Si toutes les petites villes de Colombie que nous avons visitées, Zapaquirá, Villa de Leyva, Raquirá, Salento, Silvia… ont toutes beaucoup de charme, Salamina, Caldas est vraiment un joyau de la région du triangle du café
A l’écart des chemins traditionnels il y a peu de voyageurs qui s’y aventurent, c’est bien dommage. Nous y avons rencontré quelques cyclistes (un groupe des USA une fois, hommes et femmes), la route entre Medellin et Manizales via La Pintada, Las Agudas et Salamina est populaire . Il faut de bonnes jambes!l Pas étonnant si les coureurs cyclistes colombiens sont de bons grimpeurs)
Nous y avons passé plusieurs semaines à plusieurs reprises et avons apprécié la vie un peu nonchalante des habitants et cependant Il y a toujours du mouvement, de l’activité. Les gens rencontrés ont été charmants et sont heureux de l’intérêt porte à leur ville et leur culture, pour peu que l’on baragouine un peu d’espagnol!
La région est très rurale, la culture du café y tient la majeure place mais aussi celle de la canne à sucre et l’élevage des chevaux de course avec plusieurs manifestations autour du cheval.
On compte 16 000 habitants à Salamina mais la ville même ne parait pas très grande étant bâtie sur les collines.
Se promener est un régal, les maisons, style Paisa, sont belles avec des avancées de toits et des balcons colorés et… bonus, c’est excellent pour l’exercice, les pentes et les escaliers peuvent être rudes! Alors, après avoir bien exercé ses jambes et donné un coup de fouet à son coeur pourquoi ne pas se régaler d’un café ou moderne ou traditionnel, fait dans un Greca accompagné d’un bunuelo, sorte de beignet au goût de fromage doux. Mum! Les petits cafés ne manquent pas.
Très belle et digne vieille dame,la ville a fete ses 190 ans en 2015 , jeune malgré tout en comparaison aux villes coloniales. Nous y etions, avons partage un gateau d’anniversaire coupé par la Mairesse, comme tous les habitants presents et apprecié le spectacle musical et dansant
Déclarée monument national et patrimoine historique de l’humanité en 1982 elle est aussi connue comme “Ville des Lumières”. Les lumières sont celles de l’esprit car elle a été un berceau de poètes et écrivains avec toujours des concours de poèmes et oeuvres de théâtre.
Aussi ville de lumière pour sa semaine du début décembre, où la ville est décorée en honneur de la Vierge et où tout finit par lampions, bougies dans les rues, crèches chez les habitants…. et superbe feu d’artifice le 8 décembre comme au Mexique et j’imagine en Amérique Latine
Au centre, le seul endroit plat de la ville est la très active Plaza Bolivar avec une superbe fontaine (La Pila) fabriquée en Allemagne, inspirée de la fontaine de la Place de La Concorde et amenée en 1880 depuis Barranquilla sur le Magdalena à Honda et ensuite à dos de mulet, un grand périple. Rien a voir avec nos déplacements en avion, car, voiture!!! Toujours active, on s’y assoit à l’ombre de beaux grands arbres, on s’y repose, regardant le monde s’activer ou on y palabre.
Sur la place il y a une très belle église, La Basilique Mineure de l’Immaculée Conception, commencée en 1856 et terminée en 1874, selon les dessins d’un architecte anglais, William Martin. L’intérieur, taillé en bois par le menuisier Eliseo Tangarife, n’a pas de colonnes, unique en Colombie. L’orgue est français et fonctionne toujours.
Eliseo Tangarife est tres connu pour avoir fait des portes et autre menuiserie dans plusieurs maisons, une école de restauration existe suivant la tradition du travail du bois de la ville. A remarquer les nombreuses portes extérieures et peut-être visiter une des maisons construites autour de très agréables patios avec aussi de très belles portes sculptées de salles à manger.
maison Casa de Rodrigo Jimenez Mejia
Il y a aussi un intéressant cimetière avec une jolie chapelle. Il n’y a pas encore si si longtemps les gens aisés étaient d’un côté et les pauvres de l’autre.
Le samedi les “arrieros”descendent des collines pour se ravitailler et vendre leurs produits, c’est un moment unique et un peu intemporel. Certains descendent à cheval, la plupart ont de vieilles Jeeps, souvent des Willys des années 60. Tout cela est simple, naturel, comme au bon vieux temps, Ha, ha, ha! Il y a une sorte de halle ou se vent la viande, alors là par contre rien que d’y mettre le nez, aaark! C’est vrai que côté gastronomie, la simplicité est de mise avec du riz en accompagnement de la viande (cuite, pas de problème), toujours accompagnée de délicieux avocats et quelques tranches de tomate ou de bonnes truites.
Et presque toute l’année, le matin une rue est le point de rendez-vous des producteurs de café, vérification de qualité, pesage…. Point de carte bancaire ou même de carnet de chèques. Souvenirs de nos parents, grands-parents à la campagne. D’une manière ils y ressemblent. Ça fait du bien mais oh la la, quelque temps seulement.
Un paysan très sympathique qui a fini sa journée. On reconnait le chapeau traditionnel et aussi le sorte de pagne
La campagne environnante est superbe et il fait bon s’y promener. Il y a toujours un café où se restaurer un peu dans des endroits où certes la notion de profit n’est pas la préoccupation majeure et au fil du chemin on y rencontre des gens qui vaquent a leurs activités, des chevaux, des cavaliers, des vaches et… ne pas oublier que la Colombie est le pays des orchidées, alors si on sait regarder il y en a des minuscules avec de toutes petites fleurs à peine visibles et des grandes avec des fleurs de différentes couleurs et surtout du CAFÉ. Il est présent presque partout, d’un beau rouge lorsqu’il est mûr. Beaucoup ayant une petite parcelle on le voit sécher même sur les trottoirs devant les maisons.
Un autre village totalement inconnu des voyageurs, San Felix, village rural normand, enfin je veux dire on y élève des vaches de race normande et l’économie est basée sur les produits laitiers et les pommes de terre, assez étonnant car si Salamina est à 1600/1800m d’altitude, il me semble que nous étions montés un peu. Comment le bétail est arrivé depuis la Normandie, je ne sais pas. Les habitants portent comme dans beaucoup d’endroits en Colombie des RUANA, sorte de châle dont l’origine serait de Rouen. Je ne sais plus où j’ai lu cela mais si le Demin venait de Nîmes alors pourquoi pas?
Et puis ne pas manquer d’aller à La Samaria pour y voir de nombreux palmiers de cire si beaux et élégants. Nous sommes bien petits à côté.Il ne faudrait pas croire que l’on ne les touve que du côté de Salente dans le Valle de Cocora. C’est l’arbre national de la Colombie tout comme l’orchidée est la fleur nationale.
Il y aurait encore beaucoup à dire mais voilà. Pour l’hébergement et le moyen de s’y rendre, on commence à trouver beaucoup de renseignements sur Internet donc seulement mon sentment sur ce coin de Colombie.
The End.