Carte d'identité Micronésie
- Nom officiel : États fédérés de Micronésie, Federated States of Micronesia (FSM). Il est composé de 4 États : Chuuk, Kosrae, Pohnpei et Yap.
- Capitale : Palikir, sur l’île de Pohnpei. C’est certes la capitale administrative des FSM, mais c’est avant tout un gros village de 4 600 habitants, créé de toutes pièces au début des années 1980 dans le sillage de l’indépendance.
- Superficie : 702 km² de terres émergées seulement (le tiers de l’île Maurice !), réparties sur 2,6 millions de km² d’océan (un peu moins que l’Inde) !
- Population : 105 000 habitants (estimation 2017). La quasi intégralité est de culture micronésienne, à l’exception d’une petite population polynésienne occupant certains des atolls dépendant de Pohnpei (Nukuoro, Kapingamarangi…).
- Religion : elle varie notablement selon l’archipel et l’île, en fonction de l’origine des missionnaires qui s’y établirent et y œuvrent encore. Globalement, le pays compte environ 50 % de catholiques, 47 % de protestants (surtout congrégationalistes), plus des Mormons et quelques autres dénominations secondaires.
- Monnaie : le dollar américain.
- Indépendance : les États fédérés de Micronésie font partie des îles Carolines, qui restèrent longtemps sous tutelle espagnole (largement théorique). Après la Guerre Hispano-américaine de 1898, elles furent rachetées par les Allemands.
Ils ne les conservèrent pas longtemps : après la Première Guerre mondiale, le Japon reçut un mandat de la Société des Nations pour administrer le territoire. Il s’y installa en colon et fit de la zone l'un de ses bastions militaires durant la Seconde Guerre mondiale (dans l'État de Chuuk, appelé Truk jusqu'en 1990).
Après le conflit, les îles furent confiées par les Nations-Unies aux vainqueurs américains, sous le nom de Trust Territory of the Pacific Islands.
En 1979, les 4 archipels de Yap, Truk (Chuuk), Ponape (Pohnpei) et Kosrae décidèrent de faire cause commune et de former les États fédérés de Micronésie, dont l’indépendance a officiellement été reconnue au niveau international en 1990. Les archipels voisins de Palau et des îles Marshall n’ont pas intégré les États fédérés de Micronésie et ont formé leur propre pays.
- Régime : république fédérale à régime présidentiel, associée aux États-Unis.
- Président : David Panuelo (depuis mai 2019).
- Traité de libre-association (Compact of Free Association) : cet accord de libre association, réglemente les relations entre les États-Unis et trois États du Pacifique : Micronésie, îles Marshall et Palaos. Cet accord délègue la défense et la sécurité des États fédérés de Micronésie aux États-Unis, qui se voient en contrepartie autorisés à entretenir en exclusivité des forces militaires dans les eaux territoriales du pays.
Le Compact comprend en outre un montant d’aide économique et l’accès à certains programmes fédéraux américains pour les citoyens des États fédérés. Dans la pratique, cela signifie que les FSM, qui disposent d’un siège à l’ONU, s’alignent quasi systématiquement sur les positions des États-Unis.
- Chef de l’État et du gouvernement : le président Peter Christian, secondé par le vice-président Yosiwo George, depuis mai 2015.
- Institutions et politique : le pays compte une unique chambre parlementaire, composée de 14 membres. En parallèle, chaque archipel possède sa propre Constitution, son gouverneur et et son gouvernement. La politique est ici avant tout une affaire de statut social, et les partis n’existent pas à proprement parler.
- Hymne national : adopté en 1991, il copie la musique du chant patriotique allemand des années 1830, Ich hab mich ergeben !
- Mouvement sécessionniste : un référendum sur l'indépendance de l'État de Chuuk devait se tenir en 2015, mais a été reporté à plusieurs reprises et ajourné par le gouvernement central. Le sujet reste d’actualité : ses leaders y sont favorables, de même qu’une partie des Chuukeses. Il s’agit avant tout pour Chuuk d’obtenir davantage de pouvoir politique et économique.
Économie
On ne peut pas dire que les États fédérés de Micronésie soient une puissance économique. Le Compact of free associationi, signé avec les États-Unis, assure au pays de quoi vivre, et une large partie du budget annuel. De ce fait, les deux tiers des travailleurs sont employés du ou des gouvernement(s)…
Pour le reste, on vit surtout d’agriculture de subsistance, de la pêche et de la vente des droits de pêche, importants en raison de la grande taille de la Zone Économique Exclusive du pays. Le poisson (frais ou surgelé) représente 84 % des exportations, alors que les importations de bière équivalent à elles seules à 15 % des exportations…
Les transferts d’argent des expatriés, principalement installés à Guam, apportent autant financièrement au pays. Dans l’optique de la fin en 2023 du Compact (l'accord de libre-échange), les autorités ont créé un trust fund. Son rendement étant d’environ 10 %, il faudrait qu’il décuple pour maintenir le niveau de vie dans le pays.
Le chômage et la pauvreté touchent 15 à 20 % de la population.