Bruxelles par Gérard Bouchu
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Gérard, enquêteur au Routard, nous parle de Bruxelles, où il s'est rendu à plusieurs reprises pour mettre à jour le guide consacré à la capitale belge.
Bourguignon d’origine, donc volontiers sédentaire, Gérard est devenu par hasard journaliste spécialisé dans les voyages et la gastronomie. Il a ajouté en 1995 un sac à dos à ses sacs isothermes, pour pouvoir travailler tout en gardant le goût des pays visités. Trekkeur urbain plus que voyageur solitaire, il a toujours aussi soif et faim de nouveautés.
En quoi Bruxelles est-elle une ville unique ?
Bruxelles est une ville unique en son genre... CQFD !
C comme croquettes de crevettes, la nouvelle folie, pire qu’à Ostende. Il y a même un concours de la meilleure croquette.
Q comme quartiers, chacun possédant ses spécificités.
F comme foodtrucks ou friteries et tout ce qui permet de manger sur le pouce pour profiter de la vie bruxelloise
D comme diversité : tous les musées, toutes les cultures offertes sur un même plateau
Mais encore ?
C’est aussi une ville perchée, à tous points de vue. Bruxelles aime les roof tops. Le bar du Jam Hotel, est ouvert à tous et on peut s’ y exhiber en tenue de bain et profiter du couloir de nage. Bruxelles aime aussi les guinguettes, on en trouve dans tous les parcs de cette ville verte, dont celle ouverte par le chocolatier Laurent Gerbaud. Bières artisanales et chocolats, qui dit mieux ?
Un site que tu apprécies particulièrement ?
Le musée de la BD, qui fête ses 30 ans. On l’aime toujours autant, mais on n’est plus les seuls : les fans chinois sont de plus en plus nombreux et viennent se faire photographier devant la statuette de San ao, le Tintin chinois. Profitez de votre séjour pour découvrir des éditeurs aux tirages limités qu’on ne trouve pas ailleurs et levez le nez pour retrouver vos héros préférés sur les façades de la ville. Coup de cœur pour la fresque consacrée à Corto Maltese, d’après Hugo Pratt, le long du canal.
Un endroit à découvrir ?
Le quartier de Saint-Gilles. On se contentait jusqu’alors du parvis et de ses bars, mais c’est tout le quartier qui attire aujourd’hui les bobos, les amateurs de bio et de galeries à la mode, sur fond de décor Art nouveau. Le quartier a conservé ses populations venues d’horizons divers, ce qui en fait sa richesse.
Une spécialité locale à goûter absolument ?
Bruxelles sans ses friteries ne serait pas Bruxelles. On vous donne nos préférences, mais chacun peut se faire son opinion, à moindre coût. Les Belges en font tout un plat mais des chefs étoilés les glorifient. Dernière nouveauté, venue de Flandre : Frites Atelier. Très classe.
Un souvenir de voyage ?
Dandoy, ses speculoos, son pain à la grecque, ses petits fours, un délice. Laurent Gerbaud, ses chocolats élaborés sans additifs ni conservateurs. Et puis, toutes les bières artisanales à déguster au soleil ou dans le cadre d’un estaminet hors d’âge
Un moment à partager ?
Bruxelles et ses marchés, toujours un joli moment à vivre. Entre le marché dominical de Flagey, popu, sympa et celui du mercredi soir au Chatelain, au cœur du « quartier français », vous avez le choix. Et toujours un petit coup de cœur nostalgique pour le marché aux puces sur la place du Jeu de Balle, aux Marolles.
D'autres coups de coeur ?
Cinq noms qui, à eux seuls, justifient un voyage à Bruxelles et dans les environs : le musée Magritte, bien sûr, ouvert tous les jours désormais ; le musée de la BD dans le centre et le musée Hergé, perdu à Louvain-la-Neuve, mais qui mérite le détour. Et puis l’Africa Museum, à Tervueren, enfin ré-ouvert et qui permet de revenir sur tout un pan de l’histoire belge, sujet à polémiques… Pour finir, l’Atomium, objet de fantasme, de BD et de roman, qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.
Bruxelles, une ville mutante ?
Eh oui ! Bruxelles, on l’a toujours connue en chantier, à l’image de son Palais de Justice, couvert d’échafaudages. Tout le centre autour de la Bourse est en passe de devenir piétonnier. Mais c’est côté canal que la ville s’offre un bain de jouvence. Les amateurs d’Art contemporain et de street art pousseront les portes du MIMA, en attendant l’ouverture du musée Kanal-Pompidou.
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