20 lieux artistiques à visiter en France

Clos Lucé © jebouc59 - stock.adobe.com

Ateliers de peintres, maisons d’écrivains, villas d’architectes de renom, résidences de grands artistes, fondations et même grottes préhistoriques… La France regorge de sites et de lieux liés à l’art et aux artistes.

A l’occasion des prochaines Journées du Patrimoine, on vous livre une sélection de 20 lieux artistiques majeurs à visiter au moins une fois dans sa vie en France. Des choix que vous compléterez sans doute par vos propres coups de cœur esthétiques !

Lire aussi nos dossiers L'art en pleine nature et Maisons d'artistes en France

Maison et jardin de Claude Monet à Giverny (Eure)

Maison et jardin de Claude Monet à Giverny (Eure)
Maison de Monet - Jardin d'eau © aterrom - stock.adobe.com

À 43 ans, Claude Monet (1840-1926) découvre Giverny, où il achète une maison et aménage le fameux jardin orientalisant des Nymphéas. Il y peindra nombre de chefs-d’œuvre.

Aujourd’hui, la visite des lieux nous plonge au cœur même de l’univers des tableaux de Monet, tant la maison et les jardins ont leur aspect d’origine.

Aucune œuvre originale du peintre ne se trouve ici, on vient admirer les superbes jardins fleuris : le jardin d’eau orientaliste avec ses nénuphars, où l’artiste peignit les Nymphéas, et, plus proche de la maison, le « clos normand ». Juste en face, le musée des Impressionnismes programme de superbes expositions sur ce mouvement artistique majeur.

Lire notre article Giverny et Rouen, sur les traces de Claude Monet

Site de la Fondation Monet

Maison et atelier d’Auguste Rodin, Meudon (Hauts-de-Seine)

Maison et atelier d’Auguste Rodin, Meudon (Hauts-de-Seine)
Hôtel Biron, actuel musée Rodin - Le Penseur © Ekaterina Belova - stock.adobe.com

Un homme barbu à la silhouette puissante monte depuis la gare, vers la villa des Brillants à Meudon. C’est le sculpteur Auguste Rodin (1840-1917), au fait de sa gloire en 1895. Depuis la villa, la vue s’étend, magnifique, sur les rives de la Seine, au-delà d’un jardin de 3 hectares. Rodin vivra ici jusqu’à sa mort. Dans la journée, l'artiste se rend dans l’un de ses nombreux ateliers parisiens dont l’hôtel Biron, qui deviendra l’actuel musée Rodin.

On peut visiter la demeure du maître à laquelle est adjoint un atelier. Un grand pavillon décoré des vestiges du château d’Issy abrite ses esquisses, ses plâtres et ses études, de la Porte de l’Enfer aux Bourgeois de Calais. Les statues et les ébauches sont omniprésentes. La  statue de Balzac se dresse sous les charmilles.

C’est à Meudon, où il est enterré, que l’on suit au mieux les différentes étapes de la création du maître. Léguées à l’État en 1916, ses œuvres achevées sont exposées à l’Hôtel Biron à Paris.

Site du musée Rodin Meudon

Maisons de Victor Hugo, Paris et Guernesey

Maisons de Victor Hugo, Paris et Guernesey
Maisons de Victor Hugo - Place des Vosges © PackShot - stock.adobe.com

Plus que des maisons d’écrivains, les demeures de Victor Hugo sont des œuvres d’art faisant plonger dans l’univers de l’auteur des Misérables, qui décorait lui-même patiemment ses intérieurs.

Entre 1832 et 1848, la famille Hugo loue un appartement au deuxième étage de l’hôtel Rohan-Guéménée, place des Vosges à Paris, où ’il commence à écrire ses œuvres principales dont Les Misérables et le début de La Légende des Siècles. Expositions et dessins animent le premier étage. Au second, le salon chinois et la salle à manger médiévale conçus pour sa maîtresse Juliette Drouet à Guernesey, mènent à son bureau et à sa chambre.

En 1851, proscrit, Victor Hugo part en exil en Belgique, à Jersey puis à Guernesey où il s’installe grâce aux droits d’auteur des Contemplations. Dominant l’océan, Hauteville House est une grande maison blanche qu’il décore d’antiquités. Il reviendra en France après la chute du Second Empire, en 1870.

Restée dans son état d’origine, Hauteville House plonge le visiteur dans l’univers hugolien. Cette maison-poème, entièrement aménagée par Victor Hugo, témoigne du génie décoratif de l’écrivain. Chaque pièce de cette grande demeure blanche renferme un bric-à-brac hétéroclite et génial, qui évoque un parchemin à déchiffrer. Un endroit unique.

Site des maisons de Victor Hugo

Maison-musée Eugène Delacroix, Paris 6e

Maison-musée Eugène Delacroix, Paris 6e
Musée national Eugène-Delacroix © Musée du Louvre / Bertrand Leroy

Malade, souhaitant éviter trop de déplacements pour terminer la chapelle de l’église Saint-Sulpice, Eugène Delacroix (1798-1863) s’installe en 1857 au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Sur la romantique place Furstenberg, cette maison pleine de charme fut la dernière demeure de l’artiste parvenu au fait de sa gloire.

Chambre, salon, bibliothèque et atelier sont tapissés de ses peintures, pastels, dessins et lithographies. À l’arrière, l’atelier et le ravissant jardin ont été conçus selon les plans mêmes de Delacroix. Dans les vitrines de l’atelier, peintures, dessins, estampes, manuscrits, témoignent de la richesse artistique du travail de Delacroix.

Le jardin, ouvert au public, est un havre de paix qui éclaire l’atelier. On voit la palette du peintre ainsi que de nombreuses photos et son portrait. Son mobilier, vendu à l’Hôtel Drouot en 1864, a été en partie reconstitué.

Site du musée national Eugène-Delacroix

Barbizon (Seine-et-Marne)

Barbizon (Seine-et-Marne)
Musée de l’École de Barbizon © PackShot - stock.adobe.com

Un voyage au pays de la peinture, dans des paysages qui évoquent des toiles. Dès les années 1830, Barbizon devint la Mecque des peintres paysagistes, à l’origine d’un style appelé « école de Barbizon », et dont les représentants les plus marquants furent Théodore Rousseau, Jean-François Millet et Charles-François Daubigny.

De l’époque, Barbizon n’a guère conservé de nos jours que les charpentes des maisons séculaires de sa Grande-Rue longiligne. Le village a en revanche maintenu une réelle empreinte du passage de ses peintres paysagistes de 1830 à 1870. 

Une jolie manière de découvrir la Grande-Rue de Barbizon et ses abords consiste à suivre le Parcours des Peintres, un itinéraire en 20 étapes (6 km, env 2h) permettant d’apprécier des mosaïques figurant les principales œuvres des artistes de l’école de Barbizon.

L’entrée du village, à quelques centaines de mètres, s’ouvre sur lauberge Ganne, jadis fréquentée par les peintres et devenue désormais musée de l’École de Barbizon, abritant une collection issue de donations et de dépôts des musées nationaux.

En descendant la Grande-Rue qui mène à la lisière de la forêt, on ne manquera pas la maison où vécut Théodore Rousseau, la façade à colombage sculptée de l’hostellerie du Bas-Bréau et l’atelier de Millet, qui contient de nombreux témoignages de l’artiste.

Site de l'OT de Fontainebleau

Auvers-sur-Oise (Val d’Oise)

Auvers-sur-Oise (Val d’Oise)
Auberge Ravoux - Auvers-sur-Oise © PackShot - stock.adobe.com

Van Gogh vécut à Auvers les deux derniers mois de sa vie, marquant à jamais l’histoire de la ville. En tout, 70 peintures, 30 dessins et gravures y ont été réalisés par le maître hollandais. À Auvers-sur-Oise, les reproductions des tableaux de Van Gogh (1853-1890) conduisent à la façade pimpante et rénovée de l’auberge Ravoux.

Le 20 mai 1890, Vincent prend pension à l’auberge, chambre n°5. Avec quelque 70 toiles en deux mois environ, il y sèche ses peintures, les empile sous le lit. Le 29 juillet, son frère Théo assiste aux derniers instants de Vincent qui s’est suicidé avec un revolver. Depuis, la chambre n°5 n’a plus jamais été relouée.

Un pèlerinage tout en émotion se poursuit à travers Auvers, par le château, l’atelier et le musée Daubigny, la maison du Docteur Gachet et le musée de l’Absinthe, avant de se rendre au-dessus de l’église, au cimetière. Là, sur la gauche le long d’un mur, reposent sous le lierre et pour l’éternité, Vincent et son frère Théo.

Lire notre article Auvers-sur-Oise, sur les traces des impressionnistes

Site de la maison de Van Gogh

Villa Cavrois, Croix (Nord)

Villa Cavrois, Croix (Nord)
Villa Cavrois © olivierguerinphoto - stock.adobe.com

Dans un quartier ultra-résidentiel de la métropole lilloise, la Villa Cavrois est l'oeuvre emblématique de l'architecte Robert Mallet-Stevens, figure du courant moderniste.Elle fut construite pour le riche industriel local du textile Paul Cavrois. Un travail exceptionnel pour les fans d’architecture, mais aussi pour ceux intéressés par le mode de vie des Années folles.

Classée Monument historique, la villa est aussi un véritable manifeste de la vie moderne avec les dernières avancées technologiques de l’époque : ascenseur, TSF et chauffage central dans chaque pièce.

Il s’agit d’un exemple d’architecture totale : Mallet-Stevens a tout dessiné lui-même, du parc (plus vaste à l’origine) à l’aménagement des pièces ; les éléments extérieurs et intérieurs se répondant dans un souci constant de symétrie et d’homogénéité. Un modèle de perfection.

Site de la Villa Cavrois

Pont-Aven (Finistère)

Pont-Aven (Finistère)
Pont-Aven © dermerkur - stock.adobe.com

À une vingtaine de minutes de Concarneau, Pont-Aven doit sa renommée à la célèbre « école de Pont-Aven ». Réuni autour de Paul Gauguin, qui a fréquenté le village à plusieurs reprises entre 1886 et 1894, ce groupe de peintres (Paul Sérusier, Émile Bernard, Maurice Denis…) a laissé son empreinte dans l’histoire de l’art moderne. La beauté des lieux et de la lumière avait de quoi inspirer les peintres…

Si l’on vient essentiellement à Pont-Aven pour les peintres et son musée des Beaux-Arts, la bourgade, nichée dans un vallon verdoyant au bord de l’Aven, réserve de superbes balades au visiteur. Il ne faut pas hésiter à partir à la découverte de Pont-Aven, en suivant par exemple le parcours « sur les traces de Gauguin » jalonné de plaques émaillées explicatives.

À voir également : la Maison-Musée du Pouldu (à une demi-heure de route) où a été reconstituée la Buvette de la Plage fréquentée jadis par Gauguin et les peintres de l’école de Pont-Aven.

Site de l’OT Concarneau Pont-Aven

Château du Clos Lucé à Amboise (Indre-et-Loire)

Château du Clos Lucé à Amboise (Indre-et-Loire)
Char d’assaut de Léonard de Vinci - Clos Lucé © Maxime - stock.adobe.com

En 1516, Léonard de Vinci part, à l’âge de 64 ans, vivre en France et le roi François Ier l’installe au manoir du Cloux, actuel Clos Lucé, à 400 m du château royal d’Amboise. Au Clos Lucé, Vinci travaille à la fois à des œuvres hydrauliques, architecturales, philosophiques, anatomiques et botaniques. Trois ans plus tard, à sa mort, il est inhumé dans la magnifique chapelle gothique Saint-Hubert du château royal d’Amboise.

Aujourd’hui, le Clos Lucé présente les inventions reconstituées de Léonard de Vinci. De quoi s’amuser en s’instruisant dans le parc Leonardo da Vinci, où une vingtaine de machines géantes peuvent être actionnées. Ponts mobiles, char d’assaut, machine volante, roue à aubes, écluse, bateau à aubes, noria, roue à écureuil, entre autres, illustrent l’axiome de Vinci : « Le mouvement est  principe de toute vie ».

Des toiles et 8 bornes sonores commentent ces inventions à explorer comme dans un jeu de pistes au sein d’un endroit exceptionnel. Allez-y en famille !

Lire notre article Escapade à Amboise, avec Léonard de Vinci

Site du Clos Lucé Léonard de Vinci

Villa Majorelle, Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Villa Majorelle, Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Musée de l’Ecole de Nancy © E. Schittenhelm - stock.adobe.com

Un fleuron de l’Art nouveau, récemment restauré, qui permet de mieux découvrir l’univers artistique de l’Ecole de Nancy, auquel un musée est consacré dans la métropole lorraine. Il s’agit de la première maison franchement Art nouveau de Nancy, conçue pour l’ébéniste Louis Majorelle en 1901. De son vrai nom villa Jika (les initiales du nom de jeune fille de l’épouse de Majorelle, Jeanne Kretz), elle fut conçue par un jeune architecte parisien, Henri Sauvage.

L’architecte a voulu modeler les espaces en fonction de leurs usages, faisant un lien étroit entre architecture et décoration intérieure, dans l’ambiance chaleureuse de maison particulière du XXe s. L’entrée, la salle à manger, le salon et la chambre à coucher sont accessibles, la salle de bains et l’atelier le seront en 2023.

Site du musée de l’Ecole de Nancy

Ornans et la vallée de la Loue (Doubs)

Ornans et la vallée de la Loue (Doubs)
Ornans © PHILETDOM - stock.adobe.com

« Pour peindre un pays, il faut le connaître. Moi, je connais mon pays, je le peins, les sous-bois, c'est chez moi. Cette rivière, c'est la Loue… allez-y voir, et vous reconnaîtrez mes tableaux... » Tout au long de sa tumultueuse vie, Gustave Courbet n’a jamais oublié Ornans, cette petite ville franc-comtoise sur les bords de la Loue, où il a vu le jour en 1819.

Le peintre de L’Origine du Monde ne s’est pas contenté de naître dans l’arrière-pays bisontin. Cette région lui a inspiré parmi ses plus beaux tableaux (L’enterrement à Ornans ; Les paysans de Flagey), des manifestes réalistes qui firent l’effet d’une révolution artistique.

Courbet aimait sa région natale : il a peint quatorze fois la source de la Loue. Le site est, il est vrai, exceptionnel. Aujourd’hui, la vallée de la Loue n’a rien perdu de l’authenticité et de la beauté naturelle qui séduisirent le maître du réalisme. 

Ne pas manquer le musée Courbet à Ornans, installé dans la maison natale du peintre et étendu à deux demeures contigües, quadruplant sa surface (2 000 m2). 

L’office de tourisme propose des balades sur les traces de Courbet (« sentiers de Courbet »), à vélo ou à pied, dans le village et aux alentours.

Lire nos articles En Franche-Comté, au fil de la Loue et Dans le Doubs, au pays de Courbet

Site du musée Courbet

Palais idéal du Facteur Cheval, Hauterives (Drôme)

Palais idéal du Facteur Cheval, Hauterives (Drôme)
Palais idéal du Facteur Cheval © Gerald Villena - stock.adobe.com

Casquette, moustache et brouette, tels sont les insignes du facteur d’Hauterives dans la Drôme, Joseph-Ferdinand Cheval (1836-1924), plus communément appelé le « Facteur Cheval ». Né pauvre, il mourra pauvre, après avoir passé 41 ans à édifier deux chefs-d’œuvre de l’architecture naïve.

En 1879, après avoir buté sur une pierre révélatrice, il commence la construction de ce qui deviendra son Palais idéal, puis de son Tombeau du silence et du repos sans fin où il est enterré. Ferdinand tire son inspiration de la Bible, des mythologies hindoue et égyptienne d’après les revues et les cartes postales qui lui passent entre les mains.

Tout un monde imaginaire encadre les messages visionnaires sur les façades. Monument égyptien, temple hindou, géants, momies, mosquée, chalet suisse, maison algérienne, château-fort, temple de la nature avec grottes et animaux…

Le moindre centimètre est modelé, travaillé, empilé de pierres et de fossiles. Un univers fantastique à ne pas manquer.

Site du Palais idéal du Facteur Cheval

Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes)

Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes)
Fondation Maeght © JJ L_Héritier

Près du célèbre village de Saint-Paul-de-Vence, à 25 km de Nice, la Fondation Marguerite et Aimé Maeght accomplit une osmose entre l’environnement, l’architecture et la sculpture. Les matériaux utilisés sont simples : béton brut et brique rose locale.

Le couple de collectionneurs français, principaux éditeurs et marchands d’art en Europe de l’après-guerre aux années 1980, a inauguré ce lieu exceptionnel en 1964, pour mettre en valeur le travail de ses amis Joan Miró, Fernand Léger, Georges Braque ou Alberto Giacometti.

Des artistes très impliqués dans la conception de la fondation : Chagall (en voisin) avec une mosaïque, Miró avec des sculptures monumentales, Braque pour le vitrail de la jolie chapelle et le bassin, Pol Bury avec sa fontaine…

Dans ce lieu unique, alliant art et nature, ont lieu chaque année de grandes expos autour d’artistes mondialement connus.

Site de la Fondation Maeght

Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes)

Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
Villa Kérylos © CRT COTE D'AZUR FRANCE/Camille MOIRENC

Cédée à l’Institut de France en 1928, la villa Kérylos est le seul monument de la Grèce antique à avoir été construit au XXe s !  Un site unique, à l’image de la villa Getty de Pacific Palisades en Californie.

Fasciné par la Grèce antique, l’archéologue Théodore Reinach fit construire en 1902 en bord de mer, cette imposante maison blanche, surplombée de terrasses et de pergolas, inspirée de celles édifiées sur l’île de Délos, entre les IIe et Ier s av. J.-C.

Marbre, bronze, ivoire, teck enrichi à la feuille d’or, bronze : rien n’est trop beau pour que l’illusion soit parfaite !

On y trouve des reconstitutions (statues de l’Apollon du Belvédère, Discobole, Vénus de Milo) et des pièces authentiques du VIe au Ier s av. J.-C. (belle mosaïque et collection de tanagras, vases, lampes à huile dans la bibliothèque).

« Kerylos » est le nom grec de l’alcyon, oiseau mythique considéré comme un heureux présage parce que, disait-on, la mer demeure calme quand l’alcyon fait son nid.

Site de la Villa Kérylos

Fondation Carmignac, île de Porquerolles (Var)

Fondation Carmignac, île de Porquerolles (Var)
Fondation Carmignac - Villa côté sud © Julien Veyssade / Tourisme Provence Méditerranée

En 2018, Porquerolles a fait son entrée dans le club très select des hauts lieux de l’art contemporain avec l’ouverture de la Fondation Carmignac. À 10 minutes à pied du port, elle propose un aperçu thématique d’une collection représentative des grands courants de la création contemporaine, constituée en 20 ans par Édouard Carmignac, président fondateur d’une société spécialisée dans la gestion d’actifs.

Dans ce lieu fascinant ouvert sur la mer, la visite s’effectue pieds nus, pour mieux profiter d’une architecture qui joue avec les sens. Au centre du musée, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les différents espaces présentant les œuvres de la collection (Roy Lichtenstein, Jean-Michel Basquiat ou Gerhard Richter…), mais aussi les expos temporaires.

À l’entrée, une imposante sculpture de l’artiste espagnol Miquel Barceló attire le regard : elle s’inspire de la figure mythique de l’Alycastre, le dragon légendaire de Porquerolles. Mi-tête de mort mi-monstre marin, l’œuvre de Miquel Barceló apparaît comme le gardien des lieux et du jardin de 15 hectares semé d’œuvres d’art.

Site de la Fondation Carmignac

Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Montagne Sainte-Victoire depuis le terrain des peintres © Marina - stock.adobe.com

A quelques km de sa ville natale d’Aix-en-Provence, Paul Cézanne fit construire cet atelier sur la colline des Lauves, du sommet de laquelle, au prix de 20 mn de marche, il pouvait contempler la montagne Sainte-Victoire exactement sous le même angle que depuis les carrières de Bibémus. L’atelier (sans aucune vue, lui) fut conçu comme un extérieur, baigné de lumière et entouré de verdure. Les 3 dernières années de sa vie, le peintre un peu esseulé y reçut moins de 16 visiteurs...

Aujourd’hui on y retrouve les crânes des natures mortes, la pipe d’écume des Joueurs de cartes, les objets dont il s’est servi, l’échelle monumentale, les pots, les bouteilles, les céramiques... sans oublier les fameuses pommes.

Pour clore la visite de l’atelier et du jardin, poursuivre vers le terrain des peintres, point de vue favori de l’artiste sur la montagne Sainte-Victoire, au sommet de la colline des Lauves.

On peut également suivre un parcours Paul Cézanne à travers les rues d’Aix-en-Provence, visiter le Jas de Bouffan et les carrières de Bibémus qui inspirèrent Cézanne.

Site de Cézanne en Provence

Collioure (Pyrénées-Orientales)

Collioure (Pyrénées-Orientales)
Collioure © Stroujko - stock.adobe.com

Sur la côte méditerranéenne, à deux pas de l’Espagne, Collioure attire depuis plus d’un siècle les amateurs de lumière, d’intensité et de caractère. Matisse et Derain ne s’y sont pas trompés. Le fauvisme y est né.

C’est en 1905 que Matisse débarque à Collioure pour la première fois. Fasciné, l’artiste se met aussitôt au travail, bientôt rejoint par son copain Derain. Pour traduire la force expressive des paysages et l’intensité des lumières, les deux amis simplifient les formes, concentrent leur palette sur des tons purs et vifs… Jetant ainsi les bases d’un style que la critique, quelques mois plus tard, baptisera « fauvisme ».

Ces tableaux ont participé à la renommée de Collioure. On peut les (re)découvrir grâce au « Chemin du Fauvisme » à travers un parcours jalonné des reproductions des œuvres de Matisse et Derain, et visiter la Maison du Fauvisme qui fait le point sur le mouvement.

Lire notre article La côte Vermeille, pays des merveilles

Site de l’OT de Collioure

Grottes de Lascaux, Chauvet et Cosquer (Dordogne, Ardèche, Bouches-du-Rhône)

Grottes de Lascaux, Chauvet et Cosquer (Dordogne, Ardèche, Bouches-du-Rhône)
Panneaux des Rhinocéros et des Lions, Salle du Fond - Grotte Chauvet-Pont- d’Arc © J. Clottes - Ministère de la Culture

Les premiers sites artistiques de l’humanité, rien de moins, se trouvent en France.

En Ardèche, à proximité de Vallon-Pont-d’Arc, le spéléologue Jean-Marie Chauvet découvrit en 1994 une grotte ornée de peintures rupestres vieilles de 36 000 ans, soit les plus anciennes œuvres d’art de l’histoire de l’humanité. Fermée au public pour des raisons de conservation, la grotte Chauvet a été reconstituée à l’identique à quelques km de là dans un ensemble de 5 bâtiments. La réplique est stupéfiante, la visite passionnante et le voyage dans le temps aussi formidable qu’instructif.

Même chose dans le Périgord noir à Lascaux, la « chapelle Sixtine de la préhistoire » :  un site mondialement connu, dont la visite s’est enrichie en 2016 à travers l’inauguration d’un Centre d’interprétation de l’art pariétal, qui nous guide virtuellement sur les chemins autrefois empruntés par les artistes à l’origine de ce superbe spectacle

Enfin, depuis le mois de juin, la Villa Méditerranée à Marseille abrite une réplique de la grotte Cosquer : un site unique au monde qualifié de « Lascaux sous-marin » et immergé, en raison de la montée des eaux, à 37 mètres de profondeur en Méditerranée, dans le Parc national des Calanques. Découverte par le plongeur Henri Cosquer en 1985, la grotte contient un patrimoine exceptionnel de centaines de peintures pariétales datant d'il y a 33 000 à 19 000 ans. 

Sites de la grotte Chauvet, de Lascaux et de la grotte Cosquer.

Vallée des impressionnistes (Creuse)

Vallée des impressionnistes (Creuse)
Espace Monet-Rollinat - Fresselines © OT Pays Dunois

Située au nord-ouest du département de la Creuse, cette vallée, traversée par deux rivières, la Creuse et la Sédelle, a séduit les peintres paysagistes dès les années 1850, à une époque où travailler « sur le motif » (c’est-à-dire en extérieur) commençait à s’imposer, une tendance qui sera à l’origine de l’impressionnisme.

C’est par centaines que les peintres vont venir dans cette vallée pour de courts ou longs séjours, afflux favorisé par l’arrivée du chemin de fer dans la région. Les villages de Crozant et Fresselines furent les plus courus.

L’école de Crozant désigne aujourd’hui les artistes qui travaillèrent sur de mêmes motifs dans la région, notamment un grand nombre d’impressionnistes et de postimpressionnistes. Ont peint ici Claude Monet, Armand Guillaumin, Émile Othon-Friesz, Allan Osterlind, Léon Detroy, Paul Madeline, ou encore Francis Picabia...

Ne pas manquer à Crozant l’hôtel Lépinat, une auberge qui a été transformée en centre d’interprétation comprenant notamment des projections, des installations interactives et des salles d’exposition de tableaux. A Fresselines, direction l’Espace Monet-Rollinat : ce centre d’art comprend des espaces d’expositions et de pratiques artistiques, ainsi que des évocations des deux personnalités qui lui donnent son nom.

Lire aussi notre article Vallée de la Creuse, sur les traces des impressionnistes

Site de l’OT de la Vallée de la Creuse

Centre international d’art et du paysage, lac de Vassivière (Limousin)

Centre international d’art et du paysage, lac de Vassivière (Limousin)
Centre international d’art et du paysage © Aurélie Michel

Dans le parc naturel régional du Plateau de Millevaches, à 55 km à l’est de Limoges, le Centre international d’art et du paysage, situé sur une île du lac de Vassivière, allie parfaitement art et nature, composant un site artistique original au cœur du Limousin.

Il se compose d’une tour-phare et d’un grand bâtiment moderne. Construits en 1991, ils accueillent les œuvres d’artistes de la scène nationale et internationale, à raison de 3 expositions par an. Sur l’île de Vassivière, les œuvres d’art se trouvent aussi dans le « bois des sculptures », essentiellement à l’extérieur, en pleine nature et en accès libre. Une soixantaine, disséminées un peu partout, entre prairies et forêts.

La collection, constituée depuis les années 1980, interroge sur le rapport entre nature et culture. Les créations artistiques s’immergent elles aussi dans l’environnement, adoptant une sorte de mimétisme avec la nature environnante. D’autres, au contraire, jouent le contraste, comme un casque militaire géant en fer patiné ou le skatepark « OTRO », imaginé par l’artiste coréenne Koo Jeong A. et phosphorescent la nuit.

Lire notre reportage Lac de Vassivière, le petit Canada du Limousin

Site du Centre international d’art et du paysage   

Texte : Routard.com

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