on ne parle certainement pas de la “baguette” tout ce qu’il y a de plus ordinaire!
Il est certain que si on veut promouvoir le “pain français” au Brésil, il faut faire de ces pains de bon froment, bien travaillé, au levain naturel, etc.
Personnellement, je ne mange quasiment jamais de “baguette” (je préfèrerais encore me faire cuire mon propre pain alors que j’ai trois boulangeries à 300m autour de chez moi: où j’ai les sous et je me paye du bon pain, ou je me le fais moi même)
Les indications données ci dessus sur les différentes farines, je les ai constatées de façon empirique quand je faisais mon pain à Camopi en Guyane avec de la farine brésilienne (il me fallait bien plus de levure que la normale, et le levain naturel que je t’entais “d’élever” ne prenait pas). Là j’ai enfin une explication.
Big brozer, tu critiques (à juste titre) la baguette française, mais à côté de celle-ci, que dire de ces “pains” qu’on trouve à Belém et dans le nord en général, qui sont constitués à 99% de bulles d’air? Les bons restaurants ne s’y trompent pas, comme “la em casa” ou la “casa das onze janelas” qui n’en proposent pas: juste des croutons grillés, et c’est mieux ainsi. (en plus le climat équatorial s’accommode très mal de la conservation du pain “baguette”, caoutchouc six heures après être sorti du four, moisi le lendemain (ou sec comme un bout de bois s’il est dans une pièce climatisée). Même en Guyane où la farine et la technique sont “françaises”, les baguettes étaient dégueulasses. Il fallait acheter du pain complet ou du pain “façon campagne”, en miches, pour déguster.
Pour le reste, l’idée d’une paneterie mexicaine est sûrement bonne, mais dans le MERCOSUL… elle ne vaut à mon avis que si c’est un Mexicain qui la crée (question de crédibilité). Je vois mal un Brésilien ouvrir un “kebab” en France, ou un Portugais ouvrir un restaurant asiatique… Où on fait local pur et on se fond dans les habitudes, où on fait “exotique” en cuisinant selon ses origines… les Brésiliens d’origine japonaise (mais des fois au Brésil depuis cinq générations) servent des sushis… je ne crois pas qu’un Bahianais “pure souche” et quel que sit son talent pourrait se lancer là dedans sans prendre un gros risque.
Pour le choix de la clientèle, le commentateur ci dessus a raison: dans tous les pays du monde - y compris la France, considérée comme “la” patrie gastronomique (de plus en plus à tort à mon avis à cause des restaurateurs qui, en majorité, se foutent du monde) les “curieux” qui ont envie de manger autre chose que leur strict quotidien, depuis des lustres, sont les “bobos”. (sauf si une campagne massive de publicité promeut le nouveau concept… et encore). Il faut donc viser une clientèle aisée.