Après notre séjour dans la Yucatan l’an dernier, nous avions opté avec mon épouse pour la Colombie cette fois-ci, en empruntant un itinéraire plutôt classique.
Un séjour de 23 jours et 22 nuits du 24 janvier au 16 février 2024.
Jour 1- Arrivée Carthagène des Indes
Départ le mercredi 24 janvier de Toulouse à 6h avec KLM et donc arrivée à l’aéroport vers 3h30 après une courte nuit. De toutes façons on dort mal avant chaque voyage. Départ avec une 1/2 h de retard et donc arrivée vers 8h30, mais suffisante pour ne pas louper le vol vers la Colombie ; 1ère étape Bogota (environ 10h30 h de vol) puis Carthagène avec le même avion, mais néanmoins on vous fait descendre de l’avion, avec vos bagages à mains, puis après les avoir fait renifler par un chien embarquement de nouveau.
Arrivée à 17h30, heure locale (Rajouter 6 heures de décalage horaire). Le voyage a été long, mais j’avais pris soin de réserver des “economy premium” avec plus de place pour les jambes, donc au final pas si difficile que cela. A l’arrivée, nous avions réservé un taxi par l’intermédiaire de notre hôtel, le Marie B and B dans le quartier de la Manga, de mémoire pour 40.000 pesos.
Petit hôtel très sécure dans lequel nous prenons rapidement possession de notre chambre, un peu petite, mais parfaitement propre et avec une bonne literie. Pas envie de ressortir dîner le soir, donc nous sommes allés à la première épicerie / boulangerie du coin pour acheter de quoi boire et grignoter sur le toit de notre hôtel tranquillement. Victimes presque tout le séjour de jetlag, c’est une solution que nous avons adoptée souvent. Petit tour aussi vers la banque Davidienda, conformément à ce que nous avions lu, en refusant bien à la fin la conversion, ce qui permet de ne payer aucune commission.
Jour 2- Carthagène des Indes
Petit-déjeuner très convenable dans notre BandB avec quelques touristes, notamment un couple français qui termine son voyage et qui a aimé tout son périple, notamment la côte pacifique où nous n’irons pas, excepté Cali où ils se sont sentis en insécurité.
On part ensuite tranquillement pour rejoindre le “free tour” en espagnol que j’ai réservé qui démarre à 10h de la Plaza de la Proclamacion, à côté de la statue de Jean-Paul II (Pas fan du bonhomme mais bon…). Au passage on laisse sur la droite Getsemani que l’on visitera ultérieurement, et je me paie une petite mangue découpée par le vendeur de rue à qui j’oublie de demander de ne pas rajouter de sel…
Pendant près de 2h30, visite intéressante avec de nombreux rappels historiques dans le centre historique.
On déjeune dans un chouette petit fast-food d’arepas vénézuéliennes, “Quero Arepas”, puis on part voir ce centre commercial devant lequel on était passé en taxi la veille au soir, la Serrezuela, qui nous avait intrigué par son architecture. Même impression une fois à l’intérieur de cette ancienne arène. Des concerts à priori s’y déroulent régulièrement. Pour le reste, on ne s’est pas vraiment intéressé aux boutiques.
En début d’après-midi, départ à pieds pour rejoindre et visiter le fort San Felipe de Barajas. Grosse déception au final, rien à voir une fois monté au fort, seulement une boutique et 3 ou 4 panneaux explicatifs. Rien de plus que ce l’on a déjà lu dans notre guide.
De plus, la vue n’est pas formidable non plus. Juste à côté du fort, une curiosité locale, un “monument” des vieilles chaussures juste à côté. Etonnés de voir une si longue queue pour faire ce genre de photo. Heureusement quelques boutiques de souvenirs dans le coin ainsi que 2 ou 3 “chivas” photogéniques
De retour à notre hôtel après une longue journée, je décide de me baigner dans sa petite piscine quelques minutes. Le soir, nous ressortons dîner juste à côté, au fast-food Shawarma khala (Très colombien !!). La nourriture est convenable mais les jus de fruit hors de prix.
Jour 3- Tierra bomba et Getsemani
Après le petit-déjeuner départ pour le muelle de la bodeguita pour y trouver notre lancha jusqu’à Playa Morena sur Tierra Bomba. Heureusement que nous parlons convenablement espagnol, parce que retrouver le point de départ exact n’est pas simple, alors que de très nombreux touristes ont plutôt opté pour les Iles Rosario, semble-t-il. Après avoir retrouvé notre interlocutrice (Réservation faite sur Civitatis), on attend environ une demi-heure avant de partir pendant une bonne vingtaine de minutes sur un petit bateau.
Dans un premier temps, un guide nous fait faire une visite très instructive du fort de San Fernando, puis nous nous rendons, quelques pas plus loin, à la plage privée Playa Morena. Très peu de touristes, donc très agréable de se reposer enfin, d’aller se baigner un peu, le tout seulement interrompu par un repas simple prévu dans l’excursion.
Le retour étant prévu vers 15h, nous allons, toujours à pieds, vers Getsemani, ce quartier historique plein de fresques. Auparavant, nous passons par le Parque del Centenario, où il suffit de lever la tête pour observer quelques paresseux. La place de la Trinitad (Nous sommes un vendredi) est en pleine ébullition avec la présence de plusieurs groupes de danseurs venus de Colombie et des pays limitrophes. Le quartier est vraiment magnifique et c’est vraiment très agréable de s’arrêter en fin d’après-midi à la terrasse d’un café pour siroter un jus de fruit ou boire une bière en observant toute cette animation.
Jour 4- Jardin Botanique
Difficile d’utiliser les transports en commun pour se rendre jusqu’au jardin Botanique à 30 mns environ du centre de Carthagène à cause des derniers kilomètres de route non asphaltée. Un Uber nous y amène et préfère nous attendre sur place pour le retour plutôt que nous le rappelions . L’entrée est un peu chère mais est compris une visite guidée en espagnol avec un guide très compétent et sympathique. Cela nous a étonnés , mais nous étions en milieu de matinée les seuls visiteurs, donc nous avons bénéficié du guide pour nous tout seuls. Outre la richesse de la flore et de la faune (Observation notamment de singes hurleurs et de toucans), nous avons aussi appris qu’il était possible de pique-niquer dans le parc, ce qui doit être une expérience unique. Malheureusement, au bout d’une heure et demie, j’ai été pris d’un malaise (Certainement chaleur et humidité), et la visite a été écourtée. Du coup, l’après-midi nous nous sommes contentés d’une petite balade.
Jour 5- Dernier jour à Carthagène
Initialement, nous devions aller à San Basilio de Palenque, mais pas assez en forme pour faire bus et moto. Nous avons aussi éliminé l’option aviarium, proche de Baru,ou la Boquilla, dont les expériences me paraissent trop chères et nous avons finalement opté pour quelque chose de moins lointain. Un “Indrive” (Nous aurons testé taxis, mais aussi les applications “uber” et “indrive” pendant notre séjour, à chaque fois excellentes) nous emmène au “Plaza mall” de Bocagrande où nous avions décidé de commencer notre journée pour y monter au dernier étage (C’est vrai que la vue est plutôt belle).
Etape suivante, toujours à Bocagrande, le marché d’artisanat Maicaito où nous nous rendons tranquillement à pieds. Pas mal d’idées de souvenirs sur place. Quelques achats, mais le voyage est encore long, on ne va pas se charger maintenant.
Pas forcément envie de passer l’après-midi à la plage. Nous décidons alors de retourner dans le centre historique que nous avions rapidement visité avec le freetour. Nous nous y baladerons jusqu’à la soirée, en n’oubliant pas d’aller boire un café dans le très chic Café San Alberto, ni de nous rapprocher des murailles pour aller s’y promener avec le projet d’être au “café del mar” au moment du coucher de soleil. Bien entendu, pas possible de trouver une place assise, mais de toutes façons cela ne nous a pas plus transcendé que cela, une large route passante séparant les remparts de la mer. Petit spectacle du coté de la tour de l’horloge et retour pour une dernière nuit à notre hôtel.
Jour 6- Départ pour Santa Marta
Même si de nombreux voyageurs optent pour les navettes qui partent proches du centre, j’avais opté pour une solution plus classique, en prenant un bus (L’ Expreso Brasilia de 7h15) au départ du terminal de transport, pour être certains de pouvoir emmener nos valises mais aussi pour être certains d’avoir des toilettes. Les billets achetés d’avance, il n’y avait plus qu’à commander un “Uber”. Mais que ce terminal est loin de notre hôtel !!. Arrivés sur place avec une bonne heure d’avance comme demandé sur le billet que nous avions acheté d’avance, nous avons tout le temps de boire un café sur place et d’attendre notre transport dans la salle d’attente très convenable, réservée aux clients Expresso Brasilia.
Prévu pour 4h30, le voyage durera au final une heure de plus, notamment à cause d’un long arrêt (Prévu ou pas ?) à Barranquilla. Pas le bus le plus confortable que nous ayons pris mais de la place pour les jambes. Vers la fin du voyage des vues étonnantes du côté de Cienaga où nous reviendrons.
Sortis du terminal de transport, un tout petit taxi nous dit qu’il peut nous emmener et c’est vrai en mettant une de nos deux valises sur le toit. Arrivés en avance à notre hôtel, le Santa Sofia Del Mar, nous sommes superbement accueillis par le couple de propriétaires. Mon épouse étant patraque, chacun son tour, ils se dépêchent pour préparer notre chambre pour qu’elle puisse se reposer.
Je me rends, du coup, seul, au free tour, toujours en espagnol réservé à 16h. L’hôtel étant bien situé, proche du centre et de la mer, j’y arrive en moins d’un quart d’heure en passant par un bord de mer sympa. Premières impressions d’une ville plutôt cool. Le guide nous fait notamment découvrir quelques fresques murales en les replaçant dans leur contexte historique, mais évoque aussi une histoire plus récente avec la nécessité d’intégrer de nouveaux vénézuéliens fuyant leur pays. Petit passage aussi par la petite place des jus de fruit , excellents, proches des barques de pêcheurs. Sur le conseil du guide, je teste d’ailleurs un très bon mélange lulo/naranja
Jour 7-Santa Marta
Après un bon petit-déjeuner pris sur place, me voilà reparti à pieds, mais cette fois-ci avec mon épouse, pour explorer le centre de Santa Marta. Nous passerons à côté des petits bateaux à moteur prêts à embarquer les touristes en direction de Taganga, et commencerons par un jus de fruit , de maracuja comme presque à chaque fois. Direction le petit marché artisanal du parque Bolivar puis le musée de l’or Tayrona, très beau musée gratuit retraçant l’histoire de la région, notamment des indiens Tayrona, mais évoquant aussi le rôle de Simon Bolivar. On continue ensuite à pieds vers le très populaire marché pour se faire plaisir aux yeux.
De retour un peu tardivement vers le cœur de l’animation, la Plaza de los Novios, on déjeune au restaurant Ouzo de très bonnes pâtes aux fruits de mer.
En milieu d’après-midi on rentre à notre hôtel puis on ressort seulement pour faire quelques courses et dîner sur la terrasse de l’hôtel, que les proprios viennent allumer pour nous, sans que n’ayons rien demandé.
Jour 8-Départ pour Minca
Après avoir laissé, comme convenu, nos bagages, et dit adieu aussi aux parents de la propriétaire qui retournent chez eux après avoir pris leurs vacances à Santa Marta, départ en taxi pour Minca. Cette solution nous a semblé plus sûre pour arriver à l’heure que nous souhaitions pour Minca. L’autre solution aurait été de prendre un taxi jusqu’au marché puis les transports en commun.
La route est bonne et nous arrivons assez rapidement à Minca. De là, nous nous renseignons pour aller à la Candelaria, une finca, pour assister au tour de chocolat. Pas question pour nous de faire tout cela à pieds, ni même en moto-taxi car on n’a plus l’âge . Nous optons donc pour un 4x4, pas donné mais qui nous attendra jusqu’à la fin du tour. Ca secoue néanmoins très fort sur des simili-routes remplies d’énormes ornières et nous sommes bien contents lorsque nous pouvons mettre un pied à terre. Vue sublime depuis la Finca et possibilité de manger des bananes dans l’arbre face à nous en attendant le tour en espagnol de 11h prévu pour environ 1h.
Petit tour dans la propriété (Ce n’est pas la période de récolte du cacao), puis ensuite on se retrouve dans une salle et on nous explique tout le processus de fabrication du chocolat, ou tout du moins les premières phases. Cette heure se termine par un masque de cacao auquel chacun a droit. Même si on fera plus intéressant à Pereira, cette expérience mérite d’être faite. Retour, toujours en 4x4, vers le centre du village et déjeuner au “Lazy Cat”, cité dans la plupart des guides. Belle terrasse et rien à reprocher à la cuisine. Après un petit tour dans le village, nous prenons possession de notre superbe chambre au “Rio Elemento”. Détente dans un magnifique cadre au bord de la piscine et de la rivière. Dîner sur place.
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Jour 9- Minca /Santa Marta
Ce matin, réveil de très bonne heure et rapide petit-déjeuner avec produits achetés la veille à la boulangerie du village. Départ seul (Mon épouse de nouveau un peu patraque) au rendez-vous de Jungle Joe pour le tour d’observation d’oiseaux. Nous sommes une bonne vingtaine de touristes et je tombe dans un groupe anglophone, ce qui obligera malheureusement le guide à parler beaucoup en anglais . On nous prête des jumelles et nous voilà partis pour 3 bonnes heures de balade, jusqu’au mirador de Minca, aller-retour, avec de nombreux arrêts dès qu’il est possible d’observer des oiseaux. Vraiment un très beau souvenir, même s’il est difficile, quelquefois, de faire des photos, notamment lors des vols de toucans.
Retour à l’hôtel pour un bon petit-déjeuner tardif et ensuite nous prenons la décision de retourner à Santa Marta plutôt que vers la cascade de Marinka, envisagée antérieurement.
Nous demandons donc à un taxi de nous emmener vers la Quinta de San Pedro Alejandrino pour en connaitre un peu plus sur Simon Bolivar et surtout sa dernière résidence. Le cadre de l’ensemble est très beau et nous avons la chance d’être accompagnés, avec un petit groupe de latinoaméricains, par un jeune guide. Avant d’aborder la vie de Simon Bolivar, nous visitons aussi ce qui était la destination initiale de cette exploitation (Canne à sucre). On visite ensuite quelques pièces avec le mobilier encore présent et on passe devant un imposant statuaire avant de se rendre dans une petite salle-musée avec des œuvres de divers auteurs.
On se rend ensuite, à pieds, au centre commercial Buenavista, situé juste à côté pour voir si l’on peut ramener des petites bandes dessinées en espagnol, et pour déjeuner.
De retour à l’hôtel nous nous reposerons un peu avant de refaire une promenade sur le malecon et d’y boire un verre, confortablement installés.
Jour 10-Cienaga
Pour ce dernier jour, j’avais hésité entre le tour de “Pueblos Palafitos” pour nous permettre de rencontrer les communautés de pêcheurs ou Cienaga, pour aller à la rencontre des lieux ayant inspiré Garcia Marquez pour son formidable “100 ans de solitude”, ou de “l’amour au temps du choléra”, solution choisie finalement sur Civitatis.
Nous sommes étonnés de constater qu’avec mon épouse nous serons seuls pour ce voyage. Pas de bol nous tombons sur un taxi, professionnel dans sa conduite par ailleurs, qui, aussi bien à l’aller qu’au retour, n’arrête pas de nous parler de Dieu, en cherchant à nous convaincre en permanence. Un peu lourdingue le bonhomme…
Heureusement, sur place, nous sommes pris en charge par une jeune femme très sympa qui nous fera visiter à pieds quelques lieux emblématiques du centre de la ville, y compris l’université, en passant devant quelques monuments et fresques sur le thème de Garcia Marquez
Après un petit jus de coco, nous embarquerons sur une petite moto taxi à trois roues. Nous passons entre les champs (Beaucoup d’avocatiers notamment) sur une route non asphaltée pour nous rendre aux thermes du “Volcan”, une eau naturellement très chaude. Si vous souhaitez vous badigeonner avec la boue, aux propriétés dit-on bénéfiques, l’addition peut monter vite. Sur place, douche, vestiaire, et petit bar très appréciable. Un lieu de détente, avec de nombreuses fleurs, pour parler avec d’autres touristes. Nous avons ainsi pas mal échangé avec des équatoriens, notamment concernant les informations sur la situation sécuritaire à Guayaquil.
Retour vers le village et plus particulièrement à la plage déserte où nous déjeunons un peu tardivement d’un “menu del dia” prévu dans notre tour avant de repartir à santa Marta.
Jour 11- Premiers pas à Medellin
Départ prévu de l’aéroport avec Latam de Santa Marta pour rejoindre Medellin vers 11h, et comme souvent, on arrive largement en avance. personnel impeccable et valises enregistrées rapidement. Etonnant cet aéroport construit juste en bord de mer. Après une heure de vol environ, arrivée à Medellin.
Nous avions réservé à l’avance un taxi qui nous transporte jusqu’à notre hôtel, le 574, situé dans le quartier Poblado. Un petit hôtel très calme et pourtant à faible distance à pieds de l’animation. Literie impeccable et petits-déjeuners très bons.
Après un peu de repos, Nous partons explorer à pieds le quartier del Poblado et le parque LLeras. Beaucoup d’animations car on est un samedi. Clientèle internationale et lieu encore plus prisé vraisemblablement en soirée. Ceci dit, pas vraiment notre truc, on n’y reviendra pas, même si beaucoup de peintures murales sympas dans le coin. Je teste néanmoins le coiffeur/ barbier local sous l’œil ironique de mon épouse. Après un détour par le centre commercial Santa Fé pour jeter un œil aux magasins d’émeraudes, et se recharger en pesos à la “Davidienda” du centre, retour à l’hôtel et dîner sur place, dans notre chambre.
Jour 12-Medellin
Après le petit-déjeuner, Départ en Uber pour la station de métro de San Javier. Nous y avons rendez-vous à 9h30 pour un free tour en espagnol de la Comuna 13, commandé sur Civitatis de nouveau. Sur place, pas mal d’agences à la sortie du métro proposent le même tour, mais nous finissons par repérer le parapluie rouge de notre guide et après avoir attendu dans un café attenant, nous montons dans un bus , qui nous secoue un peu, pour nous mener au départ de notre visite.
Visuellement, c’est certainement le plus grand choc de notre voyage. Même si historiquement il n’y a rien à voir, cela nous a fait penser à Matera , en Italie. La visite commentée sur l’histoire du quartier, et de ce qu’ont subi les habitants, par un guide qui nous a même montré l’ancienne maison de sa grand-mère. le tout agrémenté de séance de hip-hop et de rap est impressionnant. Une énergie positive dégagée par toute cette jeunesse et un renouveau grâce au tourisme.
Après un déjeuner simple mais avec une super vue sur place, nous cherchons à repartir, mais manifestement cela semble compliqué de faire venir un Uber dans le coin dans lequel nous sommes. nous posons alors la question à un bus qui vient de déposer quelques personnes et qui nous dit effectivement repartir vers la station de métro, mais qui nous précise qu’il est très pressé parce qu’il a très faim et cela se sent à sa façon de conduire . On arrive heureusement sans casse (Nous n’étions que deux dans le bus) et il nous dépose un peu avant car cela l’arrangeait.
Nous partons ensuite vers le “Pueblito Paisa”, la reconstitition d’un village de la région. Bon, pas vraiment intéressant. On en fait vite le tour et on a prévu d’aller voir de vrais villages.
Jour 13-Guatapé
Lever matinal car nous devons être à l’église de San José au parc de Poblado à 6h45 pour l’excursion que nous avons réservée. Sur place, trois grands bus nous attendent et nous montons bien avec les hispanophones.
Premier arrêt pour petit-déjeuner local puis nous repartons vers le Peñon de Guatapé, cette curiosité géologique. Environ 700 marches plus haut, on a un droit à une très belle vue même s’il ne fait pas très beau.
Départ ensuite pour le village de Guatapé et ses magnifiques “zocalos”. Evidemment très touristique mais cela vaut le coup. Les couleurs sont présentes partout. Nous disposons d’une heure et demie pour la visite. Un peu juste mais le village est petit. Ne pas oublier d’apporter son guide papier préféré pour comprendre l’histoire de ces “zocalos”, car la visite se fait en autonomie, en utilisant pour ceux qui le souhaitent un tuktuk. C’est ensuite l’heure du déjeuner, puis départ vers la réplique du vieux Peñol (Sans intérêt) d’où, après une vingtaine de minutes, nous partons en bateau pour un petit tour, toujours sans intérêt, sur le lac. Tout cela pour passer à côté de l’ancienne hacienda détruite de Pablo Escobar ou de la maison d’un international de football colombien.
Sur le chemin du retour, de nombreux voyageurs demandent à s’arrêter au “Alto de chocho”, pour aller voir les lamas que des cow-boys se dépêchent de faire sortir pour aller à la rencontre des touristes qui ont acheté des carottes pour les nourrir. On a refusé de se prêter à cette mascarade et après avoir fait un petit tour dans les petits magasins d’artisanat attenants, on a attendu près du bus.
Jour 14-Medellin
Départ ce matin, toujours en Uber, pour la Casa de la Memoria. Devant l’entrée il y a une petite stèle au nom des victimes de la Comuna 13. Nous y voyons un homme en pleurs qui nous explique qu’il y avait mis une plante qu’il arrosait régulièrement et que celle-ci avait disparu. Ce musée gratuit retrace l’histoire de la région dans la première salle, mais s’attarde, bien évidemment, sur toute l’histoire du conflit armé, en n’hésitant pas à pointer du doigt le rôle de l’état qui a pu être néfaste. Présence de photos et de vidéos qui rendent ce musée vivant.
Départ à pieds vers le centre ville ensuite, et plus particulièrement de la place Botero et de ses statues ainsi que le Palacio de la Cultura. Pas le temps , me semble-t-il de faire en plus le Musée de l’Antioquia si l’on veut se balader ensuite.
Nous passons l’après-midi à parcourir les rues du Centre ville qui grouillent de monde du côté de “el Hueco” où l’on trouve de tout. On achète aussi quelques souvenirs du côté de la rue piétonne “Junin”.
Le soir, on ira dîner dans une pizzeria proche de notre hôtel, le Vesuvio, convenable sans plus.
Jour 15- Départ pour la “Région du café”
Nous reprenons le même taxi qu’à aller pour retourner à l’aéroport, pour un vol Latam vers Pereira à 9h10 d’un peu moins d’une heure.
Arrivé à Pereira, il nous faut récupérer notre véhicule de location réservé au travers de Booking (avec assurance complémentaire) à Localiza. Agence très pro de la remise des clés à la restitution du véhicule. Toutefois attention à bien disposer d’une carte de crédit et non pas de débit pour laisser votre empreinte ( ça on le savait), mais surtout ne pas se contenter de votre permis de conduire international car il vous est demandé votre permis permanent et finalement le permis international n’a été d’aucune utilité.
Après avoir déjeuné dans le Centre commercial Unicentro proche de l’aéroport, nous nous rendons à notre rendez-vous suivant, un de nos meilleurs souvenirs de vacances, le tour de cacao à la Finca El Turpial, ferme bio tenue par un couple franco colombien. Contact avait été pris en amont par “whats app” car les visites sont personnalisées et il ne s’agit pas d’une “usine à touristes”. Qui plus est, le propriétaire nous a indiqué le chemin praticable pour atteindre El Turpial. Pendant environ 2h30, nous pourrons échanger sur son projet, comment il en est arrivé là depuis 10 ans, lui l’ancien enseignant qui avait parcouru plusieurs pays d’Amérique latine. Nous avons goûté à un chocolat tel que la population locale le buvait historiquement, visité sa plantation en découvrant d’autres essences, pour au final fabriquer notre propre chocolat et repartir avec. Nous avons aussi décidé d’acheter quelques tablettes.
Nous repartons ensuite en voiture pour rejoindre notre hôtel, l’hôtel “campestre sueño del abuelo” tenu pour un couple charmant et qui cherchera tout au long de notre séjour, à devancer nos désirs. La route se transformant en chemin, néanmoins praticable, les deux derniers kilomètres, nous prendrons l’option proposée par nos hôtes de dîner sur place et nous le referons chaque soir.
Jour 16-Salento
Départ pour Salento sur des routes de très bonne qualité. Toutefois, l’autoroute pour à peine quelques kilomètres nous a paru cher, et attention le paiement s’effectue seulement en liquide.
Nous avons appris qu’il y a eu un éboulement sur la route de la Valle de Cocora et nous ne testons pas longtemps la solution proposée, partir à pieds d’un mirador pour rejoindre une hypothétique “willys” en passant par un chemin boueux. Nous revenons donc sur le village pour l’explorer à pieds en passant notamment par la calle real, la rue la plus commerçante et pleine de couleurs telle qu’on l’attendait, la “cancha de tejo”, ce jeu colombien particulièrement explosif , que l’on nous présente mais qui n’ouvre que tardivement et que nous n’aurons donc pas le temps d’essayer. Nous montons aussi les marches vers le mirador “Alto de La Cruz” d’où la vue est sublime.
Déjeuner, forcément à base de truite, à “Donde Laurita”, restaurant à la décoration amusante et très chargée.
L’après-midi, on se dirige pour une visite vers la Finca “El Ocaso”, et sur recommandation de nos voisins à l’hôtel que nous croisons, nous utilisons notre propre véhicule, alors qu’il aurait mieux valu utiliser les jeep willys qui partent de la place. Du coup, obligés de conduire très lentement nous arrivons tout juste à temps pour la visite de 15h . Une heure de visite guidée en espagnol par une jeune femme souriante et dynamique. Même si nous ne sommes pas au moment de la cueillette (Deux fois par an) du café, l’expérience est très intéressante et les vues très belles. Outre quelques explications sur le contexte géographique et historique, on nous déguise en cueilleurs de café avant de nous expliquer le processus de production et de terminer par la dégustation de café, moins handicapante pour le sommeil, car il s’agit de pur arabica.
Jour 17- Filandia
Moins fréquentée, par les touristes, la ville de Filandia est pourtant tout aussi belle. Comme Salento des couleurs partout. Nous décidons de commencer par la visite guidée du centre d’interprétation “del Bejuco al canasto” afin de mieux comprendre le rôle de ces “lianes” pour fabriquer des paniers dans le développement économique de la région avant que le plastique ne les remplace et qu’il ne subsiste désormais plus qu’un aspect artisanal. Nous nous rendons, ensuite vers le “Mirador de la Colina Iluminada”. On passe à pieds devant un certain nombre d’artisans, pour certains très intéressants, mais le mirador est une déception. On vous fait payer une entrée pour un mirador en réparation et donc fermé .
De retour, au village, sur recommandation de notre logeuse, nous allons déjeuner au restaurant “José Fernando”. Une superbe vue, des fleurs partout et un vrai plaisir dans l’assiette, même si évidemment c’est un peu plus cher que d’habitude. Puis sur la place Bolivar nous prendrons le temps de nous asseoir à la terrasse d’un café et d’observer les gens qui passent. Il serait effectivement dommage de n’aller qu’à Salento et de zapper Filandia.
Jour 18-Santa Rosa de Cabal
Nous avions hésité sur les thermes entre ceux plus populaires de Santa Rosa et ceux, plus lointains, mais normalement plus tranquilles, de San Vicente. Même si nous étions un week-end, nous avons opté pour ceux de Santa Rosa et, en arrivant en milieu de matinée, nous n’avons pas trouvé qu’il y avait trop de monde, même si on a pu constater qu’il y avait davantage de foule à notre départ, en début d’après-midi.
L’espace, très beau, nous a semblé parfaitement entretenu et très bien mis en valeur. On est restés peu de temps dans les piscines, préférant nous balader dans ce centre. Ces cascades sont vraiment une merveille.
L’après-midi nous sommes allés vers la ville de Santa Rosa, vraiment animée dans les rues qui se trouvent proche du parc, car on est samedi. Après avoir trouvé un parking en ville, nous sommes allés faire un petit tour au “Parque del Machete”. Quelques boutiques d’artisanat, un bar-restaurant et le monument avec ses deux immenses machettes devant lesquelles tout le monde vient se photographier. Pas de quoi y passer des heures, de toutes façons. Impossible de voir l’église du sanctuaire national de la Vierge qui était fermée lors de notre passage. Dommage car son architecture semblait très originale. A l’heure du goûter nous n’avons oublié de nous diriger vers la pâtisserie “Cesar Restrepo”, un régal dans un magnifique cadre colonial.
Jour 19-Salento
De retour à Salento, mais cette fois-ci avec l’ambition de visiter la Valle de Cocora, puisque celle-ci a été réouverte aux voitures, même si c’est sur une seule voie. De nouveau, en arrivant en milieu de matinée, on peut se promener en toute quiétude. Nous faisons, comme beaucoup, nos fainéants en ne montant que jusqu’aux miradors, mais la vue tellement belle, nous suffit amplement.
Au village de Salento, avant de continuer à se promener et à acheter quelques souvenirs l’après-midi, nous déjeunons sur une très chouette terrasse , celle de “La Gran Trucha”
Jour 20-Départ pour Bogota
Changement de compagnie aérienne avec Avianca, la compagnie nationale, pour aller de Pereira à Bogota en environ 3/4 d’heure de vol et une arrivée vers midi. Auparavant on remet notre véhicule à l’agence Localiza qui se trouve juste en face de l’aéroport.
Déjeuner pris à l’aéroport et petit tour habituel au au distributeur de “Davidienda”, nous prenons un taxi pour notre dernier hôtel, le Madisson Inn, dans le quartier de Chapinero. Beaucoup de circulation, on le constatera quotidiennement pendant ces quelques jours passés dans la capitale. De nouveau un super hôtel, on aura été gâtés pendant notre séjour, avec de l’eau chaude, un lit gigantesque et très confortable, et un petit-déjeuner complet sous forme de buffet. Je constate qu’en étant “Genius” chez “Booking” et en réservant plusieurs mois à l’avance, nous avons très souvent bénéficié de tarifs avantageux. Petite astuce, quelque fois les tarifs sont même plus avantageux en réservant d’un téléphone portable que d’un ordinateur fixe.
Petite promenade ensuite pour se détendre les jambes dans le quartier, en passant par le Parque 93 et le Parque Virrey. Nous sommes un lundi hors vacances, donc c’est plutôt tranquille.
Jour 21- Bogota
Après un petit-déjeuner bien copieux, départ en Uber vers le centre et notamment le musée de l’or devant lequel nous avons rendez-vous à 10h devant le musée de l’or (réservation encore avec Civitatis). Arrivés 1h en avance, on a le temps de d’abord passer par le Emerald center et toutes ces boutiques qui vous garantissent l’origine des émeraudes.
Pendant 3 heures, nous passons par différents lieux, en commençant par de la place de Rosario en passant à mon goût un peu trop vite par la Candelaria (Mais il existe des visites spécifiques du quartier) et l’incroyable ruelle menant au Chorro de Quevedo. A l’inverse, l’arrêt d’une bonne demi-heure au petit marché sans intérêt historique majeur, de la place de la Concorde, nous a paru longuet, même si à la fin on nous a fait découvrir la chicha. Ceci dit, la visite est globalement intéressante pour une première approche de la ville, de son histoire et de son centre.
Nous nous rendons déjeuner à l’école hôtelière de Bogota, “la Escuela taller”. A l’heure à laquelle nous arrivons, il n’y a plus de plat du jour, mais cela ne nous empêche pas de très bien déjeuner, une cuisine colombienne, dans ce beau cadre colonial .
Après déjeuner, direction le superbe musée de l’or. En tant que seniors, même étrangers, il est gratuit pour nous. Beaucoup de très belles pièces dans ce musée appartenant à la Banque Nationale. Il y a aussi une pièce dans laquelle on assiste à un petit son et lumières avec des incantations de chamane. Enfin, il ne faut pas louper l’expo au sous-sol, à priori une expo temporaire, qui concerne l’Amazonie et le notamment les conséquences du réchauffement climatique sur cette partie du globe.
Petit tour du côté du “Pasaje Rivas”, proche du centre, pour compléter notre collection de souvenirs et après avoir longé tous les magasins de la carrera 10, retour en Uber vers notre hôtel.
Jour 22- Zipaquira
Cette fois-ci ce n’est pas avec “Civitatis” mais avec “GetYourGuide” que j’ai trouvé l’excursion que nous souhaitions vers Zipaquira. Réalisée en petit groupe, nous sommes 5 touristes avec un animateur et un chauffeur, on vient directement nous chercher à l’hôtel vers 9h, direction la cathédrale de Zipaquira. Plus on va vers le nord de Bogota, plus on passe par des quartiers plus chics, semble-t-il. On passe à un moment aussi à côté du train qui fonctionne le week-end pour emmener les touristes à Zipaquira et qui en semaine est mis à disposition des étudiants d’une université publique.
Incroyable que cette cathédrale de sel dans laquelle nous passons plus de deux heures sans nous ennuyer une seconde. Après avoir récupéré nos écouteurs, On passe d’abord par ce qui est le chemin de croix et ses différentes étapes. Un travail réalisé par les mineurs pour démontrer leur foi. On assiste aussi le long du parcours à deux petits sons et lumières, l’un vers midi à au cœur de la cathédrale, et un plus historique sur l’histoire de la région.et des premiers indigènes de la région. On finit par passer par de petites boutiques diverses, les marchands du temple en quelque sorte
Nous descendons ensuite vers la ville et ses toitures bien reconnaissables. Est évoqué le rôle de la ville lors de l’indépendance de la Colombie. Ainsi la place centrale des “comuneros” est une des seules de Colombie à ne pas porter le nom de Bolivar. On y apprend aussi que Garcia Marquez et l’actuel président de la République ont passé une partie de leurs études ici. Autour de la place centrale, plusieurs superbes maisons coloniales mais aussi une cathédrale qui avait subi un tremblement de terre et qui n’a jamais été reconstruite totalement. Par la suite, notre guide nous emmène dans un excellent restaurant de viande, “Brasas de LLano”. Pas forcément donné pour la Colombie, mais la cuisson lente du porc et du bœuf fait que nous sommes régalés. Qui plus est, nous avons pu goûter “l’ajiaco” , la soupe de la région et écouter pendant un quart d’heure un petit groupe de musique andine.
Jour 23 - Dernier jour en Colombie
Après le petit-déjeuner nous laissons nos bagages en consigne à l’hôtel, notre avion Air France ne repart qu’à minuit, finalement il partira à une heure du matin. J’avais réservé d’avance des billets pour monter au “Cerro de Monserrate”, mais en définitive on ne gagne pas beaucoup de temps aux caisses puisque la queue a lieu après. On souhaitait tester téléphérique et funiculaire, mais ce dernier ne fonctionnant pas, ce sera téléphérique à l’aller et au retour.
L’impression, courte heureusement, de manquer un peu d’oxygène, une fois là-haut. Une vue évidemment panoramique sur la ville et les montagnes environnantes. Quelques boutiques de souvenirs et quelques restaurants idéalement placés. Une basilique qui accueille, semble-t-il, beaucoup de monde au moment des pèlerinages.
De retour en bas, on arrive en plein milieu de la sortie de l’université, cela nous rajeunit, et on suit le flot de ces jeunes, pour aller manger des tacos dans un centre commercial qui offre de nombreuses options de cuisine rapide.
Nous allons ensuite vers le musée Botero, gratuit, qui nous étonne, pour la qualité et la diversité de ses collections. Au- delà des œuvres de Botero, essentiellement des peintures on y retrouve de très grands noms de l’histoire de la peinture (Picasso, Renoir, Chagall…). Le cadre permet une bonne mise en valeur des toiles. J’aurais simplement aimé savoir comment ces tableaux ont été donné à ce musée. Juste à côté, dans la continuité, le petit musée de la Monnaie.
J’avais antérieurement réservé une visite gratuite du palais présidentiel, mais comme on doit s’y présenter sans téléphone portable, ni appareil photo (Aucune consigne à l’entrée), j’avais le matin même annulé.
Rendez-vous a été prix à 18 h à notre hôtel avec un taxi , donc il nous reste encore un peu de temps à trainer dans les rues adjacentes à la place de Bolivar. Notre chauffeur est une personne très sympathique et prudente de 72 ans qui nous avait emmené le matin et qui antérieurement avait travaillé dans plusieurs pays d’Europe avec Renault. On n’a pas osé lui demander comment il se retrouvait à faire du Uber à son âge.
Arrivée à l’aéroport avant 19h. Largement le temps de dîner à Crepes and Waffles, et d’acheter les derniers souvenirs. Retour, au final, le lendemain vers 19h30, heure locale, à Toulouse après être passés par Paris