de pas mal de comportements de gringos au Brésil.
Ils arrivent la peur au ventre ou peu s’en faut et à leur grande surprise, il ne leur arrive rien… Ils en déduisent “qu’il n’y a aucun danger” et cela au mépris de toute statistique. Ils se conduisent alors n’importe comment.
Et puis ils se font agresser… Du jour au lendemain, leur confiance en eux s’effondre et ils deviennent paranos mais entre temps leur optimisme a pu contaminer des tas de gens. Un peu comme le gars qui skie hors piste et qui ne se retrouve pas enseveli, qui en déduit que “ce n’est pas dangereux” et qui continue jusqu’au jour où une avalanche se déclenche. Un peu comme le type qui jouerait une ou deux fois à la roulette russe, qui s’en sortirait, et qui décréterait que “ce n’est pas dangereux”
J’en ai connu une comme ça, qui est venue bosser dans une Alliance et
qui s’est lâchée peu à peu, puis beaucoup, puis énormément malgré nos
conseils de prudence. Et puis un jour c’est arrivée, dans une boîte
pourtant très classe et très surveillée, elle s’est fait droguer et elle
a eu énormément de chance de ne se faire que dépouiller: c’est la
police militaire qui l’a trouvée par hasard, stone, dans un coin désert.
Hystérique, elle a exigé de partir le jour même en vomissant le Brésil
et tous les Brésiliens. elle aurait fait un peu attention, qu’elle serait sans doute toujours là-bas, heureuse.
La vérité, c’est que le Brésil est statistiquement un pays dangereux et refuser cette évidence, c’est faire preuve de négationnisme. Quand on dit 100.000 morts violentes par an, c’est révélateur et c’est incontestable!
Mais une autre vérité, c’est qu’en prenant des simples mesures de bon sens, de prudence, décrites ci-dessus, on élimine la plupart des dangers. Encore faut-il le faire.
On fait autant de mal au Brésil en le décrivant uniquement comme un coupe gorge qu’en niant son insécurité, ce qui a pour effet “d’endormir” les gens. En outre, quand on a glosé des tas de fois sur “le pays pas dangereux”, il est rare qu’on revienne sur un forum dire qu’on s’est trompé le jour où on tombe sur un bec.
Pour ma part, quand j’entends ce genre de propos lénifiants tenus par des gringos au cours de mes voyages au Brésil, je coupe tout contact: parce qu’il est inutile de les raisonner, mais dès le moment où ils se seront mis dans la panade, ils nous casseront les c… pour qu’on les en sorte. Or pour moi, on est responsable de son comportement. (je me souviens d’un couple qui a fait amis-amis avec de parfaits inconnus qui leur ont proposé de les conduire “pour rien” à l’aéroport… J’ai essayé de les en dissuader, ils m’ont envoyé paitre; deux heures après, ils revenaient traumatisés, dépouillés de leur argent, leurs papiers, leurs bagages et ils avaient dans la tête de me réquisitionner pour porter plainte et contacter un consulat).
Alors à la “jeune personne” qui demande “si ça craint pour une fille seule”, je réponds: “pas trop si vous êtes prudente”. “Énormément si vous êtes écervelée”.
Quant à ceux ou celles qui vivent sur leur petit nuage, grand bien leur fasse et tous mes voeux de bonheur.