Traditions Grenade
Cacao
Poussant plus vite que le muscadier, le cacaoyer l’a partiellement remplacé après les ravages de l’ouragan Ivan. On en voit partout dans les vallées du centre de l’île et sur les hautes pentes. Les troncs et les branches sont couverts de cabosses jaunes ou rouges lorsque celles-ci arrivent à maturité.
Les fèves récoltées sont mises à fermenter une semaine, puis elles sont placées 6 jours au soleil le temps pour elles de sécher. Cette phase est très délicate : elles ne doivent en aucun cas être mouillées et sont donc placées sur d’immenses « tiroirs » coulissants que l’on rentre dès qu’un gros nuage pointe son nez. Il faut aussi retourner les fèves toutes les demi-heures. Un travail réalisé le plus simplement du monde : en les poussant avec les pieds, en marchant doucement au milieu. On parle alors de walking the cocoa. Restera la torréfaction pour dégager enfin l’arôme.
Musique
Part prépondérante de l’identité grenadienne, la musique et la danse résonnent surtout sur les rythmes du calypso - quoique la soca, puis le zouk et le rap aient fait de nombreux adeptes aussi.
Mighty Sparrow (alias Birdie), né sur l’île mais ayant grandi à Trinidad, est l’un des musiciens de calypso les plus réputés au monde : il a gagné onze fois le titre de roi du calypso ! Ses chansons, aux textes piquants et souvent ironiques, ont longtemps décliné tout l’éventail des passions caribéennes : sexe, femmes, politique et magie. Influencé par le succès grandissant de la soca dans les années 1970, il a développé ultérieurement des thèmes plus sociaux et universels. Dès 1983, il se faisait remarquer par un Capitalism gone mad... Côté reggae et jazz, c’est David Emmanuel qui s’impose comme le meilleur musicien de la Grenade.
Religion
Héritage de la colonisation française, les catholiques et les protestants sont les plus nombreux, suivis par les anglicans et les rastafari. Rares sont les Grenadiens qui ne se rendent pas à l’église.