Les plus beaux treks du monde

Torres del Paine © dsaprin - stock.adobe.com

Ces sentiers sont des mythes. De ceux que tout randonneur rêve de parcourir dans sa vie.

Ces itinéraires de grande randonnée, le plus souvent de haute volée tant pour les distances que les dénivelés, restent des Everest de la marche, même si certains sont bien plus accessibles que d’autres.

Sur les cinq continents, à travers monts, déserts, campagnes et grands espaces, voici les 25 treks incontournables parmi les plus emblématiques au monde.

Les plus beaux treks d’Europe

Du GR®20 corse au Sentier du Roi de Suède, des itinéraires exceptionnels à suivre…

TMB / Tour du Mont-Blanc (France/Suisse/Italie)

TMB / Tour du Mont-Blanc (France/Suisse/Italie)
Tour du Mont-Blanc © sanderstock - stock.adobe.com

Le tour du Mont-Blanc est sans doute la plus célèbre et la plus populaire des grandes randonnées des Alpes. Depuis Chamonix (Les Houches), on part faire le tour du sommet de l’Europe occidental en passant par l’Italie et la Suisse, à travers des cols majestueux délivrant des panoramas impressionnants sur les différentes faces du massif et de son emblématique sommet. On y reconnaît aussi, tout au long de ces 170 km (plusieurs variantes sont possibles pour raccourcir ou allonger) les Grandes Jorasses et les autres sommets du plus haut massif alpin.

Depuis Les Houches, on découvre d’abord les jolis alpages du col de Voza avant de poursuivre plus haut vers Notre-Dame de la Gorge, puis le col du Bonhomme. Après le col de Seigne, on entre en Italie, pour admirer le lac de Combal et goûter l’accueil et la cuisine des refuges valdôtains, notamment à Bertone et Bonatti, au-dessus de Courmayeur.

Le point culminant du parcours, le grand col Ferret, permet d’aborder la coquette partie suisse et ses jolis chalets de la Peule et de la Fouly. Bovine et ses pentes raides ramènent ensuite en France, où le terme du parcours par le balcon sud et le col du Brévent réserve encore de belles surprises et un paysage final fantastique sur la face nord des Jorasses.

Finalement, les beaux souvenirs l’emportent sur l’effort de ces 10 000 m de dénivelé. L’ambiance cosmopolite aux refuges fait partie de l’expérience, mais on déconseille tout de même si vous cherchez la solitude pour admirer les sommets.

Longueur : 170 km (10 000 m +).

Durée : 8 à 12 jours.

Difficultés : un parcours montagnard, mais qui demeure accessible car les sentiers sont peu techniques.

Période : Juin à septembre (attention aux névés en début de saison !).

Parcours : www.visugpx.com/LW80xEsvce

GR®20 (Corse)

GR®20 (Corse)
Monte Cinto - GR20 © ValerioMei - stock.adobe.com

La traversée nord-sud de la Corse, par les montagnes, est certainement le plus célèbre des grands sentiers français. Il faut dire qu’il possède de nombreux atouts : la montagne corse, aussi séduisante et belle que difficile et âpre à conquérir, se révèle, entière et préservée, au fil des cols, des vues spectaculaires, des plateaux verdoyants, des lacs et des forêts. Chaque étape fournit le plein de senteurs, de contrastes et de points de vue, chaque soir son lot de rencontres.

Attention tout de même : le GR®20 constitue pour le marcheur, même expérimenté, un défi d’ampleur, dû à des terrains rocailleux, parfois très escarpés, aux dénivelés importants, parcourus parfois sous un soleil terrible ou un vent entêtant.

Néanmoins, la traversée de l’île de Beauté vaut largement la peine tant les paysages entre terre et mer, la nature intacte de la montagne corse et les nuits étoilées constituent une récompense largement à la hauteur de l’effort.

Des premières perspectives sur la baie de Calvi jusqu’aux aiguilles de Bavella, en passant par les rudes pierriers du cirque de la Solitude, les pentes du Monte Cinto ou encore les fameux pozzines, ces trous d’eau si pittoresques des tourbières corses, chaque secteur reste inoubliable.

Chaque soir, on découvre un refuge ou un lieu de bivouac, posé dans la montagne ou au creux d’un joli village. On pourra y goûter quelques spécialités corses, fromages et charcuteries en tête, pour se remettre des efforts du jour et surtout apprécier les saveurs du terroir.

C’est aussi l’occasion de rencontrer et d’échanger sur le parcours avec les autres marcheurs : le GR®20 est très fréquenté et vous n’y serez pas seul puisque les randonneurs continuent d’y affluer de France et du monde entier.

Voir aussi Randonnées en Corse et Le meilleur de la Corse

Longueur : 180 km (16 000 m +).

Durée : 16 jours.

Difficultés : le parcours très pentu, les terrains pierreux et techniques, notamment au nord, font de ce GR®20 un parcours exigeant.

Période : mai à octobre (attention aux névés en début de saison).

Parcours : www.visugpx.com/okB1eM4fzj

Trekking des Géants (Vallée d’Aoste – Italie)

Trekking des Géants (Vallée d’Aoste – Italie)
Trekking des Géants - parc national du Grand Paradis © vencav - stock.adobe.com

La vallée d’Aoste est une région où l’identité alpine est omniprésente : elle est entourée par les cimes du mont Blanc, du Grand-Paradis, du mont Cervin et du mont Rose qui dominent les vallées secondaires perpendiculaires à celle de la Doire Baltée. Ce trek exceptionnel, qui réunit les deux Vie Alte de la région, propose un tour complet au plus près des sommets valdôtains.

Au départ de Courmayeur, au pied du mont Blanc, on admire d’abord les glaces et les roches du toit de l’Europe, avant d’entrer dans le parc national du Grand Paradis.

Là, sous l'œil de bouquetins peu farouches car protégés depuis la fin du XIXe siècle, on passe des cols à plus de 3 000 m d’altitude (le point culminant, le col Lauson, s’élève à 3 296 m !), tout en traversant alpages bucoliques et hameaux préservés. Bien sûr, les pentes sont fortes et les passages techniques nombreux : il faut avoir le pied montagnard pour apprécier l’effort !

Redescendu à Donnas, on attaque la seconde Via Alta de cette épopée : les pentes et les cols s’enchaînent, dans un décor toujours aussi grandiose, avec en toile de fond les glaces du mont Rose et la cime effilée du Cervin.

Les typiques maisons Walser, peuple germanique encore présent sur les hauteurs de la vallée du Lys, toutes de bois et de pierres, se fondent dans le décor. On goûte aussi au réconfort des étapes dans les refuges de montagne qui sentent bon la polenta et le vrai espresso !

Longueur : 332 km (24 000 m +).

Durée : 15 jours.

Difficultés : un parcours difficile, ponctué de passage en altitude et de très longues ascensions et descentes. Réservé à des trekkeurs expérimentés en montagne et en excellente condition physique.

Période conseillée : de fin juillet à fin septembre.

Parcours : www.visugpx.com/WppdfrtmuY

Alte Vie des Dolomites (Italie)

Alte Vie des Dolomites (Italie)
Tre cime di Lavaredo © unai - stock.adobe.com

Parmi les horizons les plus photogéniques des Alpes, les Tre Cime di Lavaredo et de quelques autres sommets des Dolomites, culminant parfois à plus de 3 000 m, se placent en bonne position grâce à leur aspect architectural.

Dans le nord de l’Italie, où les cultures alpines germaniques et italophones se rencontrent, ces cathédrales de calcaires, dont les flèches se dressent vers le ciel, frappent les imaginations et percutent les rétines des alpinistes et des trekkeurs. Les sentiers qui parcourent leurs flancs permettent d’admirer au plus près ces fantastiques œuvres naturelles issues de l’érosion, à défaut d’en éprouver les sommets acérés, réservés aux spécialistes de la grimpe.

Elles sont nées du contact de l’eau et du vent sur une structure géologique tout à fait particulière : ici s’étendait il y a quelques millions d’années une mer de corail. Les récifs coralliens pétrifiés, appelés dolomies, ont formé ces sommets aux profils acérés, dessinant ces forteresses de calcaires, aux murailles impressionnantes surmontées de donjons, de flèches et d’arches naturelles.

Parmi les huit Alte Vie qui traversent ce massif extraordinaire, certaines sont très techniques, comportant des passages de via ferrata (typiques des Dolomites), d’autres plus accessibles. L’Alta Via no 1 est la plus classique, mais on peut aussi les combiner et créer de beaux circuits en utilisant les sentiers qui vont d’est en ouest, les Alte Vie décrivant plutôt des trajectoires nord-sud.

Longueur : 125 km (7 300 m +) pour Alta Via no 1.

Durée : 12 jours.

Difficulté : un trek alpin, exigeant, mais accessible à tout randonneur entraîné et possédant un minimum d’expérience en montagne. On évolue en effet sur des sentiers de montagne tracés, rocailleux par endroits. On note quelques passages exposés et un peu vertigineux, mais bien sécurisés.

Parcours : www.dolomiti.it/it/itinerari/alte-vie/alta-via-n1

Les chemins de Saint-Jacques : la via Podiensis et le Camino francés (France, Espagne)

Les chemins de Saint-Jacques : la via Podiensis et le Camino francés (France, Espagne)
Camino francés © bepsphoto - stock.adobe.com

Ce n’est certes pas un seul chemin, mais un réseau de sentiers séculaires qui mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle, la ville de Galice qui conserve le tombeau de l’apôtre. Sur ces itinéraires, les randonneurs d’aujourd’hui mettent leurs pas sur ceux des pèlerins d’antan, marchant à la rencontre d’un immense patrimoine spirituel, mais aussi architectural et naturel.

Parmi les voies menant vers le champ d’étoile, la via Podensis, celle qui part du Puy-en-Velay, en France, est la plus populaire. À raison : le début du parcours notamment, à travers le Velay et les grands espaces de l’Aubrac, est grandiose. Conques et son abbatiale, une pause de choix.

Ensuite, on vogue au fil des doux paysages de la France rurale où il fait bon goûter le foie gras et l’Armagnac le soir venu, puis le Pays basque se profile. Après Saint-Jean-Pied-de-Port et le col de Roncevaux, nous voici en Espagne.

Le fameux Camino Francés poursuit l’aventure. En Espagne, et même à travers le monde, c’est le plus fameux itinéraire jacquaire. Le Camino, c’est lui. L’histoire est à chaque pas, alors que nous traversons la Navarre, puis les vignes de la Rioja. Les immenses étendues de la Meseta, où le mental du pèlerin est mis à rude épreuve, sont le juge de paix du parcours. Les villes, Léon puis Astorga, y font figure d’oasis.

Enfin, les monts de Galice, l’architecture et les villages préservés aux faux airs celtiques, donnent à la fin du parcours un charme fou. Sous les eucalyptus, on poursuit jusqu’à Santiago, et même pour les plus courageux jusqu’à la mer et le cap Fistera, afin de boucler cette expédition spirituelle et physique, inoubliable et unique.

Dès lors, on n’aura de cesse de retrouver ce parfum teinté de foi, de belles rencontres, de découverte et d’introspection, en partant à nouveau vers Saint-Jacques, par les multiples voies qui y mènent.

Lire aussi notre dossier sur Les chemins de Compostelle et Sur le chemin de Compostelle, du Puy-en-Velay à Conques

Longueur : 1 600 km (du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle).

Durée : 85 jours.

Difficulté : le parcours est accessible. Les terrains sont assez faciles, les étapes abordables. Néanmoins, la longueur de l’itinéraire demeure importante et cette aventure nécessite un véritable engagement physique et moral !

Période conseillée : d’avril à juin, puis de septembre à novembre. L’été le soleil tape très fort, surtout sur la partie centrale espagnole.

Parcours : www.visugpx.com/1308075787

Haute Route Pyrénéenne (HRP) (France – Espagne)

Haute Route Pyrénéenne (HRP) (France – Espagne)
Haute Route Pyrénéenne © Alberto Gonzalez - stock.adobe.com

Parmi les différentes façons de traverser les Pyrénées, le GR®10 côté français, l’une des plus belles randos de France, et le GR®11 côté espagnol sont les plus classiques. Il est bien sûr possible de les combiner entre eux pour réaliser une traversée des Pyrénées originale et accessible.

Sans renier les grandes qualités de ces deux itinéraires, on peut aussi être attiré par le caractère sauvage et audacieux de la Haute Route, une option plus sportive et haut perchée encore. Un peu plus longue que le GR®10, elle suit les lignes de crêtes, oscillant entre la France et l’Espagne pour se maintenir au maximum en altitude.

Cette HRP, tracée et popularisée par George Verron à la fin des années 1960, apparaît comme un défi de haute montagne qui exige expérience et condition physique irréprochable, surtout si vous avez pour ambition de relier la Méditerranée à l’Atlantique. Le voyage dénombre en effet 42 étapes d’Hendaye à Banyuls, de refuges en cols d’altitude.

Véritable exploration des crêtes pyrénéennes du Pays basque aux Pyrénées-Orientales, en passant par l’Andorre, cette HRP offre des horizons sauvages, des passages aériens et des pentes rocheuses. Bien plus technique que le GR®10 ou le GR®11, elle compte cependant moins de dénivelé cumulé puisque l’on évolue tout le temps en altitude. Non balisée, elle exige aussi une certaine préparation logistique. Une vraie aventure à nos portes !

Longueur : 800 km (44 000 m +).

Durée : 42 jours.

Difficultés : un parcours montagnard, sauvage, sur des terrains techniques et des sommets déjà engagés. Réservé à des trekkeurs très expérimentés, à l’aise avec l’orientation également.

Période conseillée : de fin juin à septembre (attention aux névés en début de saison)

Parcours : www.randozone.com/fiche/10159/hrp-haute-route-pyreneenne.html

Laugavegur (Islande)

Laugavegur (Islande)
Laugavegur © Maresol - stock.adobe.com

L’Islande est une île à part. Des couleurs uniques, un spectacle entre cendres et glaces, fumerolles et verts vifs des volcans. Au Landmannalaugar, bout du monde sculpté par le volcanisme, commence le Laugavegur, la « route des sources chaudes », le trek le plus célèbre du pays.

Ses 54 km vous plongent au sein d’une nature tiraillée par les caprices du sous-sol et vous feront franchir une barrière montagneuse avant d’affronter un désert de sable volcanique et trouver enfin l’une des seules forêts du pays, à Thorsmörk, au pied du fameux volcan qui avait paralysé le trafic aérien en 2010, le Eyjafjallajökull.

Ici, tout n’est que contrastes : les montagnes sont striées de couleurs presque irréelles, les sources d’eau chaude et les fumerolles jaillissent, le noir du sable volcanique tranche avec les glaciers.

Malgré un terrain facile et un dénivelé modéré, ce trek se révèle être un challenge. En effet, quelques passages de gués sportifs et surtout un climat qui, même en plein été, peut jouer des tours : averses de neige, grêle, brouillard ou soleil généreux, tout est possible ici même en une seule journée !

Le parcours, avec ses distances abordables et son faible dénivelé – le profil est descendant dans l’ensemble – pourrait sembler aisé. Le terrain reste parfois délicat avec des roches et du sable volcanique. Les conditions spartiates qui exigent d’être en autonomie alimentaire et de dormir sous la tente ou en refuges au confort minimaliste durcissent l’expérience, sans compter le climat !

Lire aussi Randonnée en Islande

Longueur : 54 km (500 m +).

Durée : 4 jours.

Difficulté : physique : 3/5 technique : 2/5

Périodes conseillées : de fin juin à début septembre.

Parcours : https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/the-laugavegur-trail-landmannalaugar-porsmork-27031819

Voie lycienne (Turquie)

Voie lycienne (Turquie)
Voie lycienne © Galyna Andrushko - stock.adobe.com

Au sud-ouest de la Turquie, entre les villes d’Antalya et de Fethiye, la Voie lycienne est un parcours de grande randonnée particulièrement pittoresque. C’est une Anglaise, passionnée de trek et amoureuse de cette région, qui traça ce parcours entre montagnes, mer et sites archéologiques en 1999. La Voie lycienne est depuis régulièrement citée parmi les plus beaux sentiers du monde.

Cela semble justifié : outre les 25 sites antiques sur le parcours, d’une richesse inestimable, on sillonne la côte, entre criques désertes et plages sauvages de sable noir. Les sites lyciens se découvrent ainsi pas à pas. Les Lyciens, dont la langue évoque des origines hittites, ont adopté la civilisation grecque, ainsi que leurs divinités. Cependant, leurs tombeaux sont restés tout à fait spécifiques, avec leurs dimensions monumentales. On en découvre de spectaculaires sur le tracé, qui s’élève jusqu’au mont Ólympos, à 2 360 m d’altitude, avant de replonger vers les eaux turquoise de la Méditerranée. On frôle les flammes de Chimères, où un feu naturel s’échappe du sol. Le phénomène a inspiré la légende de la Chimère et de Bellérophon.

D’autres figures mythologiques nous accompagnent sur l’itinéraire, où il est bon de mêler mythe et réalité, l’antiquité et la Turquie moderne. On goûte en effet aussi, à chaque étape, à l’hospitalité turque. Les jus d’oranges pressés ou de grenades dont on longe les plantations, les bonnes grillades et l’accueil ajoutent au charme de l’expérience.

Lire La Lycie, sur la côte méditerranéenne

Longueur : 535 km.

Durée : 1 mois de marche.

Difficulté : le sentier est souvent rocailleux et le relief bien accentué, avec des étapes de montagne. La chaleur interdit quasiment d’envisager ce trek l’été. Le balisage est assez défectueux sur la partie est de l’itinéraire.

Parcours : www.lycie.fr/voie-lycienne.html

Kungsleden, le chemin royal de Scandinavie (Suède)

Kungsleden, le chemin royal de Scandinavie (Suède)
Kungsleden © Jens Ottoson - stock.adobe.com

Le Kungsleden (« voie royale » en suédois) s’impose comme la plus belle des invitations au voyage pour découvrir la beauté de la Laponie suédoise. Son histoire remonte à la fin du XIXe siècle, où le club touristique suédois jette les bases du tracé, parallèle à l’édification du chemin de fer dans la région. Il est balisé depuis 1926 sur ces 425 km. Compter 28 jours pour le parcourir en entier.

Le tracé, qui part du nord d’Abisko (200 km au nord du cercle polaire !) et se poursuit vers le sud jusqu’à Hemavan, offre de découvrir toute l’ampleur et la diversité des paysages de la Laponie suédoise. Le trek peut être divisé en cinq sections, qui permettent chacune un accès par la route ou le train.

À travers toundra, marais (équipé de passerelles pour marcher), forêt de conifères et vastes prairies alpines, on découvre de très belles vues sur les lacs, notamment Langas et Laitaure, et sur les plus hauts sommets de Suède, comme le Kebnekaise et le Kåtotjåkka (autour des 2 000 m d’altitude) entourés de glaciers imposants.

Sous le regard paisible des très nombreux troupeaux de rennes, on marche ainsi de chalet en chalet, à travers une nature intacte, d’une pureté cristalline. Le sentier a été aménagé et pensé pour que chaque étape propose un refuge, un chalet ou un accès à une station parfois.

Ces hébergements, plutôt minimalistes, permettent d’effectuer une bonne partie du parcours sans tente. L’équipement est simple, il n’y a ni eau (on va la chercher au torrent), ni électricité. Ils comportent juste une cuisinière à gaz où l’on peut cuisiner. Les refuges sont souvent gardés l’été, pendant la haute saison.

Les couleurs alternent entre verts francs des sapins et ocres des mousses, et le ciel peut parfois s’éclairer des mille feux des aurores boréales, pour couronner encore ce parcours royal.

Longueur : 425 km.

Durée : 28 jours.

Difficulté : un terrain gentiment vallonné, la boue peut être au rendez-vous. Gare aux moustiques aussi : il faut marcher bien couvert avec une moustiquaire de visage !

Période conseillée : de mi-juin à fin août.

Parcours : www.traildino.com/trace/continents-Europe/countries-Sweden/trails-Kungsleden

West Island Way (Écosse)

West Island Way (Écosse)
West Island Way - Loch © Lomond drimafilm - stock.adobe.com

Le WHW est le plus ancien sentier « longue distance » d’Écosse. Il fut lancé en 1974. Le départ de Milngavie, tout près de Glasgow, est facile d’accès. On relie ensuite les Lowlands aux Highlands, en suivant les anciens chemins de pâturages.

Les premiers pas sont doux, sous le regard de calmes troupeaux et dans un décor campagnard. Mais l’environnement va gagner en rudesse – et en majesté – en cheminant vers le nord.

Les points de vue les plus sensationnels des Highlands vous attendent : le sentier longe d’abord les berges romantiques du Loch Lomond. S’il est moins célèbre que le Loch Ness et son monstre, le Lomond n’en reste pas moins le plus grand loch de Grande-Bretagne en superficie avec 71 km². On note également sa profondeur maximale de 191 m ! Ses rives sauvages et ses eaux poissonneuses sont protégées comme parc national. Il est considéré comme l’une des merveilles de la nature écossaise, notamment grâce à ses îles.

Ensuite, place aux grandes étendues sauvages de Rannoch Moor. Une vaste lande s’étend au pied des montagnes.

Le chemin s’élève ensuite par le devil stairway, l’escalier du diable, jusqu’à son point culminant. À perte de vue : herbes rases, roches sculptées par les vents et les pluies. On s’attend à voir surgir un fier cavalier en kilt.

Si le temps le permet, vous apercevrez un peu plus loin la cime du Ben Nevis, le point culminant du Royaume-Unis (1 345 m). De nombreux randonneurs complètent d’ailleurs cette grande randonnée par son ascension, qui peut être difficile à cause du climat, malgré une altitude modeste. La paisible cité de Fort William attend le repos du marcheur pour l’arrivée finale.

Longueur : 154 km (4 377 m +).

Durée : 8 jours.

Difficulté : un trek accessible, même s’il faut compter sur des pentes marquées sur la fin et être prêt à affronter des conditions météo très variables !

Période : mai à septembre.

Parcours : www.scotlandsfinest.nl/walks-routes-paths/long-distance-walking-trails-with-gpx/west-highland-way

Les plus beaux treks d’Amérique du Nord et du Sud

Rocheuses, Appalaches ou parcs nationaux au Nord, Andes ou Patagonie au Sud… à vous de choisir !

Colorado Trail (États-Unis)

Colorado Trail (États-Unis)
Paysage du Colorado Trail © Jay - stock.adobe.com

Il est sans doute le plus abordable des grands treks américains - hormis sa longueur -, et facile d’accès (le départ est proche de Denver et randonner ici ne nécessite pas de permis). Ce Colorado Trail se montre un beau défi : 800 km de chemins et de pistes à travers le Colorado, l'État le plus montagneux des États-Unis.

L’aventure démarre donc aux portes de Denver. On marche d’abord le long d’une promenade populaire dans le canyon Waterton, avant de vite s’élever dans les Rocheuses. Après un passage beau mais tragique sur les lieux d’un vaste feu de forêt, le sentier franchit la barrière des 3 000 m d’altitude. Là, les ocres et les verts éclatent, les ondulations des cimes s’épanouissent.

Le sentier, bien tracé, vous conduira de vallées en prairies, de cols aux larges panoramas en forêts de bouleaux. Les nuits sous la tente font partie de l'expérience. Les trekkeurs se regroupent souvent autour des points d’eau, endroits propices au bivouac. Vous y surprendrez peut-être un ours noir, mais plus sûrement un écureuil ou un inoffensif daim.

Tous les quatre à cinq jours, vous pourrez vous reposer et faire le plein de provisions dans l’une des petites localités proches du parcours. Certains villages, aux allures de western, valent vraiment un détour. On vous conseille de demeurer un peu à Leadville, la ville la plus haute des US avant de repartir sur les pentes fleuries du Colorado.

Le décor évoque le Jura dans la douceur de ses courbes avec la grandeur et l’altitude des Alpes, un mixte étonnant, le tout dans une wilderness dépaysante !

Longueur : 746 km.

Durée : 40 jours.

Difficulté : des sentiers plutôt faciles et des pentes régulières, mais il faut compter un bon mois et demi pour venir à bout de ce tracé en raison de l’altitude et des conditions souvent chaudes et orageuses en été.

Période : juin à octobre.

Parcours : www.alltrails.com/fr/randonnee/us/colorado/colorado-trail-full-route

Zion National Park (États-Unis)

Zion National Park (États-Unis)
Sentier de l’Angel’s Landing - Zion National Park © jon_chica - stock.adobe.com

Marcher dans les grands parcs nationaux de l’Ouest américain se révèle être une expérience unique. Parmi eux, le parc national de Zion, dans l’Utah, à l’ouest des USA, dévoile des paysages parmi les plus saisissants sur Terre.

Des canyons spectaculaires creusés par la rivière Virgin dans une roche aux teintes allant du blanc à l’ocre rouge. Un fantastique travail d’érosion due à l’eau, les vents et les siècles. On est frappé dès la première vue par la puissance des lieux.

Bien sûr, c’est en marchant qu’ils se découvrent le mieux et le parc national, dont l’accès est comme toujours aux US réglementé, propose de nombreux parcours.

Si certains peuvent convenir pour une simple balade de découverte familiale, d’autres sont plus exigeants. Les plus célèbres et les plus frappants sont sans doute les Narrows et le parcours de l’Angel’s Landing.

Le premier part du lieu-dit le Temple de Sinawava et s’enfonce dans d’étroits canyons. Le décor est particulièrement sensationnel et l’on circule le plus souvent dans de l’eau jusqu’aux mollets, voire la taille ou plus haut ! Le trajet s’effectue en aller-retour sur une quinzaine de kilomètres.

Toujours aussi cinématographique, mais cette fois sur les hauteurs, le parcours de l’Angel’s Landing grimpe jusqu’à un impressionnant point de vue. La fin se déroule sur une étroite arête câblée. Vertige interdit, mais spectacle garanti ! Accès sur permis et loterie.

Outre ces deux randonnées mythiques, qui peuvent se réaliser à la journée, le parc national de Zion déploie bien d’autres possibilités, y compris pour ceux qui veulent goûter au trek itinérant. C’est le plus souvent en dehors du canyon principal, dans des zones encore plus reculées du parc national que l’on trouve les parcours longs, nécessitant plusieurs jours de marche et pour lesquels il est nécessaire de réserver un permis et de s’organiser pour le bivouac.

Longueur : 16 km (The Narrows en aller-retour) ; 9 km (Angel’s Landing).

Difficultés : pour les Narrows, des sandales ou des chaussures adaptées à un parcours aquatique sont nécessaires. Certains passages sont glissants. Pour l’Angel’s Landing, attention au dernier segment, vertigineux et exposé.

Parcours : www.visugpx.com/8IoKhvX4yB

Appalachian Trail (États-Unis)

Appalachian Trail (États-Unis)
Appalachian Trail © Theron Stripling III - stock.adobe.com

C’est sans doute le sentier de grande – immense – randonnée le plus célèbre des États-Unis. Il parcourt, sur plus de 3 500 km, la chaîne des Appalaches, à l’est du pays. C’est aussi le plus ancien en Amérique : l’idée initiale a été lancée en 1921 et le parcours fut finalisé au cours des années 1930.

Marcher sur le sentier des Appalaches est le rêve de nombreux randonneurs américains. En réaliser le thru hike, c'est-à-dire le parcourir en entier en une seule saison, marque une belle ligne sur la carte de visite des trekkeurs du pays. Il constitue d’ailleurs, avec le Continental Divide et le Pacific Crest Trail, la fameuse Triple Crown of Hiking (« triple couronne ») – les randonneurs qui effectuent les trois entièrement reçoivent le titre de Triple Crowners. Le tracé est très vallonné et certains passages, en pleine forêt, sont difficiles.

Mais au-delà de la difficulté, l’Appalachian Trail suit l’épine dorsale de l’est des États-Unis et offre aux marcheurs une nature sauvage sur des montagnes moyennes, souvent recouvertes de forêts primaires ou secondaires. Une grande variété de paysages et d’espèces s’observe du nord au sud et selon les altitudes. Cette plongée dans la wilderness, où il faut bivouaquer au jour le jour, attire de plus en plus de candidats qui partent sac au dos défier leur endurance et découvrir la nature.

Il faut tout de même compter six mois pour l’ensemble, avec les péripéties (rencontre avec un ours, météo changeante et capricieuse…) que l’on imagine.

Longueur : 3 510 km.

Durée : 5 à 7 mois.

Difficultés : la longueur de l’itinéraire, certains passages pentus et parfois boueux, le bivouac, le portage d’un sac chargé, l’organisation… tout indique que le sentier s’adresse à des trekkeurs émérites. Néanmoins, certaines sections sont plus abordables et peuvent constituer un beau trek déjà copieux sur une ou deux semaines.

Périodes conseillées : du 15 mai au 15 octobre

Parcours : https://appalachiantrail.org/

Cordillère Blanche (Pérou)

Cordillère Blanche (Pérou)
Cordillère Blanche - circuit de Santa Cruz © raquelm. - stock.adobe.com

Dominée par les 6 768 m du Huascarán, le point culminant du Pérou, la cordillère Blanche figure parmi les lieux de trek les plus emblématiques et populaires des Andes.

La cordillère Blanche incarne dans le cœur des alpinistes et des marcheurs du monde entier l’imaginaire complet des décors andins : des sommets élancés, littéralement sculptés par les glaces dominant des lacs émeraude nichés dans de profondes vallées sauvages.

Il n’existe pas à proprement parler d’itinéraire type : plutôt une collection de hauts lieux, d’incontournables, que l’on relie à pied, sur quelques jours ou deux semaines, en fonction de ses capacités physiques et du temps dont on dispose. Un paradis de montagnard.

Le trek le plus classique et le plus accessible de la région reste le circuit de Santa Cruz. Depuis le village de Cashapampa, on rejoint la laguna Jatuncocha, puis le camp de l’Alpamayo, avant d’atteindre la Punta Union à 4 760 m d’altitude. Enfin, la laguna Morococha anime la fin du trek. Guide et muletiers sont plus que conseillés.

D’autres itinéraires plus longs – et souvent plus difficiles – sont possibles à travers la cordillère Blanche.

Un peu moins connue, sa voisine la cordillère Huayhuash propose d’autres treks andins très spectaculaires, encore plus sauvages.

Longueur : 52 km (pour le trek de Santa Cruz).

Durée : 4 jours (idem).

Difficultés : les terrains sont assez techniques, caillouteux et parfois glissants, les pentes parfois rudes. L’altitude est aussi à prendre sérieusement en considération.

Période conseillée : de mai à septembre (saison sèche au Pérou).

Parcours : https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/trek-de-santacruz-2066440

Chemin de l’Inca (Pérou)

Chemin de l’Inca (Pérou)
Machu Picchu © Matyas Rehak - stock.adobe.com

Les Incas ont construit un réseau de sentiers vertigineux dont les vestiges subsistent dans toute l’Amérique du Sud. Il a été construit vers 1400 et s’étend sur plus de 22 500 km entre Quito (en Équateur) et le Chili. Il traverse ainsi le Pérou et la Bolivie, avec des passages à plus de 5 000 m d’altitude.

Ce chemin mythique attire bien sûr encore aujourd’hui des aventuriers et des trekkeurs de tous niveaux, qui s’engagent dans une longue randonnée sur les traces de cette civilisation autrefois très puissante.

Si certaines portions de ce chemin sont très difficiles et s’adressent aux aventuriers, d’autres sont plus accessibles. Ainsi, le chemin de l’Inca à travers la cordillère de Vilcabamba et la vallée sacrée jusqu’au sanctuaire du Machu Picchu est l’un des treks les plus populaires d’Amérique du Sud.

Il est très accessible – 4 jours de marche d’une difficulté modérée – et permet d’admirer les plus belles traces de la civilisation Inca, avec le final en apothéose sur le site grandiose de la porte du soleil.

Il faut néanmoins s’adresser à une agence locale ou réserver de la France pour s’y engager, car le sentier n’est pas ouvert aux individuels.

Longueur : 40 km.

Durée : 4 jours.

Difficulté : un trek accessible, même s’il faut compter sur de bonnes pentes et bien prendre au sérieux l’altitude (passage de col à plus de 4 000 m).

Période conseillée : de mars à décembre.

Parcours : www.visugpx.com/1415802531

Tour du Fitz Roy et du Cerro Torre (Argentine)

Tour du Fitz Roy et du Cerro Torre (Argentine)
Fitz Roy © Michal Jastrzebski - stock.adobe.com

Le champ de glace sud de Patagonie, ou Hielo Continental, est la troisième plus grande calotte glaciaire au monde. Il étire ses 350 km de glace sur la cordillère des Andes, à cheval entre l’Argentine et le Chili. En raison des conditions climatiques difficiles qui y règnent, le Hielo a été très peu exploré et demeure un territoire vierge.

C’est dans ce milieu hostile qu’est tracé l’un des parcours les plus prestigieux et spectaculaires de la cordillère des Andes : le tour du Fitz Roy.

On peut y admirer le massif dans toute sa splendeur. Les célèbres tours granitiques du Fitz Roy et du Cerro Torre dominent le paysage. Au début, à l’est du massif, forêts de lengas, rivières cristallines et lagunes turquoise offrent de splendides panoramas de nature vierge. Mais très rapidement, le tracé part du côté ouest, où les glaces du Hielo envahissent tout, à perte de vue, dominées par les sommets déchiquetés, dans une ambiance de haute montagne. Grands espaces et sensations d’infini seront au rendez-vous. Le Circo de los Altares sera certainement l’une des plus belles images du parcours.

Au-delà de la beauté des lieux, ce tour du Fitz Roy et du Cerro Torre est un véritable défi sportif. Bien que proche d'une randonnée glaciaire sur un plan technique, cette expédition se caractérise par des conditions climatiques très imprévisibles et difficiles, et par des étapes longues et physiquement très engagées. La sensation d’isolement peut aussi mettre les nerfs à rude épreuve. Être accompagné d’un guide de haute montagne pour s’assurer des meilleures conditions de sécurité s’impose.

On note que beaucoup d’autres randonnées, plus abordables, sont possibles dans le secteur.

Lire aussi La Patagonie, côté glaciers

Longueur : env. 200 km.

Durée : 15 jours.

Difficultés : un itinéraire très exigeant, des conditions climatiques souvent difficiles et des passages glaciaires. Pour trekkeurs avertis !

Période conseillée : décembre à mars.

Parcours : www.komoot.com/fr-fr/tour/1416014693

Torres del Paine, Trek W (Chili)

Torres del Paine, Trek W (Chili)
© davidionut - stock.adobe.com

Aux confins de la cordillère des Andes et des steppes de Patagonie, le massif del Paine dresse ses tours granitiques saisissantes au-dessus de lacs aux eaux bleues. Ce décor, protégé dans le cadre du parc national de Torres del Paine au Chili, est un rêve de trekkeurs.

Un bon réseau de sentiers permet de le découvrir facilement. Refuges et campings sont disponibles tout au long des itinéraires principaux, ce qui rend l’expérience plus facile même si la réservation est très conseillée pour les premiers jusqu'à 10 mois à l'avance. L'offre de randonnées est très vaste, nombre d'entre elles sont faisables à la demi-journée ou à la journée.

Le parcours le plus classique, le plus mythique aussi, pour découvrir ce massif, est le trek W, dont le tracé forme le dessin de la lettre.

On débute en traversant la vallée d'Ascensio. Une moraine permet d’accéder à travers roches au belvédère Base Torres, premier spectacle d’envergure. On longe ensuite le lac Nordenskjöld, dominé par le Cerro Almirante Nieto et des Cuernos del Paine. Les vues sur les glaciers s’enchaînent, d’une puissance implacable.

On atteint ensuite, à travers forêts et vallées, l’horizon du belvédère Francés, tout aussi imprenable. Paine Grande, Catedral, Cuerno Norte et d’autres sommets se dévoilent.

L’intensité du spectacle ne retombe pas au dernier jour : on longe le Cerro Paine Grande, en explorant les glaciers suspendus avec d’arriver au fantastique belvédère sur le lac Grey, point d’orgue de ce trek intense au bout des Amériques.

La beauté et la diversité de l’environnement font de ce trek l’un des sommets du genre, bien que le W reste un trek très accessible.

S’il vous semble un peu court, vous pouvez tenter la grande boucle, surnommée le « O », qui demande une bonne dizaine de jours pour 128 km. Elle englobe bien sûr les points de passages emblématiques du circuit du trek W avec en plus d’autres passages majestueux dans le nord du massif, la « partie cachée » du Torres del Paine.

Longueur : 84 km (2 900 m +).

Durée : 5 à 6 jours.

Difficulté : un trek en montagne, plutôt accessible. On note cependant la quasi nécessité d’une bonne organisation logistique (bivouac et autonomie alimentaire) qui exige un sac bien rempli !

Période conseillée : d’octobre à avril (été austral).

Les plus beaux treks d’Afrique

Kilimandjaro, Atlas marocain, cirques de la Réunion… Une petite sélection de treks de rêve en Afrique.

GR®R2 : traversée de l’île de la Réunion

GR®R2 : traversée de l’île de la Réunion
Cilaos © karlosxii - stock.adobe.com

Dans l’ouest de l’océan Indien, au large de la côte est de l’Afrique du Sud et de Madagascar, l’île de la Réunion, d’origine volcanique, est un joyau naturel constitué de cirques, de forêts tropicales, de pitons et de plateaux volcaniques, de caldeiras et même de plages paradisiaques. Cette île-montagne est bien sûr un vrai eldorado pour les randonneurs.

Le GR®R2 permet de traverser toute l’île par ses volcans et ses cirques. La découverte, jour après jour, est inoubliable. On en oublierait presque la difficulté – dénivelés et terrains rocailleux – tant la contemplation nous transporte. Les refuges typiques, où l’on déguste les plats locaux et on se requinque aux rhums arrangés, font aussi totalement partie de l’expérience.

De Saint-Denis, on s’élève très vite vers les cimes de la Roche Écrite, pour atteindre la Rivière-des-Galets et pénétrer l’incroyable cirque de Mafate. Dans un décor grandiose de pitons rocheux, on marche d’îlet en îlet, ces villages typiques accessibles uniquement à pied.

Après avoir gagné Cilaos, on monte vers le point culminant de l’île pour un lever de soleil inoubliable du Piton des Neiges, à plus de 3 000 m d’altitude, d’où l’on admire l’océan et tout le relief de l’île dans la lumière du levant. Cap ensuite sur l’autre volcan, le Piton de la Fournaise (2 632 m d’altitude), encore actif, pour clore en feu d’artifice cette traversée intense.

Longueur : 135 km (10 000 m +).

Durée : 10 jours.

Difficultés : avec près de 10 000 m de dénivelé et des terrains rocailleux et techniques, parfois boueux, très variés, ce trek exige une bonne condition physique et un pied sûr.

Parcours : www.visugpx.com/8du5KnnuFA

Kilimandjaro (Tanzanie)

Kilimandjaro (Tanzanie)
Sommet du Kilimandjaro © malajscy - stock.adobe.com

Avec ses 5 895 m d’altitude, le Kilimandjaro est le plus haut sommet du continent africain. Son sommet reste cependant accessible aux marcheurs bien entraînés, car l’ascension ne présente pas de difficultés techniques majeures. C’est l’un des sommets mondiaux du trek !

Plusieurs voies sont possibles, à la montée ou à la descente, mais les plus classiques – et les plus abordables – sont celles de Marungu et de Machame. Nous vous conseillons la voie Machame, qui demeure sauvage et permet de découvrir toute la diversité de paysages au fil des « étages » de l’ascension. La forêt tropicale, puis les grands champs de lave, la caldeira du plateau de Shira et enfin l’univers minéral à l’approche du glacier.

Bien sûr, cela demeure une randonnée exigeante, très pentue. L’altitude complique la donne. Il ne faudra guère monter de plus de 1 000 m d’altitude par jour au début, mais la satisfaction d’atteindre le sommet est immense et l’ampleur du panorama à la hauteur de l’effort. On jouit d’une vue grandiose sur les plateaux, la vallée du Rift et le Mawenzi. Il faut encore garder quelques forces pour la descente, même si les soucis d’acclimatation sont alors derrière vous.

Attention, pour effectuer cette ascension mythique, permis et guides locaux sont obligatoires. Le nombre de visiteurs est limité et il faut donc passer par une agence agréée.

Vous serez donc guidé de A à Z, de l’aéroport au sommet, puis à la descente, mais telle est la règle du jeu. Une équipe, composée de porteurs, de guides et de cuisiniers sera donc aux côtés de votre groupe de marcheurs pendant tout le trek. C’est certes un peu décevant pour ceux qui préfèrent les voyages libres et solitaires, mais il en va aussi de l’économie locale.

Le prix tient compte des taxes d’entrée dans le parc naturel, assez élevées. Il faudra compter environ 1 500 € par personne avec une agence locale, sans compter les pourboires pour l’équipe.

L’autre solution est de s’adresser à une agence de trek implantée en Europe, qui organise tout votre trek de votre pays de départ, un peu plus coûteux, mais bien plus simple à organiser.

Longueur : 60 km.

Durée : 7 jours de trek / 4 à 7 h de marche par jour (9 à 13 h le jour du sommet).

Difficulté : accessible techniquement, cette ascension est un trek de haute altitude avec les enjeux liés à cet environnement et la raréfaction de l’oxygène.

Parcours : www.visugpx.com/1318969955

Grande traversée de l’Atlas (Maroc)

Grande traversée de l’Atlas (Maroc)
Haut Atlas © Lukas - stock.adobe.com

Quand on évoque le trek au Maroc, on pense certes d’abord au désert, mais la montagne marocaine offre aussi de très beaux parcours. La GTAM, l’itinéraire le plus emblématique, parcourt une longue diagonale à travers la chaîne de l’Atlas, sur une durée de trois semaines.

La plus haute chaîne de montagnes d’Afrique du Nord s’étend sur 2 500 km de long, du Maroc jusqu’à la Tunisie. Dans sa partie marocaine, le Haut Atlas constitue le « toit de l’Afrique du Nord », avec une dizaine de sommets de plus de 4 000 m d’altitude, et plus de 400 qui dépassent les 3 000 m.

Le Maroc auquel nous convie la grande traversée de l’Atlas est un pays de montagne et de cocagne. Sous la silhouette massive du M’Goun, on chemine à la rencontre des populations locales, de leur culture berbère, de leurs traditions. L’accueil accordé au voyageur de passage n’est pas une légende ; il s’inscrit dans la culture profonde de ces populations.

Ces chemins de transhumance furent empruntés par les caravanes en provenance des oasis sahariennes. Elles ont laissé des kasbahs qui évoquent autant d’improbables forteresses dans ce désert des Tartares.

En toile de fond, le Toubkal (4 167 m d’altitude), la montagne des montagnes, se profile à l’horizon. Son ascension pourra constituer l’objectif final de cette GTAM. On pourra d’ailleurs profiter de ce trek XXL pour tenter « en prime » l’ascension d’un 4 000 m, puisque le M’Goun et le Toubkal, quasiment sur le parcours, permettent d’atteindre cette altitude mythique sans matériel d’alpinisme.

Le M’Goun, avec ses 4 068 m, est sans doute le plus facile. L’ascension finale s’entreprend après la traversée de splendides plateaux d’altitude, dans une région particulièrement préservée.

Le Toubkal, plus haut sommet de l’Atlas avec ses 4 167 m, offre une ascension régulière. On peut passer la nuit dans le rustique refuge du CAF avant l’assaut final, rocailleux, qui mène en quelques heures d’effort au sommet.

Longueur : 300 km (14 700 m +).

Durée : 18 jours.

Difficultés : un bon challenge sportif, entre terrains rocailleux, ascensions exigeantes et durée du trek.

Parcours : www.visugpx.com/1375776095

Drakensberg (Afrique du Sud)

Drakensberg (Afrique du Sud)
Drakensberg - Amphithéâtre © Lukas - stock.adobe.com

Le Drakensberg est le plus haut et le plus important massif du sud du continent africain. De nombreux sommets y dépassent les 3 000 m d’altitude. En Afrique du Sud, le parc national Ukhahlamba-Drakensberg s'étend sur 150 km, du Royal Natal au nord à Mkomazi au sud, le long de la frontière avec le royaume du Lesotho. Le parc est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000 et ses décors fantastiques invitent à l’aventure.

Différents sentiers et parcours sont possibles, offrant des panoramas à couper le souffle. Le plus connu d’entre eux se situe au nord du massif, dans la réserve de Royal Natal et donne sur l’Amphithéâtre. Il s’agit d’une paroi rocheuse longue de 5 km d’où se jette la rivière Tugela pour former une impressionnante chute, la deuxième plus haute du monde, tout simplement !

Le Drakensberg était aussi, dans des temps anciens, le territoire des Bushmen, qui ont laissé un héritage très important d’art rupestre sur les grottes et les roches du massif. Le parc du Maloti-Drakensberg abrite quelque 665 sites d’art rupestre répertoriés, pour environ 35 000 dessins ! Hommes, animaux, mais aussi signes géométriques et mains ornent les parois des grottes et des rochers. Certaines sont vieilles de plusieurs millénaires.

On peut ainsi s’engager jusqu’au Bushman Cave Museum, un site à ciel ouvert qui conserve quelque 500 peintures, pour allier découverte naturelle et historique.

Lire aussi notre article Afrique du Sud : randonnée dans le Drakensberg

Longueur : 200 km.

Durée : 12 jours.

Difficulté : plusieurs parcours sont possibles. Le terrain est montagneux, avec des passages équipés d’échelle. Nuits en bivouac à prévoir ; mieux vaut être guidé !

Les plus beaux treks d’Asie

Des treks inoubliables à effectuer en Asie, dans les sites mythiques du mont Fuji et de l’Himalaya.

Mont Fuji (Japon)

Mont Fuji (Japon)
Yoshida - sommet du Mont Fuji © rbk365 - stock.adobe.com

Le Fuji San, la montagne-emblème du Japon, domine l’île d’Honshū du haut de ses 3 776 m. La forme de ce volcan, une base très large qui se resserre jusqu’au sommet, est un symbole national. Il continue d’inspirer les artistes nippons, mais c’est bien sûr à Hokusai et à sa très fameuse série Les Cent vues du mont Fuji (1834-1940), une série de dessins mis en gravure, que l’on pense en priorité.

C’est aussi un lieu empreint de spiritualité ; les pèlerins y affluent toujours très nombreux.

Entreprendre son ascension en été représente une randonnée de montagne sérieuse, même si on peut la réaliser dans la journée. Différents départs sont possibles, où sont placées des stations qui accueillent abris et restaurations. Toutefois, la plupart des marcheurs choisissent de démarrer de la 5e station, où s’arrête la route.

Plusieurs sentiers mènent au sommet. Quatre itinéraires partent de cette 5e station, le Yoshida étant le plus couru.

La pente est parfois forte, parfois douce. La vue du sommet est impressionnante, pour peu que l’on ait la chance de l’atteindre un jour de beau temps. On y découvre la région de Hakone, le regard se portant jusqu’à la baie de Tokyo à travers une mer de nuages.

Il suffit de redescendre, en profitant de la vue et de ce sentier sablonneux où il fait bon se laisser glisser dans la pente. Gravir le Fuji, c’est aussi une expérience de la culture japonaise. Les échanges y sont nombreux !

Distance : 13 km (depuis la 5e station). Cela dépend de votre itinéraire et de votre point de départ (1 320 m + à partir de la 5e station).

Durée : entre 6 et 10 h de marche.

Difficulté : un sentier alternant les déclivités, mais parfois pentu. Certains passages sont rocailleux et d’autres très sableux.

Période conseillée : officiellement, l’ascension du Fuji San est ouverte et autorisée en juillet et août.

Notre conseil : tenter plutôt l’ascension en semaine et éviter de grimper la nuit pour le lever du jour, la foule est vraiment trop importante. En septembre, les huttes et les restaurants sont fermés mais l’ascension reste possible. Ce peut-être une bonne idée pour mieux profiter du spectacle.

Parcours : www.visugpx.com/8u3T3f46Lx

Tour de l’Annapurna (Népal)

Tour de l’Annapurna (Népal)
Col du Thorung La - Tour de l’Annapurna © Anja - stock.adobe.com

Grand classique de l’Himalaya, ce trek est sans nul doute le plus populaire de la région, même si la construction de route a modifié quelque peu le circuit original ces dernières années. Le sentier débute à Besisahar, à peine 1 000 m d’altitude, au milieu des rizières. À mesure que la vallée se mue en de profondes gorges apparaissent les premiers sommets. Le village de Manang, à 3 500 m d’altitude, est la première étape d’acclimatation, face aux géants himalayens : Annapurna II et IV, Tilicho Peak, Gangapurna.

Ces deux semaines de marche ne sont pas à prendre à la légère. Le mythique col du Thorung La culmine à 5 416 m. On y grimpe en deux jours, de Manang jusqu’à Thorung Phedi, à 4 500 m d’altitude. Départ de nuit, vers 3 h du matin, pour franchir le col au petit jour, puis le sentier plonge vers Muktinath, important lieu de pèlerinage hindouiste et bouddhiste.

On descend ensuite vers la basse vallée du Mustang, dont font partie les villages de Kagbeni, Jomsom et Marpha. La rivière Kali Gandaki se fraie ici un passage entre deux géants – l’Annapurna I et le Dhaulagiri. Bientôt, on rejoint Kalopani, où les eaux tumultueuses plongent en cascades.

De Tatopani, connu pour ses sources d’eau chaude, il vous faut franchir la dernière difficulté du parcours, vers Ghorepani. Un dernier somptueux lever de soleil, en direct du belvédère de Poon Hill, face à l’Annapurna et au Machhapuchhare, vient couronner le périple.

Longueur : 220 km (11 300 m +).

Durée : 21 jours (16 jours de marche).

Période conseillée : mars, avril, octobre et novembre. Évitez l’été, saison de la mousson au Népal.

Difficulté : même si les terrains sont abordables, ce trek en haute altitude, avec son passage à plus de 5 000 m, se montre un gros morceau qui demande condition physique, expérience et sûreté technique, ainsi qu’une acclimatation adaptée.

Parcours : www.visugpx.com/SsZkJXcshl

Camp de base de l’Everest (Népal)

Camp de base de l’Everest (Népal)
Camp de base de l’Everest © mbruxelle - stock.adobe.com

À défaut de gravir l’Everest, rêve peu accessible physiquement et encore moins financièrement, les trekkeurs peuvent tout à fait marcher au pied du plus haut sommet de la planète.

Au départ de Lukla et de son aéroport aux sensations fortes garanties (la piste est très courte !), ou pour les plus courageux au départ de Jiri, à la fin de la route, on découvre d’abord les villages sherpas qui s’échelonnent à chaque étage de cette longue montée.

Ce trek offre, outre la majesté inouïe de ses panoramas sur les plus hauts sommets de la planète, une rencontre inoubliable avec le peuple de l’Everest, dont les membres continuent de guider et de transporter vers les cimes les expéditions et leurs matériels.

Devant nos yeux s’élèvent quatre mythes de plus de 8 000 m : le Makalu, le Lhotse, le Cho Oyu et bien sûr, l’Everest, sans compter une foule d’autres sommets tout aussi vertigineux, mais un peu moins hauts.

Ce trek n’est cependant pas seulement une contemplation des cimes : il exige aussi des efforts importants. Même si les options sont nombreuses, on vous conseille de passer par les hauts cols du Renjo La, du Cho La Pass et du Kong Ma La, tous au-dessus de 5 000 m d’altitude. Vous y découvrirez un monde déjà presque minéral, d’une pureté infinie, d’une rudesse frappante aussi.

À peine plus bas, vous passerez une nuit inoubliable au bord du lac de Gokyo, avant d’atteindre le camp de base de l’Everest – pas forcément le clou du spectacle, même si l’endroit reste mythique – et surtout de vous hisser au sommet du Kala Pattar, à 5 600 m d’altitude, pour jouir d’une vue exceptionnelle et fêter la fin de l’aventure.

Longueur : 150 à 190 km, en passant par les trois cols à plus de 5 000 m d’altitude (env. 16 000 m +).

Durée : 15 à 20 jours.

Difficulté : ce trek s’aborde avec prudence. Il faut veiller à monter par palier pour s’acclimater progressivement à l’altitude. Certains passages sont assez techniques et peuvent devenir délicats en cas de neige.

Période conseillée : mars, avril et octobre, novembre. Évitez l’été, saison de la mousson au Népal.

Parcours : www.visugpx.com/bESNSRPbIX

Jordan Trail (Jordanie)

Jordan Trail (Jordanie)
Jordan Trail - Petra © Luca - stock.adobe.com

Les grands sites archéologiques de Petra, le désert du Wadi Rum et les sentiers de la mer Morte figurent sans nul doute parmi les plus beaux rêves de trekkeurs au Moyen-Orient. Un rêve désormais à nouveau accessible, sur des parcours variés qui pourront s'adapter à tous les niveaux physiques.

Le Jordan Trail traverse l’ensemble de la Jordanie, du nord au sud. Au nord, on randonne en moyenne montagne, à travers les forêts de cèdres et dans un décor de garrigue méditerranéenne.

Bien plus au sud, nos pas nous mènent à travers le mythique désert du Wadi Rum, chère à Lawrence d’Arabie. Ses paysages grandioses de falaises de grès rouge dégagent une puissance saisissante. La Jordanie et ce décor unique séduisent aussi grâce aux campements bédouins. Les nuits sous la tente et le ciel étoilé sont inoubliables. Le Wadi Rum invite à l’itinérance, à l’image de la vie nomade de ses habitants.

Ensuite, place aux merveilles de Petra, l’incontournable cité nabatéenne qui conserve palais et temples taillés dans le roc. On parcourt ces fabuleux sites archéologiques sur des sentiers creusés au cœur des canyons qui dévoilent des vues impressionnantes, avant de s’aventurer à travers d’autres canyons, bien moins fréquentés, où l’on ne croise guère que les Bédouins et leurs ânes.

On randonne aussi dans les canyons dominant la mer Morte, le point le plus bas du monde, qui vous surprendra par ses oasis contrastant avec l’aridité totale du reste de la région. Enfin, pour la détente, il faut tenter l'expérience de flotter dans ces eaux salées, une façon inédite de récupérer !

Longueur : 675 km.

Durée : 40 jours.

Difficultés : le parcours offre des terrains divers et variés, entre les forêts de cèdres au nord, les grandes étendues désertiques, les wadis et les canyons au sud. Les terrains sont parfois sableux, rocailleux. Le balisage est très inégal. Évitez surtout la chaleur excessive de l’été !

Conseil : partez plutôt avec un guide local. Des treks plus courts ou des « morceaux choisis » du Jordan Trail sont aussi possibles et plus accessibles !

Période conseillée : d’octobre à mai.

Parcours : www.jordantrail.org

Texte : Sylvain Bazin

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