Bonjour,
Voici un petit retour de mon séjour passé à Merzouga, de samedi après-midi à mardi matin.
J’y vais tous les ans depuis 2004. Sans possibilité d’y aller depuis 2019, je commençais à être en manque…
Pour ce qui est du bivouac dans les dunes, je n’y étais pas allée depuis 2007. j’en ai des bons souvenirs : tente berbère, pas d’électricité, table basse et tagine partagé à la marcoaine, assis sur le sable, belles étoiles et voie lactée…
J’ai eu très envie cette année d’y retourner.
Y aller en transports en commun
Il y a uniquement 2 bus qui vont jusqu’au village de Merzouga : Fes-Merzouga (trajet de nuit, à l’aller comme au retour), et Marrakech-Merzouga (départ à 7h30 et arrivée à 20h, quel que soit le sens). Les 2 trajets sont assurés par Supratour, même si on ne trouve toujours pas le Marrakech-Merzouga sur leur site internet. Marrakech-Merzouga : 250 dh.
Grand taxi direct d’Erfoud (sans passer par Rissani), en passant par l’ancienne piste qui est désormais goudronnée. Cette route permet de s’approcher de l’ensemble des auberges situées tout le long de l’erg.
Grand taxi direct de Rissani, en passant par Hassi Labied. 17 dh.
Hébergement
Je vais toujours à la même auberge depuis 2008, auberge Dar Tafouyte.
Comme d’habitude, j’ai vérifié qu’il y avait de la place 2 jours avant mon arrivée… 1e fois que non ! En fait, mon arrivée tombait un samedi, et depuis le covid, les Marocains voyagent beaucoup dans leur pays. Les vendredis, samedis, et vacances, c’est plein !
Par contre, il y avait de la place en bivouac : les Marocains aiment y passer la soirée, mais pas y dormir. Vers minuit, c’est le défilé des 4x4 dans les dunes pour les ramener aux auberges.
Va pour le bivouac samedi soir (au lieu du dimanche, comme j’avais programmé au départ).
Bivouac
J’opte pour le trajet en dromadaire. Je ne peux pas me résigner à y aller en 4x4. Comment faire autant de bruit et de dégâts dans les dunes, qui inspirent tant le silence et la sérénité ??!
Oui, mais voilà… si Jimmy le dromadaire et Mohamed le chamelier tiennent leurs promesses de lenteur et de silence, nous sommes malmenés tout le trajet (1h30 environ) par les passages des 4x4, et surtout des quads (dont un défilé de 18 quads !). Mohamed arrête notre équipée en haut d’une dune, dès que des engins s’approchent : il faut qu’on soit vu de loin pour éviter d’être renversés.
J’ai eu du mal à prendre des photos des dunes sans traces de roue. Ils passent partout.
Pour des questions techniques, j’ai été amenée au bivouac “de luxe” (si on m’avait prévenu, j’aurais refusé). Je n’ai pas aimé du tout !
Le bivouac de luxe est organisé par un prestataire local, qui loue des chambres (tentes en semi-dur, avec WC, douche…) aux aubergistes. Ce prestataire organise l’accueil, le gîte et le couvert sur place.
Cette organisation est en place depuis les nouvelles consignes de sécurité suite à l’assassinat de 2 touristes dans le Toubkal (2016 ?). Les autorités ont exigé que les auberges rassemblent leurs bivouacs en un seul endroit, facile d’accès. Ces bivouacs sont donc installés le long de l’erg sur la façade est, et non pas au milieu des dunes.
La prestation est bien rôdée. Thé d’accueil dehors dans des salons amenagés, repas (très bon) dans une salle à manger avec tables, chaises, petits plats dans les grands, électricité… Puis feu de camp, musiciens installées sur des chaises à un endroit prédéfini. J’ai connu des soirées bien plus spontanées en pays berbère…
Des bruits de quads et de 4x4 dans les oreilles toutes la soirée et très tôt le matin.
des WC dans le désert.
Auberge et village
Je suis restée 2 nuits supplémentaires, à l’auberge cette fois. Et j’ai vraiment apprécié le calme en journée !
Beaucoup de touristes arrivent à Merzouga en après-midi et repartent le lendemain matin. Le déroulement de la journée au village est paisible, le village vit au rythme de ses habitants, tranquillement, la palmeraie est un havre de paix. Pas de bruits de quad, ni tout près, ni au loin.
Là, je suis bien !
Le souk de Rissani
J’aime beaucoup ce souk. J’y ai fait ma petite virée le dimanche matin. Pas ou très peu de touristes.
C’est la saison des dattes, ça donnait une ambiance particulière au souk.
Cette fois, je n’ai pas mis au programme la ‘madfouna’, la fameuse pizza de Rissani. Si vous passez par là, je vous invite à vous la procurer ! Il faut acheter préalablement ses ingrédients (demandez à un gamin de le faire pour vous) : oignons, épices, viande hachée. Ensuite, vous amenez votre mixture au boulanger, qui se charge de vous cuire votre ‘pizza’ (cuisson plus longue que pour une pizza, tout de même).
Murielle