Carte d'identité Corse
- Statut : depuis 2018, une collectivité territoriale unique, fusionnant l’ancienne collectivité territoriale et les 2 conseils départementaux de Corse-du-Sud (préfecture Ajaccio) et de Haute-Corse (Bastia).
- Superficie : 8 680 km². 183 km du nord au sud et 83 km de largeur maximale. C'est la 4e île de la Méditerranée après la Sicile, la Sardaigne et Chypre.
- Point culminant : le Monte Cinto (2 706 m).
- Population : près de 347 600 hab. (184 700 en Haute-Corse et 162 900 en Corse-du-Sud).
- Densité : environ 50 hab./km².
- Diaspora : 2 millions de Corses vivent hors de l’île (ce qui comprend les Corses nés en Corse et leurs enfants ayant gardé un lien avec l’île). Le Grand Marseille serait la 1re métropole corse au monde, avec environ 200 000 Corses.
- Tourisme : il contribue à hauteur de 39 % au PIB régional.
- Littoral : 1 034 km de côtes, dont 202 km protégés par le Conservatoire du littoral.
- Forêts : elles couvrent 58 % de la superficie de la Corse.
- Plaine orientale : 10 % du territoire, 80 % de la richesse agricole de la Corse.
- Produits exportés : 32 % de matériels de transport (vente de navires et de bateaux) et 9,3 % des produits agricoles (Source : ADEC Corsica 2019).
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le golfe de Porto (calanche de Piana, golfe de Girolata et réserve naturelle de Scandola).
Économie
Un paradis naturel
Dans les années 2000, des élus souhaitaient qu’on leur donne les moyens de créer des emplois, déplorant la volonté de l’État de « sanctuariser » le littoral qui les privait de juteuses retombées. Là, on s’aperçoit évidemment combien économie et environnement sont liés : la Corse possède, avec sa nature généreuse, un capital inestimable. Rien d’étonnant à ce que certains veuillent le faire fructifier.
D’un autre côté, si la Corse est toujours ce paradis naturel si recherché, c’est aussi parce qu’elle a « raté » son développement industriel à la fin du XIXe s (les fonderies qu’on avait installées à la hâte ont vite périclité). L’unité de production la plus importante de l’île, Corse Composites Aéronautiques, une société aéronautique des environs d’Ajaccio, compte environ 190 employés. Le secteur industriel n’emploie guère plus de 7 % de la population active (contre 18,5 % sur le reste du territoire). Il n’y a évidemment pas à trop s’en réjouir non plus : si tant de Corses ont dû quitter leur île, c’est bien qu’ils n’y trouvaient pas de travail.
Il existe des perspectives dans l’agriculture : on produit certes moins d’huile d’olive en Balagne aujourd’hui qu’au XIXe s, mais le marché est bien là, et il est possible d’allier qualité et quantité. Et encore faut-il faire savoir que l’huile d’olive et la clémentine corses sont meilleures que leurs homologues espagnoles. Il est vrai que les coûts de transport sont élevés. L’attribution des AOP aux produits phares des filières corses est un élément fondamental, mais les productions insulaires n’en restent pas moins limitées en quantité... d’où le problème des débouchés.
Tourisme et investissements pour l’avenir
Les touristes sont évidemment vus comme de « l’or bleu », mais encore faudrait-il qu’ils se répartissent un peu mieux, afin de faire vivre aussi l’arrière-pays et pas seulement la frange littorale, car ils risquent de constituer un autre facteur de déséquilibre. Problème insoluble ? Pas forcément. Des villages de l’arrière-pays revivent, les écoles parfois menacées accueillent davantage d’enfants aujourd’hui, signe d’une revitalisation certaine. Mais tout cela reste fragile.
Au-delà de l’étalement géographique vers l’intérieur de l’île, les responsables du tourisme réfléchissent sur l’étirement dans le temps de la saison. On oublie en effet souvent que les mois de mai-juin, mais aussi septembre-octobre offrent des journées d’une grande douceur. Une piste à creuser, d’autant plus que les acteurs du tourisme sont parfois prompts à fermer leurs établissements dès fin septembre, arguant de la faible fréquentation. La poule et l’œuf...
Il existe par ailleurs des secteurs d’activité dynamiques : l’aquaculture marine, la nouvelle économie (par exemple, le parc Futura Corse Technopole, créé à Bastia, avec une dizaine de sociétés high-tech) ; mais pour toute création d’entreprise, les handicaps sont nombreux, notamment l’insuffisance des sources de financement non dépendantes de l’État ou de Bruxelles. Reste aussi à voir si les politiques sont prêts à accompagner les initiatives intéressantes...
Redémarrage post-Covid en demi-teinte pour le tourisme
Les années post-Covid ont été marquées, comme partout, par des difficultés sur le plan économique. Néanmoins, en 2022, on retrouve dans le secteur du tourisme et dans une moindre mesure au sein du secteur industriel un chiffre d’affaires se rapprochant des années antérieures à la pandémie. Faut-il rappeler que le secteur touristique représente environ 40 % du PIB de l’île ?
L’année 2023 s’est avérée assez décevante sur le plan du tourisme. Alors que la France métropolitaine a battu des records de fréquentation, la Corse est restée à la traîne. Si l’inflation est en cause, les prix pratiqués sur l’île (restauration, hôtellerie, location de véhicule, excursions...) restent en moyenne plus élevés qu’ailleurs. Les tarifs aériens et maritimes ont également largement augmenté, faisant reculer les familles aux revenus moyens. Et malgré une belle arrière-saison, 2024 affichait peu ou prou les mêmes tendances à la baisse.
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