Géographie et paysages Saint-Barthélemy
Géographie
Située à 24 km au sud-est de Saint-Martin (10 mn de vol) et à 230 km au nord-ouest de la Guadeloupe (1h de vol), Saint-Barthélemy est à la fois très accidentée et pas très haute (son point culminant, le morne de Vitet, atteint 286 m).
La courte piste de l’aéroport (640 m) occupe l’un des rares endroits plats de l’île !
La sismicité est ici forte, Saint-Barth se trouvant, comme tout l’arc antillais, « à cheval » sur 2 plaques tectoniques – la plaque américaine, située à l’est, plongeant sous la plaque caraïbe, à l’ouest, à la vitesse moyenne de 2 cm par an.
Constituée de roches volcaniques, assez sèche, l’île est peu fertile : on n’y trouve d’ailleurs plus aucune agriculture commerciale ! Heureusement qu’il y a le sable blanc et doux de ses plages...
L'eau, une denrée rare
Ni rivière ni ruisseau sur l’île... L’eau potable est importée ou est issue du dessalement de l’eau de mer ou de la récupération des eaux de pluie : c’est donc une denrée rare... et précieuse ! Un petit effort de civisme s’impose : évitez de laisser couler le robinet au moment de la douche ou du brossage des dents.
À noter que Saint-Barth s’est doté d’une usine d’incinération ayant la particularité d’utiliser l’énergie dégagée pour produire de l’eau potable.
Faune
Plutôt sèche, sans cours d’eau, Saint-Barth n’est pas recouverte comme d’autres îles tropicales par un épais tapis de végétation. Si les jardins des villas sont souvent foisonnants, la forêt d’origine a été abattue il y a bien longtemps par les colons. Quant aux chèvres, nombreuses et en liberté, elles ont contribué à réduire la flore. Les cyclones causent aussi des ravages épisodiques, même si les cocotiers et les frangipaniers (aux fleurs divinement parfumées) résistent bien.
On trouve aussi plantes grasses (aloès) et cactées, notamment des « têtes à l’Anglais », cette drôle d’espèce prolongée par un céphalium (appendice arrondi) tout rouge ! Les jolis lataniers, de la famille des palmiers, ont été introduits à Saint-Barth en 1890 par un religieux : leurs palmes servaient à la vannerie locale (chapeaux, corbeilles, etc.). Sur certaines plages, on trouve des raisiniers bord de mer (Coccoloba) aux larges feuilles rondes. Ailleurs, quelques pans de mangrove ont survécu sur le littoral, enserrant souvent de petites lagunes aux eaux saumâtres fréquentées en hiver par les oiseaux migrateurs.
L’île abrite 13 espèces d’oiseaux nicheurs, ce qui est à la fois peu, comparé aux continents, et pas mal pour une terre isolée. Mentionnons le pélican (qui a donné son nom amérindien à l’île), mais aussi les élégants pailles-en-queue, à la longue traîne caudale, ainsi que plusieurs espèces de sternes et noddis appréciant la solitude des îlets.
On trouve aussi sur l’île salamandres, lézards (appelés anolis), tortues terrestres (charbonnières), originaires d’Amérique du Sud, et 4 espèces de serpents (dont 2 invasives), toutes inoffensives. Parmi elles : un tout petit serpent endémique aveugle très mal connu, et la couresse du banc d’Anguilla, alias la « couleuvre à Bon Dieu ». 2 sortes d’iguanes cohabitent, comme en Guadeloupe : l’endémique des Petites Antilles et l’iguane commun, importé d’Amérique centrale, qui tend à la remplacer en s’hybridant.
Sous la surface des eaux, la richesse de la faune est évidente, même si l’invasion du poisson-lion, une sorte de grande rascasse vorace originaire de l’océan Indien – bardée de dangereux éperons empoisonnés –, menace l’équilibre de l’écosystème, comme désormais partout aux Antilles.
À Saint-Barth, on peut rencontrer 3 espèces de tortues marines, en particulier les tortues vertes, faciles à repérer dans le port de Gustavia ou en snorkelling, par exemple à la plage de Saint-Jean. Des tortues vertes et imbriquées viennent aussi pondre sur les plages.
Entre janvier et juin (et surtout mars), il est possible de voir des baleines à bosse – les observations sont plus fréquentes au large de la côte nord-orientale.
Les chèvres
En 2002-2004, les chèvres sauvages de l’îlet de Fourchue ont été éradiquées. Résultat : la végétation s’est régénérée, permettant aux sols de se stabiliser, à des espèces d’oiseaux disparues de l’îlot de revenir nicher, aux eaux côtières de voir leur qualité s’améliorer, aux herbiers marins de se redévelopper et au nombre de tortues d’augmenter. Une jolie réaction en chaîne vertueuse !
En 15 ans, la biodiversité s’est ainsi accrue à Fourchue de 257 %, permettant notamment de réintroduire des iguanes des Petites Antilles. Les chèvres de l’île principale tremblent désormais.
Les suites de l'ouragan Irma
Si Saint-Barth a mieux résisté que Saint-Martin à l’ouragan Irma (aucun mort ici), début septembre 2017, les dégâts matériels ont néanmoins été considérables : hôtels et résidences en front de mer dévastés par les vents et les vagues, végétation décapitée, réseau téléphonique coupé, etc. Les experts ont estimé la facture à 838 millions d’euros pour les biens assurés ! Les constructions, répondant ici à des normes plus sévères, ont cependant globalement mieux tenu. Et l’essentiel du réseau électrique haute tension était déjà enterré.
Mais là où l’île s’est vraiment distinguée, c’est dans sa capacité régénératrice. Grâce à un formidable élan de solidarité, les habitants ont très rapidement dégagé les axes de circulation et entrepris de sécuriser les lieux. Chacun a participé, à sa mesure, sans rien exiger en retour. Des entreprises de construction se sont même mises un temps au service de l’île et de ses habitants, bénévolement. Et les supermarchés ont rouvert leurs portes pour distribuer de la nourriture.
15 jours à 1 mois plus tard, certains hôtels et restaurants reprenaient déjà leur activité pour loger et nourrir l’armée de professionnels venue en renfort afin d'aider Saint-Barth à se relever. Beaucoup de propriétaires, grâce à la bonne santé économique de l’île et aux réserves de trésorerie accumulées, ont pu démarrer les travaux sans devoir attendre les indemnisations des assurances.
Résultat : la période de Noël 2017-2018, soutenue par la venue de clients américains fidèles, soucieux d’aider l’île à redémarrer, s’est moins mal passée que les autorités ne le craignaient. Dernier chantier en cours : la reconstruction des hôtels de luxe, les plus endommagés car pour la plupart situés sur le littoral. Tout fut achevé pour Noël 2018.
Et Saint-Barth bénéficie désormais d’un attrait nouveau : un parc hôtelier flambant neuf !
Reste à espérer que les prochaines saisons cycloniques n’apportent pas de mauvaises nouvelles.
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