Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans ce fil de discussion, il est impossible pour l’instant de faire de réelles prévisions sur l’évolution de la crise sanitaire, que ce soit au Brésil ou ailleurs.
En effet, les mesures de confinement (partielles ou totales selon les pays) ont pour objectif premier de limiter l’explosion du nombre de cas sur une période courte, afin d’éviter la saturation des services de santé, comme c’est le cas en Italie, Espagne, France (dans certaines régions) ou Etats-Unis (New York).
Si l’on peut espérer que les mesures, même partielles, prises un peu plus tôt au Brésil, permettent de ralentir l’avancée de l’épidémie, celle-ci ne sera pas stoppée pour autant, quel que soit le rythme d’évolution.
Pour ceux qui veulent planifier un voyage il faudra par conséquent se poser la question de leur immunité par rapport à ce virus. Seul un test sérologique au sortir de la crise permettra de s’en assurer. Pour l’instant, personne n’est capable de dire quelle est la proportion de personnes qui ont été infectées, y compris dans les zones d’Europe les plus touchées. La levée de cette inconnue sera un début de réponse à cette question.
Concernant plus précisément le Brésil, les autorités sanitaires prévoient un pic de l’épidémie pour la fin avril dans les régions où le virus circule depuis le plus longtemps (essentiellement les états de Sao Paulo et Rio de Janeiro, et à un degré moindre le Ceara), et plutôt en juin dans les états qui sont moins touchés à ce jour. Mais bien entendu, lorsque le pic sera passé, cela ne signifiera pas que le virus ne circulera plus. Il y aura simplement moins de cas et le système de santé sera alors à même de prendre en charge les patients dans des conditions normales.
Autrement dit, au sortir de la crise, soit vous serez immunisé car vous aurez contracté la maladie (sous une forme légère ou asymptomatique), soit vous devrez continuer à prendre les mêmes précautions qu’actuellement (isolement social, gestes barrières) pour éviter une contamination.
Va aussi se poser le problème des pays où une proportion plus faible de la population aura été touchée, car l’immunité collective ne jouera pas son rôle. Sans compter que l’épidémie pourra repartir rapidement si le déconfinement est décidé trop tôt ou s’il est mal organisé.
Pour l’instant bien plus de questions que de réponses sur tous ces points. On constate enfin que chaque pays dans le monde adopte une stratégie différente et que beaucoup d’entre eux modifient cette stratégie et les mesures au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie.
Il est donc trop tôt pour l’instant de dire qui a raison ou tort.
Personne ne sait par ailleurs si des mesures de restrictions seront prises par certains pays en matière de transport aérien ou à l’égard de certaines destinations, nationalités etc…
La crise actuelle est inédite et comporte beaucoup d’inconnues. Le dépistage à grande échelle sera sans doute la meilleure solution lorsque la vague épidémique actuelle commencera à régresser.
Affaire à suivre…