Géographie et paysages Salvador

La majeure partie du territoire (85 %) est occupée par deux chaînes de montagnes parallèles et le plateau qu’elles enserrent.

La plus septentrionale, la Sierra Madre, court au long de la frontière hondurienne ; colonne vertébrale de l’Amérique Centrale, elle marque la ligne de séparation des eaux entre le Pacifique et la mer des Antilles. C’est ici que se dresse le point culminant du pays : le Cerro El Pital (2 730 m), où il arrive qu’il neige.

Plus au sud, le plateau central, large d’une cinquantaine de kilomètres, regroupe la densité de population la plus forte du pays ; constitué de collines moutonnantes, il se trouve à une altitude moyenne de 600 m.

Plus près du littoral pacifique, se détache une impressionnante brochette d’une grosse vingtaine de volcans, répartis en cinq groupes. Le plus actif, l’Izalco, à 50 km à l’ouest de San Salvador, s’est manifesté plus de 50 fois entre son apparition en 1770 et 1966, gagnant le surnom de « phare du Pacifique » ! Il s’est depuis assoupi.

Son voisin immédiat, le Santa Ana, le plus haut du pays (2 381 m), a fait parler de lui en 2005, projetant d’énormes bombes volcaniques qui causèrent la mort d’au moins deux personnes.

Mais le plus récent à s’être manifesté, fin 2013, est le San Miguel (alias Chaparrastique), qui a craché une haute colonne de cendres et émis une forte quantité de gaz toxiques, provoquant l’évacuation des populations les plus proches. Une décision rarement bien acceptée par les intéressés : toute la région volcanique, aux terres riches, est particulièrement propice à la culture du café.

À l’approche du Pacifique s’ouvre une étroite plaine côtière, de plus en plus large au fur et à mesure que l’on se dirige vers l’est du pays. Là, le golfe de Fonseca dessine une immense échancrure (3 200 km²) partagée avec le Honduras et le Nicaragua voisin. Le littoral s’y couvre de mangroves et les eaux d’îles volcaniques.