Micronésie Palau
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Géographie et paysages Micronésie

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Les États Fédérés de Micronésie occupent l’essentiel des îles Carolines, un peu au nord de l’Équateur. Ils sont composés de quatre États. D’ouest en est : Yap, Chuuk (anciennement Truk), Pohnpei (ex-Ponape) et Kosrae.
On recense en tout 607 îles (d’une taille moyenne à peine supérieure à 1 km² !), réparties sur 2 900 km d’ouest en est et 2 978 000 km² d’espace maritime !

La quasi intégralité de ces îles est constituée d’atolls, plus quelques rares îles hautes – où se sont installées les capitales. C’est notamment le cas de Pohnpei, qui est de loin la plus grande île du pays (372 km²), puisqu’elle représente à elle seule plus de 50 % des terres émergées.

Plus on se dirige vers l’ouest (Yap et mieux encore Palau), plus la biodiversité est importante : la région, au confluent de trois grands courants provenant du Pacifique, mais aussi de la mer des Philippines et de l’océan Indien, possède même la plus grande variété d’espèces de corail et de poissons au monde.

Yap

Le plus traditionnel (et le plus occidental) des 4 États Fédérés de Micronésie, Yap est un endroit à bien des égards fascinant. Il y a d’abord ses rai, les monnaies de pierre, les plus grandes monnaies du monde, pesant jusqu’à plus de 4 tonnes, qui s’alignent le long des chemins et au pied des maisons d’autrefois…

Ces pebai (maisons communes) et faluw (maisons des hommes interdites d’accès aux femmes) sont réalisés tout en bois, sans le moindre clou, à l’aide de liens en fibres de coco tressé. Splendide ! Dans le secret des villages, les chefs y veillent encore avec passion sur les vieilles coutumes et sur leurs trésors de monnaies de coquillages. Beaucoup ont été détruits ou endommagés par le typhon Maysak en 2015 et il faudra du temps pour (peut-être) réussir à tout reconstruire, mais il en reste au moins une vingtaine – dont certains accessibles aux visiteurs, comme au village de Kadai.

À Colonia même, la petite « capitale »,  la France a sponsorisé la reconstruction du Yap Living History Museum, avec ses pebai, faluw et monnaies de pierre offrant un parfait cadre traditionnel. À ne pas rater non plus : la « banque » de Balabaat, aux portes de la bourgade. Et, pour le frisson, une incursion à Rumung, « l’île interdite » (qui ne l’est plus), tout au nord, où se trouve le plus gros rai du pays (3,60 m de diamètre). On a désormais le droit de s’en approcher, mais pas encore celui de le prendre en photo !

Côté plages, Bechiyal, tout au nord de l’île de Maap en abrite une fort jolie. Il y en a d’autres belles, notamment à Wanyan et sur la côte Ouest.

Autre temps fort du voyage à Yap : la rencontre des raies mantas dans le chenal de Miil, au nord de l’île (voir les sports et loisirs : la plongée). On rejoint le secteur en bateau par le canal de Tagreng, que l’on peut aussi explorer en kayak, à travers la mangrove. D’un tout autre genre, on peut aussi organiser des sorties en mer sur un canoë traditionnel – l’occasion de voir de près les marins micronésiens aux commandes.

Et quitte à visiter Yap, il serait dommage de ne pas prévoir de le faire au moment de Yap Day (1er mars) ou dans le mois qui précède. C’est l’occasion d’assister à de superbes danses (voir « Traditions »), ou à leurs répétitions. Sachez toutefois qu’avions et hébergements se remplissent vite à cette période, il faut donc s’y prendre à l’avance.

Les îles autour de Yap

Un cran plus loin encore dans l’inconnu, il y a les îles extérieures : Woleai la traditionnaliste (T-shirts et pantalons interdits), la superbe Eauripik, Satawal l’île des navigateurs, etc. Si seuls quelques rares étrangers atteignent celles-ci au gré des liaisons maritimes irrégulières, il est possible, par contre, de rejoindre l’atoll d’Ulithi par avion et d’y séjourner (dans un petit hôtel de plongée). Le vol offre des points de vue incroyables sur les récifs et le séjour sur place fait voyager dans un temps révolu. À Mogmog, l’un des 4 îlots habités, toute influence occidentale est bannie.

Chuuk (Truk)

Chuuk, c’est avant tout un immense lagon (2 130 km²), cerné par une barrière corallienne de 225 km de long et semé d’une grosse cinquantaine d’îles et d’îlots verdoyants d’origine volcanique – dont le plus haut culmine encore à 443 m. Vu des airs, avant d’atterrir, le panorama est juste incroyable.

Côté pile, ce chapelet d’îles révèle tout une farandole de vestiges de la Seconde Guerre mondiale, principalement japonais : des batteries anti-aériennes, des bâtiments éventrés par la forêt, des carcasses rouillées de véhicules… Mais l’essentiel de ce qui attire est sous l’eau : en février 1944, en deux jours seulement, l’US Air Force y a envoyé par le fond des centaines de navires et d’avions nippons.
On vient désormais du monde entier plonger sur leurs proues à demi-émergées ou explorer leurs entrailles par 40, 50 m de fond et davantage. Au fil du temps, la plupart se sont transformés en récifs artificiels, entretenant une incroyable quantité de vie sous-marine.

Weno, l’île principale, très peuplée, n’a pas grand-chose à offrir, mieux vaut traverser vers les îles secondaires, notamment Fefan, Dublon ou Tol (belle forêt).

Les îles du Nord-Ouest de Chuuk, très traditionnelles, partagent beaucoup de points communs avec les îles extérieures de Yap, dont elles sont la continuité géographique. On y trouve également des navigateurs traditionnels. Au sud-est de Truk, les Mortlocks sont, elles, connues pour être les seules à abriter des sculpteurs sur bois.

Pohnpei

Ses citadelles volcaniques dégoulinantes de nuages annoncent des airs un monde à l'état brut. Sur cette île haute, la forêt prend ses aises dans les terres et les mangroves soulignent largement les côtes. Par le lagon, on rejoint en bateau la mystérieuse cité sacrée de Nan Madol, classée en 2016 au patrimoine mondial. Vieille de plus de sept siècles, elle s'accroche sur des dizaines d'îlots façonnés par l'homme au cœur d’un labyrinthe de canaux colonisés par les palétuviers. Avec les siècles, les énormes colonnes de basalte des édifices, transportées depuis le cœur volcanique de l'île, se sont brisées, écartelées par la végétation, sapées par la marée.
Construite sur l'eau par un peuple de navigateurs, Nan Madol était toute entière tournée vers la mer. Certains îlots abritaient les enclos à anguilles, animal sacré, d'autres les parcs à bénitiers ou à tortues, ou encore les fabriques de canoës. Abandonnée au début du XIXe siècle, la cité, qui conserve une aura puissante pour tous les insulaires, menace aujourd’hui de sombrer sous les coups de boutoir du réchauffement climatique.

Le lagon a aussi à offrir ses îlots sableux ou greffés de quelques cocotiers aux relents paradisiaques (comme Joy Island), où les familles viennent passer la journée le week-end, et des passes où quelques aventuriers surfent de fort beaux rouleaux.

Dans les terres, on butine de cascade en chute d’eau, on s’arrête pour observer les anguilles sacrées (énormes), on part en chasse des pétroglyphes de Pohnpaip, on photographie les plantations de poivrier, avant de revenir à Kolonia pour jeter un coup d’œil au vieux clocher allemand et aux beaux requins et raies mantas des sculpteurs sur bois originaires des atolls polynésiens de Nukuoro et Kapingamarangi.

Ceux qui ne sont pas encore ruinés chartériseront un bateau pour rejoindre l’atoll d’Ant (Anhd), à 8 km au sud-ouest de Pohnpei, fait réserve de la biosphère par l’Unesco en 2008. En surface : des colonies de noddis noirs, de sternes, de fous, des frégates. Sous l’eau : beaucoup de requins gris, de poissons de récif, des mérous…

Kosrae

Tout à l’est des îles Carolines, le moins visité et le moins peuplé (6 000 habitants) des 4 États fédérés n’est pas, comme les autres, à la tête d’un chapelet d’atolls éparpillés dans le Pacifique. Il s’agit ici d’une unique île haute d’origine volcanique (culminant à 634 m), rappelant Pohnpei par sa physionomie et sa végétation exubérante – en plus accidenté et plus luxuriant encore. Comme elle, elle s’entoure d’un lagon superbe et d’un récif, et est cernée de vastes mangroves particulièrement belles, à explorer en canoë. L’écotourisme est d’ailleurs en plein essor à Kosrae.

Autre temps fort : la visite des ruines de Lelu, une cité mystérieuse bâtie vers l’an 1250, rappelant celle de Nan Madol en moins impressionnante. Bref, une belle escale pour s’oublier un moment.

Plus qu’un endroit où l’on collectionne les sites à visiter, la Micronésie fait partie de ces destinations à vivre où l’essentiel tient à l’ambiance et à la découverte d’une culture (très) différente.

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