Je comprends bien ton point de vue, qui se défend tout à fait. Mon opinion est juste un peu différente.
Quelques règles de base, si on compte louer une voiture au Brésil : Il faut refuser de payer la location de voiture en liquide et insister pour payer avec une carte bancaire qui comporte des assurances pour ce genre de problème, (remboursement ultérieur) quitte à payer un peu plus cher la location. Ne jamais faire de contrat de location de plus de 30 jours, pour être toujours bien couvert par ces assurances.
En cas d’accident, prévenir le loueur, oui, et donc avoir toujours un téléphone portable avec soi (et qui marche), fait partie des pré-requis de base.
Bien s’assurer au départ, si on a l’intention de voyager, que la voiture qu’on loue a le droit de changer d’Etat (ce n’est pas forcément systématique).
Les voitures de location sont chères et si on prend de l’entrée de gamme, à prix plus abordable, attention car les véhicules sont vraiment d’entrée de gamme, ça signifie : pas d’ABS, pas d’AirBag, pas de Direction Assistée. A éviter sur de longues distances.
Les routes principales sont surtout dangereuses à cause de la conduite des Brésiliens (excès de vitesse, franchissement de lignes continue, non respect des priorités, doublement par la droite etc, les infractions sont permanentes), et du comportement des usagers de la route en général : piétons (qui traversent l’autoroute), animaux divaguants sur la chaussée (ânes, chevaux etc) charettes tirée par un âne sans lumière de nuit, véhicule sans lumière de nuit (conclusion : ne jamais rouler la nuit et faire très attention de jour).
Les routes secondaires sont souvent en très mauvais état, avec très souvent des trous énormes sur la chaussée qu’on voit au dernier moment et qui impliquent de rouler au pas, ceci notamment dans le NordEste, à cause des pluies, quand ce ne sont pas de simples pistes.
Les lombadas sont très dangereuses et on a vite fait de s’en prendre une vue qu’il y en a partout, souvent mal indiquées, parfois pas indiquées du tout.
La signalisation est déficiente, quand elle n’est pas inexistante, on peut se perdre facilement. Les GPS n’indiquent en général que certains axes principaux, les cartes routières détaillées sont difficiles à trouver et pas toujours simples à lire (échelle très petite).
La logique est parfois déroutante au début (notamment les “Retorno” qui impliquent de faire des centaines de mètres -quand ce ne sont pas des kilomètres- en sens inverse, quand on veut changer de direction).
Après, si on tue ou blesse quelqu’un, je ne souhaite cela à personne et ça peut malheureusement arriver n’importe où. Dans les années 70 en France, le nombre de morts sur les routes était tout aussi catastrophique, et les gens conduisaient quand même. Mais je suis d’accord, il faut redoubler de prudence et de vigilance, et aussi être un peu “débrouillard” (mais je pense que quand on décide de louer un véhicule à l’étranger pour être autonome, c’est qu’on a l’esprit un peu “aventureux”).
De mon point de vue, la voiture confère une liberté énorme que le bus n’offrira jamais (s’arrêter où et quand on veut, voir ce qu’on veut, faire ce qu’on veut, vivre à son propre rythme), mais tout ça reste une question de choix, il faut le faire en connaissance de cause.
Jean