Le Kenya et la Tanzanie par Alain Pallier
Alain, rédacteur au Routard, nous livre ses impressions sur le Kenya et la Tanzanie où il s’est rendu récemment.
Alain a longtemps été lecteur du Routard, qui l’accompagnait toujours pendant ses vacances d’enseignant. Après un premier contact, à la suite d’un courrier de lecteur, la direction l’a sollicité pour quitter le chemin de l’enseignement. Il a alors trouvé son bonheur sur les routes buissonnières en devenant rédacteur, responsable de titres. Avec, comme terres de prédilection, le pourtour méditerranéen et l’Afrique.
En quoi ces deux destinations-soeurs sont-elles particulières ?
Le Kenya et la Tanzanie possèdent deux facettes : d’une part l’intérieur, avec ses hauts plateaux entourant la vallée du Rift, et les parcs animaliers qui, par leur nombre et leur variété, sont absolument uniques ; d’autre part, la côte bordée par l’océan Indien, riche de sa culture swahilie, qui se caractérise une certaine douceur de vivre. Deux visages différents qui se complètent plus qu’ils ne s’opposent. Après un safari, on termine souvent le voyage sur la côte, vers Diani Beach ou sur l’une des îles de Lamu ou de Zanzibar.
Un moment à partager ?
Le soir à Stone Town, la capitale de Zanzibar, aux Forodhani Gardens entre le fort arabe et la mer, manger des brochettes de viande, du poulpe grillé, des chapatis et autres, qu’on déguste tranquillement en s’asseyant sur un muret. On pense à la place Jemaa el-Fna de Marrakech (mais pas de charmeurs de serpents ici !). L’atmosphère est partout bon enfant, même si on cherche à vous attirer sur chaque stand. La street food avant même que le concept soit inventé !
Une envie de sortir des sentiers battus ?
Une virée vers la magnifique réserve nationale de Samburu, aux portes de la partie la plus désertique du Kenya. Une rivière, l’Ewaso Ngiro, la traverse et permet à la végétation d’être verdoyante le long de ses méandres et d’abriter une riche faune. Ne pas manquer au passage de rendre une petite visite au village de femmes d’Umoja, situé juste avant l’entrée de la réserve. Une courageuse activiste a fondé ce village pour y accueillir des femmes victimes de mauvais traitements. La visite de cette communauté villageoise est vivifiante !
Une expérience à raconter ?
L’attente sur une piste du parc national du Serengeti dans une Land Rover. Quelques minutes auparavant, le chauffeur du véhicule a été alerté par un des collègues que dans un petit bosquet, à quelques centaines de mètres, on pouvait voir un lion grimpé sur une branche d’arbre. Le temps d’arriver, il n’y est plus. Déception. Le chauffeur laisse le moteur ronronner et fait signe que rien n’est perdu : il suffit de patienter. Et en effet, bientôt, ce sont deux lions cette fois, jusque-là cachés par un gros rocher rond, qui se dirigent nonchalamment vers un arbre pour y grimper et vous observer, comme si le spectacle s’était inversé.
Un livre ou un film à conseiller ?
La Ferme africaine de Karen Blixen ou bien sûr le film-culte qui en est tiré, Out of Africa. C’est une sorte de leçon de vie donnée par quelqu’un qui a compris ce que l’Afrique pouvait apporter aux Européens mais aussi une histoire d’amour pour un continent qui le lui a bien rendu, même si Karen Blixen a finalement dû, la mort dans l’âme, vendre sa ferme et rentrer au Danemark.
Un souvenir à rapporter chez soi ?
Rapporter un kanga, ce tissu rectangulaire aux couleurs vives, dans lequel la plupart des femmes se drapent. Chacun a son proverbe swahili qu’on aura pris soin de faire traduire. Une petite philosophie portative…
Texte : Routard.com
Mise en ligne :