Finistère : le Sainte-Barbe, dernier hôtel avant l’Amérique
Enfin ! Le Sainte-Barbe, l’hôtel le plus à l’ouest de la France continentale, vient de rouvrir ses portes au Conquet (Finistère) après plus de trois ans de travaux. Totalement tourné vers la mer d’Iroise, l’établissement joue la carte du contemporain chic, avec des chambres lumineuses et confortables, un sensationnel toit-terrasse panoramique et une table de qualité au bon rapport qualité-prix. Une superbe renaissance pour cet établissement mythique de Bretagne avec, à portée de voiture ou de bateau, les plus beaux coins du Finistère Nord. Cap à l’ouest !
Préparez votre voyage avec nos partenairesLe Sainte-Barbe, une adresse mythique
C’est un pari fou dans un endroit hors du commun. Treize ans après sa fermeture, le mythique hôtel Sainte-Barbe du Conquet (Finistère), situé à la pointe ouest de la Bretagne, vient de rouvrir ses portes fin mai.
Laissé à l’abandon en 2006, le Sainte-Barbe était devenu un squat avant d’être racheté par deux Bretons, l'hôtelier Jean-Marie Chapalain (Le Britanny à Roscoff) et le restaurateur Guy Diquélou (Le Prieuré à Quimper). Il leur aura fallu trois ans et demi de travaux et de labeur acharné pour redonner vie à cet établissement connu dans toute la Bretagne et dont la création remonte à la fin du 19e siècle. Le résultat, à la hauteur des attentes, est épatant…
Un hôtel entièrement tourné vers la mer
Par sa situation exceptionnelle, tout d’abord. L’hôtel Sainte-Barbe est tout simplement l’hôtel le plus à l’ouest de la France continentale. Juste en face, c’est l’Amérique. Posé sur un éperon rocheux dominant le port du Conquet, l’édifice surplombe la mer, évoquant un navire prêt à prendre le large ou une vigie offrant un saisissant balcon au-dessus de l’Atlantique.
Très bien situé et doté d’un parking privé, le Sainte-Barbe se trouve juste à côté du village du Conquet, du port d’embarquement pour Ouessant et de la plage de sable du Paradis, que l’on rejoint en moins de 5 minutes via une promenade piétonnière.
Totalement réinventé, l’hôtel, qui a conservé une partie de sa structure d’origine, se distingue par son style résolument contemporain et son architecture proche du Bauhaus, mais aussi son ouverture sur la mer et le port. À l’intérieur, on est conquis par la luminosité des lieux, le jeu harmonieux entre les matières (béton, bois, Corten) et les couleurs claires, et surtout les grandes baies vitrées donnant sur le ciel et l’océan.
Même impression d’espace et de luminosité dans les 34 chambres (dont 4 suites) de grand confort, aux séduisantes tonalités douces et marines, qui sont munies de parois vitrées du sol au plafond. Toutes offrent une vue époustouflante sur la mer et l’archipel de Molène et certaines donnent même l’impression de dormir à bord d’un paquebot, au-dessus des flots ! La nuit, le spectacle des phares en mer d’Iroise est fabuleux.
Bar-rooftop panoramique et restaurant ouverts à tous
Autre excellente idée du nouveau Sainte-Barbe, la création d’un grand toit-terrasse à l’étage, avec un point de vue à 360° sur l’un des plus beaux panoramas de Bretagne. Comme suspendu entre ciel et mer, on est aux avant-postes pour admirer le spectacle de la mer d’Iroise, les îles de Béniguet, Molène et Ouessant, ainsi que le port du Conquet et la côte du Finistère Nord.
Pour y prendre un verre, pas la peine d’être client de l’hôtel car le rooftop est ouvert à tous. L’endroit idéal pour siroter un cocktail (belle carte) devant un coucher de soleil d’anthologie.
Côté restaurant, le chef David Philippe (ancien d’Anne-Sophie Pic) propose une excellente cuisine bistronomique, le tout à des prix plus que raisonnables (menus à partir de 19,50 € le midi et 34 € le soir). La carte laisse une large place aux produits locaux et aux fruits de mer, avec de belles créations, comme le saint-pierre pané, poivre et noisette, ou le Paris-Conquet, savoureuse déclinaison maison du fameux Paris-Brest.
Et, pour continuer à se faire du bien, le spa dispose de trois cabines de massage, d’une cabine infrarouge et d’un grand jacuzzi, également avec vue sur la mer et la plage du Paradis. Qui, à vrai dire, ne nous a pas semblé bien loin du Sainte-Barbe…
À voir dans le Finistère, autour du Conquet
Port d’embarquement pour les îles d’Ouessant et de Molène, Le Conquet, situé à la pointe ouest de la Bretagne, est un adorable petit port de pêche avec deux belles plages de sable, mais aussi un bon camp de base pour sillonner le Finistère Nord. Parmi les joyaux de la région à découvrir :
- La route des Phares : cet itinéraire touristique longe la côte nord du Finistère qui recèle la plus forte concentration de phares au monde. Il démarre de Brest, passe par Plougonvelin, la pointe Saint-Mathieu et Le Conquet, avant de rejoindre les abers, Plouguerneau et la côte des Légendes. En chemin, possibilité d’effectuer des randos le long du sentier des douaniers, de fouler le sable des plages ou de visiter des sites insolites comme Meneham. Parmi la vingtaine de phares, 4 sont ouverts au public : celui de l’île Vierge à Plouguerneau, le phare Saint-Mathieu, le phare de Trézien et celui du Stiff à Ouessant. Pour info : il existe une application sur la route des phares.
- L’île d’Ouessant : une île mythique pour les marins, que l’on rallie en 1 h de bateau depuis Le Conquet. Vent du large, embruns, côtes déchiquetées battues par les vagues… Les amateurs de paysages tourmentés seront comblés lors de superbes randonnées, à faire notamment sur la côte nord. Mais Ouessant, c’est aussi une histoire et une culture à découvrir, en prenant son temps sur ses chemins ou en visitant ses musées. Un vrai bout du monde au caractère bien trempé, à quelques kilomètres seulement des côtes bretonnes. Lire aussi notre article L’île d’Ouessant, l’appel du large.
- Les abers : c’est l’une des particularités géographiques du Finistère Nord qui présente des côtes parmi les plus découpées d’Europe. Les abers sont des estuaires s’enfonçant dans les terres, épousant les vallées de petits fleuves côtiers dans lesquelles pénètre la mer. Remontant jusqu’à 32 km dans les terres, l’aber Wrac’h est le plus profond et le plus majestueux des abers. À l’ouest de l’aber Wrac’h, l’aber Benoît serpente sur une dizaine de kilomètres entre prairies et forêts. Plus au sud, l’aber Ildut, le plus petit des trois (6 km), peut se découvrir à pied. De vrais petits coins de paradis…
- Les enclos paroissiaux : là encore, vous n’en trouverez qu’en Bretagne. Les enclos paroissiaux sont des ensembles architecturaux uniques en leur genre, construits aux 16e et 17e siècles à une époque économiquement florissante. Ces petits bijoux se constituent d’une église, d’un cimetière, d’un ossuaire, d’une porte triomphale et d’un calvaire, monument sculpté illustrant la crucifixion de Jésus. Nombre de ces enclos recèlent des merveilles, notamment ceux de Guimiliau, Saint-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau et Plougonven. Pour vous aider à les découvrir, trois circuits ont été tracés dans le centre-nord du Finistère, autour de Landerneau (55 km), Landivisiau (90 km) et Morlaix (70 km).
Pour en savoir plus
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Hôtel & Spa Sainte-Barbe : pointe Sainte-Barbe, au-dessus de l’embarcadère pour les îles, 29217 Le Conquet. Ouvert toute l’année. Chambres doubles classiques à partir de 150 €. Excellent petit déjeuner buffet avec un bon choix de produits bretons (far, kouign-amann…). Restaurant du Sainte-Barbe : menus déjeuners 19,50-26 € (lundi-vendredi) ; menus dîner 36-49 € ; carte 50-60 €.
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Texte : Jean-Philippe Damiani
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