Carte d'identité Guatemala
- Superficie : 108 889 km².
- Population : 17 357 000 habitants.
- Capitale : Ciudad Guatemala.
- Langues : espagnol, 24 langues indigènes.
- Âge moyen : 23 ans.
- Espérance de vie : 72 ans.
- Langues : espagnol (langue officielle, parlée par une majorité de la population) et 24 langues autochtones reconnues.
- Taux d’alphabétisation : 81,5 %.
- Monnaie : quetzal.
- Régime : présidentiel.
- Chef de l'État : Bernardo Arévalo (élu en août 2023 et investi en janvier 2024).
- Sites inscrits au Patrimoine de l’Unesco : la ville d’Antigua (inscrite en 1979), le parc national de Tikal (1979), le parc archéologique et les ruines de Quirigua (1981).
Économie
Un pays divisé : 2 cultures, 2 sociétés. D'une part, les Ladinos (métis) vivent principalement dans les villes et possèdent l'immense majorité des richesses du pays (terres, emplois, commerces...) ; de l'autre, les Indiens (ou Indígenas), marginalisés depuis la colonisation, ne possèdent que 20 % environ des terres et vivent, pour près de 80 % d’entre eux, en-dessous du seuil de pauvreté admis par la FAO. Un peu artisans, surtout agriculteurs, les Indiens sont les laissés-pour-compte d’un pays parmi les plus pauvres du continent, c’est vous dire si leur situation est dramatique. Les 1es victimes de cette pauvreté sont les enfants indigènes, dont plus d’un million souffrirait de malnutrition chronique selon l’Unicef.
Et malgré les promesses électorales des candidats qui, à chaque élection présidentielle, courtisent cet électorat à grand renfort de « justice sociale », l’économie du pays reste quasi exclusivement entre les mains des métis et des Blancs.
Une économie qui repose pour une bonne part sur les exportations de canne à sucre, bananes, cacao, cardamome et café. Le Guatemala est le 10e producteur mondial de café. Cette activité est l'un des piliers de l'économie nationale, générant le tiers des devises entrant dans le pays.
En 2000-2001, le pays a été confronté à la surproduction mondiale et a connu une chute des prix sans précédent. Une crise sévère qui a touché de nombreux habitants puisque le secteur emploie environ 11 % de la population active. Les efforts financiers et le plan de sauvetage du gouvernement pour restructurer le secteur n’ont pour l’instant rien donné. La crise du café n’a fait qu’aggraver les inégalités.
Si l’on ajoute à cela les sécheresses successives qui touchent l’Amérique centrale depuis plusieurs saisons, on comprend que la situation est grave. Le Guatemala, affaibli par plusieurs années de mauvaises récoltes et de catastrophes naturelles, n’arrive pas à remonter la pente. Et les scientifiques annoncent des effets dévastateurs dus au réchauffement du climat.
Cela dit, le Guatemala a été, avec le Panama, le seul pays de la région à éviter la récession de 2009. Son taux de croissance tournait autour de 3 % ces dernières années. Les États-Unis sont le principal partenaire économique, d’autant que le Guatemala a beaucoup assoupli sa législation en matière d’investissements.
Le tourisme est devenu une importante activité économique, générant une rentrée de devises équivalente à celle provenant de l’économie du café.
Comme ailleurs, l’économie guatémaltèque a été impactée lourdement par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et de l’inflation généralisée depuis 2021, et s’en relève petit à petit. Mais il y a tant d’autres problèmes que les politiciens n’arrivent pas à résoudre : violence, éducation, santé, malnutrition, prostitution des mineurs, drogue, enfants de la rue... Il reste beaucoup à faire. Sans compter les affaires de corruption qui gangrènent les plus hautes sphères du gouvernement...
Droits de l'homme
Même si aucun mort n’a été à déplorer à l’occasion des élections générales de juin 2019, au moins 2 personnalités judiciaires, dont l’ancienne juge anti-corruption Thelma Aldana, ont dû fuir le pays pour cause de menaces de mort. Elle-même favorite des sondages, Thelma Aldana, avait été évincée du scrutin par la justice guatémaltèque après qu’une enquête pour ... corruption ait été lancée contre elle.
Précisément, après des années d’enquête, la Commission internationale contre la corruption et l’impunité au Guatemala (Cicig) menée par la vaillante magistrate et soutenue par l’ONU, avait démontré les liens entre la corruption et le financement illégal des partis politiques. Elle avait estimé que 25 % de l’argent des campagnes électorales guatémaltèques provenaient du crime organisé. Cette institution, portée à bout de bras par quelques juges tenaces, avait réussi à restaurer la confiance des Guatémaltèques dans la justice et bénéficiait d’un fort soutien populaire (70 % d’opinions favorables). Elle avait entre autres provoqué la démission du président Otto Pérez Molina en 2015 et valut 8 mois de prison à Alejandro Giammattei avant son élection comme président en 2019. Rompant ainsi avec une certaine « tradition » d’impunité envers les puissants.
Brève victoire de la justice sur la corruption car en 2019, le pouvoir interdisait les investigations de la Cicig, allant jusqu’à ordonner l’arrestation arbitraire de ses membres.
Dans un tel imbroglio, l’Organisation des États américains préconisait, fin 2022, la présence d’observateurs internationaux pour les scrutins prévus mi-2023. Et en janvier 2023, Human rights watch déclarait que « les élections de juin 2023 seraient un test critique pour la fragile démocratie du Guatemala ». Selon l’ONG, les institutions supposées indépendantes garantissant l’État de droit ont été discréditées et noyautées par le pouvoir. Les opposants crédibles ont été peu à peu empêchés et 3 évincés par le Tribunal suprême électoral supposé pourtant être indépendant. En réponse à ce phénomène, le 1er tour du 25 juin 2023 s’est soldé par une forte abstention. Malgré tout, le parti du président sortant est disqualifié et ce sont 2 socio-démocrates qui s’affrontent au 2nd tour. Après plusieurs tentatives de discréditation, c’est finalement le candidat de gauche anti-corruption Bernardo Arévalo qui l’emporte avec 59 % des voix le 20 août 2023.
Au chapitre de la liberté d’expression, notons que des journalistes indépendants et des acteurs judiciaires ayant dénoncé la corruption des autorités et les violations des Droits humains dans le pays ont été poursuivis par le parquet général de fausses accusations criminelles et totalement fantaisistes. Par ailleurs, le même parquet abandonnait toutes poursuites pour corruption de grande envergure contre des personnes influentes.
Les mêmes procédés sont utilisés contre les leaders des communautés de peuples autochtones. La FIDH relayait en 2022 la répression dont ils étaient victimes et leur criminalisation. En effet l’Unidad de Protección a Defensores y Defensoras de Derechos Humanos de Guatemala dénonçait l’arrestation de paysans Chicoyogüitod pour avoir manifesté pacifiquement. Ils réclamaient simplement la restitution de terres confisquées illégalement. Des chefs d’autres communautés ont, eux, été condamnés à 35 ans de prison pour des crimes invraisemblables qu’ils n’ont pas commis.
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