Carte d'identité Salvador
- Nom : le Salvador doit son nom à l’ex-« Provincia de Nuestro Señor Jesús Cristo, el Salvador del Mundo » (province de Notre Seigneur Jésus Christ, Sauveur du monde).
- Capitale : San Salvador.
- Superficie : 20 742 km², soit moitié moins que la Suisse (ou la taille de la Slovénie). Le Salvador est le plus petit pays d’Amérique Latine.
- Population : 6,48 millions d'habitants (estimation 2020). Le Salvador connaît une émigration importante. Environ 20 % de ses citoyens vivent à l’étranger, notamment aux États-Unis. Le taux de fécondité, encore très élevé dans les années 1970, a largement baissé depuis pour s’établir à un niveau légèrement inférieur à celui de la France. La population est à plus de 86 % composée de mestizos (métis), les Blancs représentant 12,7 %.
- Densité : 290 habitants/km2.
- Monnaie : le dollar américain.
- Espérance de vie : 73,5 ans.
- Religion : environ 50 % des Salvadoreños se déclarent catholiques et 38 % appartiennent à divers mouvements protestants, notamment évangéliques.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : le site archéologique de Joya de Cerén (inscrit en 1993).
- Chef de l’Etat : Nayib Bukele Ortez (depuis juin 2019).
- Histoire politique : ancienne colonie espagnole, le Salvador a rejoint en 1821 la République fédérale d’Amérique centrale, constituée sur le modèle des États-Unis d’Amérique, avant de devenir pleinement indépendant en 1838. L’oligarchie terrienne a longuement imposé sa mainmise sur la politique et l’économie du pays, favorisant le grand soulèvement paysan de 1932 (réprimé dans le sang), les dictatures militaires, puis la guerre civile (1980-92). Depuis le retour à la démocratie, fondé sur une amnistie générale, le pouvoir est passé de l’ARENA (conservateurs) au FMLN, héritier de Front Farabundo Martí de Libération Nationale (gauche ex-communiste).
Économie
Même si son économie est l’une des plus ouvertes et développées de la région, le Salvador, pauvre en ressources, reste assez largement dépendant des transferts réalisés par ses émigrés. Générant à eux seuls 17 % du PIB, ils permettent à près d’une famille sur trois de boucler leurs fins de mois.
Sans être catastrophique, le déficit est assez élevé (près de 4,9 % du PIB), la dette aussi et la croissance plutôt molle depuis quelques années (autour de 2 %).
Alors que le pays avait atteint une croissance moyenne de 2,4 %, le Salvador a connu une récession de -7,9 % en 2020 du fait de la pandémie et des mesures de confinement strict. En 2020, le gouvernement a mis en œuvre un plan de relance à hauteur de 3 Mds USD (8 % du PIB) qui vise à soutenir le pouvoir d’achat des ménages et les entreprises, ainsi qu’à faire face aux dépenses liées à la Covid19. Conséquence, l’endettement du pays s’est massivement accru (atteignant 85 % du PIB en 2021), les autorités recherchant désormais des sources de financement.
Principales sources de revenus : sucre, éthanol, produits alimentaires et confection.
Droits de l’homme
Les progrès considérables observés depuis la fin de la guerre civile n’empêchent pas la question de l’impunité des anciens responsables d’atteintes aux droits humains de revenir régulièrement à l'ordre du jour.
Le Salvador tarde par ailleurs à ratifier les grands accords internationaux relatifs, notamment, à la cour de justice internationale, aux droits des peuples indigènes, à la torture et aux disparitions forcées.
Autre point noir : l’interdiction totale de l’avortement, même en cas de viol ou de danger pour la santé de la mère ; régulièrement, des femmes se retrouvent ainsi condamnées pour homicide en cas de fausse couche.