Carte d'identité Mauritanie
- Population : 4,5 millions d'habitants (estimation 2019).
- Superficie : 1 030 700 km².
- Capitale : Nouakchott.
- Langues : hassaniyya (dialecte arabe), français, pulaar, soninké, wolof.
- Monnaie : l'ouguiya (changement d’étalon le 1er janvier 2018).
- Régime : depuis l’indépendance, république islamique, bien qu'officiellement régime civil, et dans les faits, régime militaire.
- Indice de développement humain : 161e place sur 189 pays.
- Chef de l'État : Mohamed Ould El-Ghazaouani (depuis août 2019).
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le parc national du Banc d'Arguin, et les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichit et Oualata.
Économie
La Mauritanie est un pays riche – tout du moins, en potentialités. La Mauritanie a commencé une véritable révolution économique, mais dont les effets se font très inégalement ressentir : les populations restent pauvres, mais des perspectives nouvelles s'offrent à elles.
L’économie est encore en grande partie tournée vers le secteur primaire, bien que certaines usines (construction, bâtiment) commencent à émerger. Très peu de services encore. Les richesses sont accaparées par un petit nombre d’individus gravitant autour du pouvoir politico-militaire en place. On peut parler d’oligarchie militaire. Alors qu'elle a longtemps été fermée aux investisseurs étrangers, la Mauritanie s'est convertie au libéralisme économique. Mais ces nouvelles richesses vont enrichir une minorité déjà privilégiée...
L'économie du pays a longtemps uniquement dépendu de ses réserves de minerai de fer, même après son indépendance en 1960. Aujourd’hui encore, la Mauritanie est le 2e pays producteur de fer du continent africain. Les fluctuations du cours des métaux et la mauvaise gestion de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) ont cependant rendu l’activité et les revenus instables.
Le secteur minier connaît un essor relativement important : cuivre près d’Akjoujt, or à Chami et dans le Tiris Zemmour, quartz près de Nouadhibou et phosphate sont également exploités.
La pêche est l'autre ressource phare de la Mauritanie. Mais les eaux de l'immense ZEE (zone économique exclusive) sont surexploitées, moins par la modeste flotte mauritanienne que par celle des pays riches (UE, Japon) à qui le pays a vendu ses quotas ! Ces eaux sont parmi les plus riches du monde.
Les recherches intensives menées pour découvrir des gisements pétroliers ont fini par porter leurs fruits. Total, qui avait quitté la Mauritanie en 2014, y relance ses recherches en 2019. La même année, BP et Kosmos annoncent le début de l’exploitation du gisement de gaz de Grande Tortue Ahmeyim, situé à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Début de l’exploitation prévu en 2022 voire 2023.
Le tourisme amorce une reprise timide en Mauritanie fin 2018, 10 ans après l’interruption du Paris-Dakar et les attentats d’Aleg. 2 saisons après la réouverture, les flux touristiques sont encore majoritairement concentrés dans la région de l’Adrar. Cette dernière, avant la fermeture du pays, vivait quasi-exclusivement du tourisme. Un contingent moins important de voyageurs vient visiter le parc national du Banc d’Arguin et la région du Tagant.