Le Guatemala par Fiona Debrabander

Fiona, rédactrice au Routard, nous parle du Guatemala, un pays où elle s'est rendue à plusieurs reprises pour le guide.

Franco-britannique, passionnée d’histoire, de musique et de cinéma, Fiona apprécie autant prendre le thé après un trek qu’un café au comptoir, les bains de foule sur les marchés que les bains de minuit en bord de mer. Avide de rencontres et de nature, au coin de la rue ou au bout du monde, elle sillonne la planète avec l’envie de partager ses découvertes.

En quoi cette destination est-elle unique ?

C’est une destination qui abrite une nature très riche et variée (volcans, lacs, grottes, forêts tropicales, océan Pacifique et mer des Caraïbes), une civilisation maya qui a ponctué le pays de temples fascinants – comme Tikal – mais aussi un pays qui a subi l’influence des conquistadors espagnols avec la fondation de belles villes coloniales, à l’instar d’Antigua, un des fleurons du genre. Surtout, malgré les péripéties de l’histoire, le Guatemala a conservé une culture, des traditions et un artisanat indiens très vivaces. On est loin du folklore touristique, et c’est réjouissant !

Une activité à faire absolument ?

Un séjour à Antigua pour flâner dans cette ville historique entourée de trois volcans, dont le plus haut culmine à près de 4 000 m… Y venir pendant la Semaine Sainte est une expérience mémorable, mais les prix flambent et il faut réserver son hébergement longtemps à l’avance ! Dans tous les cas, impossible de se rendre au Guatemala sans faire une étape au lac Atitlán et la route jusqu’au nord, pour visiter Tikal, site archéologique majeur et spectaculaire.

Un/des souvenir/s de voyage ?

Traverser le lac Atitlán une après-midi venteuse et voir notre embarcation bringuebalée au milieu de ces eaux qui prenaient alors des allures de mer démontée… Insolite et un brin flippant ! Une étape à Copán, au Honduras voisin, pour visiter le site archéologique de bon matin, en compagnie d’un groupe de… aras écarlates ! Superbe. Tout comme cette soirée dans un bar de Livingston, à écouter un concert de musique garifuna – culture métisse issue des descendants d’esclaves noirs – dans une ambiance très relax.

Une rencontre étonnante ?

Un jour de visite dans un village isolé des Hautes Terres, tomber par hasard sur une cérémonie en hommage à Maximón – ou Saint Simon – un dieu issu du syncrétisme maya et catholique. Mi Dieu, mi démon, il apprécie les offrandes telles que cigarettes, alcool et argent. Pour s’attirer ses bonnes grâces, les fidèles offrent également œufs, maïs et autres denrées alimentaires, pour les confier au prêtre qui les dispose en cercle, avant de les brûler en incantant des prières et de sacrifier un poulet vivant… Impressionnant.