 jusqu'en 2030. Il vous reste quelques mois pour en profiter...
Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, surnommé « Beaubourg » en raison du site parisien où s’élève son très célèbre bâtiment coloré et aux tuyaux apparents signés Renzo Piano et Richard Rogers, abrite notamment le Musée national d'art moderne – Centre de création industrielle.
Arts plastiques, photographie, cinéma expérimental, architecture, design… Sa collection est la plus importante dans le domaine de l’art moderne en Europe.
Tous les courants et mouvements qui se sont manifestés de 1905 à aujourd’hui sont présents à travers des œuvres de Matisse, Dufy, Braque, Picasso, Delaunay, Léger, Miró, Kandinsky, Giacometti, Dubuffet, Bacon, Tinguely, Warhol, Beuys, Kapoor, Buren, Man Ray, Brassaï, Cartier-Bresson, Perriand, Prouvé, Starck…
À voir aussi, sur le parvis du centre : la reconstitution de l’atelier du sculpteur Constantin Brancusi.
Il suffit de traverser la Seine pour aller du Louvre à Orsay, ce qui permet de poursuivre son exploration des arts occidentaux. Dans le palais, elle s’arrête en 1848, dans l’ancienne gare transformée en musée, elle commence cette même année pour aller jusqu’en 1914.
Peintures, sculptures, photographies, objets d’art… Toutes les tendancesde la fin du 19e siècle et du début du 20e sont représentées dans ce musée, les conservatrices comme les révolutionnaires, telles que l’impressionnisme, ce qui offre un tour d’horizon complet.
Là aussi, les chefs-d’œuvre abondent : « L'Origine du monde » (Courbet), « L’Angélus » (Millet), « Olympia », « Déjeuner sur l'herbe » (Manet), « Les Raboteurs de parquet » (Caillebotte), « Les Joueurs de cartes » (Cézanne), « Femmes au jardin » (Monet), « Bal du moulin de la Galette » (Renoir), « Dans un café » (Degas), « Arearea » (Gauguin), « La Chambre de Van Gogh à Arles » (van Gogh), « La Charmeuse de serpents » (Rousseau)…
À voir aussi : des tableaux de Bernard, Bonnard, Boudin, Corot, Delacroix, Denis, Moreau, Morisot, Pissarro, Puvis de Chavannes, Redon, Sérusier, Seurat, Signac, Sisley, Tissot, Toulouse-Lautrec, Vallotton, Vlaminck, Vuillard, Whistler… Ou des sculptures de Bourdelle, Carpeaux, Maillol, Rodin, Degas, Claudel…
Faisant partie du parc de La Villette, parmi d’autres établissements culturels, la Cité des Sciences et de l’Industrie couvre 20 000 m² où, quel que soit son âge, on s’initie à diverses connaissances quand on ne les approfondit pas.
On fait cela grâce à des expositions permanentes et temporaires, des animations variées…
Parmi les sites qui se trouvent dans cette Cité, vous avez le planétarium où un système de projection haute définition vous emporte dans l’univers, le sous-marin Argonaute qui, datant des années 1950, se visite…
Art moderne, peinture classique, beaux-arts… Quelques incontournables de Roubaix à Chantilly.
Louvre-Lens (Pas-de-Calais)
Le Louvre-Lens est né en 2012 sur un ancien carreau de fosse de mines d’où l’on extrayait du charbon.
Sur le plan architectural, ses concepteurs sont Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, lesquels ont imaginé un long bâtiment de verre et de métal sur un seul niveau, au cœur d’un parc paysager.
On y trouve la Galerie du temps, espace où sont exposées deux centaines d’œuvres de toute sorte, provenant du musée du Louvre de Paris, en suivant un ordre chronologique allant de l’Antiquité au milieu du 19e siècle. Ce parcours offre donc un condensé d’histoire de l’art aussi rare que passionnant.
Chaque année, une partie de cette collection est renouvelée.
La Piscine – Musée d'art et d'industrie André Diligent (ancien maire de Roubaix) occupe effectivement une ancienne piscine, de style Art déco.
Désaffectée et restaurée, elle s’est métamorphosée en musée en 2001, l’architecte Jean-Paul Philippon ayant pris soin de conserver notamment les cabines qui ornent sa superbe nef, au-dessus d’un bassin d’eau.
Des collections de textiles allant de l’Antiquité à aujourd’hui – qui rappellent l’industrie qui fut reine à Roubaix –, de mode, de céramiques, de vitraux et verreries, de mobiliers et bijoux font honneur aux arts appliqués (Picasso, Dufy, Grüber, Gallé, Bugatti, Mallet-Stevens…).
Côté peintures et sculptures, La Piscine se concentre sur les 19e et 20e siècles avec des œuvres de Weerts (artiste roubaisien), Ingres, Vuillard, Bonnard, Bernard, Mondrian, Dufy, van Dongen, Marquet, Foujita, Rodin, Bourdelle, Pompon…
L’un des chefs-d’œuvre de ces collections est sans doute « La Petite châtelaine », marbre de Camille Claudel.
Le 2e musée de France après le Louvre pour la richesse de ses collections, pas moins. Créé avec 15 autres grands musées sous l'impulsion de Bonaparte, le Palais fut le plus grand musée français construit avant la Première Guerre mondiale ! D'architecture néo-Renaissance imposante, il renferme de nombreux chefs-d’œuvre, dont une remarquable section flamande et hollandaise... Son atrium, baigné de lumière, est splendide et on peut s'y attabler dans une cafeteria.
Egalement de superbes expos temporaires.
A voir notamment : l’admirable Descente de Croix de Rubens, des tableaux de Ruysdael, Cuyp et d’Emmanuel De Witte, deux chefs-d'oeuvre de Goya (Les Vieilles et Les Jeunes), Médée de Delacroix, L’Après-dîner à Ornans de Courbet, des peintures italiennes du XVIe au XVIIIe s, mais aussi des impressionnistes (Monet, Renoir), ainsi que des œuvres plus modernes de Chagall, de Constant Permeke, Serge Poliakoff, Fernand Léger, Sonia Delaunay.... Egalement une galerie des arts décoratifs, des sculptures, d'art antique et médiéval et une étonnante salle consacrée aux plans-reliefs (maquettes) des villes du Nord de l'époque de Louis XIV).
Au plaisir de visiter le château de Chantilly, son parc (comprenant un jardin dessiné par Le Nôtre) et ses grandes écuries, s’ajoute celui de la découverte du musée Condé, lequel recèle une collection de peintures exceptionnelle.
On y admire par exemple « Les Trois Grâces » de Raphaël au côté d’autres œuvres du même artiste et de Fra Angelico, Cosimo, Quarton, Clouet, Poussin, Watteau, Greuze, Ingres, Corot, Delacroix…
Les collections de dessins, d’estampes ou de photographies anciennes du musée Condé sont également remarquables, de même que les meubles et objets d’art qui rendent la déambulation dans les appartements de ce palais assez époustouflante.
Cette richesse est l’héritage légué par Henri d’Orléans, duc d’Aumale et fils du roi Louis-Philippe. C’est lui qui, au 19e siècle, a fait reconstruire le château des princes de Condé afin d’offrir un abri à ses collections…
Du Centre Pompidou-Metz au musée de Grenoble, des établissements majeurs à ne pas manquer.
Musée de l’École de Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Installé dans la maison d'Eugène Corbin, mécène des artistes de l’École de Nancy, ce musée est dédié au courant Art nouveau, tel qui s’est exprimé dans cette ville de Lorraine autour de 1900 : inspiration onirique, nourrie par le monde végétal, les arts du Moyen Âge ou d’Extrême-Orient…
En se promenant dans cette demeure, on admire des meubles, objets d’art, céramiques, bijoux, tableaux, sculptures ou textiles qui démontrent la créativité de Prouvé, Majorelle, Vallin, Guimard, Chaplet, Selmersheim, Carabin…, ou encore d’Émile Gallé dont le musée présente une riche collection de verreries.
Dans le jardin, on découvre la porte en chêne des ateliers Gallé, un monument funéraire et un pavillon aquarium.
L’Art nouveau est aussi présent dans les rues de Nancy, sur le plan architectural comme à la Villa Majorelle, ainsi qu’au musée des Beaux-arts où l’on découvre de nombreuses verreries de la renommée collection Daum.
Liée au Centre Pompidou de Paris, mais fonctionnant d’une manière autonome, cette institution mène des activités similaires à travers un programme d’expositions d’œuvres d’art des 20e et 21e siècles dont les pièces proviennent notamment des riches collections du Centre Pompidou et du Musée national d’art moderne qu’il abrite.
Des spectacles vivants, des projections de films ou des conférences accompagnent ces expositions, mais ces événements peuvent aussi être organisés indépendamment.
Depuis son ouverture en 2010, le Centre Pompidou-Metz est devenu un des sites les plus prisés de la ville. Visible en permanence, son chef-d’œuvre est… son bâtiment, signé des architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines. Sous une charpente en bois composée de modules hexagonaux qui lui donne l’aspect d’un chapeau chinois et se développant autour d’une flèche centrale (77 m), cet édifice est traversé par trois galeries très claires et environné de jardins.
S’étendant dans un couvent du 13e siècle avec cloître, relié à d’anciens bains municipaux, ainsi qu’à une extension des années 2010, le musée Unterlinden possède des collections variées : archéologie, Moyen Âge et Renaissance, arts du décor et de la vie quotidienne, 19e siècle et art moderne.
Une grande part des pièces exposées proviennent d’Alsace, ce qui permet de réaliser à quel point cette région a été un foyer culturel, de la Préhistoire à nos jours ! À voir notamment : la mosaïque romaine de Bergheim, de précieuses céramiques du 18e siècle, des œuvres de Schongauer, Holbein, Cranach, Schuler, Rouault, Monet, Bonnard, de Staël, Picasso, Dubuffet…
Présenté dans une ancienne église, son chef-d’œuvre est le Retable d’Issenheim (15e-16e siècles), un polyptyque composé de panneaux peints par Mathis Gothart Nithart, dit Grünewald, et d’une caisse sculptée par Nicolas de Haguenau. Montrant des épisodes de la vie du Christ et de saint Antoine, il s’admirait ouvert ou fermé en fonction du calendrier religieux.
Placé au cœur de la ville, il occupe une ancienne abbaye du 17e siècle, un bel édifice restructuré par les architectes Dubois et Wilmotte dans les années 1990.
Ses collections sont d’une exceptionnelle richesse. Au sein des antiquités, on trouve notamment le cercueil d'Isetemkheb (7e siècle avant J.-C.) et de splendides vases peints grecs. Côté objets d’art, vous avez des ivoires byzantins, des faïences Renaissance, du mobilier Art nouveau…
Le département des peintures comprend des œuvres de Pérugin, Véronèse, Rubens, Delacroix, Monet, Manet, Picasso, Matisse… Quelques chefs-d’œuvre : « Saint François » de Zurbarán, « La Monomane de l'envie, dit aussi La Hyène de la Salpêtrière » de Géricault, « Danseuses sur la scène » de Degas, « Nave Nave Mahana » de Gauguin…
Des sculptures sont aussi à voir, entre autres dans le jardin du musée, un ancien cloître qui recèle deux Rodin.
Créé en 1798, c’est l’un des plus anciens musées de France, bien que son actuel écrin date de 1994. S’il recèle des antiquités égyptiennes, grecques et étrusques, il est particulièrement dévolu aux arts du 13e siècle à nos jours, chaque section comprenant des œuvres importantes.
Les grandes signatures abondent : La Tour, Le Lorrain, de Champaigne, Véronèse, Canaletto, Rubens, Zurbarán… Au 20e siècle, le musée de Grenoble s’est particulièrement intéressé à l’art de son temps. En résulte la présence massive de créations de Picasso, Signac, Derain, Marquet, Vlaminick, LeWitt, Soulages, Morellet, Boltanski, Messager, Nauman, Warhol…
Quelques chefs-d’œuvre : « Portrait de Madeleine Bernard » de Gauguin, « Sicile » de Staël, « Intérieur aux aubergines » de Matisse…
Près du musée s’étend un parc de 15 sculptures comprenant des pièces de Calder, Zadkine, Vernet, Caro…
Du musée de Pont-Aven à celui des Impressionnismes à Giverny, voici quelques-uns de nos coups de cœur.
Musée de Pont-Aven (Finistère)
Située près du port de Concarneau, Pont-Aven a accueilli beaucoup de peintres à partir du 19e siècle. Ils y trouvèrent des sujets à leur goût en plus de pouvoir confronter leurs points de vue.
Quand on se balade dans cette petite ville, ainsi que dans ses environs, on comprend immédiatement ce qui a séduit tant d’artistes français, britanniques ou nord-américains. Une nature et une lumière paisibles et harmonieuses, de belles maisons placées au bord de la rivière Aven, des moulins, des menhirs et dolmens, la chapelle de Trémalo qui inspira Gauguin…
Installé dans l’hôtel Julia, qui abrita nombre de ces artistes, le musée présente des dessins, gravures ou tableaux d’Émile Bernard, Maurice Denis, Paul Gauguin, Georges Lacombe, Paul Sérusier…
Il organise également des expositions temporaires, toujours sur le thème de la peinture à Pont-Aven et plus généralement de la Bretagne.
Le bâtiment monumental dans lequel ce musée est installé depuis 1900 a été restructuré et agrandi durant les années 2010 par Stanton Williams Architects.
On visite ce lumineux palais des arts en découvrant des œuvres importantes (peinture, sculpture, vidéo…) regroupées dans quatre départements.
Art ancien (13e-18e siècles) : Pérugin, Watteau, Vouet, Rubens… 19e siècle : Delacroix, Corot, Ingres, Rodin… Art moderne : Dufy, Signac, Denis, Sonia Delaunay, Kandinsky… Art contemporain : Barré, Morellet, Richter, Soulages, Raysse, Tinguely, Gilbert and George, Kapoor, Viola…
Quelques chefs-d’œuvre : « Le Vielleur » de Georges de La Tour, « Le Guitariste » de Greuze, « Les Cribleuses de blé » de Courbet, « Les Nymphéas à Giverny » de Monet…
Héritage d’événements tels qu’Estuaire ou Le Voyage à Nantes, des œuvres d’art contemporain sont également à voir dans divers espaces de la ville...
Son bâtiment datant de la fin du 19e siècle, rénové par Andrée Putman dans les années 1990, abrite de riches collections de tableaux, dessins, sculptures ou objets d’art répartis en périodes et thèmes variés : Renaissance, Grand siècle français, Europe baroque, Romantisme, Impressionnisme, Paysage, Portraits, Natures mortes, Rouen…
Les grands noms sont pléthore : Pérugin, Véronèse, Rubens, Caravage, Velázquez, Vouet, Poussin, Fragonard, Boucher, Ingres, Géricault, Corot, Moreau, Degas, Modigliani, Dufy, Duchamp, Vieira da Silva, Dubuffet…
Parmi les chefs-d’œuvre exposés, on citera entre autres et évidemment « La Cathédrale de Rouen. Le Portail et la tour d’Albane » de Claude Monet, ainsi qu’un autoportrait de Delacroix, « La Belle Zélie » de Ingres, ou « Dans un café » de Gustave Caillebotte…
Musée d’art moderne André-Malraux, Le Havre (Seine-Maritime)
Donnant sur la mer, il fait partie des bâtiments construits après les ravages de la Seconde Guerre mondiale. Ce fut la première Maison de la Culture, inaugurée en 1961 par Malraux, quand celui-ci était ministre des Affaires culturelles. Il a été restructuré dans les années 1990.
Sur son parvis, on voit s’élever « Le Signal », une sculpture de Henri-Georges Adam haute de 7 m et longue de 22 m. Elle est accompagnée d’« Outres » de Vincent Barré.
En ce qui concerne ses collections, elles font la joie des amoureux des courants d’art apparus à partir de la fin du 19e siècle, impressionnisme et fauvisme en particulier.
On y trouve des œuvres de Courbet, Corot, Delacroix ou Millet, avant d’être saisi par une impressionnante myriade de tableaux de Boudin, Monet, Degas, Manet, Renoir, Jongkind, Pissarro, ou Sisley, puis de Vallotton (« La Valse »), Sérusier, Bonnard, Vuillard, Van Dongen (« La Parisienne de Montmartre »), Marquet, Matisse, Derain, Dufy, Léger, Dubuffet… Sans oublier des sculptures de Rodin, Bourdelle…
Le musée est niché dans un environnement bucolique, à flanc de colline et à proximité de la maison et des jardins enchanteurs du peintre Claude Monet – site incontournable. Il rend hommage à ce fameux artiste et à l’impressionnisme à travers des œuvres de formes variées, d’hier et d’aujourd’hui, qui font partie de ses collections (Bonnard, Denis, Caillebotte, Breck, Hiramatsu…), mais aussi à l’occasion d’expositions temporaires.
Ce musée que l’on doit à l’agence Reichen et Robert est agrémenté d’un espace vert, lequel bénéficie du labelJardin remarquable. Il a été conçu par le paysagiste Mark Rudkin.
La Cité du Vin à Bordeaux, le musée Ingres à Montauban, les Abattoirs à Toulouse… Découvrez notre sélection.
La Cité du Vin à Bordeaux (Gironde)
Évoquant une forme liquide sans être pour autant figuratif, le bâtiment de cette Cité du Vin inaugurée en 2016 a été conçu par Anouk Legendre et Nicolas Desmazières (agence XTU Architects).
À cet aspect étonnant correspond le parcours de visite original qu’elle recèle. Celui-ci fait découvrir les différentes cultures du vin que l’on peut trouver dans le monde à travers une vingtaine d’espaces thématiques.
La mise en scène est « immersive et sensorielle » grâce à des dispositifs interactifs, des images 3D, des diffusions d’odeurs...
Ce parcours se conclut par le Belvédère où, en dégustant un verre de vin, vous savourez un panorama sur la ville de Bordeaux et, au loin, ses fameux vignobles.
Musée Ingres Bourdelle à Montauban (Tarn-et-Garonne)
Un ancien palais épiscopal (17e siècle) abrite les collections de ce musée qui rend un hommage particulier à deux natifs de Montauban, le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et le sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929).
En sous-sol et sur deux étages, ce beau lieu présente des œuvres de ces grands artistes offrant un survol de leur parcours. On y voit par exemple le très étonnant tableau « Le Songe d'Ossian » d’Ingres.
Des collections de peintures anciennes et contemporaines sont également à découvrir (Boucher, Vieira da Silva, Zao Wou-ki…), entre autres des interprétations d’œuvres de Ingres, de même que des pièces archéologiques, des faïences du 18e siècle…
Le musée a rouvert fin 2019 avec de nouveaux espaces, une nouvelle muséographie, un cabinet de conservation abritant les dessins d’Ingres, un étage entier dédié à l’œuvre de Bourdelle, des salles d’expositions temporaires ainsi qu’un salon de thé-librairie...
Les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse (Haute-Garonne)
Pas de surprise ! C’est dans d’anciens abattoirs qu’ont été réunis un musée d’art moderne, un centre d'art contemporain et le fonds régional d’art contemporain (Frac) de la région Occitanie.
Les Abattoirs offrent principalement un vaste tour d’horizon de ce qui a été produit en art depuis les années 1950 à la faveur de l’émergence de nombreux courants ou mouvements : abstraction lyrique, art brut, Cobra…
La liste des artistes travaillant selon diverses techniques et sur toute sorte de supports qui figurent dans ses collections est longue : Appel, Burri, Dubuffet, Francis, Mathieu, Riopelle, Tàpies, Vasarely, Arman, Bellmer, Brassaï, César, Chaissac, Duchamp, Hartung, Michaux, Rauschenberg, Filliou, Morellet, Leccia, Présence Panchounette, Combas, Mapplethorpe, Gina Pane…
L’œuvre la plus fameuse que recèle ce musée est sans doute « La Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin », rideau de scène que Picasso a créé avec Luis Fernández pour la pièce « 14 juillet » de Romain Rolland (visible par intermittence, pour sa préservation).
Le Palais de la Berbie qui abrite le musée est un monument dont l’origine remonte au 13e siècle – comme la spectaculaire cathédrale Sainte-Cécile voisine. Ce bâtiment épiscopal qui adoptait initialement une forme de forteresse a été transformé en résidence et doté de jardins à la française donnant sur le Tarn.
Installé ici en 1922, le musée a été restructuré dans les années 2000, ce qui a permis de mettre en valeur ce site majestueux, notamment le décor peint (15e siècle) d’un plafond en forme de carène de bateau.
Cette institution possède la plus importante collection d’œuvres de Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901, originaire d’Albi) que l’on puisse visiter au monde. S’y trouvent des tableaux, lithographies, dessins, affiches… L’une des pièces les plus fameuses est « L'Anglaise du Star au Havre ».
À voir aussi : des collections d’arts ancien et moderne comprenant notamment des tableaux de Guardi, de La Tour, Gauguin, Bernard, Denis, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Forain, Degas, Valadon, Matisse, Marquet, Dufy, Van Dongen… ou des sculptures de Bourdelle, Maillol, Despiau…
Comme son nom le laisse entendre, ce musée se consacre particulièrement à l’art hispanique, ainsi qu’aux créateurs français qui se sont inspirés de thèmes espagnols.
Il possède des collections de peintures, dessins, gravures, sculptures, de même que des armes et monnaies.
Dans les salles de l’ancien palais épiscopal conçu par Jules-Hardouin Mansart (17e siècle) où il est installé, vous admirez évidemment des œuvres de Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), notamment son fameux « Autoportrait aux lunettes », de même que ses séries de gravures « Caprices », « Tauromachie » et « Les Désastres de la Guerre ».
L’intérêt pour cet ensemble est soutenu par des pièces d’autres artistes comme Velázquez, Murillo, Pacheco, Muñoz, Picasso, ou encore Géricault, Blanche…
Du musée Fabre de Montpellier à celui consacré à Matisse à Nice, un petit tour d'horizon des musées incontournables du Sud-Est de la France.
Musée Fabre à Montpellier (Hérault)
Fondé au 19e siècle sous l’impulsion du peintre et collectionneur François-Xavier Fabre, ce musée installé dans un hôtel particulier (18e siècle) présente des peintures, sculptures, dessins et objets d’art allant de la Renaissance à nos jours.
Les trésors y abondent, signés qu’ils sont côté peinture par Guardi, Véronèse, Bruegel le Jeune, Rubens, Zurbarán, Poussin, Vouet, Le Brun, David, Greuze, Bazille, Corot, Delacroix, Géricault, Cabanel, Manet, Monet, Renoir, Degas, Denis, Van Dongen, Kupka, Matisse, de Staël, Vieira da Silva, Soulages…
Un bel ensemble de tableaux de Courbet s’y trouve, dont le fameux « La Rencontre ou Bonjour M. Courbet ».
En ce qui concerne la sculpture, on voit des œuvres de Bourdelle, Maillol, Richier, ou encore de Houdon, dont le « Voltaire assis » est saisissant.
Notez que le hall d'entrée du musée est décoré d'une mosaïque de Daniel Buren.
Installé dans un bâtiment aux formes extérieures ondulantes qui a été conçu par Elizabeth de Portzamparc, le musée de la Romanité fait face aux arènes de Nîmes.
Il entend conjuguer le passé au présent en vous racontant 25 siècles d’histoire de Nîmes et de sa région, de l’Antiquité au Moyen Âge, à travers un parcours de visite présentant 5 000 pièces (art, architecture, urbanisme, vie quotidienne…) agrémentées de dispositifs immersifs.
L’un des chefs-d’œuvre de ce musée ouvert en 2018 est la mosaïque de Penthée, qui a été retrouvée lors de fouilles archéologiques à Nîmes.
Ne manquez pas de vous rendre sur la terrasse végétalisée de ce site, laquelle offre une vue panoramique sur la ville.
MUCEM – Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Ouvert en 2013 en bord de mer, le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) obtient un beau succès grâce à ses collections et expositions (art, ethnologie, histoire…) et ses activités culturelles diversifiées.
Mais sa renommée est également due à son architecture. Nommé J4, le bâtiment carré qui l’abrite a été conçu par Rudy Ricciotti avec Roland Carta. En partie habillé d’une résille en béton, il comprend des rampes extérieures menant à un toit-terrasse d’où l’on jouit d’un beau panorama.
Il s’y trouve également une passerelle longue de 130 m menant, au-dessus de l’eau, au fort Saint-Jean, site historique que l’on doit en partie à Vauban.
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée : www.mucem.org
Fondation Marguerite et Aimé Maeght à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes)
Marguerite et Aimé Maeght, marchands d’art, ont conçu cette fondation dédiée à l’art moderne inaugurée en 1964, avec la complicité des grands créateurs de leur époque. C’est dire si ce site est remarquable !
Un jardin extraordinaire et un magnifique bâtiment dessiné par l'architecte catalan Josep Lluis Ser y donnent à voir des œuvres issues des collections de la fondation.
Dehors, dans un paysage idéalement méditerranéen : une cour peuplée de personnages de Giacometti, un labyrinthe constitué de sculptures et céramiques de Miró, des mosaïques de Chagall, un bassin et un vitrail de Braque, une fontaine de Bury…
Dedans : des peintures, sculptures et autres œuvres de Balthus, Bonnard, Braque, Calder, Chagall, Giacometti, Kandinsky, Léger, Miró, Ubac, Adami, Arroyo, Garouste, Monory, Pincemin, Takis, Tàpies…
Attention : le musée rouvre ses portes le 16 mars et la collection Matisse - présentée hors les murs à Tokyo du 14 février au 27 mai 2024 - ne sera pas visible avant juin.
La villa des Arènes (17e-19e siècles), qui est située sur le site archéologique de Cimiez, abrite le musée Matisse, lequel fait découvrir la vie et l’œuvre d’un des plus grands artistes du 20e siècle à travers des créations et objets personnels.
HenriMatisse (1869-1954) se fit connaître en tant que figure de proue du fauvisme au début du 20e siècle, mouvement dont les membres usaient puissamment de couleurs. Le goût pour ces dernières ne quitta pas Matisse dont l’œuvre allait décliner ses propres principes.
On en prend la mesure dans ce musée qui réunit un nombre conséquent de peintures, dessins, gouaches découpées ou sculptures. Quelques titres : « Nature morte aux livres », son premier tableau, « Portrait de Madame Matisse », « La Verdure », « Nu bleu IV », « Fleurs et fruits »…
Musée national Marc Chagall à Nice (Alpes-Maritimes)
Rares sont les personnalités à voir s’élever un musée qui leur est consacré de leur vivant. Ce fut le cas de Marc Chagall (1887-1985) qui a suivi de près ce projet concrétisé en 1973 – sobre bâtiment d’André Hermant, jardin avec un bassin reflétant une mosaïque de l'artiste.
À l’origine, il s’agissait d’y montrer un ensemble de toiles intitulé « Message Biblique ». Au fil des années, la collection s’est enrichie d’autres œuvres de ce peintre singulier, ce qui permet de survoler son parcours : « L'Autoportrait en vert », « Le Cirque », « Résistance », « Résurrection », « Libération », « L’Atelier »…