et le bon sens pour s’en prémunir, sachant que le risque nul n’existe pas.
Ne jamais prendre de taxi “sauvage” (ça vaut d’ailleurs pour tout le monde, pas que des filles) mais bien des officiels avec compteurs et tout et tout (vous risquez plus de vous faire totalement dépouiller que vous faire violer, mais ce n’est pas très agréable non plus)
ne jamais faire d’autostop (d’ailleurs interdit: et les bus ne sont pas chers),
ne pas se balader à pied la nuit dans un quartier où on a le moindre doute (les taxis ont des prix raisonnables),
dans les boîtes ou les bars, surtout avec des inconnus, surveiller son verre,
se tenir à des années lumière de tout ce qui touche à la drogue (produit, vendeurs et consommateurs) etc. parce que là même pour un tout petit joint, on risque des ennuis sans fin avec la police, la justice et ça commence en général par une incarcération.
Les histoires de mules européennes bien sûr toutes innocentes qui se seraient fait avoir avec un kilo de cocaïne glissé à l’insu de leur plein gré dans leurs bagages, il y en a chaque semaine, je n’y crois pour ma part pas une seconde (bien sûr comme elles sont de chez nous, elles sont forcément victimes des vilains trafiquants locaux). Dans le doute, surveillez quand même vos affaires. sac fermé par un petit cadenas ou un fil de fer torsadé, pour qu’il ne soit pas ouvert en une seconde… et on ne le laisse pas traîner
Se dire que les latinos ont une approche assez directe, que pour eux, ce qui serait considéré chez nous comme une forme de drague peut être un peu lourde (mais rarement offensante ou très vulgaire) est souvent un compliment.
S’il ne vous touche pas, montrez votre indifférence de façon ferme mais courtoise, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté - sans pour autant vexer ou humilier votre vis à vis.
Au Brésil peut être plus qu’en Europe, pour des femmes seules, accepter une invitation “à sortir” sous entend souvent implicitement qu’on acceptera ce qui suivra, donc soit on la refuse, soit on met dès le début les choses au point pour éviter tout malentendu soit on accepte la possibilité qu’il s’ensuive quelque chose d’agréable entre partenaires adultes et consentants.
Après avoir dit tout cela, on signalera que les Brésiliens sont le plus souvent des gens charmants prêts à rendre service, qu’il ne faut pas tomber dans la paranoia.
Et que le premier risque sera de passer sous une voiture (gare en traversant); ensuite de recevoir une balle perdue si on va traîner très connement dans des quartiers où un touriste n’a rien à faire, sauf du voyeurisme de bas étage; enfin, de se faire agresser à des fins de vol plus que d’autre chose.
Il y a certes des viols commis au Brésil, mais la misère sexuelle étant moins prégnante que dans la plupart des pays, ca diminue ce risque, surtout que quand ça arrive à une étrangère, ça met toutes les polices sur les dents, et les violeurs le savent bien qui préféreront s’en prendre (hélas pour elle) à une gamine de favela.
Maintenant comme partout, si on participe à une soirée où la bière associée à d’autres produits stupéfiant coule à flot, effet d’entraînement aidant (qui n’est en aucun cas une circonstance atténuante à mes yeux, je suis bien clair là dessus, mais c’est un fait) on augmente les risques de se voir en mauvaise posture
Pour éviter les vols, le bon sens: pas d’étalage ostensible de richesse, tenue passe partout, respecter les conseils de prudence que des gens du coin vous refileront obligeamment
Dans les hôtels, les réceptionnistes savent bien où il faut aller et où il ne vaut mieux pas,leur demander, les écouter. Idem pour les garcons de resto et de bars (des fois, les zones litigieuses sont très proches l’une de l’autre ; à Belém, une rue est excessivement dangereuse quand l’avenue située à 50m, parallèle à celle ci, est très sûre)
Mais si un vol arrive, ne résistez pas, jamais. Le plus souvent, il est commis par un drogué en manque qui piquera ou tirera pour aller au plus vite, sans réfléchir, si on se débat: je me suis sorti une fois d’une telle situation en donnant spontanément un billet de 50 réais (env 15 euros) coincé dans le creux de la main: le type avait de quoi acheter son caillou, il ne pensait plus qu’à ça et a filé sans s’intéresser au reste.
Marcher dans la rue avec une photocopie du passeport, et une “cartinha” de l’hôtel attachée dessus. Laisser les papiers à l’hôtel.
Si vous retirez de l’argent à un distributeur, choisissez ceux qui sont dans les halls de banque, de jour, en veillant à ce qu’il n’y ait pas un type proche de vous qui s’intéresse à ce que vous faites… surtout s’il téléphone (à des complices probables qui vous braqueraient à la sortie. D’ailleurs téléphoner depuis une banque est interdit)
Bon voyage au Brésil mais… si vraiment vous avez trop peur, allez ailleurs: vous dégagerez des phéromomes qui, inévitablement, attireront davantage les prédateurs.
Deux attitudes absurdes et aussi dangereuses l’une que l’autre: avoir peur de tout, le montrer ; n’avoir peur de rien et pratiquer le négationnisme face aux risques encourus.
PS. pour ma part je vais au Brésil chaque année, depuis trente ans. deux agressions assez rudes dont une de ma faute car j’avais trop baissé la garde, plus un coup de pickpocket (faites très gaffe à la rodovaria de Rio, ils sont redoutables mais astucieux, pas violents!)
J’ai eu pire en infiniment moins de voyages, dans des pays qui a priori inspirent moins de défiance