Transports et déplacements Micronésie
Avion
Prêts pour un long périple ? Étant données la distance et l'immensité du territoire des États Fédérés de Micronésie, on peut s'y rendre au choix par l'Asie ou par l'Amérique du Nord (via Hawaii). Il s’agit en fait de gagner l’une ou l’autre des deux portes d’entrées classiques des États Fédérés de Micronésie : Honolulu (sympathique escale !) ou la grosse île américaine de Guam, elle aussi située en Micronésie, connue depuis que le dictateur nord-coréen Kim Jong-un a menacé de la détruire avec ses bombes atomiques…
Honolulu est desservie par toutes les grandes compagnies américaines.
Quant à Guam, elle peut être rejointe en 19h-20h via Séoul avec Korean Air. Le low cost coréen T’Way dessert aussi Guam depuis Séoul dès 150 € l’aller-retour.
Autres options : passer par Hong Kong, Manille au Philippines, par le Japon (avec ANA) ou par Taïwan (avec China Airlines).
Les liaisons micronésiennes inter-îles depuis Guam ou Honolulu sont assurées par une unique compagnie, l’Américaine United Airlines, ce qui n’est pas bon du tout pour la concurrence… La compagnie relie Honolulu à Guam, en marquant des escales. Quant à Yap, elle doit obligatoirement être rejointe depuis Guam (aussi avec United) ; il existait encore récemment des vols United Palau-Yap, mais ils ont été suspendus (renseignez-vous tout de même, des fois qu’ils reviennent…).
United propose un tarif spécial Visit Micronesia, qui permet de faire au choix 2, 3, 4 ou 5 escales dans les îles (Yap et Palau étant aussi inclus). Ce n’est pas bon marché, mais c’est quand même moins cher que les tarifs point à point d’île en île…
Seul hic : les infos ne sont pas disponibles sur Internet, et il n’est pas simple de tout confirmer par téléphone avec United, d’autant que les changements sont fréquents (le programme est parfois suspendu) !
Autre option : Nauru Airlines, la compagnie de la république de Nauru (la plus petite du monde !), assure un vol hebdomadaire l’aller-retour Pohnpei-Majuro (îles Marshall)-Tarawa (Kiribati)-Nauru-Nandi (Fidji). Une occasion unique de traverser le Pacifique en diagonale, avec correspondance possible vers l’Australie. Le vol vers Pohnpei a lieu le vendredi et le retour le dimanche. Plus on réserve à l’avance, moins c’est cher. Nauru Airlines n’a pas bonne réputation en terme d’annulations…
Dernière porte d’entrée possible pour ceux qui se baladent dans le Pacifique : la compagnie nationale papoue Air Niugini assure des liaisons entre Port Moresby et Pohnpei/Chuuk.
Petite précision qui a son importance : pour une raison difficile à expliquer, une bonne partie des vols, dans la région, a lieu en pleine nuit !
Une fois dans les îles, sachez que quelques atolls extérieurs sont reliés par les tout petits avions des compagnies missionnaires – Ulithi et Fais au départ de Yap, Mokil et Pingelap depuis Pohnpei. Attendez-vous à être pesé sur la balance avant d’embarquer !
Bateau
Il faut du temps, beaucoup de temps, et un sens de l’aventure développé, pour se déplacer en bateau à travers la région. Le gouvernement des États Fédérés de Micronésie assure en principe 3-4 rotations par an entre Pohnpei et Yap, avec escales dans une multitude d’îles en chemin (archipel des Mortlocks, Chuuk, Namonuito, Iles de l’Ouest, îles extérieures de Yap…), à bord du Caroline Voyager et du Micronesian Navigators. Certaines rotations s’effectuent exclusivement entre Pohnpei et Chuuk.
Plus rarement, le bateau, depuis Pohnpei, dessert l’atoll polynésien de Nukuoro (1 à 2 fois par an), mais aussi Kosrae, via Mokil et Pingelap (eastern run); ce dernier n’a généralement lieu qu’une fois par an.
Les intervalles entre les voyages varient largement, mais il tend à y en avoir davantage entre mai et septembre (lorsque les étudiants regagnent leur île ou leur école).
Chaque État (Kosrae excepté) organise en outre ses propres rotations dans les îles extérieures, encore plus irrégulières et imprévisibles.
Le voyage n’est pas très cher, mais il prend entre 10 jours et 3 semaines et, parfois, le bateau reste à quai bien plus longtemps que prévu… Ce n’est pas une croisière, loin s’en faut, même s’il y a quelques cabines… plutôt une sorte de gros radeau de la Méduse. Les passagers qui voyagent sur le pont doivent venir avec leurs réserves de vivres et boissons (en incluant riz et noix de bétel à offrir) !
Si vous voulez débarquer quelque part, mieux vaut que ce soit en début de ronde : vous pourrez reprendre le bateau à son retour (s’il repasse…), sinon il vous faudra peut-être rester plusieurs mois sur place…
Cherchez les sailing schedules dans la colonne de droite.
Attention, l’accès aux îles extérieures de Yap et de Chuuk est soumis à autorisation après consultation des chefs : on n’y débarque pas sans prévenir, d’autant que les ressources sont toujours très limitées. Les offices de tourisme des archipels peuvent aider à planifier un tel séjour, mais il faut s’y prendre plusieurs mois à l’avance et espérer que le bateau sera bien là en temps et en jour (pour l’heure, faut pas exagérer…).
Bus et pick-ups
Les transports publics sont quasi inexistants, en dehors des bus scolaires que l’on peut emprunter s’il y a de la place. Les employés gouvernementaux qui vont travailler en ville les prennent aussi. Logiquement, ils circulent des villages vers la ville le matin et vice versa en fin d’après-midi – ce qui n’est guère adapté aux visiteurs.
Seule autre option : les pick-ups qui font office de taxis collectifs. On saute dans la benne et on prend la précaution de se couvrir de crème pour ne pas cuire au soleil !
Voiture de location
Les distances ne sont pas très grandes et les taxis sont abordables. Louer une voiture ne s’avère donc pas forcément nécessaire, sauf à Pohnpei eu égards à la taille de l’île.
On conduit à droite, mais les véhicules peuvent, selon qu’ils sont d’origine américaine ou japonaise, avoir le volant d’un côté ou de l’autre… Les véhicules sont souvent en mauvais état. En général, les voitures importées du Japon, considérées comme moins pratiques, sont moins chères.
Les routes-pistes sont en assez piètre état, avec pas mal de nids-de -poules par endroits (notamment sur la route circulaire de Pohnpei). La limite de vitesse est fixée à 50 km/h, ce qui est tout à fait justifié par la multitude d’enfants et d’animaux qui peuvent traverser inopinément. Pour cette raison, évitez de conduire de nuit, d'autant qu'il n'y a pas d'éclairage public en dehors du centre.
Pensez à faire le plein en ville.