Balade proposée par l’Office du Tourisme d’YPORT
1-Votre balade commence devant l’Office de Tourisme. Vous vous trouvez Place Jean-Paul Laurens, anciennement appelée Place du Grand eglise saint sauveur yportPuits. Ici, jusqu’en 1898, date de l’installation d’un service des eaux, se trouvait le puits communal qui permettait l’approvisionnement de chaque villageois. Situé entre le magasin « A Saint-Sauveur » (actuellement le salon de coiffure) et la boulangerie, il fut bouché en 1901.
Avancez jusqu’à la boulangerie. Faites face à l’atelier du coiffeur et levez les yeux. Saint-Sauveur et la Vierge vous saluent. Depuis quand veillent-ils ainsi sur la place ? On ne sait pas vraiment mais les archives nous apprennent qu’avant de prendre le nom de grand puits l’endroit s’appelait, sous l’Empire, Place Saint-Sauveur. Il a dû en voir des gens heureux ou malheureux, en remarquer des situations cocasses, en entendre des propos flatteurs ou des ragots, notre Saint-Sauveur sur cette place, extraordinaire centre de vie et d’activités ! Pourtant rien ne semble avoir altéré son aspect bonhomme, son regard bienveillant.
hotel normand à YportDescendez la place et arrêtez-vous devant l’Hôtel Normand. Au XIXème siècle, cet édifice servait de relais à la malle-poste. En pénétrant dans la cour, vous pouvez remarquer que les bâtiments conservent encore des marques de cette époque (emplacement des écuries et escalier accédant aux chambres, à gauche) malgré la terrible inondation de 1842 qui causa aux bâtiments et à tout le village des dégâts énormes. Jusqu’en 1897, l’édifice ne comportait, à droite, qu’un rez-de-chaussée. C’est vers 1900 que le propriétaire fit construire un étage.
Traversez la place et retournez-vous. Remarquez la présence de l’élégant clocheton, incliné certes, mais résistant. Il était orné, dans la partie circulaire encore bien visible d’une horloge qui indiquait aux voyageurs le passage imminent de la malle poste ou l’attente inévitable à l’Hôtel Normand
2-Remontez la rue Emmanuel Foy et empruntez à votre gauche la Rue Catherine de Monchy du nom d’un des membres d’une famille bienfaitrice de la commune. Vous marchez sur une portion du GR21 qui, de ce côté, relie Yport à Fécamp. En vous retournant de temps en temps, vous pouvez apprécier la vue sur le village. A la croisée des chemins, au niveau du panneau interdisant de circuler sur les falaises, tournez à gauche.
3-Vous vous trouvez Sente du Calvaire. Remarquez que vous empruntez un chemin de campagne au cœur des habitations. La descente offre de beaux aspects du village aux toits d’ardoises, enserré dans ses collines boisées.
Arrêtez-vous quelques instants au calvaire et faîtes le plein d’air salin vivifiant.
Poursuivez ensuite votre descente et n’oubliez pas : ouvrez les yeux ; dans le bas de cette sente, vous découvrirez des maisons de briques et de silex typiques de la région, et même sur votre droite une superbe poulie suspendue à une lucarne, gage de parfaite authenticité.
4-Tournez à droite Rue Emmanuel Foy. Maire de la commune de 1893 à 1904, Emmanuel Foy accomplit une œuvre considérable dont la principale fut l’établissement du service des eaux. Yport lui devait bien une rue. Appelée autrefois Grand Rue, c’était au début du XIXème le seul axe à n’être pas un sentier. En la parcourant, notez des deux côtés la présence de petites cours habitées. Elles laissent la sensation de maisons repliées sur elles-mêmes.
Elles permettent d’imaginer la promiscuité dans ces logements mais aussi le soutien permanent de tous les habitants. Chez les pêcheurs, « on se serre les coudes ».
Avancez jusqu’à l’Espace A. Mutel maire de 1989 à 1995 (à droite). Cette salle sert de lieu d’expositions culturelles l’été et, le reste de l’année, est confiée au club de tennis de table qui évolue en Nationale 3.
Vous pourrez, à l’occasion, entrer et admirer peintures et sculptures… mais, pour l’heure, empruntez, à gauche l’Impasse Marie-Rose. Elle vous renseigne sur la vie des pêcheurs : citernes pour l’approvisionnement en eau, lucarnes et poulies qui permettaient de conserver au sec filets et matériel de pêche… Poursuivez sans crainte de déranger jusqu’à retrouver la rue E. Foy. Tournez à gauche ; vous descendez jusqu’à la mer : d’un clapotis de vagues d’une tempête ou d’une brise légère, elle vous appelle.
5-Descendez sur la jetée. Construite en bois fin XVIIème, « pour empêcher la mer de manger les terres du devant Yport », elle est à l’origine de la naissance du port. A droite, la baie naturellement formée vers Fécamp offre une vue superbe sur les falaises découpées, les vallons verdoyants, les rochers chatoyants. La lumière y est changeante, l’air tonifiant. A gauche, l’imposante falaise protège le village des vents d’Ouest. Bien à l’abri derrière le Chicard (nom donné à cette partie de la falaise), la crique peut protéger toutes ses barques des tumultueuses marées. Derrière vous, à l’emplacement du parc à jeux, se tenait, dès 1865, un casino, établissement indispensable à une station balnéaire.
Avancez le long des cabines de plage : les barques alanguies sur les galets se reposent d’un travail acharné.
Passez devant le poste de secours. Remontées sur les galets à l’aide des cabestans (accessoires permettant de remonter les bateaux par enroulement du câble de halage), les lourdes coques sont ensuite délaissées jusqu’à la prochaine marée où, empruntant le chenal d’accès à la mer, elles se rendront sur des lieux poissonneux en quête du précieux butin.
Profitez un moment de ce spectacle. Bien sûr, les caïques ont disparu ; mais, aujourd’hui encore, casiers, filets, bouées, barques, cabestans confèrent à cette plage un caractère authentique que la volonté humaine a su préserver.
Le caïque est un bateau de plage à l’architecture spécifique lui permettant, par sa solidité et sa souplesse, de résister à la violence de la mer déferlant sur la plage. Construit à clins, le caïque est aussi léger pour faciliter son halage à terre.
Levez les yeux et remarquez sur le toit de la brasserie « les cabestans » la présence d’un feu. De l’autre côté de la rue, sur une façade, un autre feu, identique
Installés en 1884, ils indiquent l’axe du chenal.
Celui-ci, sollicité depuis longtemps par les marins, sera établi en 1873. Après plusieurs modifications, il permettra un accès plus aisé au petit port d’échouage. La nuit, l’alignement des feux permet aux marins de se repérer et d’entrer au port sans craindre de s’échouer.
6- Remontez et poursuivez jusqu’au bout de la Promenade Roger Denouette, maire de 1956 à 1971. A quelques mètres du calvaire, de grands trous dans la falaise sont les restes d’une habitation. Construite sur deux niveaux, elle fut occupée dans la 2ème partie du XIXème siècle. Faites demi-tour et longez le casino.
7- Gravissez l’escalier, à droite juste après l’établissement de jeux. Vous accédez Rue Jean Hélie. Adjoint du maire M. Arsène Loisel, il sut mettre en valeur les avantages offerts par Yport comme refuge contre les tempêtes. En 1873, il fut à l’initiative de la création du chenal. Profitez encore du spectacle ravissant. Armez- vous de courage et gravissez le chemin pentu qui conduit sur les hauteurs du village. Vous êtes sur une portion du GR 21 qui mène à Etretat.
Vous êtes aussi dans « l’port vert » (de la contraction de « le Yport vert ») par opposition au « Yport maritime ». En effet, bois, verdure…tout vous permet de croire que vous vous promenez à la campagne. Sans doute, avant que ne se construisent de superbes villas c’est-à-dire quand Yport n’était encore qu’un village de pêcheurs, étions-nous déjà à travers bois et champs. Pourtant, en vous tournant de temps en temps, profitez de la splendide vue panoramique et…reprenez votre souffle. A marée basse, vous pourrez apercevoir le chenal. N’oubliez pas : à Yport, où que vous soyez, la mer n’est jamais très loin.
8- Tournez à gauche au 1er chemin de terre avant que l’ascencion ne soit totalement terminée. Vous êtes Chemin des Amoureux, un nom évocateur sur la tranquillité des lieux. Marchez lentement sur ce chemin qui, en 1750, marquait déjà la séparation entre Saint–Léonard et Criquebeuf, commune à laquelle notre village était encore rattaché. Pensez– vous toujours être dans le village ? Eh bien oui, vous venez de longer le camping « le Rivage » et vous arrivez maintenant à la croisée des chemins : le Carrefour des Hortensias et sa Cité des Fleurs.
9- Descendez la 2ème route à votre gauche et remarquez, toujours à votre gauche, une superbe villa. Il s’agit de la Villa Josette. Après la grille d’entrée de la villa, gravissez les quelques marches qui vous conduisent Sente Josette. Suivez le mur d’enceinte qui longe la propriété. En levant les yeux, vous apercevez sur la façade les initiales AN du nom d’Alfred Nunès, maire de 1886 à 1893.
vieux manoir yportRedescendez face au Vieux Manoir, autre propriété intéressante qui servit de logement à des officiers allemands pendant la seconde guerre mondiale. Ces villas, comme toutes celles que vous découvrirez au cours de votre visite, n’étaient bien sûr pas occupées par des pêcheurs. Leurs maisons se trouvaient dans le creux du vallon, plus près de la mer.
Ces bâtisses témoignent d’une période (à partir de 1860) où les bains de mer devenus à la mode, les parisiens découvrent le village proche d’Etretat. Ils s’y établissent pour y venir en villégiature et font construire ces superbes demeures qui dominent Yport.
10- Redescendez maintenant la Rue Julien Gorgeu. Maire de 1866 à 1870 et de 1876 à 1882, il créa le marché hebdomadaire, permit l’agrandissement de l’église et participa à l’installation du bureau télégraphique. En levant les yeux, vous pourrez suivre la datation des maisons.
11- Tournez à gauche Rue Metzinger (anciennement Rue aux Juifs). François Metzinger, président de la Cour d’Appel de Paris, fut en 1855 l’un des « découvreurs » d’Yport. Dans cette rue et les suivantes, les habitations sont construites en silex taillés. Vous en trouverez cependant d’autres dont le galet est resté à l’état brut surtout à l’arrière des habitations. Gain de temps, gain d’argent…
12- Tournez à droite et empruntez le passage qui vous conduit Sente des Feux. Dans ce chemin, vous avez l’impression de pénétrer dans les propriétés. Il n’en est rien. A droite, vous pouvez même, en vous engageant dans la cour, découvrir d’autres maisons, toujours en silex. Les « courettes » sont équipées de citernes. Rien à voir avec les terrains spacieux des élégantes villas.
Poursuivez votre chemin jusqu’à la sente. Si vous tourniez à gauche, vous retrouveriez les feux qui indiquent le chenal, d’où le nom donné à cette voie. Tournez à droite : vous vous trouvez dans les quartiers de pêcheurs. Les maisons basses couvertes d’ardoises étaient, dans la 1ère moitié du XIXème siècle en chaume ou en paille. De plain-pied, elles ne comprenaient, en général, que deux pièces en terre battue. Certaines étaient construites en galets ronds. Ce n’est que plus tard qu’elles se verront surélever d’un étage comme le montre la datation sur les façades.
13– Traversez la rue Julien Gorgeu pour emprunter la Rue aux Justes. Pourquoi ce nom ? L’origine nous en est inconnue. Quelques maisons plus loin, à droite, avancez dans une cour. Elle surprend par rapport aux précédentes. Bien plus vaste, elle donne l’impression de respirer. Il s’agit de la Cour Enault. Monsieur Enault était un cultivateur et vous êtes aujourd’hui dans ce qui fut sa ferme. A votre gauche, d’anciennes écuries ont fait place à de petites habitations.
Sur le pignon de ce bâtiment en silex taillé, on peut remarquer une grosse pierre en saillie par rapport au reste du mur. Celle-ci est creuse. Fantaisie ? Pas du tout : génie du bâtisseur. Ce silex permettait tout simplement d’amarrer les chevaux. Eh oui, pas besoin de crochet!! L’arrière du bâtiment laisse deviner la présence d’ouvertures classiques dans les écuries. Les autres locaux, dans la cour, étaient de type agricole. Poursuivez votre promenade dans la rue aux Justes en remarquant toujours : constructions, lucarnes, coins et recoins…
Vous parvenez maintenant à hauteur des écoles : primaire à votre gauche, maternelle à votre droite. En pénétrant dans la cour de cette dernière, vous remarquerez qu’elle semble n’avoir rien perdu de son charme d’antan. Les bâtiments datent de 1882.
Profitez du passage pour piétons pour traverser la rue et continuez à admirer les belles propriétés érigées dans de vastes jardins (à droite).
14– Au bout, remontez à votre droite la Rue Hottières. Quel nom aussi joli qu’étonnant ! Les hottières étaient ces femmes courageuses (femmes de marins le plus souvent) qui transportaient le poisson vers les fermes des plateaux à l’aide de hottes amarrées sur le dos. Elles revenaient chargées des produits de la ferme et poursuivaient leurs dures journées : nettoyer, étriper, vendre le poisson mais aussi sécher, « ramender »,réparer les filets et encore travailler dans la maison, le jardin, laver, repasser, élever les enfants et encore et encore…
Le long de cette rue, on découvrit au début du XIXème siècle, les restes d’un cimetière mérovingien et notamment des sarcophages en pierre que les habitants utilisèrent pour faire… des abreuvoirs!
15– Vous parvenez maintenant au Carrefour des Hortensias que vous avez déjà rencontré. Redescendez à gauche l’Avenue Marguerite.
Vous y découvrez, tout de suite à droite, une superbe villa : la Villa Marguerite. Cette rue était à l’origine un chemin privé. Il appartenait à la famille Dumont, propriétaire de la villa. En 1897, cette famille fit don du chemin à la commune à condition que celui-ci s’appelât : Avenue Marguerite, du nom de leur fille décédée très jeune.
Plus loin, vous trouverez l’immeuble Islande qui, après avoir été une ferme fut successivement une salle de bal, puis un cinéma. On y organisait des spectacles, des matches de boxe des fêtes scolaires de fin d’année et la traditionnelle remise de prix… Il y avait de l’ambiance, Avenue Marguerite ! Continuez à descendre et remarquez le bâtiment ancien sur votre droite, à l’angle de l’avenue et de la Rue Jean Feuilloley.
16– Descendez la rue Jean Feuilloley non sans vous arrêter devant des façades de 1869 aux lucarnes anciennes. Premier maire de 1843 à 1866, il fut l’instigateur de la création de la commune d’Yport. Profitez de chaque recoin puis faîtes un détour par la cour Feuilloley à votre gauche, en face de l’impasse du puits Germain. Très typique, elle témoigne de la façon dont les propriétaires transmirent leurs biens (parcelle par parcelle). Au fond de la cour, un très ancien bâtiment, servant aujourd’hui de réserve laisse entrevoir ce qu’était le style architectural des maisons de pêcheurs et des bâtiments agricoles. Car, vous l’avez remarqué, nous sommes à nouveau dans les quartiers bas.
17- Traversez et empruntez l’Impasse du Puits Germain. Les constructions sont toujours dans le même style : soit basses en silex taillé ou en galet soit à un étage. Dans cette rue vivait M. Germain Duhamel né en 1791, cultivateur. Dans sa ferme on pouvait trouver puits et citernes lesquels sont encore présents au bord de l’allée.
18– Avancez jusqu’à la Rue Ernest Lethuillier (1842-1920). Adjoint au maire de 1890 à 1919, il était armateur et propriétaire d’une corderie. On y utilisait le chanvre. Reçu en balles, celui-ci était peigné puis constitué en petits ballots de quelques kilos. Il était ensuite filé à partir de rouets mus par de jeunes apprentis. Enroulés sur des tourets, ils étaient utilisés pour la confection de nombreux cordages nécessaires à l’armement des divers types de navires. A votre droite se dresse la très majestueuse Villa Les Roses. Imposante mais élégante, cette remarquable bâtisse construite vers 1898, appartenait à Léon Janssens. Chroniqueur à la « Gazette d’Yport », journal balnéaire hebdomadaire, il y vantait les attraits du village et sa situation auprès des parisiens et de tous les « touristes côtiers ». Après plusieurs successions (ce fut même un restaurant chinois !), la commune se porta acquéreur du domaine et en 1967, fit de la villa la mairie du village.
Traversez devant la mairie et continuez à monter la Rue E. Lethuillier. A droite, imaginez des jardins autour des maisons bourgeoises et villas.
19– Face à la résidence Terre-Neuve, descendez l’escalier en profitant de la vue sur le bourg : toits d’ardoises imbriqués les uns dans les autres, façades semblables…Vous êtes sur le parking qui fut jusqu’en 1966 le verger et le jardin potager du presbytère.
Comme vous l’avez remarqué, depuis quelques temps, vous contournez l’église. Nous y reviendrons plus tard mais pour l’heure, remontez à droite la Rue Charles de Gaulle. Sans grand bouleversement dans la construction des habitations, cette rue semble différente des autres. Sans doute l’alignement quasi parfait des maisons et la similitude de leur construction sèment-ils le trouble ? Les façades pourvues ou non de balcons sont datées. Cette rue fut percée en 1873 depuis l’église jusqu’à l’entrée d’Yport et s’appellera plus tard Rue Alfred Nunès.
20– Revenez vers le village par la Rue Jean Cramoisan autrefois appelée « rue du fond du bois ». Tournez à droite Rue du Dr Gouverné. Une très ancienne et typique maison marque l’angle des deux rues. Les petites maisons basses se succèdent mais sur les hauteurs, les majestueuses villas réapparaissent. Face au cimetière une grande et belle demeure à colombages entourée d’un vaste jardin domine le vallon. C’est la Villa Les Corderies occupée en 1900 par le Dr Gouverné, bienfaiteur d’Yport.
21– Empruntez à gauche le chemin communal qui longe le cimetière. Dans le haut de celui-ci profitez du point de vue puis poursuivez au milieu des arbres. Redescendez à gauche par le chemin bitumé. Vous êtes Sente Colin : les hauts lieux du Yport culturel. Car Yport, vous le savez maintenant, était un village de pêcheurs, une station balnéaire mais aussi le refuge de nombreux artistes. La première belle demeure que vous apercevez est la Villa de Paul Colin, père et fils, peintres tous deux… Puis c’est l’imposant Manoir Jean-Paul Laurens où l’artiste peintre esquissera, pendant 48 ans, la plupart de ses œuvres. Aujourd’hui le manoir est occupé par le non moins célèbre artiste : Jef Friboulet dont vous pourrez admirer le surprenant chemin de croix qu’il offrit à l’église d’Yport en 1986. Face au manoir, la Villa Les Charmilles, construite par Jules Diéterle, était habitée par Albert Fourié, ancien prix de Rome, qui excellait dans les tableaux de genre. Remarquez qu’un des pignons est formé de carreaux de verre. Orientés vers l’est, ils permettaient à l’atelier du peintre de bénéficier de lumière très tôt le matin. Tous ces artistes en appelaient d’autres, tous de beaux talents. Autour d’eux se réunirent bientôt : sculpteurs, romanciers, musiciens… lesquels, chacun à leur façon, portèrent ici et ailleurs le renom du village et participèrent à l’épanouissement de celui-ci.
22– Poursuivez votre promenade Rue Jean Cramoisan. A gauche, maisons basses ; à droite, maisons datées aux façades de silex blancs ornementées de silex noirs. Au n°17, arrêtez-vous devant une très vieille maison basse à colombages : La Chaumière.
23– Empruntez à gauche la Rue Tranquille Legros anciennement Rue du Mauvais Pas. Observez le plan et placez votre regard au haut de la Sente Colin (Vous savez… le repaire des artistes !). Le chemin est très pentu. Les voitures attelées qui venaient du plateau (Criquebeuf) descendait la sente avant de remonter la Rue Hottières très pentue elle aussi de l’autre côté du vallon. Il ne s’agissait pas de dévaler la sente ou de la descendre trop prudemment. Il fallait trouver le bon pas pour arriver sans encombre : une épreuve apparemment bien difficile. Et vous ? Avez– vous pris le bon pas ? Mais non, rassurez-vous, vous ne retournerez pas sur le plateau ! Entrez donc faire une halte dans l’église, symbole de l’indépendance locale comme vous pourrez le lire sur le dépliant consacré à celle-ci. Admirez les « ex-voto » et le chemin de croix de Jef Friboulet.
24– En sortant de l’église, avancez en face Rue du Petit Bon Dieu. Au bout du chemin, levez les yeux à droite. Un christ en croix veille sur les habitants. Autrefois on accédait à la niche par une ouverture située derrière, les habitants de la maison ayant à charge l’entretien et le fleurissement de leur hôte.
25– Reprenez à gauche la rue E. Foy et tournez Rue Arsène Loisel (maire de 1870 à 1876 et 1884 à 1886) anciennement Rue de l’Eglise qui vous mène Place de Verdun autrefois nommée Place de l’Eglise ou jusqu’en 1956 place du marché.
26- Tournez à droite Rue A. Nunès. Vous passez devant la pâtisserie-chocolaterie. Certains d’entre vous convoitent déjà les chocolats bien sûr ! Levez les yeux : la façade décorée d’un bouquet en céramique est moins appétissante que le chocolat mais tellement jolie ! Jusqu’en 1925, la boutique était la pharmacie et la pâtisserie se tenait à la place de l’actuelle pharmacie. Ainsi exposés (façade plein sud) les gâteaux faisaient grise mine au soleil alors il fut décidé d’échanger les échoppes.
27– Prenez à gauche la Rue Feuilloley puis, tout de suite à droite, la Rue Casimir Vatinel (maire de 1882 à 1884). Vous retrouvez le style architectural bien connu maintenant. Vous pouvez remarquer une très ancienne maison basse à colombages et sur le pignon d’une autre habitation un calvaire en silex noirs.
28– Revenez à droite par la Rue Alfred Nunès. C’est un nom que vous connaissez déjà. Il fut maire de 1886 à 1893. Homme dévoué, il portait un vif intérêt au développement de la station balnéaire. Il fit appliquer des mesures de propreté et de salubrité, réouvrir le casino et acquérir l’établissement de bains… Cette rue ouverte en 1906 possède encore des habitations typiques. A gauche, après la maison de la presse, une habitation témoigne encore de son passé : lucarne et poulie, courette et citerne opérationnelle.
29– Poursuivez et revenez à gauche devant l’Office de tourisme. Votre promenade est maintenant terminée. Vous avez découvert quelques pans de l’histoire locale. Sans doute comprenez-vous mieux pourquoi le village tout entier est un site classé. Si cependant des questions subsistent, les hôtesses vous répondront avec plaisir.
Et pour ceux qui ont encore un peu de force et de curiosité, ne manquez pas :
- une visite plus approfondie de l’église.
- la Villa Mauresque, chère à Maupassant, située en face du camping municipal, Rue Henry Simon.